• Vers le 8 ème ciel

    Titre : « Vers le 8ème ciel »
    Auteur : Charlotte VALANDREY
    Genre : roman témoignage
    Éditions : XO éditions
    Année : 2014
    Nombre de pages:363

    Quatrième de couverture :

    Un témoignage d’espoir, un récit fait de mystères, une histoire qui révèle la magie de la vie.
    Au-delà de la quête amoureuse, la découverte du 8e ciel.
    Au lendemain de ses quarante ans, Charlotte s’interroge : « si le temps m’était compté, qu’en ferais-je ? » Consciente de la fragilité de la vie et animée par une farouche volonté d’en profiter intensément, la réponse s’impose à elle : trouver le grand Amour. La recherche du 7e ciel commence alors, cocasse, touchante, folle. Mais le chemin emprunté est jalonné d’une multitude de signes qui ne sont pas sans faire écho à « la vie après la vie » entrevue lorsque son cœur greffé s’est arrêté. Des événements bouleversants vont donner un sens nouveau à son existence et la mener vers le 8e ciel…

    Mes impressions :

    Je remercie encore et toujours Mélanie du service presse de XO éditions pour l'envoi spontané de ce livre.

    Après avoir frôlé la mort plusieurs fois Charlotte nous livre ici un roman d'espoir. Il est un témoignage autobiographique, qui fait plaisir à lire après les trois premiers romans de l'auteur qui étaient certes moins légers.
    Après la maladie, il y a l'espoir de l'amour, l'un n'empêche pas l'autre, la vie ne s'arrête pas.
    Charlotte est gaie, réaliste, ouverte, d'un naturel optimiste malgré les épreuves.
    Ici on la retrouve en quête de l'amour, à la recherche du prince charmant.

    Au delà du personnage médiatique et de l'artiste, comme elle le dit elle-même, elle a besoin de reconnaissance, elle le sait le revendique et nous le signifie dans ce roman.
    Ici avec légèreté elle nous raconte cette quête, ce besoin d'être aimée à plus de 40 ans, dans une société de consommation y compris sexuelle où tout va très vite et où internet tient une grande place.
    Avec son amie de toujours Lili, elle va s'inscrire sur un site de rencontres et toutes les deux vont vivre des expériences qui vont les aider à surmonter d'autres problèmes plus graves que la solitude.
    Leur amitié fait plaisir à voir, à lire. Elle rassure l'être humain que nous sommes alors que faisons partie d'un monde actuel plutôt égoïste.
    Elle revoit Pierre, un personnage mystique, intuitif, il est voyant et parle de signes du futur.
    Elle s'y référera également car la crainte et/ou l'engouement de l'avenir proche lui sont importants.
    Et puis il y a M. Poussin, ce voisin qu'elle affectionne et qui nous émeut aussi.....Disponible, elle lui viendra à l'aide avec cœur, tendresse et attention. Oui Charlotte est définitivement quelqu'un de bien.

    Donc ce roman intimiste parle d'elle, de ses relations, de la vie ; thème qui sortent de la seule sphère médicale. Elle va au fond d'elle et nous livre ses espoirs, ses envies, ses amitiés, ses rencontres. Elle est l'amie que nous aimerions rencontrer et avoir dans notre entourage.
    Elle y parle aussi souvent de sa fille Tara et de sa mère décédée dont elle sent parfois le parfum.
    Et puis elle évoque ses activités professionnelles avec notamment le poste de directrice qu'elle occupe un temps donné à la Star Académie.
    Ses rencontres, ses activités l'amènent vers le 8ème ciel. Car c'est l'ensemble de ces petites choses du quotidien qui lui permettent et qui nous permettent d'avancer.

    Mais en refermant ce livre je me demande ce que serions-nous sans amour ?. Dans ma vie actuelle, je subis de grandes difficultés et j'ose dire que Charlotte a tout compris, sans les autres, sans la famille, sans leur attention, sans leur tendresse nous ne sommes rien, nous ne pouvons continuer. J'en fais les frais. Le constat est difficile.
    Charlotte est à la fois chaleureuse, drôle, forte et fragile et le message qu'elle nous livre ici en dehors de l'importance de l'amitié, est qu'il est important voire nécessaire, et même libérateur de goûter chaque minute qui passe, d'essayer de suivre nos rêves ; ne nous arrêtons pas sur les doutes, les peurs, les possibles lendemains douloureux, et quand ils arrivent soyons solides, cherchons auprès de ceux que nous aimons le courage et la force. Entourons- nous de gens que nous aimons et aimons les également quand eux-mêmes sont dans le besoin. Partage, amitié, présence sont les maîtres mots de ce roman.
    Oui j'ai aimé lire ces pages qui font du bien au moral parce que nous pouvons nous y identifier de temps en temps et Charlotte distille de la bonne humeur mais elle n'est pas dupe, la vie n'est pas le pays des bisounours alors il faut lutter, se battre, s'encourager et alors on possède les armes pour poursuivre .
    Merci Charlotte, parce que dans un langage à la portée de tous, simple mais aussi intense puisque certains passages sont des réflexions philosophiques qui nous interrogent, vous amenez de la légèreté.
    Les technologies nouvelles ne font pas tout, les contacts humains, non virtuels ont encore de belles années devant eux. Laissons la vie nous guider, essayons d'être intuitifs.

    L'amour dans le sang du même auteur


    5 commentaires
  •  Sans pardon de Chrystine Brouillet

    Titre : « Sans pardon »
    Auteur : Chrystine BROUILLET
    Genre : Policier/thriller
    Éditions : La courte échelle (Ebook)
    Année : 2009
    Nombre de pages : 416

    Quatrième de couverture :

    Le cadavre d'un jeune garçon est retrouvé dans un parc. Imaginant la souffrance intolérable que vivent les parents de la victime, Maud Graham ne cessera de chercher le meurtrier jusqu'à ce que cette enquête soit résolue. Elle ne se doute pas que tout près d'elle se trouve un être torturé et prêt à tuer, au nom de la justice, tous ceux qui ont permis la libération du prisonnier qui, par la suite, a assassiné sa sœur.

    Mes impressions :

    L'histoire se passe entre le Québec et Montréal.

    Thomas Lapointe, flic et enquêteur rêve de sa sœur Mélanie, cette dernière a été violée il y a 10 ans par Donald Hébert un récidiviste libéré après avoir été évalué psychologiquement.
    Marcel Ménard est l'agent de libération qui a accordé celle d'Hébert.
    Marie Anne Lavoie est la présidente de la commission québécoise des libérations conditionnelles.
    Gille Mercier ministre de la justice est aujourd'hui sénateur.
    Jean-Paul Baudin travaille au centre correctionnel canadien.
    René Asselin est le directeur de prison dans lequel Hébert était incarcéré.
    Tous ces personnages sont directement liés à la vie de Lapointe et sont de loin ou de près responsables de la mort de Mélanie. Lapointe le sait, ce sera le thème majeur de ce roman, celui de sa vengeance... doublé de l'assassinat de Jonathan, adolescent qui se trouvait au mauvais moment, au mauvais endroit....

    Pour que Lapointe puisse mener sa mission comme il l'entend, il a dû dissimuler ses sentiments au psy de service pour nourrir tranquillement sa vengeance.
    Dès le départ nous connaissons donc le parcours de cet homme et les actes dont il va se rendre coupable.
    Comme je le disais parallèlement il y a une seconde intrigue, celle du jeune adolescent Jonathan qui est retrouvé mort dans un parc. Ici aussi nous connaissons le coupable et le mobile dès le début. Il n'y a donc pas de suspense à ce sujet mais par contre là où réside toute la complexité et le plaisir de cette lecture se trouve dans l'enquête, les instances en place, la psychologie des personnages et la façon qu'à l'auteur de faire réfléchir ses lecteurs puisque vous l'aurez compris, ce roman pose un réel cas de conscience sur les libérations conditionnelles. C'est un sujet de société toujours d'actualité.

    Ici la question est posée : comment peut-on évaluer les chances de réhabilitation d'un récidiviste en l'écoutant quelques heures ? Ou quelques minutes, le temps d'un entretien ? Comment pouvons-nous autoriser la réhabilitation d'un criminel en l'ayant vu qu'une seule fois, 2 ou 3 ?

    Ce roman est sombre et nous fait nous interroger à la fois sur le rôle des autorités, sur leur intégrité et sur leur humanité. Nos interrogations n'auront que peu de réponses. Les failles que l'on trouve dans le milieu carcéral sont bien réelles : surpopulation, relâchement prématuré de quelques prisonniers par négligence ou par faute de place, travail des commissaires, des agents de libération. Aux failles s'ajoutent les bases de la place des victimes et de leur famille.
    « Entraide » est une association, c'est un petit groupe de victimes associées ayant comme objectif de faire évoluer. Les membres de ce groupe dont fait partie Lapointe se réunissent régulièrement pour trouver des solutions et entreprennent des actions pour faire remonter les dysfonctionnements aux autorités.
    Les solutions évoquées et les initiatives à entreprendre par Lapointe me semblent intéressantes, il ouvre un espace de réflexion.
    Le but de Lapointe est de supprimer tous ceux qui ont autorisé Herbert à sortir avant la date de sortie effective puis d'abattre Herbert lui-même.
    Il veut rendre justice lui-même et venger Mélanie. Il y a ce processus d'obsession de la vengeance qui le fera alors perdre pied, toutefois sans aucune culpabilité, sans aucun regret. Nous suivons ses agissements, ses mises en scène, ses réflexions et alors nous sommes plongés dans sa douleur, sa souffrance insoutenables de l'absence de sa sœur sauvagement assassinée.
    C'est un frère meurtri par l'absence de sa sœur et ce par quoi elle est passée avant de mourir.
    Mais il va y avoir des imprévus, des événements qui vont retarder ses projets, ses choix....
    Graham sera chargée de l'enquête sur la mort de Jonathan, elle est toujours aussi consciencieuse, tout en s'occupant de ses deux protégés, Grégoire et Maxime dont nous avons fait la connaissance dans l'opus précédent. Le père de Maxime est en prison et Grégoire ancien prostitué est pris sous l'aile de Maud Graham.
    J'aime la façon dont Graham mène ses interrogatoires, avec minutie, tout en nous faisant part du fond de ses pensées, elle y range émotion sentiment.
    La richesse de ce roman est dû également au fait où il y a deux affaires conjointes, qui se recoupent et donc rend le scénario subtil.
    Par ailleurs, ceux qui me lisent régulièrement savent combien j'attache de l'importance aux personnages, à leur façon d'être, leur psychologie, leur histoire, leur implication. Je trouve que cela enrichit les romans.
    On partage l'intimité, la sphère familiale des personnages récurrents de l'auteure.
    On prend part à leur vécu, leur pensée, leur réflexion, ce qui rend le roman profond, intéressant, entier, complet.

    Ce roman me semble plus abouti que celui que j'ai lu précédemment de cette auteure « Soins intensifs » ,il est plus accompli, l'intrigue plus intéressante car fouillée, dense, rien n'est simple.

    Les personnages sont plus ou moins torturés. Il y en a pas mal mais rapidement nous faisons le lien entre eux et le nombre ne gêne en rien la fluidité de la lecture.
    Ce roman est construit sur le fait que l'on n'a pas besoin de chercher qui sont les assassins puisque dès le départ nous le savons : l'un sera récidiviste dangereux l'autre inattendu comme assassin est écrasé de douleur à la suite de la mort de sa sœur, violée et torturé. Deux assassins qui ne se ressemblent pas du tout. La force de ce roman se trouve dans les interrogations que pose l'auteur sur la justice, les moyens, le système, les libertés conditionnelles, l'aide aux victimes.
    Ce qui donne le caractère captivant de ce récit c'est la façon dont Maud Graham va faire peu à peu le lien entre les deux affaires. Mais pour cela elle va devoir faire utiliser sa capacité de réflexion et celle de ses observations.
    Ce roman réussi, m'a vraiment plu et m'a aussi profondément bouleversée par la réalité de notre impuissance face à la réalité du système pénitentiaire.


    12 commentaires
  •  Vivre sans peur de Brenda Shoshanna

    Titre : « Vivre sans peur. Sept principes pour oser être soi »
    Auteur : Brenda SHOSHANNA
    Genre : Développement personnel
    Éditions : Pocket
    Année : 2013
    Nombre de pages : 300

    Résumé :

    Conciliant les enseignements de l'Orient et de l'Occident, Brenda Shoshanna vous invite à un voyage intérieur entre psychologie et spiritualité.
    Présentant de nombreux exemples et exercices, ce livre vous dévoile sept principes pour démonter les mécanismes de la peur, et vous guide pour retrouver confiance, sagesse et créativité. Une invitation à la paix de l'esprit, à la liberté et à être soi, quoi qu'il arrive.

    Explications :

    La peur. Elle peut faire des ravages dans notre existence. Nous plonger dans le doute, l'incertitude et la confusion. Détruire notre confiance en nous. Nous empêcher d'agir... et de vivre. Mais la peur peut être domptée. Pour ceux que la crise économique touche de plein fouet, qui ont des problèmes de couple, qui sont en proie à l'angoisse de mal faire, de ne pas s'en sortir, de ne pas être à la hauteur, bref, qui doutent parce que la peur les habite continuellement, Brenda Shoshanna propose une méthode pour retrouver sérénité et assurance. Sept principes pour trouver le courage d'être soi, apprendre à se détacher, reconnaître les voix intérieures, se construire un havre de paix, savoir donner des preuves d'amour, renoncer au désir de contrôle et découvrir sa nature parfaite.

    Mes impressions :

    Lire ce genre de livre me plaît bien seulement si le sujet me parle ; il est vrai que lorsqu'on vit mal affectivement, humainement et psychologiquement on tente d'améliorer son existence mais également on tente de se bonifier également vis à vis des autres et de soi-même.
    Le souci avec cette littérature est que souvent je me retrouve dans chaque page et ici en l’occurrence j'ai dû faire la part des choses entre ce qui me fait souffrir réellement, ce que je peux changer et la réalité de cette capacité.
    J'aime bien découvrir ce qui cloche chez moi mais j'ai du mal parfois à mettre en place les mécanismes du changement personnel car il demande des efforts ; j'ai du mal non parce que finalement je me dis que le jeu n'en vaut pas la chandelle mais surtout parce qu'à l'âge que j'ai (47 ans), les mécanismes acquits sont difficiles à déloger...
    Alors si comme moi vous êtes prêt(e) à améliorer votre vie et celle des autres, à vous épanouir n'hésitez pas car ce petit livre est vraiment intéressant.
    Un bémol quand même sur la présentation et la mise en page que je trouve un peu brouillonnes, on a du mal à différencier les principes de ceux des exercices et des prises de conscience dans les deux premiers chapitres. Alors le cahier d'exercices en troisième partie est judicieux, il permet de mettre en pratique ce que Brenda Shoshanna nous a appris, expliqué et révélé dans les pages précédentes.
    Les mots que je retiendrai sont respect, amour, colère, peur, vivre mieux, lâcher prise, épanouissement, estime de soi...
    Le sommaire à lui tout seul vous explique ce que vous allez découvrir à l'intérieur de ce précieux utile : elle explique dans un premier lieu qu'est-ce que la peur, comment et pourquoi l'affronter ; qu'est-ce-qu'elle entrave dans une vie ; puis elle nous explique les sept principes :

    Le courage d'être soi-même
    Apprendre à se détacher
    Reconnaître les voix intérieures
    Trouver un havre de paix
    Distribuer des bénédictions : les actes d'amour
    Renoncer au contrôle et à la domination
    Découvrir sa nature parfaite : devenir un ami

    Dans une seconde partie, elle nous délivre le moyen de trouver la pierre précieuse et atteindre la plénitude et enfin dans une troisième partie, elle propose un atelier pour vaincre la peur avec des exercices pour enfin atteindre un mieux-être, une certaine sérénité.

    Ce livre explique et permet de comprendre ce qui se met en place lors de la colère, de la peur, de la haine de soi et des autres pour ensuite apprendre à mieux s'aimer, à accepter, modifier ce qui peut l'être et alors notre vie et la façon de la mener peut changer.
    Apprendre à déjouer et déloger la peur est le principal but. Nous avons en nous ce pouvoir alors trouvons-le et arrêtons d'accuser la vie, les autres …
    Pour cela il faut accepter de se regarder en face, de regarder au fond de soi, d'écouter notre âme, notre corps, notre voix intérieure, faire confiance à notre ressenti quand il émet des alertes.
    Brenda Shoshanna a su trouver dans son expérience de thérapeute et de pratiquante les clés pour trouver comment et pourquoi la peur nous empêche de vivre. Le rapport aux autres est essentiel, nécessaire, il faut vivre en accord avec soi-même et les autres.
    Certains chapitres sont un peu plus difficiles à comprendre, puis à mettre en place mais ce qui est bien c'est que l'on peut y revenir, car parfois on ne comprend pas un principe car ce n'est ni le moment ni le lieu de saisir les données....
    Ce livre nous aide à changer la vie, la nôtre...en particulier.
    J'ai personnellement commencé un carnet de notes préconisé par l'auteure pour débuter mon apprentissage et déjouer les mécanismes de la peur.....cette peur de vivre qui m'habite depuis ma plus tendre enfance.


    13 commentaires
  • Accusée par erreur de marilyn Pappano 

    Titre : « Accusée par erreur »
    Auteur : Marilyn PAPPANO
    Genre : sentimental/thriller/suspense
    Éditions : Harlequin collection Black Rose
    Année : 2014
    Nombre de pages : 197

    Résumé :

    Ellie est anéantie. Pourquoi la vie se montre-t-elle si cruelle envers elle ? En changeant régulièrement d’identité et de villes depuis quinze ans, elle pensait pourtant avoir tiré un trait définitif sur son passé. Mais voilà que sa mère vient d’être assassinée, et que la police, qui a réussi à retrouver sa trace, l’accuse du meurtre ! Qui tient les rênes du piège qui est en train de se refermer autour d’elle ? Résolue à le découvrir et à prouver ainsi son innocence, Ellie demande son aide à Tom Maricci, son ex-petit ami. Tom, qui est shérif et sait qu’elle est incapable de la moindre violence, mais qui ne lui a jamais pardonné d’avoir refusé sa demande en mariage, trois mois plus tôt…

    Mes impressions :

    Le premier chapitre nous présente les différents personnages.
    Ellie Chase une trentaine d'années est propriétaire d'un restaurant, cela faisait partie de son rêve depuis très longtemps. Elle est appréciée des habitants de la petite ville de Copper lake où semble-t-il elle a acquis une certaine honorabilité. Mais ce que personne ne se doute c'est qu'elle a un lourd passé difficile qu'elle traîne derrière elle.
    Rejetée par ses parents alcooliques, froids, qui ne l'aimaient pas, à 16 ans elle dormait dans la rue et volait pour se nourrir, mais elle a vécu également d'autres choses encore plus rudes.
    Tommy Marrici, policier, ancien petit ami d'Ellie, entretenait une relation avec elle depuis 4 ans mais il a décidé de rompre car elle ne voulait ni se marier, ni avoir d'enfant ni fonder une famille, ce à quoi lui il aspirait. Ils s'aimaient pourtant mais Ellie est convaincue que son passé est une entrave et ne lui permet pas d'envisager un tel avenir. Elle ne veut plus connaître le rejet et l'abandon et la seule façon est de ne pas s'attacher.
    Tommy alors s'est décidé à passer à autre chose et actuellement il fréquente Sophy
    En même temps la douleur et l'attitude d'Ellie le ramènent à ses propres douleurs, son passé, sa mère qui est partie sans laisser d'adresse...leurs passés se croisent, se ressemblent.
    Sans précédent, la mère d'Ellie refait surface après de nombreuses années de silence et vient à Copper Lake, rappeler un passé tortueux et menace Ellie de tout raconter si elle ne cède pas à un odieux chantage : celui de l'accueillir chez elle et d'être associée au restaurant. Ellie se sent alors menacée et décide de partir dans un autre pays sans rien dire à personne et sans se retourner pour ne pas subir les médisances futures et le désamour des personnes qu'elle a appris à aimer depuis qu'elle vit dans la petite ville de Copper lake. Mais ce soir-là, Martha est tuée, écrasée par la voiture d'Ellie....

    Dès le début, le mystère s'installe doucement autour d'Ellie. À chaque chapitre nous découvrons ainsi que sa vie a été des plus sombres.... qui est-elle vraiment ?, le lecteur à l'instar de Tommy commence à se poser la question sur ce passé trouble et à demi dévoilé.
    Mais nous ne pouvons pas nous empêcher de nous attacher à Ellie, à vouloir la défendre, lui venir en aide essayer de comprendre ses décisions.
    Tommy lui aussi, reste touché par le parcours d'Ellie, par son courage, sa détermination après ce qu'elle a vécu.
    Mais j'ai trouvé que Tommy est trop parfait, comme cette histoire, je trouve que bien que touchante, elle est racontée trop sentimentalement au détriment de l'intrigue et de l'enquête policière ; du coup c'est plus un roman sentimental. Bien sûr il est édité aux Éditions Harlequin mais étant donné qu'il fait partie de la collection Black Rose je m'attendais à moins de bons sentiments.
    L'intrigue d'ailleurs se met trop lentement en place.
    Puis nous avançons lentement vers le mystère d'Ellie (délinquance), ce qui ici est judicieux car le suspense perdure. Son vécu et la psychologie des personnages sont assez prenants, mais trop souvent répétés ; on s'implique dans leur vie grâce à une description des sentiments précise mais trop c'est trop, on tourne en rond et c'est toujours les mêmes interrogations, et les mêmes doutes...
    Ce roman est un peu trop lent, trop attendu, sans réelle surprise ; l'intrigue est noyée par tout un tas d'états d'âme. Le dosage n'est pas assez efficace, on finit par s'ennuyer. C'est dommage car la matière était là.
    La fin ne me paraît pas assez crédible puis assez bâclée quand même. Il n'y a pas assez de suspense.
    Des vérités loin d'être des clichés font cependant rebondir le roman dans le domaine des personnages : les parents ont un impact sur ce que les enfants deviennent , sur ce qu'ils font, et sur la manière qu'ont les autres de les percevoir.
    Je commençais à changer d'avis sur la qualité de cette édition mais là...j'avoue être de nouveau déçue ; pas assez de rebondissement, pas vraiment d'intrigue policière, beaucoup d'invraisemblances, les réflexions et pensées des personnages sont creuses et ne varient pas tout au long du récit.
    L'écriture est répétitive, trop centrée sur cette histoire d'amour évidente, sans réelle surprise.
    Ce livre se lit rapidement, le style est me semble-t-il trop doucereux...
    Bref je pense que ce livre plaira aux aficionados du genre sentimental.


    2 commentaires
  •  La fugue de junior lapin

    Titre : « La fugue de junior lapin »
    Auteur : Élisabeth DELAIGLE
    Illustrations : Christiane MOREAU
    Genre : jeunesse
    Éditions : Édilivre
    Année : 2014
    Nombre de pages : 90

    Résumé :

    Pourquoi la ville attire-t-elle autant un petit lapin qui vit dans une clairière de la forêt du Tronc qui fume ? Junior Lapin, car c’est de lui dont il s’agit, va l’apprendre à ses dépens, d’aventure en aventure et de découverte en déconvenue, au cours d’une escapade mouvementée où il fera aussi de belles rencontres. Junior Lapin est blanc et pour qu’autour de lui tout prenne des couleurs, il est recommandé au jeune lecteur de se munir de crayons, de pastels ou de pinceaux pour embellir et animer sa vision du monde !

    Mes impressions :

    Je remercie Élisabeth Delaigle de m'avoir gentiment contactée pour me proposer la lecture de son livre destinée à la jeunesse, en particulier aux enfants à partir de 5 ans et je dirai même que les adultes ne seront pas déçus...
    Précédemment son premier livre "Les contes de la Lune" m'avait également enthousiasmée. Je note que la lune fera un clin d’œil ici aussi à Junior Lapin happy

    Il s'agit d'un livre qui parle aux enfants de sentiments, d'éducation, de persévérance, de mises en garde, d'aventure...
    Au-delà du plaisir de le lire, ce texte a un rôle éducatif et éveille les esprits des enfants sur les responsabilités et l'entrée dans le monde des adultes.
    L'originalité tient dans les illustrations de Christiane Moreau qui permet aux enfants de s’approprier, de prendre part et de faire partie intégrante du texte, en le coloriant. La couverture colorée, vive me plait beaucoup.

    Junior est attachant, gentil comme la plupart des enfants ; d'ailleurs ces derniers pourront s'identifier à lui dans leur attente et impatience de faire « comme les grands ». Junior illustre bien cette envie de liberté puisque lui- même un matin décide de quitter la clairière et sa famille pour aller visiter le monde, l'autre côté...et là il va découvrir combien cela peut-être difficile déjà d'être loin des siens et surtout de faire partie d'un monde que l'on ne connaît pas et qui paraît alors effrayant. Mais il est volontaire, garde confiance, essaie de se rendre utile, de trouver un emploi. Tous les personnages qu'il rencontre sont sympathiques, ouverts, chaleureux, prêts à l'aider.
    Ce texte est quelque part idéalisé mais nécessaire à l'esprit des jeunes enfants.
    Lapin Junior représente le rêve de tous les enfants, devenir grand, se débrouiller seul et partir à l'aventure ; il est généreux, charmant, empli de sensibilité mais il est également naïf et c'est ce qui fait son charme et reflète bien le monde de l'enfance.
    Les expériences qu'il va vivre vont lui permettre de grandir dans son cœur malgré ses maladresses. Il va prendre également conscience que la famille est importante, sans les autres nous avons du mal à nous débrouiller.
    Cette fugue initiatique lui permettra, à force d'être confronté à des situations difficiles mais grâce à sa persévérance, de découvrir le métier qui lui correspondra le mieux. Mais il va devoir patienter avant de l'exercer.
    Inutile de désespérer, les rêves accessibles peuvent se réaliser à force de combativité et de persévérance. Junior Lapin va s’enrichir et apprendre tout au long de son voyage ; il fera avec la conséquence de ses actes et fera connaissance avec la liberté qui n'est pas toujours un long fleuve tranquille.
    Élisabeth Delaigle sait comment manier les mots pour intéresser les enfants même si la signification de certains d'entre eux me semble difficile à saisir pour les plus jeunes ; les parents qui leur liront l'histoire seront indispensables comme dans la vie:-)
    L'auteure avec beaucoup d'imagination sait enthousiasmer les plus jeunes et les plus grands grâce à cette histoire qui implique une famille et la découverte du monde. Dotée d'un sens profond cette histoire agréable et instructive plaira aux aventuriers en herbe.
    Ce petit livre gai et optimiste est un voyage à dessiner.
    Je le recommande !

     


    4 commentaires
  • Même pas peur de Luc Vénot

    Titre : « Même pas peur »
    Auteur : Luc VENOT
    Genre : Thriller
    Éditions : Humanis collection Emergence (Ebook)
    Année : 2014
    Nombre de pages : 374

    Quatrième de couverture :

    Des crimes précédés de tortures... Et toutes les pistes qui mènent vers ce foutu foyer de la DASS de la rue Serpolet ! C'est quand même pas des gamins qui ont pu faire ça ?!

    Le commissaire Hercule Mapèch en perd son latin. Pour être honnête, du latin, il en a jamais eu beaucoup, mais c'est un teigneux, Hercule, et il ne lâchera pas l'affaire. Fabulous-Fab et Biggy-l'avion-de-chasse sont là pour l'aider, les assassins n'ont qu'à bien se tenir !

    Découvrez le phénomène littéraire du premier trimestre 2014 : un thriller inventif et culotté, aussi drôle qu'effrayant, aussi émouvant qu'étonnant. Une superbe histoire d'amitié au cœur du monde des paumés.

    Mes impressions :

    Antoine 15 ans surnommé Ulf est un ado peu ordinaire et en souffrance ; nous apprendrons à le connaître au fil des pages. Rio son ami, 12 ans est un ado qui a également beaucoup souffert alors Antoine le protège, il lui a même appris à lire et à écrire....Il est comme un frère pour lui...mais Antoine est un adolescent perturbé, un justicier...
    Ils vivent à Paris, dans un foyer, dans le XXe arrondissement.
    Dès le début Antoine se confie aux lecteurs et avoue qu'il est un assassin : il tue les parents maltraitants pour venger les enfants victimes de leurs tortionnaires ; à sa façon il rend service...mais les crimes qu'il commet sont atroces et j'ai eu du mal avec certaines descriptions assez crues et insoutenables.
    Michel un homme de 45 ans, meurtrie lui aussi ancien alcoolique, a tout perdu ; sa femme, son travail ses enfants. Michel est différent des autres adultes, il a fait du chemin, il a travaillé sur lui même... Il est devenu posé. Malgré son lourd passé, il a appris à comprendre la vie avec ses laideurs et veut transmettre la beauté de celle-ci, celle qu'il a lui même découverte avant ses galères.
    Le foyer est un centre d'hébergement et de réadaptation sociale. Tous les résidents sortent de prison, sont en dépression, certains sortent de HP, tous ont divorcé, bref ils ont tout perdu. Leurs trajectoires sont chaotiques.
    Il y a une structure pour adultes et une autre pour enfants, ils ne doivent pas communiquer en théorie mais Michel et Antoine se sont trouvés et s'apprécient.
    Les surveillants sont parfois atypiques avec des comportements pire que les résidents. J'espère que cela ne se passe pas comme cela en réalité car ça fait froid dans le dos....
    Puis nous faisons la connaissance d'Hercule, flic alcoolique, et Fab son associé. Ils forment une étrange équipe mais ils se complètent bien. Ce duo de flics est détonnant et étonnant ; ils vont tenter d'élucider les meurtres qui ont été commis dans ce quartier du XXe depuis quelques semaines.

    J'ai beaucoup aimé le style d'écriture fluide mais également le côté actuel des dialogues et ce, malgré un vocabulaire particulièrement brutal et des scènes très dures.
    J'ai également apprécié que dans cette sombre histoire, il y ait des histoires d'amour et d'amitié.
    Michel avec ses discours philosophiques et sa compassion prend à cœur ce rôle d'éducateur et de parent par procuration ; il appréhende la vie avec sa nouvelle émotivité, ses affects.
    Il parle très bien du rôle des parents. Antoine le considère comme le père qu'il n'a jamais eu, leurs discussions le font grandir.
    Michel a également le rôle du grand frère rebelle mais attachant, il est vrai, sincère. Il a appris que la vie dépend des autres, du moment et du lieu où on les rencontre. Antoine aime a penser que s'il avait rencontré Michel avant il aurait sûrement eu un avenir.
    Michel quant à lui rêvait d'être utile de faire quelque chose pour les enfants et son rêve se réalise quand notamment avec Rio, Antoine et Émilie l'amoureuse d'Antoine, ils font le mur. Michel les amène à la rencontre de la mer. Une osmose est palpable, les enfants sont heureux, ils découvrent la beauté de la nature... et de la musique d'une autre génération.
    Mais Hercule avance peu à peu dans son enquête et des indices vont l'amener à faire le lien entre les meurtres et les résidents du foyer....

    Ce livre est à déconseiller aux très jeunes quand même puisque certaines scènes sont glauques et parfois insoutenables en raison de détails macabres limite supportables.
    Mais le scénario est imparable.
    Les caractères à facettes des personnages font toute la différence : l'originalité et la profondeur du roman.
    Chaque personnage est un écorché vif, mais malgré tout, de chacun émerge une certaine humanité, une fraternité touchante, de l'espérance.
    On y apprend que parfois les gens que l'on croit connaître ne sont pas exactement ce qu'ils sont.
    Si vous aimez les histoires profondes, mais pas forcément douces je vous recommande ce livre.

    Ce roman comporte à chaque début de chapitre des maximes qui nous parlent et nous donnent à réfléchir :

    « Un ami, c'est quelqu'un qui vous connaît bien et qui vous aime quand même »  Hervé Lauwick

    « On ne fait pas ce qu'on veut mais néanmoins on est responsable de ce qu'on est » Sartre

    « La réalité, c'est ce qui continue d'exister lorsqu'on cesse d'y croire » Philip K. Dick

    D'autres réflexions de Michel également nous poussent à la réflexion :

    « La dépression ce n'est pas un signe de faiblesse. Non, non. C'est plutôt le signe qu'on a essayé d'être fort longtemps, et qu'on n'a pas réussi ».

    « Avec l'imagination, tu peux faire ce que tu veux ! Il faut juste y croire... y croire...C'est essentiel. Sans la foi en toi, rien n'est impossible. Si tu crois en toi, tout est possible ».

    Et bien d'autres....

     


    8 commentaires
  • Une nuit sur la mer de Patricia MACDONALD

    Titre : « Une nuit sur la mer »
    Auteur : Patricia MacDONALD
    Genre : Thriller
    Éditions : Le livre de poch
    Année : 2011
    Nombre de pages : 374

    Quatrième de couverture :

    Shelby est une femme indépendante. Elle a élevé seule sa fille Chloé, qui semble mener une vie sans histoire entre son deuxième mari, Rob, leur petit garçon, Jeremy, et son job de secrétaire médicale. Pour fêter Noël, Shelby décide d'offrir au jeune couple une croisière dans les Caraïbes. Un cadeau qui va s'avérer fatal : Chloé disparaît en mer, tombée de toute évidence du balcon de sa cabine. Les caméras de surveillance ont filmé la jeune femme titubant en état d'ivresse dans les coursives. Mais Shelby ne peut accepter cette explication. Elle sait bien que sa fille, comme elle-même, déteste l’alcool. Qu'est-il vraiment arrivé à Chloé cette nuit-là sur le bateau ? Shelby décide envers et contre tous de mener son enquête. Au péril de sa vie...

    Mes impressions :

    J'assume si je dis que cette auteure est LA romancière du genre !

    L'histoire commence par un dramatique « banal » fait divers.
    Prajit Singh travaille dans une station sur l'autoroute, c'est un job d'appoint, il est étudiant et ce travail l'aide à financer ses études.
    Sa jeune épouse Ojaswini et leur bébé vivent simplement. Un soir 2 voyous et un homme blanc se disputent dans le magasin, l'un des voyous sort son pistolet ; Prajit n'arrive pas à les calmer soudain une détonation a lieu...Fin du prologue...Nous saisirons cette parenthèse dans les dernières pages du roman.
    Shelby 42 ans est directrice des achats dans un grand magasin au département prêt-à-porter féminin ; elle a une fille Chloé mariée à Rob qui lui travaille dans un centre de personnes âgées. Ils ont un fils Jérémy ; Shelby offre au couple deux billets pour une croisière afin qu'ils se retrouvent ensemble loin de la vie trépidante de la ville et de leurs obligations.
    Talia la sœur de Shelby dirige le laboratoire pharmaceutique à l'université de Pennsylvanie ; elle est célibataire et voue une certaine rancœur à sa sœur. Elle s'occupe de leur mère, Estelle alcoolique, en phase terminale d'une grave maladie. Glen leur frère est plutôt hors circuit. Il n'est pas stable, a une vie confuse et sans réel port d'attache.
    Rob, lui-même précédemment a été marié à Lianna. Après la naissance de leur fille Molly, Lianna l'a quitté pour son neurologue, de renom le Dr Janssen.
    Chloé est tombée amoureuse de Rob dès le premier regard, elle était alors réceptionniste au cabinet du Dr Janssen.
    Pendant leur croisière Shelby s'occupera de Jérémy... Mais tout ne se passe pas comme prévu, un drame a lieu au cours du voyage.
    Rob annonce à Shelby par téléphone que Chloé est portée disparue ; elle serait passée par dessus-bord après avoir consommé beaucoup d'alcool ! Mais c'est l'incompréhension et l'incrédulité pour Shelby car sa fille était une jeune femme employée par un médecin, attentive à sa santé, sa maison toujours bien rangée, elle était parfaite, même trop !
    Shelby ignorait la dépendance de sa fille or Rob lui confirme qu'elle consommait beaucoup d'alcool depuis 1 an et qu'elle faisait partie des AA ! Stupéfaction pour Shelby elle n'y croit pas mais les vidéos de surveillance du bateau sont sans appel Chloé : était bien sous l'emprise de l’alcool ce soir-là.
    Shelby est déboussolée, elle découvre la véritable personnalité et caractère de sa fille mais elle n'aura de cesse de tenter de la comprendre et d’interpréter son comportement des derniers jours.
    On sent cette femme, cette mère complètement incrédule et anéantie ; elle devra faire face cependant peu à peu à la dure réalité.
    Alors que tout paraît évident pour la police qui classe l'affaire comme un accident puisque le corps n'a pas été retrouvé, nous lecteurs nous doutons et nous nous posons les mêmes questions que Shelby ! Où est la vérité, ? Qui tire les ficelles de ce scénario ?. Est-ce que son beau-fils est complètement innocent dans ce drame et pourquoi la police dissuade Shelby de pousser les investigations et de contacter un enquêteur privé ?.
    Un jour elle a la visite de Janice Pryor, dont la fille est décédée également lors d'une croisière ; Elle met en cause le manque de sécurité lors des croisières ainsi que le déroulement de l'enquête. Les compagnies n'ébruitent pas les drames pour que cela ne nuise pas à leur image, et puis pas de cadavre, pas de corps retrouvé, pas de crime donc pas d'enquêtes judiciaires.

    Au fil des pages, le suspense monte crescendo....Shelby fera des découvertes plus ou moins macabres.
    Seule, elle se tourne pourtant vers Perry Wilcox chef de la sécurité dans le magasin où elle travaille ; elle lui demande de lui venir en aide et d'enquêter pour elle sur les circonstances de la mort de sa fille d'après les éléments qu'il va pouvoir récupérer en questionnant les autorités compétentes et les différentes instances.
    Glen va immiscer encore plus de doute dans l'esprit de Shelby, en lui signifiant que Chloé n'avait pas l'air d'être une alcoolique ni une personne déséquilibrée.
    Elle va alors douter de Rob, puis de son ex-femme puis de tous ceux qui entouraient sa fille.
    Ainsi tout au long de ce roman, l'auteur brouille les pistes, elle nous fait tanguer entre plusieurs possibilités, entre plusieurs scénarios et schémas possibles, plusieurs mobiles de crimes ; elle nous amène d'un bord à l'autre et nous tentons d'élucider avec elle les zones d'ombres. Nous nous impliquons émotionellement. Nous souffrons avec cette mère désespérée.
    Peu à peu elle découvre des indices qui lui permettent de croire que sa fille n'est pas morte par accident mais qu'il s'agit bien d'un meurtre...Alors elle va mener son enquête et s'aidera de personnes qui jusque-là n'étaient pas très proches d'elles...la douleur et la souffrance de Shelby vont faire que ces personnes seront touchées et finiront par lui venir en aide.

    L'auteure distille lentement les informations sur les personnages, leurs vies, ainsi elle nous tient en haleine et cela permet des rebondissements efficaces, des orientations implacables. Il y a aussi des impasses, des soupçons, des événements qui mettent la pression.
    Le scénario est simple, l'intrigue l'est moins. La tournure et le style nous laissent concentrés sur le drame et sur les investigations que mènent cette mère. Avec détermination elle tentera d'appréhender pourquoi et qui avait intérêt à faire disparaître sa fille dans d'atroces circonstances.
    Les caractères des personnages sont assez profonds, l'intrigue est crédible, bien construite, de façon intelligente, pointilleuse mais limpide. Le scénario est impeccable et la fin est à demi insoupçonnable.

    Au final, une mère seule, attachante bien qu'effondrée, ira jusqu'au péril de sa vie pour essayer de comprendre le drame dont sa fille a été victime. Elle partira à la recherche de la vérité, coûte que coûte parce qu'elle souhaite crédibiliser la vie rangée de sa fille et son intégrité. Une belle preuve d'amour pour cette maman meurtrie.
    Une lecture facile (détente) que je recommande.

    Vous trouverez d'autres chroniques de cette auteure sur cette page faisant partie de mon blog Les lectures de Mélusine


    10 commentaires
  •  les vrais bonheurs

    Titre : « Les vrais bonheurs »
    Auteur : Christian SIGNOL

    Genre : Roman
    Éditions : Albin Michel
    Année : 2005
    Nombre de pages : 208

    Quatrième de couverture :

    " J'ai toujours pensé que la beauté du monde était destinée à nous faire oublier la brièveté tragique de nos vies. Peut-être un cadeau de Dieu, sil existe, comme je l'espère. Mais nous n'en sommes pas conscients, hélas ! Non seulement nous infligeons à la terre qui nous porte les pires blessures, mais nous ne savons plus voir à quel point elle est belle. Et pourtant le monde vit. Auprès de nous. Sans nous ou avec nous. Regardez-le ! Ecoutez-le ! Il est source de bonheur, du vrai bonheur, celui qui éblouit et qui rassure, car il vient de la nuit des temps. Il représente notre vérité profonde, notre histoire, notre mémoire... " L'eau, les arbres, la neige, les aubes, les soirs, les saisons... la splendeur du monde est infinie.
    A travers ces pages où se mêlent présent, passé, souvenirs d'enfance, impressions de toujours, Christian Signol nous entraîne dans un voyage où la sensation du bonheur et celle de l'éternité sont intimement liées.

    Mes impressions :

    Christian Signol écrit dès le début : « Je n'ai jamais coupé le lien qui s'est noué dans mon enfance avec le monde naturel ».Il est persuadé que la terre est éternelle....Cette réflexion m'a fait penser à l'actualité du réchauffement climatique et je me dis que les choses ont sans doute changé depuis...
    Dans un langage poétique il nous parle, nous décrit, nous convainc que la terre est belle et que la regarder peut faire des miracles sur notre bien-être.
    Je retiens cette très belle phrase : « Le monde vit, auprès de nous. Sans nous ou avec nous ; Regardez-le. Écoutez-le. Il est source de bonheur, du vrai bonheur, celui qui éblouit et qui rassure, car il provient de la nuit des temps... » Il est important de la redécouvrir.
    Pour cela il va se confier, se livrer, parler de son ressenti.
    Il va décrire l’odeur du foin, des feux dans les cheminées les soirs d'hivers.
    Il nous racontera, l'eau et sa rareté avant qu'elle ne soit courante donc précieuse, les pierres des maisons avec le travail de la pierre d'antan, et il dit « La vie est présente partout, jusque dans les pierres ». Il continue et enrichit son discours avec les arbres, il évoque les chênes, les marronniers, les hêtres, les saules et nous parle d'eux comme s'ils étaient des êtres humains à part entière...
    Puis il nous parle des premiers frimas de l'hiver avec le gel et puis encore la rosée, il nous livre des souvenirs d'enfance, du bien-être comme une libération qu'il ressent au contact de la nature et au contact de tout ce qui la compose.
    Les chapitres sont nominatifs, chacun nous raconte une idée de la nature précise :
    La pluie qui révèle le parfum des fleurs et des feuilles et que même si elle est triste, elle est nécessaire.
    La neige laquelle est un miracle du ciel et des matins de Noël...Il nous raconte, les vents, leurs forces, puis il rajoute les parfums des fleurs, du bois, des fougères, chacun évoque des souvenirs inoubliables, et puis il y a les aubes, celles d'été puis celles d'hivers, remplies de promesses, les prairies avec leur foin coupé ou encore les sons, avec le travail du maréchal-ferrant, ceux du train, de la cantine, de la traite des vaches, des abeilles, le chant des grillons et ceux du clocher de l'église .
    Il nous livre ses impressions sur les saisons, chacune avec ses particularités qui font la vie, puis il parle des chemins de terre, des chemins inconnus, comme ceux qu'emprunte parfois la vie, puis du ciel et de ses différentes couleurs selon les saisons, les heures.
    Et puis il met des couleurs, celles des jardins de fleurs ou les potagers, qui aident à vivre, à s'occuper manuellement. Il continue avec la description des champs de blé avec des réalités difficiles parfois à admettre, comme par exemple le fait qu'ils se perdent pour être remplacés dans un premier temps par l'avoine ; et puis il y a les fleurs, sauvages d'abord, les forêts, les bois, ceux du sud, puis plus vers l'ouest, ceux du Quercy, du Limousin, du Périgord, puis les oiseaux d'ailleurs ici il les décrit tellement bien et précautionneusement que ce passage est une véritable mine d'informations et puis la dure réalité des choses, l'évolution, la disparition de certaines espèces.
    Il cite les animaux sauvages et domestiques et je n'ai pas compris combien lui l'homme attaché à la terre a pu les chasser avant d’abandonner ce loisir barbare.
    Il y aura aussi les fruits, comme les mûres sur le chemin et puis les pêches, les pommiers, les cerises sauvages, les grenades, puis dans un thème plus général il parle des Causses, le larzac, L'Aubrac et nous invite à la découvrir seulement en les décrivant à sa façon en prenant le temps de regarder.
    Sans oublier les mers, Méditerranée, Atlantique, celles qui lui paraissent plus humaines. Il nous fait ensuite une véritable dissertation sur les étoiles, il les décrit, nous donne les moyens de les reconnaître dans l’immensité du ciel..
    Il aborde la montagne, avec ses rocailles, ses neiges éternelles, l'air qu'on y respire, celle du Vercors, du Massif Central, les Alpes, puis dans un registre plus rêveur, il nous narre les îles, celle de Ré, des Baléares, Majorque, tout en ne croyant pas au superflu qui se superpose au nécessaire ; dans une échelle réduite il y a les rivières, celles aimées des écrivains comme Rimbaud, Giono, il finit par s'exprimer sur la vie, sur les instants de grâce : la nature nous offre des moments magiques, des offrandes rares précieuses qui échappent à toutes les vaines richesses du réel.
    Ce livre est un tableau, il peut et a le pouvoir de nous réconcilier avec la nature et nous promet des moments de calme et de sérénité.
    Ce roman est une ode à la vie, saison après saison, éveil après éveil ; seulement nous sommes conscients que ceux qui vivent dans les villes et ne connaissent pas cette ambiance, pourront être réfractaires car pour revenir aux sources et parfois les apprécier, il est nécessaire d'y avoir goûté mais rien ne nous empêche de les découvrir. C'est aussi le but de ce livre. Même si parfois ceux qui ne sont pas très proches de la nature peuvent trouver les passages assez longs et pompeux et rébarbatifs.
    Le style de l'auteur, nous fait voyager au plus profond de nous-mêmes, au cœur de la nature pour nous apprendre à l'apprécier.
    Il se sert de métamorphoses, de citations d'écrivains aussi, pour nous communiquer une image noble et généreuse de ce que la nature nous offre.
    Un livre qui nous aide à nous « poser » et à retrouver confiance au décor, au goût, et aux sons de la nature, de l’authentique.
    Je cite : « N'oubliez pas que cette terre qui vous porte pourrait très bien se passer de vous. Vous n'en êtes que les locataires provisoires. Fragiles et mortels, vous ne serez jamais heureux que du souvenir du bonheur »


    4 commentaires
  • Le retour de l'ange tome 3

    Titre : « Le retour de l'Ange, tome 3 »
    Auteur : Elizabeth CHANDLER

    Éditions : Le livre de poche Jeunesse (collection jeunes adultes)
    Année : 2014
    Genre : Roman jeunesse fantastique
    Nombre de pages : 246

    Quatrième de couverture :

    Tristan, l'ange éternel, l'amour parfait d'Ivy, erre.
    Déchu de ses droits supranormaux, il est prisonnier du corps d'un meurtrier.
    Ivy n'a plus qu'une raison de vivre : prouver l'innocence de Tristan.
    Et l'empêcher de commettre un crime qui la condamnerait à une damnation sans fin.

    Mes impressions :

    Dans ce dernier tome on retrouve les personnages qui ont fait les joies du début de cette série, mais j'émets un avis mitigé, car je trouve qu'il y a quelques imperfections.
    Concentrons-nous dans un premier temps sur le scénario :
    Si Bryan tue Luke (Tristan) ce dernier ira en enfer car il ne se sera pas racheté avant. Mais selon Tristan
    Grégory doit mourir pour qu'il puisse réparer les erreurs du passé commises.
    Selon Tristan, si Grégory prend possession d'un esprit pour se venger de lui et faire du mal à Ivy, et que cette personne possédée meurt, il sera banni à jamais.
    Lourd dilemme qui occupe les esprits de Tristan, Ivy et Lacey.
    Le but de Tristan reste celui de renvoyer Grégory en enfer et ainsi sauver Ivy. Si Tristan a comme mission également de sauver sa propre âme déchue, il ne parvient pas à oublier qu'il veut sauver Ivy avant tout, cela est devenu sa priorité même si cela n'est pas celle des Anges.
    Grégory prend de plus en plus de pouvoir il parvient à s’immiscer dans les rêves des autres et à leur faire croire des choses fausses, intemporelles , il se réserve le droit de devenir un démon irréprochable et de faire du mal sans scrupules. À la différence de Tristan qui lui veut faire le bien et pour cela va prendre des risques ; nous sommes en présence de deux forces qui s’affrontent.
    Comment doit faire Tristan pour sauver Ivy qu'il aime de toutes ses forces tout en ne pas se trahir et sans se perdre ?.
    Il est alors question dans ce dernier tome de machination, d'antécédents de meurtre, mais également de vengeance, de démon et d'anges bien sûr et surtout d'amitié.
    Il y a de nombreuses confrontations, de face à face, de révélations, de croyances. Ici nous entrons dans les destins, les ordres des choses, la justice. Il n'est plus simplement question de fantasque.
    C'est également une histoire d'amitié , de confiance, de respect, d'entraide.
    Ivy je la trouve un peu trop sûre d'elle alors qu'elle est dans une situation qui devrait l'effrayer, je pense que ce personnage manque un peu d'humilité et de fragilité.
    L'enquête que mène Ivy qui consiste à prouver que Tristan (Luke) n'est pas un meurtrier est pleine de surprises, bonnes et moins bonnes. Elle sera aidée par Will et Beth, ses amis les plus proches.
    La fin est à demi inattendue et j'ai été touchée par celle-ci car au cours de ma lecture, je la voyais se profiler de façon plus positive...elle me paraissait pleine de promesse et en fait la réalité de cette fin est triste.
    Je trouve quand même que ce roman sauf la fin est un peu ennuyeux, pas assez profond.
    Ces jeunes gens agissent et réagissent comme des adultes, ce qui peut faire perdre de la crédibilité au scénario.

    La série :
    Le baiser de l'Ange, tome 1
    Le baiser de l'Ange, tome 2
    Le baiser de l'Ange, tome 3
    Le retour de l'Ange, tome 1
    Le retour de l'Ange, tome 2


    2 commentaires
  • Central Park Guillaume Musso

    Titre : « Central Park »
    Auteur : Guillaume MUSSO
    Éditions : XO éditions
    Année : 2014
    Genre : Roman
    Nombre de pages : 390

    Avant toute chose, je remercie les éditions XO qui m'ont fait parvenir spontanément ce roman, le 11eme d'un de mes auteurs préférés. De plus il est dédicacé ! Vraiment un super cadeau que je reçois là:-)

    Résumé :

    New York, huit heures du matin.
    Alice, jeune flic parisienne, et Gabriel, pianiste de jazz américain, se réveillent menottés l’un à l’autre sur un banc de Central Park.
    Ils ne se connaissent pas et n’ont aucun souvenir de leur rencontre. La veille au soir, Alice faisait la fête avec ses copines sur les Champs-Élysées tandis que Gabriel jouait du piano dans un club de Dublin.
    Impossible ? Et pourtant...
    Les questions succèdent à la stupéfaction. Comment se sont-ils retrouvés dans une situation aussi périlleuse ? D’où provient le sang qui tache le chemisier d’Alice ? Pourquoi manque-t-il une balle dans son arme ?
    Pour comprendre ce qui leur arrive et renouer les fils de leurs vies, Alice et Gabriel n’ont pas d’autre choix que de faire équipe. La vérité qu’ils vont découvrir va bouleverser leur existence…

    Teaser

    Guillaume MUSSO sur France Culture

    Mes impressions :

    Alice se réveille un matin sur un banc public, à ses côtés un homme, un inconnu lui-même endormi ; tous les deux sont enchaînés par des menottes ; fait angoissant le chemisier d'Alice est taché de sang... Elle se retrouve dans cette situation après une soirée bien arrosée avec ses copines, sur Paris son lieu de vie. Mais ces derniers souvenirs remontent à quand elle est montée dans sa voiture pour rentrer chez elle....
    Lui Gabriel, pianiste de jazz, habite à Los Angeles, la veille il a joué à Dublin...
    Alice est capitaine de police à la brigade criminelle de Paris.
    Comment se fait-il qu'ils se retrouvent à Central Park ?, comment est-ce possible ?
    Peu à peu ils vont trouver des indices qu'ils vont devoir exploiter pour comprendre : une série de numéros gravés au cutter sur la peau d'Alice et celle écrite dans sa main au stylo ! Et pourquoi une belle manque à son arme de service ?
    Tout au long de la lecture on retrouve les descriptions de la ville chère à l'auteur. On y retrouve les ambiances sonores, les lieux cultes, les lieux historiques, les quartiers connus....ces nombreuses références sur Central Park, Astoria, Manhattan etc mais également films, monuments, souvenirs, nous plongent directement au cœur de l'intrigue.

    Dès le début nous sommes plongés dans un suspense rythmé, soutenu par deux personnages au caractère fort que nous apprendrons à mieux connaître à mesure que nous tournons les pages.
    Alice va mener l'enquête et pour se faire elle devra faire équipe avec Gabriel cet inconnu mais également elle demandera à Seymour son ami et adjoint du groupe d'enquête que dirige Alice, d'enquêter pour elle de Paris.
    Tous les deux devront affronter ensemble les événements pour éclaircir leur situation.
    Derrière l'apparence d'un caractère fort pour Alice se cache une jeune femme meurtrie, avec une fragilité évidente, elle agit avec force et faiblesse, davantage par instinct que par raison...
    Dans ce roman il y a des retours sur le passé respectif des personnages qui nous aident à les connaître et entendre leur motivation présente, leur caractère leur désir, leur choix. Ils sont des personnages haut en couleur.
    Je me suis attachée à Alice, car derrière cette femme flic déterminée, se cache un être meurtri par la vie
    Il y a comme d'habitude dans les romans de Guillaume Musso beaucoup d’imagination dans les secrets de l’enquête mais également des situations périlleuses, des courses-poursuites, des moments de doutes, de désespoir. On retrouve bien sûr, ce mélange des genres, propre à l'auteur, ici un thriller psychologique, un polar, mais aussi un roman avec des sentiments, de l'imprévu et toujours autant d'élégance et de simplicité dans le style épuré.

    Pour ce roman Guillaume Musso a troqué l'histoire d'amour, le surnaturel, contre l'émotion pure, contre une histoire d'individus piégés dans une situation incompréhensible et inextricable, il a oublié la note surnaturelle et pourtant le résultat est toujours aussi probant.
    L'intrique ne dure que quelques heures de 8 heures du matin, jusqu'à minuit, (sans compter les retours en arrières, les flashes back des personnages ). Le pari était risqué ! Cela montre bien la vivacité du scénario. Il y a beaucoup d'action aussi et tout cela tient le lecteur en haleine de la première page jusqu'à la dernière avec un sentiment de satisfaction une fois le livre refermé.
    On se rappellera des personnages et c'est cela aussi qui m'attire car on se sent faire partie de leur équipe, de leur vie, on la partage le temps d'une lecture parce qu'ils sont troublants et tous devront affronter les fantômes du passé.
    La fin est intense, inattendue, magistrale ; le puzzle se met en place avec ingéniosité, perfectionnisme. Les nombreux rebondissements nous transportent dans le vécu douloureux d'une jeune femme bouleversante.
    Le scénario est puissant, organisé et émouvant. Musso tient les ficelles pour nous faire aller là où il veut, au plus profond des émotions et du ressenti de ses personnages.

    Bref, du grand Musso car il arrive toujours à surprendre ses lecteurs !

    La fille de papier
    L'appel de l'ange
    Sept ans après
    Demain
    Central Park
    La fille de Brooklyn
    Un appartement à Paris

     


    12 commentaires