• Un avion sans elle

    Titre : « Un avion sans elle »
    Auteur : Michel BUSSI
    Genre : Policier
    Éditions : Pocket
    Année : 2013
    Nombre de pages : 573

    Quatrième de couverture :

    23 décembre 1980. Un crash d'avion dans le Jura. Une petite libellule de 3 mois tombe du ciel, orpheline. Deux familles que tout oppose se la disputent. La justice tranche : elle sera Émilie Vitral. Aujourd'hui, elle a 18 ans, la vie devant elle mais des questions plein la tête. Qui est-elle vraiment ? Dix-huit ans que Crédule Grand-Duc, détective privé, se pose la même question. Alors qu'il s'apprête à abandonner, la vérité surgit devant ses yeux, qu'il referme aussitôt, assassiné. Il ne reste plus qu'un vieux carnet de notes, des souvenirs, et Marc, son frère, pour découvrir la vérité... Cet ouvrage a reçu le prix Maison de la presse.

    Mes impressions :

    Tout commence par un fait divers. Le crash le 23 décembre 1980 d'un Airbus 5403, un vol qui va d’Istanbul à Paris.
    L'avion décroche, les 168 passagers sur les 169 meurent. Il y aura une seule survivante. Une petite-fille de 3 mois qui a été éjectée de la carlingue juste avant la chute de l'avion.
    Léonce de Carville, 55 ans à l'époque du crash, appartient au cercle très prisé des 100 capitaines d'industrie, les plus en vue. Il est ingénieur de formation et possède une immense fortune venant de sa femme Mathilde Carville.
    Son fils Alexandre travaille avec lui dans les affaires. Léonce l'a envoyé en Turquie afin de boucler un contrat. Il partira avec sa femme Véronique, enceinte. Malvina, leur première fille, âgée de 6 ans à l'époque, restera avec ses grands-parents.
    Et puis il y a Nicole et Pierre Vitral, peu fortunés, ils ont eu une vie difficile. Ils viennent de gagner un voyage et ils l'offrent à leur fils Pascal et belle-fille Stéphanie...la suite, vous la connaissez. Ils ont péri dans le crash. Marc leur premier fils était chez ses grands-parents au moment du drame.
    Dans cette histoire deux familles vont se déchirer sur l'identité de la petite-fille. Est-elle Émilie Vitral née le 30 septembre 1980, petite fille de Nicole et Pierre Vitral ou est-ce Lyse-Rose Carville née le 27 septembre 1980 ? Les deux bébés étaient dans l'avion, et aujourd'hui un seul a été retrouvé. Deux bébés pour un seul corps . La justice devra trancher. Cette petite fille sera nommée par la presse, Lylie un condensé des deux prénoms. Elle sera aussi surnommée Libellule.
    D'après le peu d'indice et suite à une enquête éprouvante, la justice va décider en mars 1981 que Lylie est Émilie Vitral ; Nicole et Pierre les grands-parents paternels obtiennent la garde. Il fallait des tuteurs à Lylie, une seule famille.
    À la demande de Madame de Carville, qui l'a payé grassement, Grand-Duc, détective privé est allé au bout de cette enquête, au bout du moindre indice, du moindre détail de cette affaire.
    Pendant 18 ans, il va se donner les moyens d'étudier les dossiers, les indices, les éléments de l'enquête, et reprendre les articles des journaux. Il retranscrit tout cela dans un cahier vert.
    En 1998 le jour de ses 18 ans Lylie reçoit par courrier son livret vert.... Elle seule, saura comment l'enquête a été menée et les investigations qui ont été faites par Grand-duc et Nazim son interprète. .
    En 1998, Marc et Lylie sont étudiants dans la même université. Ils se retrouvent souvent dans le café d'en face comme beaucoup d'étudiants.
    Mais quel lien les unit vraiment ? C'est la question que se demande Myriam, la serveuse, depuis des mois.
    Le jour de ses 18 ans, Lylie laisse à Marc le livret remis par Grand-duc pour qu'il le lise, puis disparaît, en prenant soin d'expliquer à Marc qu'elle doit faire quelque chose de grave.
    Malvina n'a jamais pu se résoudre à la mort de sa sœur, elle sera utilisée par son grand-père, par les médias, elle sera livrée à toutes sortes de scoops, ce qui aura comme conséquence de la fragiliser psychologiquement.
    Lylie a lu le rapport et elle connaît donc la vérité, mais rebondissement, a-t-elle tous les éléments en main ? Dans les dernières pages, le puzzle se met en place et Marc découvre qui est vraiment Lylie. Est-ce trop tard ?
    Le roman se compose des retranscriptions de l'enquête du crash par le grand-duc. Tout le livre est basé sur l'enquête de grand-duc, sur ses recherches, sur les indices.
    C'est au travers de la lecture du cahier faite par Marc, que nous comprenons au fil des pages toute la teneur de l'histoire de Lylie.
    Dans ce roman passionnant, l'auteur nous raconte une histoire fabuleuse, qui pourrait être réelle. Il y a beaucoup de suspense, de mystères autour des deux familles. L'auteur nous raconte toutes les étapes que doivent subir ces deux dernières, jusqu'au dénouement, très bien pensé.
    D'ailleurs je ne m'attendais pas du tout à ce dernier. Même si au dernier quart du roman, j'ai échafaudé quelques pistes et émis quelques suppositions, j'ai bien remarqué que les zones d'ombre commençaient à s’éclaircir mais que les doutes persistaient et que toutes les données n'étaient pas en possession des lecteurs.
    L'intrigue confronte le passé des deux familles, leur rancœur présente, leur jalousie mais également leurs actes souvent malveillants.
    Le rythme est haletant, sans pose, sans répit, on suit le détective dans ses recherches. À force de chercher , de se déplacer en Turquie, avec son interprète, Nazim, Grand-Duc va soulever d'autres hypothèses : y a-t-il eu un attentat sur l'avion ? Est-ce que Lyse-Rose a bien embarqué ? Aurait-elle été tuée avant de prendre l'avion ou juste après ? Des questions sans réponses et pour qu'il résolve l'énigme il va devoir passer par des actes irréversibles. D'ailleurs tous les personnages ont leur part d'obscurité et d'agissements. Chacun souffre de ne pas connaître l'identité de Lylie. Elle même est affectée par son ignorance.
    L'ambiance de ce roman est suffocante, intrigante, le récit est fluide et admirablement mené, troublant mais bien narré. Les réponses aux questions que l'on se pose seront données en temps voulu.
    Comme je le dis plus haut, il m'a été impossible d'anticiper le dénouement, surprenant et éblouissant.
    Les personnages sont machiavéliques, épris de vengeance pour certains ; l'enquête qui a duré 18 ans est diabolique.
    Les personnages sont tous meurtris par le drame et chacun y répondra à sa façon.
    Marc, va ainsi tenter d'élucider cette enquête car il ne veut pas perdre Lylie, dont il est amoureux. Motivé par le fait qu'un frère ne peut avoir une relation charnelle avec sa sœur, il va devoir avoir la certitude qu'il n'ont aucun lien biologique.
    Le suspense est magistral, grâce au chaos psychologique des personnages, leur personnalité divergente, leur sentiment, ainsi que par les secrets et les doutes des membres des deux familles.
    Ce roman parle aussi de l'amour, de ce qu'il peut engendrer comme blessures et comme dérive.
    Il y a de la perversion, des meurtres. L'auteur évoque par ses lignes, le pouvoir de l'argent et ses limites et nous prouve que non l'argent n'achète pas tout.
    Ce roman est un policier mais également un très bon thriller, très imaginatif qui vous garde en alerte tout le long de sa lecture.
    Le réalisme peut se discuter mais il reste une très belle réussite et une belle découverte pour moi.

    Du même auteur :
    N'oublier jamais

     


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  • Elle et lui Marc levy

    Titre : « Elle et lui »
    Auteur : Marc LEVY
    Genre : Roman
    Éditions : Robert Laffont/Versilio
    Année : 2015
    Nombre de pages : 384

    Quatrième de couverture :

    Un site de rencontres les a réunis. Ils ne sont pas devenus amants, mais amis. Et ils comptent bien en rester là... Elle est actrice. Lui écrivain. Elle s'appelle Mia. Lui Paul. Elle est anglaise. Lui américain. Elle se cache à Montmartre. Lui vit dans le Marais. Elle a beaucoup de succès. Lui pas vraiment. Elle est même une star. Mais lui ne le sait pas. Elle se sent seule. Lui aussi. Il la fait rire.
    Elle enchaîne les maladresses. Elle ne doit pas tomber amoureuse. Lui non plus. Dans ce roman, où l'on retrouve les personnages de Et si c'était vrai, Marc Lévy nous entraîne dans une histoire d'amour irrésistible et totalement imprévisible. Elle & lui marque le grand retour de Marc Lévy à la comédie.

    Mes impressions :

    Comme à son accoutumée, Marc Levy nous présente les personnages dans les premiers chapitres, et nous avons l'agréable surprise de retrouver les personnages de son premier roman « Et si c'était vrai ».
    Ce roman a été mis à l'écran en 2005.
    Il y a Paul, américain, architecte de métier ; Lauren médecin neurochirurgienne, son amie et femme d'Arthur, lui aussi architecte. D'ailleurs les deux garçons étaient associés. Il y a dès le début ce plaisir des retrouvailles même si dix ans après leur vie, a évolué, surtout celle de Paul, il a changé de métier, de pays et aujourd'hui il est écrivain. Il n'était pas le personnage principal précédemment mais néanmoins très présent et voilà que Levy lui offre ici le premier rôle.
    Et puis il y a Mia une actrice anglaise, la petite protégée de son agent Creston. Elle partage l'affiche de son dernier film avec son partenaire à la ville comme à l'écran. Mais leur mariage n'est pas des plus solides suites aux infidélités de David. Elle décide de prendre le temps de réfléchir à sa vie de couple.
    Daisy est la meilleure amie de Mia, elle vit à Paris et possède un restaurant. Cuisiner est sa passion.Après sa pseudo-rupture d'avec David, Mia va passer quelques jours chez Daisy et lui apporte un peu d'aide pour le service.
    Après le succès de son premier roman, Paul est donc resté à Paris, loin de ses deux amis, il a aujourd'hui cinq livres à son actif. Un jour s'apercevant que Paul n'est pas heureux, Lauren et Arthur l'inscrivent à son insu sur un site de rencontres... le même sur lequel Mia voit le profil de son amie Daisy. D’ailleurs par curiosité, elle prend son pseudo et laisse une annonce.....s'ensuivront des quiproquos, des malentendus et une invitation au restaurant malgré eux.
    Dans ce roman il y a une petite dose de suspense concernant l'histoire d'amitié entre Mia et Paul, ainsi que sur une affaire d'édition et d'auteur plagiés.
    J'ai également apprécié que l'auteur cite et évoque dans son texte un autre romancier contemporain célèbre. Pour ma part, c'est un hommage à l'écrivain mais également à la profession.
    D'ailleurs ça lui arrive, dans ses lignes, d'évoquer le métier d'auteur et du plaisir que cela procure.
    Il se sert même de quelques clichés qu'il balaie d'ailleurs.
    Mais il exprime ici avec ironie le milieu de l'édition et celui du cinéma.
    Dans ce roman les dialogues tiennent une place importante, plus que le récit en lui même ; ce dernier est sans trop de descriptions ce qui en facilite la lecture et surtout nous plonge directement au cœur et aux émotions des personnages.
    J'ai été touchée par les dialogues entre Mia et Daisy et les réparties musclées entre les deux jeunes femmes mais toujours sans animosité. On sent l'affection qui les lie.
    Les échanges entre Mia et Paul sont incisifs, parfois ironiques mais ne dit-on pas : «Qui aime bien, châtie bien ? »
    Et puis c'est très plaisant, car les répliques sont bien écrites.
    Même si l'intrigue et l'histoire d'amour ne sont pas très innovantes, je trouve que ce roman nous fait rêver. Il a un côté romantique. L'idée de reprendre un peu de l'histoire des personnages des deux premiers romans n'est pas pour me déplaire. Ainsi il y a une continuité qui émeut. Le livre de la vie ne s'arrête pas après que nous ayons fermé le manuscrit.
    Même si l'auteur évoque le côté historique et douloureux de la Corée du Sud, ce roman est gai : certaines situations amusantes nous font sourire et nous attendrissent. Les blessures de Paul, Daisy et Mia nous touchent.
    Le dénouement certes attendu, arrive de façon déstabilisante pour Paul entre autre.
    Cette révélation lui permet de se poser les bonnes questions ou plutôt de trouver ses priorités sentimentales.
    Malgré tout cette lecture est sans sinistrose et ça fait du bien. C'est un roman d'amour, d'espoir, d'amitié qui dure, malgré le temps qui passe.

    Et si c'était vrai
    Le premier jour
    La première nuit
    Le voleur d'ombres
    L'étrange voyage de Monsieur Daldry
    Sept jours pour une éternité 1ère partie BD
    Sept jours pour une éternité 2ème Partie BD
    Si c'était à refaire 
    Un sentiment plus fort que la peur
    L'horizon à l'envers
    Une autre idée du bonheur
    La dernière des Stanfield
    C'est arrivé la nuit
    Ghost in love

     Bande annonce du film "Et si c'était vrai"

     

     


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  • Premier appel du Paradis Mitch Albom

    Titre : «  Premier appel du paradis »
    Auteur : Mitch ALBOM
    Genre : Roman
    Éditions : Pocket
    Année : 2015
    Nombre de pages : 352

    Quatrième de couverture :

    Cela s'est passé dans le petit village de Coldwater, au bord du lac Michigan, mais cela aurait pu arriver n'importe ou ailleurs. Des appels téléphoniques en provenance de personnes décédées. Le plus souvent, des mots de réconfort pour les proches, un mari, un parent, un enfant. Une ligne directe avec le ciel ? Un miracle pour les croyants, une supercherie pour les autres. Sully Harding, qui vient de perdre sa femme, n'y croit pas. Il est bien décidé à démasquer l'imposteur. Mais tout le monde n'est pas prêt à raccrocher...

    Mes impressions :

    De nos jours, dans une petite ville prénommée Coldwater, au bord du lac Michigan, Tess Rafferty reçoit un appel téléphonique de sa mère morte il y a 4 ans de la maladie d'Alzheimer. Puis ce sera le tour de Katherine Yellin, sa sœur Diane pourtant décédée, la contacte par téléphone. Elles étaient très proches, comme des sœurs jumelles, de deux ans d'écart.
    Et puis il y a Jack Sellers, policier. Son fils Robbie mort en Afghanistan alors qu'il était engagé l'appelle sur son téléphone.
    Elias, chef d'entreprise de construction est un homme mystérieux. Nous savons qu'il reçoit lui aussi des appels d'un certain Nick, employé pendant 10 ans, qu'Elias a été obligé de licencier suite à une consommation trop importante de drogue qui perturbait son travail et la sécurité des chantiers.
    Et d'autres, qui ne seront que cités.
    Les appels sont brefs, quelques phrases énigmatiques, comme « La fin n'est pas la fin »....Que veulent-ils dire au monde entier ?
    Toutes ces personnes et l'ensemble de la ville sont confrontés à un mystère. Des appels de l'au-delà.
    Katherine, Tess et les autres sont perçus comme des élus, choisis pour converser avec les défunts.

    Mais comme l'annonce Mitch Albom dans les premières pages : « Ce qui suit dépend de ce que l'on est prêt à croire » ; nous savons donc qu'aucune réponse claire et précise, indiscutable ne nous sera donnée.
    Le doute est permis, à nous d'écrire l'histoire.

    La suite est faite de promesses et de réalités.
    Ce phénomène va être repéré, rattrapé et exploité par l'église et les médias.
    La presse s'en mêle très vite et la ville devient lieu de pèlerinage.
    Qui n'a pas rêvé ou songé que la vie ne s'arrête pas après la mort physique ? Qui n'espère pas qu'elle continue dans un endroit magique et apaisant comme le paradis ?
    Et surtout qui n'a jamais espéré parler à un proche disparu ?
    Mais certains pensent qu'il s'agit d'un énorme canular, un gigantesque mensonge. Une fumisterie susceptible de perturber les plus faibles. Alors Sully va mener sa propre enquête pour démêler le vrai du faux.
    Sully est un ancien pilote. Il a perdu sa femme Giselle. Suite à ce drame il a été condamné et a été incarcéré. Leur fils Jules a aujourd'hui 7 ans et demi. Aujourd'hui il l'élève seul.
    Sully va tenter de prouver que les messages reçus de l'au-delà sont en fait de l'imposture. Il veut apaiser son fils à qui l'institutrice qui souhaitait l'aider, a donné un téléphone factice au cas où sa mère voudrait prendre contact avec lui.
    Nous découvrons lentement au fil des pages, l'histoire de chacun des personnages principaux. Leur douleur, leur crainte et leur vie avant le drame qui a marqué chacune de leur existence.

    Un excellent livre outil, psychologique, philosophique, spirituel et romancé qui nous interpelle sur l'après-vie et comment appréhender la mort d'un proche, la nôtre mais surtout l'absence de nos disparus.
    Qui sont les plus malheureux ? Ceux qui restent ? Ceux qui partent ?
    Il y a le mystère de l'au-delà. Le paradis existe-t-il ?
    L'auteur joue sur une corde sensible, il parle de ce qu'est la vie de certains et de ce qu'elle aurait pu être si les personnages avaient pris une autre décision à un moment de leur vie.
    Il y a la vie et celle que l'on raconte également.
    Nous serons ballottés à chaque page entre espoir et réalité.
    Ce livre donne une autre dimension à l'absence, au manque, à la culpabilité de ne pas avoir agi à un moment donné comme il fallait.
    Le style est simple, laissant une place plus importante aux dialogues, il y a un peu d'action, également des paroles de sagesse et/ou de spiritualité.
    L'auteur retranscrit les articles et les reportages journalistes, de manière judicieusement dosée, ce qui permet de ne pas alourdir le tout mais de se rendre compte combien les médias peuvent influencer la pensée collective.
    L'auteur nous insuffle un second souffle, distille des paroles de sagesse, et puis il nous raconte les étapes de la véridique histoire de l'invention du téléphone, nous parle de la vie d'Alexander Bell et de Watson et Gray Elisha ingénieur. Les précurseurs de cette belle invention mais n'omet pas de dénoncer leurs rivalités.
    Il y a une intrigue tout au long du récit qui perdure jusqu'à la fin et même au- delà.
    Je ne m'attendais à aucune fin en particulier, mais j'ai été touchée par le côté ésotérique du roman et les questions que se pose chacun d'entre nous sur l'au-delà prennent leur sens au dénouement, qui d'ailleurs n'en sera pas vraiment un. Nous ne saurons sans doute jamais qu'est-ce qui se passe une fois que notre mort est effective alors chacun peut s'approprier une réponse et faire en sorte que celle-ci lui apporte douceur et réconfort. De nos jours les réponses sont ouvertes car beaucoup d'entre nous, sommes passionnés, intrigués par l'au-delà, ses promesses et l'espoir d'un monde meilleur.

    Le vieil homme qui m'a appris la vie
    Le passeur du temps
    La dernière leçon
    Les cinq personnes que j'ai rencontrées là haut
    Pour un jour de plus


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  • Le bruit des silences de valérie GANS

     « Le bruit des silences » de Valérie GANS

    Titre : « Le bruit des silences »
    Auteur : Valérie GANS
    Genre : Roman
    Éditions : JC Lattès
    Année : 2013
    Nombre de pages :346

    Quatrième de couverture :

    Lorraine est une jeune divorcée : elle élève seule ses deux enfants, vit à Paris, travaille chez une fleuriste qui n’est autre que sa meilleure amie, s’occupe de sa famille et pense très peu à elle. Lorsqu’elle rencontre Cyrille, un ami d’enfance, qui a gagné en charme et en maturité, elle croit trouver l’amour qui manquait à vie. Mais cette histoire n’est pas celle qu’elle attendait et cet homme qu’elle croyait si bien connaître, lui échappe. 
    Pour mieux savoir la femme et la mère qu’elle veut être, et l’histoire d’amour qu’elle veut vivre, Lorraine doit mettre à nu ses sentiments, ses espérances et les secrets des femmes de sa famille : sa sœur, sa mère, sa grand-mère, chacune a fait un choix qui a bouleversé sa vie. 
    Un grand roman sur ce que vivent les femmes aujourd’hui.

    Mes impressions :

    J'ose vous dire dès le départ que ce roman actuel et moderne est un coup de cœur pour moi, n'en déplaise à tous les lecteurs qui ne l'ont pas aimé. Peut-être cherchent-ils de l'évasion à la lecture d'un livre pour oublier le quotidien mais je dois dire qu'ici, ils n'ont pas pu trouver cela car celui-ci reflète bien la vie parfois difficile et douloureuse (représentée légèrement aussi ) de personnages qui pourraient être bien réels.
    J'ai trouvé que Valérie Gans écrit comme Katherine Pankol avec chaleur, délicatesse, précision et émotion parfois même cynisme. Ses personnages sont criants de vérités, attachants, touchants. Je viens de voir sur le net qu'il y a une suite à « Le bruits des silences », s'intitulant «Des fleurs et des épines» et je vais bien sûr ne pas manquer ce rendez-vous.
    Remarquez la couverture colorée, j'ai été tout de suite attirée par elle et c'est pour cela que ce roman m'est arrivé dans les mains.

    Je ne me souviens pas d'avoir lu un roman de cette auteure avant la création de mes blogs et je le regrette puisque sa plume est intéressante ; elle écrit avec une sensibilité contemporaine, à fleur de peau.
    Le style de son récit me plaît énormément car il est souvent poétique et toujours limpide. On se laisse bercer par les mots et emporter par les situations, même si elles sont compliquées et même poignantes.

    Il y a Lorraine 40 ans, le personnage principal qui est plus qu'attachant. Elle nous émeut, nous fait partager ses émotions. Ses enfants Louise 14 ans et Bastien 15 ans, vivent avec elle. Les fleurs ont toujours été la passion de Lorraine comme elle l'est pour Jean, son père. Un mari qui a été volage mais dont Christiane sa femme s'est accommodée car il revenait toujours vers elle. Elle s'est faite une raison.
    Et puis il y a la sœur aînée, Julie, qui vit en couple avec un chirurgien Patrice, somme toute violent dans le verbe et parfois le geste.
    Le couple ne parvient pas à concevoir d'enfant et cela va être un sujet de discorde et de tensions entre eux.
    Amari, l'arrière-grand-mère, maman de Christiane, ne parle plus depuis bien des années. Elle est devenue muette à la suite, on le devine, d'un choc émotionnel.
    Au début de l'histoire, Lorraine retrouve Cyrille un copain de collège lors de l'enterrement du beau-père de ce dernier. C'est elle qui s'est occupé des fleurs. Il est marié à Bénédicte, femme froide. Le lien qui unissait Cyrille et son beau-père était chaleureux et profond.
    Ils ont trois enfants Jules et Lucrèce, des jumeaux de 11 ans et Octave l'aîné 16 ans.
    Bénédicte est la seule héritière de la fortune de son père. Ils possèdent une entreprise de cosmétologie médicale qu'ils ont créée et depuis quelque temps, Cyrille la dirigeait avec Bénédicte qui est devenue à la mort de son père actionnaire majoritaire et Cyrille simple employé.
    Ce qui va créer des conflits d’intérêts entre les époux et c'est ce qui va finir par ternir leur relation conjugale.
    Bénédicte est de plus un tyran domestique et souhaite tout régenter. Ce qui fatigue Cyrille.À la mort de son beau-père, qu'il affectionnait, Cyrille se sent étouffé par cette relation conjugale qui se détériore ainsi que par sa vie de famille sans surprise.
    Et puis il y a Maya, l'amie de Lorraine, que j'ai aimé pour son naturel, sa perspicacité, ses arguments pertinents , sa clarté quant à certaines situations, notamment l'histoire d'amour entre Cyrille homme lâche et Lorraine, femme naïve. Toutes les deux tiennent une boutique de vente de fleurs, elles sont fleuristes et aiment leur métier.
    Chaque personnage donne sa définition de l'amour. Cette dernière diffère selon les générations, les époques. Les priorités changent à l'instar d'ailleurs de la place de la femme, en tant qu'épouse, mère, grand-mère et dans la société.
    Ici il y a partage et transmission, des valeurs mais également des non-dits.
    Christiane ne s'est jamais opposée à son mari par peur de le perdre et de se retrouver seule. Elle est un peu soumise comme beaucoup de femmes qui ont peur de se retrouver seule dans une société où la place de la femme souvent se résume à être en couple ou pas, travailler ou pas.

    Ce livre relève et révèle la douloureuse question des secrets multiples et ceux de la famille. Il y a beaucoup de ressemblances entre les histoires des grands-parents, parents et enfants, souvent elles se répètent. Les mêmes mensonges, les mêmes fuites. Les mêmes difficultés à dire les choses.
    Ces lourds secrets informulés interpellent le lecteur sur leurs répercussions et la place de chacun dans une famille.
    Dans ce roman l'écriture laisse du souffle à l'histoire, avec des rebondissements, des revirements de situations. On ne s’ennuie pas.
    Les sentiments évoluent ou pas selon les cas. Il y a des indécisions de la part de chacun, surtout de Lorraine et Julie quant à leur choix de rester avec un conjoint peu sincère ; mais également de Cyrille qui lui ne recherche que son intérêt alors que les deux sœurs, parlent plutôt de sentiments.
    Cyrille est à mon sens un goujat. Profiteur et intéressé.
    Sont décrites une société moderne actuelle, des préoccupations actuelles, comme l'adolescence, le divorce, la famille monoparentale, ou recomposées, la femme célibataire, les violences conjugales et/ou harcèlement moral et affectif.
    Les personnages sont empreints à de la culpabilité, à des cas de conscience bonne ou mauvaise, à des mensonges et faux-semblants, ils sont en proie a des dilemmes mais chacun souhaite vivre dans la stabilité et l'assurance que tout ne va pas s'écrouler.
    Plus que les faits, ce sont les personnages qui donnent de la hauteur et de la couleur à ce roman, car ils parlent de la vie de bien des familles à travers la personnalité de chacun.
    Ce roman est expressif grâce à des personnages qui créent l'histoire en fonction de ce qu'ils décident.
    Tantôt réfractaires, tantôt culpabilisés, tantôt indécis ou sûrs ; tous ont des défaillances et une fragilité qui montrent bien que les relations humaines ne sont pas simples.
    La révélation émouvante d'Ama dans la dernière partie, donne une seconde réalité et crée la surprise.
    Ce roman parle de nous, de la vie, des relations amicales, familiales, des relations intergénérationnelles ainsi que de la transmission parfois d'histoires qui se répètent.
    J'ai vraiment passé un excellent moment avec les personnages et lorsque je devais fermer le livre pour vaquer à mes propres occupations quotidiennes, ils ne me quittaient pas et j'avais hâte de les retrouver.

     


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  • L'instant présent de Guillaume MUSSO

    « l'instant présent » de Guillaume MUSSO

    Titre : « l'instant présent »
    Auteur : Guillaume MUSSO
    Genre : Roman
    Éditions : Xo éditions
    Année : Mars 2015
    Nombre de pages : 374

    Quatrième de couverture :

    Lisa et Arthur n’ont rendez-vous qu’une fois par an.

    Il passe sa vie à la chercher…

    …  elle passe la sienne à l’attendre.

    Lisa rêve de devenir comédienne. Pour payer ses études d’art dramatique, elle travaille dans un bar de Manhattan. Un soir, elle fait la connaissance d’Arthur Costello, un jeune médecin urgentiste. Leur complicité est immédiate.

    Pour le séduire, Lisa est prête à tout. Dans une ville-labyrinthe qui n’offre aucun répit, elle prend tous les risques. Mais Arthur n’est pas un homme comme les autres. Bientôt, il révèle à Lisa la terrible vérité qui lui interdit de l’aimer :

    « Ce qui m’arrive est inimaginable, et pourtant bien réel… »

    Dans un New York plus imprévisible que jamais, Arthur et Lisa vont lier leur destin pour déjouer les pièges que leur impose le plus impitoyable des ennemis : le temps.

    Mes impressions :

    Une fois de plus, je remercie infiniment Mélanie, l'assistante presse de XO éditions pour l'envoi de ce roman dédicacé d'un des auteurs dont je lis avidement les livres depuis ses débuts.
    Monsieur Musso, vous me suggérez dans votre dédicace, de vivre l'instant présent et c'est ce que j'ai fait en commençant cette lecture. J'ai savouré ce moment-là !

    L'intrigue de ce dernier roman se déroule en Amérique, à NewYork principalement. L'auteur prend une fois de plus cette ville comme lieu de tous les possibles. Tout le ramène définitivement à cet endroit de prédilection.

    À Boston, il existe un phare qui fait partie de la famille Costello depuis des générations. Il s'agit d'un endroit inquiétant. On s'imagine d'ailleurs la mer heurtant les rochers avec force les jours de grand vent. L' ambiance du début est plutôt à la Stephen King comme le suggère la citation du premier chapitre.

    Comme à son accoutumée, Musso nous présente les personnages dès le premier chapitre. Il y a beaucoup de mystères, d'énigmes, de disparitions autour des personnages et de sa famille.
    Arthur, médecin urgentiste, de 25 ans hérite de la part de son père mourant adoptif du phare 24 winds Lighthouse.
    Mais cet héritage n'est autre qu'un cadeau empoisonné. Son père lui soumet une contrainte qui est celle de ne jamais ouvrir la porte métallique bien scellée de la cave, sous peine de voir sa vie bouleversée et de se retrouver en danger. Seulement, intrigué, trouvant des outils sur les lieux, pensant que son père a fait exprès de les laisser là, Arthur ne va pas respecter cette règle et défoncer cette porte ; c'est alors qu'il va se trouver projeté dans le temps . Mais cela ne va pas s'arrêter là, chaque année, il se trouve déporté et fait des bonds de plusieurs mois dans le futur, ce qui veut dire qu'il va vivre 24 ans de sa vie en seulement 24 jours. Il comprend qu'il est prisonnier d'une malédiction.
    Il se volatilise de sa vie pendant un an régulièrement chaque année en ne maîtrisant pas ses allers-retours. Il est déstabilisé par cette situation et nous, lecteurs, partageons tout cela avec lui. Comme Arthur, nous sommes dans l'inconnu. Arthur va être confronté à un passé qu'il ne connaît pas et que ses proches lui ont tu mais un jour ou l'autre chacun sait que ce genre de secret sera dévoilé et laissera des traces, ici il le sera notamment par son grand-père Sullivan, qu'il croyait mort.
    Car son père lui avoue que ce dernier est en réalité interné dans un hôpital psychiatrique ; surpris, il va aller à la rencontre de ce grand-père et tenter d'avoir des réponses aux questions qu'il se pose pour comprendre le phénomène dont il est victime.
    Arthur est fasciné par ce mystère et va partir à la recherche de son passé en posant des questions à Sullivan.
    À chaque saut dans le temps il se retrouve dans des situations imprévisibles, dans des endroits insolites et un jour il atterrit dans le logement de Lisa, jeune femme de 20 ans qui espère un jour devenir comédienne.
    Un lien étrange les unis, ils sont liés par un destin commun. Tout au long de ses 24 années, il y aura ente eux des retrouvailles, des départs, des joies et des peines.
    Comme les personnages principaux, nous vivons dans le décalé, dans l'imaginaire, dans le surnaturel et dans l'incompréhension et ce, jusqu'aux dernières pages. Et puis tout s'éclaircit....

    Est-il nécessaire de vous dire que j'ai beaucoup aimé ce roman ? Il m'est d'ailleurs difficile de le classer dans un genre précis. Au départ, nous sommes dans un vrai thriller, efficace, rapide et puis peu à peu des notes de surnaturel et de romantisme rajoutées me ferait dire que ce roman est un « thriller-fanstastico romancé ». Il y a du suspense, du mystère, et se termine par une histoire romantique.
    Le récit prend forme au dénouement qui est grandiose car on ne s'attend pas à son développement dans les détails. Ce qui crée la surprise. Son style est déroutant. Efficace. Envoûtant. L'auteur nous fait aller là où il veut, il nous fait progresser sur un chemin qu'il a savamment tracé. Il y a une morale à son histoire.
    Au terme de la lecture, on comprend pleinement pourquoi l’auteur a donné ce titre à son roman...
    Il nous fait part de ses idées, de ses convictions et essaie de nous faire passer un message. Ne nous écartons pas de l'essentiel. Vivons chaque instant, sans penser à l'avenir ou revenir sur le passé, donnons de la place à notre famille, passons du temps avec elle.
    Mais nous sommes déstabilisés, car ici où commence la réalité, la vérité ? Dans le présent ? Le passé ? L'avenir ?
    Ce roman est l'histoire de la vie d'une famille et elle pourrait être la nôtre dans le fond. Malgré son côté surnaturel, elle reflète l’existence ou presque de chacun d'entre nous. Nos vies sont jalonnées par des drames, des malentendus, des incohérences. Celles de Lisa et Arthur ici en particulier, sont traversées par une apparence magique, divine et un déroulement bien particulier.
    Mais pour tout le monde demain est une énigme, on ne sait pas de quoi il serait fait, alors vivons aujourd'hui ce que nous ne pourrons vivre demain.
    Dans ce livre il est question également de transmission, d'histoire familiale, de continuité et dès le début de notre lecture, nous plongeons dans un récit qui prête illusion.
    Les lecteurs, ne peuvent pas occulter les émotions que l'auteur fait passer quand il nous rappelle des événements d’actualités ou mondiaux qui se sont passés entre 1991 et 2015, qu'ils soient politiques, ou humains, culturels, technologiques ou parfois dramatiques.
    Musso toujours avec justesse et délicatesse appose des références culturelles, musicales, littéraires. Cela nous fait entrer dans l'intimité de ses goûts. On le découvre, il se dévoile un peu plus à chacun de ses romans, on apprend à la connaître, Nous sentons qu'il parle de sujets qui lui tiennent à cœur,. Cela a l'avantage d'éveiller la curiosité des lecteurs.
    L'auteur fait amplement appel à l'imaginaire, au fantastique, au surnaturel comme souvent dans ses romans et puis cerise sur le gâteau l'auteur y donne un second souffle et fait une surprise à ses lecteurs en faisant réapparaître un des personnages d'un de ses livres précédents ! Nous sommes dans la même veine !
    Surprise et élégance comme à chaque fois. J'ai passé un excellent moment avec cette lecture divertissante et parfois inquiétante.

    Central Park
    La fille de papier
    L'appel de l'ange
    Sept ans après
    Demain
    La fille de Brooklyn
    Un appartement à Paris

     


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  • Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire de Jonas Jonasson

    Titre : « Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire »
    Auteur : Jonas JONASSON
    Éditions : Pocket
    Genre : Roman
    Année : 2012
    Nombre de pages : 506

    Quatrième de couverture :

    Franchement, qui a envie de fêter son centième anniversaire dans une maison de retraite en compagnie de vieux séniles, de l'adjoint au maire et de la presse locale ? Allan Karlsson, chaussé de ses plus belles charentaises, a donc décidé de prendre la tangente. Et, une chose en entraînant une autre, notre fringant centenaire se retrouve à trimballer une valise contenant 50 millions de couronnes dérobée – presque par inadvertance – à un membre de gang. S'engage une cavale arthritique qui le conduira à un vieux kleptomane, un vendeur de saucisses sur-diplômé et une éléphante prénommée Sonja... "

    Mes impressions :

    Nous sommes en 2005, le 4 mai, Allan 100 ans ce jour n'a aucune envie de fêter son anniversaire avec tout le gratin de la ville et les médias  alors il décide de fuir la maison de retraite où il vit.
    Ainsi il se retrouve en cavale et c'est franchement plus marrant. Il fait de son grand âge un prétexte pour profiter de la vie.
    Il se dirige en premier lieu vers la gare et prend un billet pour une destination à laquelle il n'a pas vraiment réfléchi.
    Il rencontre un jeune homme, le premier de son périple, avec le cheveu gras qui lui demande de surveiller un temps sa valise afin d'aller se soulager aux toilettes mais entre-temps le train part et le vieux se retrouve en possession de la valise... Quand le jeune homme sort, et qu'il comprend ce qu'il s'est passé, il est décidé à retrouver Allan coûte que coûte ! Ce jeune homme fait partie d'un gang nommé, « nerver again » et son chef risque de ne pas apprécier la perte de la valise qui est remplie de billets ! Beaucoup d'argent donc ...
    Allan se rend à Byringe, première étape de son parcours. Alors qu'il cherche un endroit pour se reposer et se restaurer il rencontre Julius, sur le terrain d'une propriété, un étrange vieux à-la-queue-de-cheval. Julius va lui proposer le gîte et le couvert.
    Tous les deux plus loufoques l'un que l'autre vont passer une bonne soirée alcoolisée. Le matin ils font une fâcheuse découverte : le jeune homme de « never again » les a rejoints mais tout ne se passe pas au mieux pour ce dernier....
    Quand Allan et Julius ouvrent la valise et voient son contenu l'étonnement va faire suite à une histoire rocambolesque ! Ils comprennent qu'ils risquent d'être recherchés et retrouvés rapidement . Ils s'enfuient donc avec le magot. Sur la route ils rencontrent Benny un marchand ambulant de Hot Dog qui va s'improviser comme leur chauffeur de voiture.
    Sur le route il font une pose avant de rencontrer Mabelle, une personnalité écrasante, une femme propriétaire d'une éléphante, rien que ça !
    Par ailleurs, à la maison de retraite c'est la consternation !
    L''inspecteur Aronsson sera chargé de retrouver Allan. Il va tenter de suivre son itinéraire et vivre des moments palpitants et remuants tout en se heurtant à des malentendus, des quiproquos, des incompréhensions. 

    Dès le début du récit, la personnalité d'Allan est mise en premier plan avec sa philosophie de ne jamais se plaindre et de prendre la vie comme elle vient...
    Je ne vais pas vous en dire plus sur ce qui se passe et sur le parcrous d'Allan, car se serait dévoiler trop d'informations mais autant vous dire que vous ne serez pas déçus !
    Cependant je peux dévoiler sans crainte, que nous voyageons de chapitre en chapitre entre le passé et le présent. Ces chapitres racontent dans un premier temps, la naissance d'Allan en 1905, ses parents, leurs convictions .
    À la mort de ses parents, Allan a 15 ans . Il monte une entreprise de dynamite mais à la suite de cette idée saugrenue et hors du commun, il sera interné dans un établissement pendant 4 ans, puis sera libéré par manque de place et en 1929 les médecins le déclarent définitivement réhabilité à la vie.

    Mais que serait ce roman sans explication sur ce que fût la vie d'Allan ??? L'auteur a bien compris, que pour connaître l'homme il faut être au courant de son histoire et que ses lecteurs aimeraient savoir comment cette dernière a été remplie ! Et c'est là que la magie de la narration opère et que l'intérêt du livre se situe, car Allan réécrit l'histoire et pas seulement la sienne. Il rencontre d'illustres personnages, des chefs d'état, des dictateurs en faisant partie intégrante de grands événements historiques ! En bref il s'approprie l'histoire et l'auteur au passage dénonce quelques aberrations à propos de la conduite de certains gouvernements et autres méthodes politiques historiques.

    Que dire de cette vie d'un centenaire racontée à la Jonas Jonasson, en premier lieu elle est plus que surprenante.
    Dès les premières pages, il y a énormément d'humour et d'ironie décalée.
    Ce livre est écrit comme un film, les séquences sont amusantes, il y a de l'action, ça bouge . L'auteur s'est bien imprégné de l'âge de son personnage principal et donc à 100 ans il n'est pas au mieux de sa forme et ses capacités physiques amoindries sont donc crédibles, car l'auteur s'est vraiment bien mis dans sa peau !
    Tout au long du roman, chaque personnage a un impact sur l’autre, les fuyards, ceux qui veulent récupérer la valise et la police. Ils se croisent, dans des véritables chassés croisés et au final ils se retrouvent tous complices d'une histoire abracadabrante !

    À la fin, le présent rattrape le passé d'une façon invraisemblable et loufoque ! La boucle est bouclée.

    L'auteur, Jonasson à partir de l'idée simple d'un centenaire qui s'enfuit de sa maison de retraite propose au final un étonnant road-movie déjanté et détonnant. Il raconte la vie d'Allan, qui a également participé aux grands événements historiques  mais d'une façon invraisemblable. Allan, personnage un peu naïf traverse les époques, rencontre une galerie de personnages hauts en couleur, participe et vis des faits et nous livre une version d'un monde et de sa vie qui sont jubilatoires.
    Ce livre est magique, il donne la pêche. Il est original, déjanté et résolument réjouissant, sans oublier divertissant et hilarant !

    À mettre dans toutes les mains des lecteurs en manque de sourire !
    Ce roman a été porté à l'écran , je vous fais part de la bande-annonce.

     

     


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  • Ton tour viendra de Gregg Hurwitz

    Titre : « Ton tour viendra »
    Auteur : Gregg HURWITZ
    Genre : Policier – thriller
    Éditions : France Loisirs
    Année : 2011
    Nombre de pages : 492

    Quatrième de couverture :

    Un petit garçon est abandonné par son père dans un lieu public.
    Trente ans après, des tueurs sont à ses trousses : son passé l'a rattrapé.
    Mike, quatre ans, attend son père dans un parc. Ce dernier lui a promis qu'il reviendrait. Il n'a pas tenu sa promesse...
    Trente ans p^lus tard, Mike, marié et père d'une fillette de huit ans, ignore d'où il vient. Soudain, deux individus commencent à le harceler. Ils semblent tout savoir de lui. Quand ils menacent sa fille, Mike n'a plus le choix : il va devoir percer les secrets de son histoire et trouver qui il est vraiment. Y arrivera t-il avant que les deux hommes parviennent à les détruire, lui et sa famille ?

    Mes impressions :

    Mike et Annabel sont des parents heureux d'une petite fille de 8 ans, Kat, mais ce bonheur va être de courte durée car le passé de Mike va remonter à la surface et leur vie va complètement être bouleversée.

    Aujourd'hui, nous pouvons dire qu'en treize ans Mike est passé de simple ouvrier à entrepreneur, via les cases charpentier et contremaître. Il était sur le point d'encaisser ses premiers bénéfices de promoteur.
    Annabel sa femme s'est récemment réinscrite à l'université de Northridge pour préparer un diplôme d'enseignement.
    Alors que les familles aux revenus modestes doivent bientôt aménager le lotissement qu'il a fait construire, il s'aperçoit qu'il a été abusé, par les sous-traitants et les matériaux utilisés ne sont en partie que bio alors que c'était une priorité pour lui de faire un centre d'habitation et de lotissements biologiques.
    Pour cela il devait recevoir un prix environnemental et gouvernemental mais il hésite à recevoir refuser un prix pour des maisons qui enfreignent le code de la construction durable.
    Il a le choix, soit d'avouer la vérité et perdre de sa crédibilité et mettre en difficulté des familles ou bien accepter le prix pour ses idées novatrices et faire comme si rien n'avait été découvert et là alors il bafoue sa conscience et la promesse faite à sa fille de respecter la nature.
    Il fait appel à son ami Hank Danville détective privée, pour tenter de découvrir qui est derrière toute cette affaire et cette trahison mais voilà que cette situation va le refaire plonger dans son passé qu'il n'a jamais vraiment élucidé. Car Mike a été abandonné par son père dans une cour d'école alors qu'il avait 4 ans et est persuadé que ce dernier a assassiné sa mère. Mais d'où vient-il ? Qui est-il vraiment et pourquoi sa famille semble avoir subi un drame ? Il souffre beaucoup de ne pas savoir...

    Le jour de la remise du prix il se heurte à William, assisté de son frère Hanley et Dogde qui sont tous les trois des gros bras qui vont tenter d'éliminer Mike et sa famille mais quelles sont leurs motivations ? Est-ce qu'elles sont liées à cette affaire de construction ? Ou bien est-ce plus personnel ?

    Le roman est construit avec des allers-retours entre le passé et le présent. On revit ce que Mike a vécu trente ans auparavant quand son père et lui fuient dans leur voiture et vers une destination inconnue de Mike.
    Retrouvé dans une cour d'école il sera placé dans des familles d'accueil, où des enfants sont livrés à eux-mêmes. Là il va rencontrer Shep, ils vivent dans une famille où les enfants sont, semblent-t-il livrés à eux mêmes mais l'intérêt que leur porte leur mère adoptive les rassure. Shep et Mike vont devenir de très bons amis, pour ne pas dire les meilleurs amis du monde. Mais ce Shep là est un délinquant notoire. Tous les deux vivent et survivent de larcins et d'actes délinquants, Shep apprend à Mike quelques ficelles du métier alors que lui se perfectionne dans l'ouverture et les mystères des coffres-forts. Leur enfance est difficile.
    Ils grandissent. Les deux adolescents sont plus proches que des frères. Ils font les 400 coups ensemble, écument les bars.
    À 17 ans Mike termine le lycée puis à force de travail rentre à l'université alors que Shep après avoir enfreint les lois californiennes risquent d'être incarcérés pendant 25 ans.
    Mais finalement, tous les deux passeront par la case prison. Mike pendant neuf semaines y découvre une douleur morale et physique.
    Le jour où il rencontre Annabel, Mike, veut prendre un nouveau départ, et décide avec douleur de ne plus avoir affaire à Shep même si leur amitié est précieuse pour lui, la naissance de sa fille lui fait prendre conscience qu'il doit quitter le monde de la délinquance et se ranger. Cependant Mike et Shep ne s'oublient pas et leur amitié, perdurera même dans le silence.
    Avec l'aide de son ami Hank, policier devenu détective, ils tentent de trouver des réponses à son passé trouble et des informations mais suite à de nombreuses recherches vaines et des incohérences sur ses origines, Mike va tirer un trait sur le passé de ses parents : il décide alors de mener sa propre vie mais l'histoire qu'il tente d'oublier refait donc surface aujourd'hui.
    Lorsque la vie de sa famille est en danger il recontacte Shep et lui demande de l'aide. Il veut comprendre pourquoi quelqu'un cherche à l'éliminer, pourquoi certaines personnes en veulent à son entourage.
    Shep accepte donc de prendre l'organisation et les choses en mains pour venir en aide à la famille Wingate et se sent investi d'une mission de protection au nom de l'amitié.
    Mike sera en proie à un dilemme, se rendre ou fuir pour protéger les siens ? Mais il va se rendre compte que toute sa famille est en danger et pas seulement lui. L'étau se resserre.
    Avec sa fille, ils doivent fuir, après que sa femme ait été blessée gravement . Puis il devra se résoudre à se séparer de kat et la placer en lieu sûr sans rien lui dévoiler de ce qu'il se passe, pour sa sécurité.
    la famille va-t-elle parvenir à se réunir ? Vont-ils se retrouver tous les trois ?

    Dans ce roman il y a beaucoup de faces cachées, de faux policiers, des ripoux, des hommes et des femmes qui se font passer pour des détectives, il y a également beaucoup de suspense, des rebondissements inattendus, et des revirements de situation. Le rythme s'accélère peu à peu et nous plonge dans un univers de mystère d'un père en cavale , prêt à tout pour sauver sa famille. Mais qui le recherche et pourquoi ?À qui peut-il se fier maintenant ?

    Vers le milieu du roman les choses se précipitent davantage, le rythme est soutenu, la course contre la montre met de plus en plus en danger la famille. Puis L'intrigue se démêle peu à peu, le puzzle se met en place, on saisit les tenants et aboutissants de toute cette histoire. Les rebondissements sont efficaces, et quelques scènes de violence, décrites précisément, créent une ambiance angoissante et de peur.
    L'auteur brouille les pistes efficacement, nous fait douter des différentes raisons des instances gouvernementales et de sécurité à propos de cet acharnement, - Mike serait-il vraiment considéré comme un terroriste ?
    Des retours sur sa vie passée et familiale nous font comprendre les enjeux de tous et puis au final nous apprenons les origines de Mike...
    Il va enfin connaître son histoire et devra se battre pour sauver sa famille. Et pour cela des alliances insoupçonnées, se créent.
    Les événements s’enchaînent, et si début à l'instar de Mike nous avons du mal à mettre les pièces du puzzle, cela occasionne un réel un attachement avec le personnage principal.
    De même, Shep nous est sympathique malgré son passé douteux parce qu'il est empreint de loyauté envers son ami de toujours. Aujourd'hui il se bat avec lui pour une cause juste.
    Malgré un bon début d'intrigues où les éléments s'enchevêtrent, les réponses aux questions que je me posais sur la mort des parents de Mike et leur histoire m'ont paru assez creuses et peu communes des thrillers en général.
    La fin et quelques passages me laissent un petit goût de déception, ils manquent de souffle mais ce qui conserve un caractère intéressant au roman c'est le combat que doit mener Mike et sa famille, avec ses liens de sang, et ceux d'amitié. Les personnages eux ne nous déçoivent pas. Et ce roman est un excellent moment de lecture, tant dans le style qui permet une lecture prenante que dans le rythme.

    Cette histoire mêlant escroquerie, délinquance, amitié est suffisamment bien construite, bien orchestrée et fertile en rebondissements pour maintenir l’intérêt jusqu'à son terme malgré un final un peu décevant.


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     Le voage à Paimpol

    Titre : « Le voyage à Paimpol »
    Auteur : Dorothée LETESSIER
    Genre : Roman
    Éditions : points
    Année : 1980
    Nombre de pages : 155


    Quatrième de couverture :

    " J'étouffe, je vais prendre un bol d'air. A bientôt, je t'embrasse. Maryvonne. " Ouvrière à Saint-Brieuc et mère de famille, Maryvonne disparaît en laissant ce petit mot sur la table de la cuisine. Saint-Brieuc - Paimpol, 45 km en autocar. Rien d'exotique. mais dans sa tête, Maryvonne se fait tout un cinéma. Le quotidien dérape, les personnages aussi, insidieusement.

    Mes impressions :

    J'ai beaucoup aimé la plume de cette auteure qui décrit sans retenue les pensées, les plus sombres, les plus intimes de Maryvonne. Elle parle de son quotidien à l'usine, en tant qu’ouvrière spécialisée, son mal de vivre à côté d'un mari et de son fils de 4 ans qu'elle chérit mais la routine du couple et la lassitude, la fatigue ont fait qu'un jour elle prend l'autocar jusqu'à Paimpol pour se retrouver seule, voir autre chose et souffler un peu. Elle découvre dans un premier temps la joie de la solitude, le bonheur de prendre le temps, de savourer les heures qui défilent sans contrainte. Mais elle n'oublie pas ce qu'elle a quitté et raconte tout au long du livre des moments vécus, de la rencontre avec son mari aux sombres journées à l'usine.

    Le style du roman est simple, la lecture est fluide mais le roman est riche, frais, léger et Maryvonne a beaucoup d'humour.
    Elle écrit avec une originalité expressive, ce qui rend le roman plaisant à lire malgré la dureté de certains passages, comme par exemple quand elle parle des obligations quotidiennes, de la pénibilité de son travail à la chaîne, des gestes répétitifs, la monotonie des jours qui se ressemblent.
    Sa réalité sociale est explicite et nous émeut.
    On s'attache à cette femme, cette épouse, cette mère un peu solitaire et triste qui décide un jour de prendre un bol d'air et sans avertir personne, prend un car qui l'amènera à 45 km de son quotidien épuisant. Sans doute à la recherche d'une nouveauté mais surtout pour souffler et recharger les batteries.
    Elle voulait une journée rien que pour elle, sans mari, sans enfant, sans contrainte. Et puis elle découvre une façon de faire le point, de se poser des questions à défaut des bonnes. Elle laisse ses pensées lui dicter ses activités buissonnières.
    Avec humour, imagination et fraîcheur l'auteure plonge dans ce voyage et en ressort conquis. Ce roman raconte aussi une femme qui se bat dans un milieu ouvrier, où la solidarité ne fait pas défaut ; une femme qui espère un avenir meilleur même si elle sait que cela ne sera pas si facile.
    Mais la fin n'est pas exactement celle à laquelle on s'attend, donc vraiment ce dénouement m'a quelque part bouleversée parce que Maryvonne me semble encore plus seule que ce qu'elle était avant son escapade. Elle méritait plus d'attention. Cet épilogue, rend le livre et son contenu encore plus poignants comme l'est cette femme qui a des valeurs mais qui a souhaiter donner à son existence un peu de fantaisie.

    Un livre qui se lit vite et que je recommande.


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  • L'homme qui ne voulait plus se lever de David Lodge

    Titre : « L'homme qui ne voulait plus se lever »
    Auteur : David LODGE
    Genre : Nouvelle
    Éditions : Rivages
    Année : 2007
    Nombre de pages : 144

    Résumé :

    Du rire aux larmes, c'est tout un éventail de son art de conteur que David Lodge nous offre. L'auteur, dans une introduction passionnante, situe ces nouvelles, écrites entre 1966 et 1992, en relation à la fois avec sa vie et avec ses romans.

    Trois histoires d'hiver et trois histoires d'été, typiquement "lodgiennes".

    Mes impressions :

    Dès le début , l'auteur explique la difficulté de l'écriture d'une nouvelle.
    Il compare le roman et la nouvelle dans leur genre.
    Le sens de la nouvelle plus courte que le roman est révélé à la fin, dénouement et solution d'un mystère ou un instant d'éclairage dans la conscience accrue, à la différence d'un roman qui reproduit plus ou moins l'ouverture de la multiplicité de la vie.

    Ces nouvelles que je présente, ont été écrites sur une période d'une trentaine d'année, elles se situent en été et en hiver.

    Le titre du recueil « l'homme qui ne voulait plus se lever » est également celui d'une des nouvelles contenues dans ce dernier. Elle évoque la dépression d'un homme en proie au vide de son existence. Il veut retrouver l'oubli dans le sommeil. J'ai aimé le départ de cette nouvelle qui évoque magnifiquement et très justement le mal-être d'un homme en dépression et qui un matin ne parvient plus à se lever pour ne pas avoir à affronter la vie au quotidien. Il se complaît donc à rester au chaud sous la couette et à écouter ses sensations. Il raconte comment il vit cette situation, de l'intérieur, Puis il parle de sa famille qui après une courte période d’inquiétude, devient apparemment indifférente. La fin m'a laissé un goût amer car la chute montre le réveil de cet homme et des conséquences alourdies de sa période de végétation. Au final cet homme est livré à lui même, aux lecteurs de faire la suite....
    Cette nouvelle sonne juste dans la description de la sensation de vide et de déprime, dommage car malgré une fin invraisemblable elle laisse un sentiment de malaise représentatif de cet état.

    L'avare se situe après la guerre et comporte une connotation historique. Elle décrit la fête du jour national, d'action de grâce; et parle de jeunes garçons impatients de faire sauter des pétards...Malgré la pénurie de feux d'artifice à cette période historique douloureuse, ils en trouvent et en achètent dans une vieille baraque tenu par un vieil homme mais...le jour J ne se passera pas comme prévu. Cette nouvelle moralisatrice fait référence à l’apprentissage de la patience.

    Mon premier job se situe en 1952. Elle raconte comment un jeune homme brillant de presque 18 ans, vend pour un temps déterminé, soit pendant les vacances scolaires, des journaux, aux passants dans une gare. Il est passionné de sociologie donc ce travail lui convient en attendant de reprendre l'entreprise familiale florissante.
    Cette nouvelle introduit l'ironie d'un point de vue social et économique. Mais également elle replace des faits dans une époque bien déterminée. C'est celle du recueil que j'ai préféré le plus car elle comporte somme toute une morale bien réfléchie.

    Sous un climat maussade évoque un milieu social qui appartient au passé et quatre jeunes frustrés au niveau sexuel.
    Des jeunes Anglais inexpérimentés en vacances à Ibiza se débattent avec un appétit sexuel débordant.
    Vraiment aucun intérêt ! Une nouvelle qui est plate, sans consistance qui n'apporte rien, mis à part les descriptions des doutes de 4 jeunes qui sont entrain de sortir de l'adolescence impatient de faire l'acte sexuel.
    Une nouvelle simplette, sans grand style, écrite comme on parle. Sans intérêt on partage des faits sans importance, la chute est médiocre.

    L'hôtel de paires et d’impairs parle de la grande mode du topless dans une région où elle est largement pratiquée. Un couple en vacances assiste à ce déballage de chair. Harry et Brenda vont en faire les frais, surtout qu'Harry est attiré par cette partie de l'anatomie des femmes. À l'époque la pratique est nouvelle.
    Ici encore je dis vraiment bof ! Car cette histoire est sans consistance. Creuse. Sinon pour dire que la vie de couple parfois apporte routine et lassitude....des évidences donc.

    La pastorale se passe pendant un Noël au début des années 50, elle parle d'un spectacle de nativité, et d'un jeune garçon qui va le mettre en place à la demande du prêtre mais il accepte surtout parce qu'il chérit l'espoir d'attirer dans ses filets une jeune fille bien en chair, un peu godiche et qui n'est pas du même milieu social que lui. Lui nourrit de grands espoirs pour son avenir mais celui de cette jeune femme va être différent de celui imaginé par ce garçon. Bien souvent cela dépend des rencontres que l'on fait...
    Donc rien n'est figé, tout peut changer, rien n'est écrit d'avance. Cette nouvelle fait référence à la vie et à ses opportunités.

    Sincèrement je me suis ennuyée à lire ces courts textes, qui ne m'ont rien apporté. Le nombre de pages ne m'a pas démotivée et je suis allée au bout de ma lecture... mais je n'en garderai aucun souvenir....

    Les textes évoquent des personnages qui sont en « apprentissage », sexuel pour certains, sensuel pour l'un ou encore découverte de la lassitude dans le couple avec un besoin de nouveauté, également apprentissage professionnel pour un jeune homme, pour l'autre apprentissage du sens de l'existence, mais également sens du travail, du profit et de la capitalisation....
    Les textes sont vides, sans importance, le style est sans consistance. L'auteur exprime des idées qui pourraient être profondes mais qui sont ici inscrites dans des contextes très simplistes.

    La vie en sourdine 


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  • Comme un air de famille de Lisa JEWELL

    « Comme un air de famille » de Lisa JEWELL

     

    Titre : « Comme un air de famille »
    Auteur : Lisa JEWELL
    Genre : Roman
    Éditions : France Loisirs
    Année : 2011
    Nombre de pages : 542

    Quatrième de couverture :

    Lydia est orpheline. À 29 ans, cette jeune brillante est un être blessée et profondément solitaire. Un mystérieux courrier va changer sa vie : Lydia, apprend-elle, est le fruit d'un donneur anonyme. D’abord sous le choc, la jeune femme décide de lancer des recherches pour identifier son père, et surtout ses probables frères et sœurs.
    Retrouvera-t-elle Dean, un jeune homme dont la vie vient de basculer, et qui soudain n'a qu’une envie : connaître l'homme à qui il doit la vie ? Ou Robyn, aux prises à d'angoissantes questions sur ses origines, et sur les frères et sœurs nés du même donneur ? Lydia, Dean et Robyn sont-ils tous prêtes à se rencontrer ? Ils l'ignorent encore, mais leur père a décidé de tout faire pour les réunir auprès de lui.....

    Mes impressions :

    Ce roman est un gros coup de cœur, et je regrette de l'avoir laissé si longtemps dans ma PAL.

    1979 : Glenys Pike a 35 ans et Trevor son mari, 5 ans de moins qu'elle. Ils essaient en vain de devenir parents; elle a conclu que son mari est stérile car de son côté elle a fait des examens et tout va bien.
    Elle demande à son beau-frère Rodney beaucoup moins beau mais plus intelligent que Trevor et secrètement amoureux d'elle, de l'accompagner dans une clinique de procréation assistée et de jouer le rôle du futur père et du mari aimant, pour se donner la chance de devenir maman. Trevor n'est bien sûr informé de rien....

    1998 : Lydia Pike, 18 ans, est la fille de Glenys et d'un donneur anonyme. C'est une jeune fille brillante, intelligente. Son père Trevor 49 ans est malade, souffrant d'une maladie chronique pulmonaire. Sa mère est morte quand elle avait 3 ans, on ne connaîtra les circonstances de ce décès que vers les trois quarts du roman.

    Robyn, est âgée de 18 ans en 2000 ; elle se trouve belle, a un penchant pour l’alcool. Contrairement à Lydia, Robyn, sait qu'elle est née d'un don de sperme.
    Elle a cependant un ego surdimensionné et possédait plus jeune de grandes capacités scolaires ; d'ailleurs elle fait à ce jour des études de médecine.
    Elle ne souhaite pas prendre contact avec son père biologique. Elle vit désormais à Londres. Elle travaille, quelques heures par mois, également dans un magasin Zara. Un jour elle rencontre Jack, un client et tombe sous son charme. L'attirance est immédiate.

    2009 : Lydia, de nos jours, vit à St John's Wood. Elle est devenue une jeune femme d'affaire riche grâce à des études scientifiques de chimie et une invention de peinture sans odeur qu'elle a mise au point. Elle a rencontré  Bendiks, un entraîneur particulier du club de remise en forme avec lequel elle entretient une relation particulière. Elle a sa propre gouvernante Juliette, une femme qui prend soin d'elle. Lydia se nourrit mal et boit trop d'alcool, elle vit dans une luxueuse maison. Dixie son amie est une jeune maman depuis peu, elle a rencontré Clem et ils ont eu très rapidement un bébé Viola. Mais Lydia se sent mal à l'aise avec les bébés et en général quand il est question de procréation.
    Lydia se sent différente des autres, dans sa façon d'être et de faire, elle vit dans un malaise, dans un certain mal être.
    Elle est restée trop longtemps repliée sur elle-même. Elle est son pire ennemi. Elle a du mal à grandir ; elle est solitaire, n'a pas de vie, pas d'hobbies, pas de centre d’intérêt.
    Un jour elle reçoit une lettre de son oncle, disparu subitement après la mort de Lydia,
    Dans cette lettre, il est question de son père biologique et de celui qui l'a élevé. Trévor n'est pas son père naturel. Elle apprend qu'elle a été conçue dans une clinique et qu'elle est née d'un don de sperme. Elle est bouleversée par cette découverte.
    Elle hésite longuement mais finit par s'inscrire sur un site WEB, sur un registre de fratries issues de donneurs, pour pouvoir rechercher ses origines, et surtout savoir si elle a des frères et des sœurs.
    Elle apprend que son père biologique est français et que c'est un médecin, pédiatre.

    Et puis il y a Dean, un adolescent de 19 ans, chauffeur poids lourd, au chômage. Il mène une vie dissolue, ne pense qu'à boire et à fumer de l'herbe. Il y a un an, il a rencontré Sky 18 ans, qui très vite tombe enceinte mais l'accouchement ne se passe pas bien et Sky meurt en donnant la vie à un enfant prématuré.
    Dean, dévasté, prend la fuite, il ne veut pas assumer son rôle de père, il ne se sent ni le courage ni la force d'élever Isadora seul. L'enfant sera confiée aux grands-mères.

    Et puis nous faisons la connaissance de Maggie, 53 ans qui rencontre Daniel, également 53 ans, le donneur, mais après quelques semaines d'une profonde amitié amoureuse, il apprend qu'il est atteint d'un cancer en phase terminale... Il va lui avouer un jour qu'il est le père de 4 enfants qu'il ne connaît pas, suite à des dons de son sperme fait, quelques années auparavant et là Maggie, femme au grand cœur va comprendre combien il est important pour lui de retrouver la trace de ses enfants alors elle va tenter de les chercher pour les rapprocher et les rassembler. Avec son accord, elle inscrit Daniel sur le registre des donneurs qui met en contact les enfants nés de ces derniers.

    Prendront-ils tous la décision qui va changer irrémédiablement leur vie ?
    Est-ce que le rêve de savoir d'où ils viennent va devenir réalité, se concrétiser ?. Est-ce que l'appréhension va être combattue, ou sera-t-elle la gagnante ? quel désir sera le plus fort ?

    Tout au long du roman nous suivons ces personnages sur plusieurs années et différentes périodes de leur vie avant d'arriver à aujourd'hui... Ainsi l'auteur place le décor et décrit amplement la mentalité et le vécu de chacun...avant qu'ils n'atteignent l'âge adulte..
    Ils évoluent chacun dans leur environnement et dans leur ville.

    La construction du roman est intéressante, même si au départ elle est perturbante car nous voyageons entre les différentes périodes et vies de chacun des personnages, pour enfin arriver à aujourd’hui....
    Les personnages se partagent tour à tour les chapitres.

    La description de la vie de chacun est lente et nous découvrons peu à peu leur lien de parenté et j'ai envie de dire que nous le découvrons en même temps qu'eux ; ce qui rend le roman bouleversant.

    Leur vécu est très touchant, empli de drames, de tristesse, d'incertitude, de doute et tous ont en eux un profond mal être qui les empêche de devenir eux-mêmes.
    Leurs vies respectives sont singulières et nous interrogent sur la parentalité, les origines, la famille, les liens du sang, et la continuité.
    Ce qui est passionnant dans ce roman c'est la faculté de chacun de se construire une identité, une vie, et sa façon de traiter la vérité.
    Chacun vit la relation à son père biologique de manière différente. Pour certains il y a de l'indifférence, pour d'autres, le manque, ou le besoin de savoir ou même la crainte.
    Mais où est le quatrième enfant ? Pourquoi ne se manifeste-t-il pas sur le registre ?.

    L'histoire avance lentement, elle décrit davantage la psychologie des personnages, leur quête individuelle, leur quête identitaire, leur désir de connaître leur origine.
    Tout cela se mêle à des mystères, des intrigues, des relations parfois étouffées, des non-dits, des secrets de famille qui font des ravages.
    Chacun vit une vie bancale dans laquelle il ne se sent pas vraiment bien et épanoui et ils manquent tous cruellement de confiance en eux.
    Mais peu à peu ils vont prendre conscience du rôle de la vie en général et de chacun dans la leur en particulier.
    Chacun a un besoin vital de trouver en l'autre une trace de son passé. Ils apprennent que la vie ne se limite pas à une seule expérience, tous vont faire du chemin, avancer dans leur propre connaissance. Ils sont tous profondément attachants.

    Ce roman parle de paternité, de lien du sang, de lien fraternel, de filiation, de famille dont les membres vont être mis à rude épreuve mais c'est pour en sortir plus fort et plus conscients. Plus vivants.
    Ils se révèlent à eux-mêmes.
    Seulement , avec cette découverte des origines, y-aura-t-il la promesse d'un nouveau départ pour tous ? Un sentiment d'aller mieux, ou bien est-ce que le passé va les rattraper durement ?
    Les décisions qu'ils prennent, occasionnent ou ravivent les douleurs et la souffrance des drames passés ,et à chaque fois il est question du sentiment d'appartenance, celui du manque, et celui de la place dans la famille.

    Dans ce roman il y a des rebondissements, des événements auxquels on s'attend et d'autres non... Ce qui permet de rester captivés.
    Malgré tout, ce roman est tendre, doux, sentimental, où chacun devra faire face à son passé pour construire un avenir. Il est optimiste et pose la question des révélations, des secrets de famille, de la conséquence des faits, tout ceci dans un rythme mesuré, posé qui permet aux lecteurs comme aux personnages de digérer les informations.

    Et même si on s'attend au dénouement, car il se profile peu à peu au fil des pages, je trouve qu'il est réellement bien construit et écrit.
    Les émotions et les sentiments sont présents sans être envahissants, les personnages sont attachants, vrais, naturels, sincères.

    Ce roman est une bouleversante histoire familiale, dans laquelle plusieurs personnages sont en quête de leur identité et de leur origine, ce n'est pas un roman mélodramatique mais un roman profond, vrai, un livre d'espoir.

     


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