• « La menace » de Yann QUEFFÉLEC

     

     

     

    Titre : « La menace »
    Auteur : Yann QUEFFÉLEC
    Genre : Roman
    Éditions : France Loisirs
    Année : 1993
    Nombre de pages : 64

    Quatrième de couverture :

    Charlie est un enfant noir de 10 ans placé par l’État chez un couple de retraités qui bénéficient d’une allocation. Ceux-ci l’élèvent à la dure et leur fils Erik, un skinhead «  casseur de bougnoules », lui réserve un mauvais sort. Jusqu’au jour où, à la suite d’une expédition qui a mal tourné, Erik provoque la mort d’un homme. Charlie a les moyens de se venger. La menace change de camp. Pas pour longtemps….

    Mes impressions :

    Un enfant noir est confié à une famille d'adoption pour des raisons de survie. Ses parents ne sont pas compréhensifs et le maltraitent psychologiquement, ils lui font sentir que c’est un « menteur de la pire espèce », ils le menacent sans cesse de le ramener dans le foyer d’où il vient …Derrière ces mots difficiles, se cache le besoin de protéger un fils légitime Erik, un garçon raciste qui avec ses copains de banlieue agresse verbalement et physiquement Charlie en particuliers et tous ceux qui ne sont pas blancs.
    Le quartier baigne dans la violence et l’humiliation.
    Une histoire dure qui raconte de façon brutale, l’univers d’un enfant qui toute sa vie va souffrir du regard des autres, sur la couleur de sa peau.
    Les phrases sont courtes, l’écriture et simple, parfois vulgaire à l’image des cités « chaudes »
    Ce livre est un témoignage sur la violence, le racisme, la douleur et les consciences individuelle et collective ; il raconte deux pertes celle de Charlie et celle de cette famille qui vit dans la misère.
    Un roman touchant qui nous fait réfléchir sur la place de chacun d’entre nous vis-à-vis du respect et de l’autre, quelle que soit sa couleur de peau.
    La fin est très triste et presque inattendue.
    Ce livre a heurté ma sensibilité tout en témoignant de la réalité. Constat douloureux.


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    En souvenir d'André Martin Winckler

    Titre :« En souvenir d'André »
    Auteur : Martin WINCKLER
    Genre : (Témoignage) romanc(é)
    Éditions : POL
    Année : 2012
    Nombre de pages : 198

    Quatrième de couverture :

    Ça se déroulait toujours de la même manière. Une voix appelait sur mon cellulaire, tard le soir ou tôt le matin. Elle demandait à me rencontrer en tête-à-tête. Et donnait la phrase rituelle : «En souvenir d'André.»
    Je me rendais à l'adresse indiquée et là, je rencontrais un homme, parfois seul, parfois avec une autre personne, de son âge ou plus jeune. On ne faisait pas de présentations. Ils connaissaient mon nom, ils m'avaient donné leur prénom. Lorsque le malade souffrait trop, l'autre personne était là pour m'expliquer. Je l'arrêtais très vite.
    «Je vais d'abord m'occuper de la douleur.»

    Mes impressions :

    A l'unité de douleur, Emmanuel Zacks docteur apaise la souffrance, l'anxiété, la détresse des malades en fin de vie.
    Un jour il reçoit l'appel d'un de ses collègues André qui souffre d'un mal incurable. Il lui demande de lui venir en aide et de l"assister". André en a assez de souffrir et surtout veut partir dans la dignité.
    Aider quelqu'un à mourir, outre l'interdit médical et sociétal que cela représente est un problème humain : même quand il souhaite ardemment que la vie s'arrête, le malade a une histoire qu'il veut transmettre et Zacks se fait alors l'ultime confident...C'est ce qui lui permet de rencontrer Nora, fille d'un ancien médecin lequel a été "assisté" par Emmanuel. Entre eux, la fusion est totale pendant quelques années. À la fin de sa propre vie Zacks découvre le secret de Nora, qui l'aidera lui même à en finir.
    le début du livre commence par l'histoire d'un médecin Emmanuel qui visite un collègue André qui est en fin de vie. L'homme est alité depuis un mois en soins intensifs. Ce dernier a une maladie incurable, il demande à Emmanuel d'aller chez lui écouter ses dernières volontés et ses dernières pensées...
    Devant ce cas de conscience, presque sans réfléchir Emmanuel se met du côté de ces patients qui souhaitent mourir dans la dignité. Au-delà du serment qui leur fait jurer de soigner et non d'abréger la vie il se pose des questions sur le geste non approuvé par tous. Emmanuel sera connu peu à peu dans le milieu des malades et bien d'autres feront appel à lui...
    Ce livre nous interroge sur l'acharnement thérapeutique et sur l'euthanasie. Certains choisissent cet acte définitif pour ne plus souffrir mais cette pratique n'est pas autorisée dans certains pays et elle ne l'est pas dans le pays du narrateur....
    Emmanuel Zacks est rempli d'humanité et va assister des malades dans leur choix mais avant de procéder à l'acte ultime il fait comprendre à ceux qui l'appellent à leur chevet que d'abord il va essayer de les soulager et que peut-être avec les antidouleurs, la douleur moindre étant, leur raisonnement, leur désir peut se modifier ; mais pour beaucoup ce répit ne sera que provisoire et de toute façon leur corps ne répond plus au traitement de chimiothérapie. Alors ils souhaitent partir en paix avec eux-mêmes alors avant leur fin ultime, ils écrivent ou dictent sur des carnets par Emmanuel les grandes lignes de leur vie, quelques souvenirs, l'amour qu'ils ont pour leur proche. Emmanuel consigne ou retranscrit les dernières paroles des malades. Ils racontent leur histoire familiale amoureuses, professionnelle plus ou moins douloureuse. Double utilité : l'apaisement moral et mental des malades, et pour Emmanuel souvenir de ses patients.


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    Titre : « La voleuse de livres »
    Auteur : Markus ZUSAK
    Genre : Roman (jeunesse)
    Éditions : Pocket
    Année : 2008
    Nombre de pages : 634

    Quatrième de couverture :

    Leur heure venue, bien peu sont ceux qui peuvent échapper à la Mort. Et, parmi eux, plus rares encore, ceux qui réussissent à éveiller sa curiosité. Liesel Meminger y est parvenue. Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois fois la Mort s'est arrêtée. Est - ce son destin d'orpheline dans l'Allemagne nazie qui lui a valu cet intérêt inhabituel ou bien sa force extraordinaire face aux événements ? A moins que ce ne soit son secret... Celui qui l'a aidée à survivre. Celui qui a même inspiré à la Mort ce si joli surnom : la Voleuse de livres...

    Mes impressions :

    En général je n'aime pas les livres qui parlent et racontent des périodes difficiles comme les Guerres et pourtant j'avais envie de lire celui-ci parce que j'en avais entendu beaucoup de bien et surtout je savais que derrière les bombes, il était rempli de tendresse.
    Alors comment simultanément peut-on parler de la guerre et faire de la poésie ? Est-ce possible ?
    Oui Zusak l'a fait.
    Nous sommes en Allemagne 1939, La narratrice n'est autre que la Mort ! Elle parle aux lecteurs et leur explique ses fonctions. Mais on sent bien que cette mort fait son travail péniblement.
    L'histoire commence ainsi, Liesel et son frère sont envoyés dans une famille d'adoption, à l’abri. Leur père est décédé et la mère préfère leur venir en aide en les protégeant. Dans le train pendant le trajet la mort rôde; elle emportera son jeune frère. Seulement elle n'est pas satisfaite, elle souhaite emporter la petite fille, alors tout au long du livre elle va s'approcher d'elle, la frôler mais sans toutefois parvenir à ses fins.
    Cette petite fille Liesel ne sait pas lire mais elle ramassera un livre tombé de la poche du fossoyeur le jour de l'enterrement de son jeune frère. Il sera le prémice à l'apprentissage de la lecture. Son père adoptif avec patience et amour va lui apprendre l'alphabet et les mots. Elle sera plus tard en mesure et capable de lire seule.
    Entre elle et les mots va se tisser une bien étrange histoire.
    Elle est entourée par la guerre, qu'elle ne comprend pas, elle cherchera des réponses et s'ensuivra des petits larcins réguliers avec son meilleur ami Rudy qu'elle estime et affectionne. Elle joue au football, vole des livres et fera des rencontres singulières qui l'aideront à s'épanouir.
    Elle va toucher du doigt les jeunesses Hitlériennes et les révoltes. Ses parents malgré leur peur vont cacher au sous sol de leur maison, Max, un juif, fils d'un ami de son père.
    Mais les affrontements progressent et Liesel va passer de l'âge de l'enfance à l'âge adulte; elle sera confrontée aux doutes, à la peur, aux questionnements. La mort prend plusieurs vies avec elle même, avec ironie elle nous explique ses voyages.

    Est-ce la force que lui inculque son père et l'amour des livres et de la lecture qu'elle fait à Max qui aideront Liesel à échapper à la mort ?.
    Avec beaucoup de poésie et de tendresse, l'auteur nous embarque dans cette histoire qui reste très touchante.
    Ce qui prévaut dans ce livre c'est la façon dont Markus Zusak s'empare d'un fait historique pour nous montrer ses horreurs avec justesse et pudeur. Il ne s'attarde pas sur les descriptions. On sent bien qu'il n'a pas voulu faire un livre sur la guerre mais sur les sentiments qu'elle véhicule et qu'elle occasionne.
    Il montre aussi combien les sentiments, l'amitié et les petits objectifs quotidiens peuvent aider à surmonter une période aussi noire.
    Liesel est très attachante et nous lui devons beaucoup ! Avec simplicité elle aborde et nous explique comment surpasser ses peurs mais aussi ce que les juifs ont subi, ce qu'était la punition de la peste juive et le paradoxe de la guerre. Sa naïveté d'enfant et son amour des mots et leur influence l'aideront à garder les yeux ouverts. Seulement elle se rend bien compte de l'étrange ambivalence car « sans les mots le Führer ne serait rien », il n'aurait pas fait de quelques uns de son peuple des antisémites et des nazis.
    La fin du livre est vraiment triste et remplie d'émotions. Elle est difficilement supportable. L'auteur décrit en quelques pages toutes l'ampleur du désastre.
    Un livre que je recommande pour ne pas oublier.

     


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    « L’enfant à la bouche de silence » de Adeline YSAC

     

     

     

     

     

     

     

    Titre : « L’enfant à la bouche de silence »
    Auteur : Adeline YZAC
    Genre : Roman Jeunesse
    Éditions : Alice Jeunesse
    Roman Jeunesse : à partir de 11 ans
    Nombre de pages : 78

    Quatrième de couverture :

    "Ce jour-là, j'ai su pour de bon que le cœur de la vie pour eux tous, c'est la bouche, les bouches et les paroles qui en jaillissent, et que moi je n'aurais jamais cela à offrir, moi il me manquait quelque chose, cela je l'ai su très profond en moi, mais sans les mots qui vont avec pour le formuler vraiment et en souffrir moins fort."
    La mer Méditerranée.
    Une île, Malte.
    Une vieille ville, Mdina.
    Un garçon, John-Luis, quatorze ans, sourd-muet.
    L'arrivée de Svetlana, qui vient de fuir un pays en guerre avec sa famille.
    Au-delà du silence, une rencontre…

    Mes impressions :

    Un petit garçon nous raconte sa vie et partage avec le lecteur, ses impressions et ses émotions.
    Sa mère est chirurgien cardiaque et son père un grand interprète mais à la naissance de leur enfant ils comprennent que celui-ci est différent des bébés dont tous les parents rêvent… il sera sourd et muet.
    Alors sa mère se repliera sur elle-même et ne pourra plus opérer, son père remplit de douleur, sera à longueur de journée triste avec le regard éteint.
    Les parents se culpabilisent d’avoir donné la vie à un enfant sourd, et ce dernier, souffre des non-dits et du dénie de ses parents qui essaient par tous les moyens de le faire parler pour le « rendre comme les autres ». Ils sont mal à l’aise d’avoir donné la vie à un enfant différent de l’enfant qu’ils espéraient, et la réalité les rattrapent alors pour fuir le regard des autres, ils quittent leur grande maison de Londres pour aller vivre sur une île éloignée, loin de tout, et surtout loin du regard des autres et des commérages.
    Mais il y a une puis une seconde rencontre qui vont tout bouleverser. L’enfant grandit et en même temps il apprend à être quelqu’un, une personne à part entière qui devient Autre que le simple désir de ses parents. Il part à la rencontre de lui-même, il devient John-Luis.

    Un livre poignant, très émouvant et aussi très poétique, qui m’a profondément touchée et qui montre combien les enfants sont réceptifs à la détresse des grandes personnes surtout lorsqu’il s’agit de leurs propres parents mais que même emmuré dans un rôle on peut en sortir pour devenir et être soi-même.
    Le début est fort triste mais l’avenir ouvre une porte à l’espérance.
    A découvrir, un coup de cœur pour moi.


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  •   « Les tribulations de Tiffany Trott » d'Isabel WOLFF

     

     

     

     

    Titre : « Les tribulations de Tiffany Trott »
    Auteur : Isabel WOLFF
    Genre : Roman comédie
    Éditions : Pocket
    Année : 2000
    Nombre de pages : 475

    Résumé :

    Si la vie professionnelle de Tiffanny Trott est une indéniable réussite, sa vie sentimentale, en revanche, est un véritable fiasco : à trente-sept ans, elle est toujours célibataire et court invariablement d'échec en échec. Mais, comme elle rêve de mariage et d'enfants, elle décide de ne s'épargner aucune peine pour trouver son homme idéal : petites annonces, agences de rencontres, soirées pour célibataires, vacances sont autant de sources d'espoir... et de désillusion. Ses ex, Dédé Bauché et Alex ? Des incapables. Piers, Paul, Eric, et tous les autres ? Des catastrophes. Certes, il y a bien Super-Battant, classé dans la catégorie des "pas-mal-limite-acceptables"... Et si, comme le pense son amie Lizzie, la raison de tous ces échecs sentimentaux était tout simplement la peur de s'engager et de renoncer à la liberté ? Ce roman vif et pétillant, plein d'humour et d'émotion, nous transporte dans la jungle contemporaine des relations sentimentales ; nul doute que plus d'une lectrice s'identifiera à l'héroïne ; quant aux lecteurs, peut-être seront-ils curieux de partager un point de vue féminin sur la construction parfois ardue du couple:

    Quatrième de couverture :

    Nom : Trott
    Prénom : Tiffany
    âge : 37 ans
    Situation : Célibataire
    Caractère : Gaie, active, pétillante
    Allure : séduisante
    Objectif : cherche désespérément partenaire idéal, catégorie mari parfait, tendance fusion absolue.
    Motivation : totale
    Quel est celui qui pourra faire son bonheur ?

    Mes impressions :

    Tiffany est entourée de ses amis, qu'elle a invités pour son 37ième anniversaire. Il y a
    Emma, professeur, Kit lequel travaille avec elle dans une agence de pub, Catherine est un garçon manqué, restauratrice de tableaux, Frances est avocate et Sally est trader. Mais tout ne se passe pas comme prévu. Elle voit grand, trop grand, comme toujours, elle est dans la démesure...puisque seulement quelques invités seront présents.
    Alex son petit ami qu'elle vénérait rompt avec elle le jour de son 37ième anniversaire.
    Les jours qui suivent, sa meilleure amie Lizzie, mariée à Martin et ayant 2 enfants, tient à lui trouver un mari.
    S'ensuit une véritable course à l'homme idéal. Elle multipliera les sorties, les séjours à l'étranger dans un Club méditerranée, elle épluchera les petites annonces et elle en publiera une, histoire de mettre toutes les chances de son côté. Elle fera des rencontres mais aucune ne saura trouver grâce à ses yeux, sauf.... « super battant » mais il y a un gros souci, car il est bel et bien craquant mais définitivement marié...Il désire seulement trouver une maîtresse car avec sa femme, les rapports sont tendus. Tiifany étant très morale, ne cautionne pas du tout ce genre de relation mais elle continue à rêver de lui....
    Tiffany est attachante. Elle ne dit pas toujours ce qu'elle pense à ses amis par diplomatie. Gentille mais naïve; les lecteurs, apprennent à la comprendre. Elle est la bonne copine, toujours prête à rendre service; même si cela lui coûte.
    Tiffany nous fait vraiment rire avec son humour décalé. Elle se veut naturelle mais ne peut s'empêcher de jouer un rôle.
    Ses efforts pour trouver l'âme sœur sauront-ils suffisants, ne sont-ils pas équivoques ?.
    Elle rencontre plusieurs garçons tout au long du roman et on ne peut s'empêcher de se demander quelle place ils auront dans son cœur et lequel saura l'éblouir. Le suspense est total. Va t-elle enfin succomber ?
    Les expressions et les jeux de mots sont nombreux; ils ponctuent le roman et les lecteurs s'amusent vraiment ! Les Surnoms cocasses des prétendants de Tiffany reflètent leur personnalité et donnent une pointe d'humour supplémentaire..
    De mêmes que les répétitions répétitives créent un effet comique indéniable.
    Le comique des situations, souvent inattendues sont vraiment très agréables.
    La fin est à l'image de Tiffany, indécise et singulière.
    L'écriture est limpide, agréable, les lecteurs vivent au côtés de Tiffany et partagent son quotidien pour leur plus grand plaisir. Les lecteurs s'imaginent très bien les scènes, les descriptions vont à l'essentiel.
    Le livre se déroule sur un an et nous savons tout de la vie de notre héroïne. Avec elle nous faisons le bilan de son existence. Celle de ses amis évoluent mais elle, elle reste sur place, ce qui finit par la désoler.
    Un livre pour fille avec beaucoup d'humour et d'émotions, à ne pas rater et si les garçons le lisent ils comprendront un peu mieux les filles !

     


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    Titre : «  La deuxième femme »
    Auteur : Tony PARSONS
    Genre : Roman
    Éditions : Presse de la cité
    Année : 2005
    Nombre de Pages : 382

    Quatrième de couverture :

    On les a baptisées «  familles recomposées ». Comme si les hommes , les femmes et les enfants pouvaient être broyés, puis rassemblés, comme des variétés de café… Dans la vrai vie, ce n’est pas si simple.

    Après un divorce houleux, Harry Silver s'est résolu à confier la garde de son fils à son ex-épouse, Gina. Malgré sa frustration de ne voir l'enfant qu'une fois par semaine, il semble avoir retrouvé le bonheur : remarié, il vit désormais avec la superbe Cindy et la fille de celle-ci, Peggy. Côté travail, il produit une émission de télévision qui connaît un franc succès. Mais rien n'est simple dans son existence, et les problèmes ne tardent pas à s'accumuler. Gina lui annonce en effet qu'elle part vivre aux États-Unis avec leur fils. A cette perspective douloureuse s'ajoute la réussite professionnelle spectaculaire de Cindy, qui n'a plus guère de temps à lui consacrer. Mais s'il n'y avait que cela... Jaloux, déboussolé, anéanti, Harry va tenter de faire face sur tous les fronts.

    Mes impressions :

    Une histoire un peu banale d’un homme prénommé Harry, qui après un premier divorce avec Gina, avec laquelle il aura un fils Pat, voit son second mariage sombrer…
    Il est question de familles recomposées dans ce livre mais j’ai aussi senti l’histoire d’un homme qui se cherche qui n’arrive à pas gérer ses émotions et ses sentiments mais la fin du roman promet d’être un nouveau départ pour lui.

    Même si l’histoire n’est pas très originale j’ai vraiment aimé le style de l’auteur qui nous fait passer d’un sentiment à un autre et qui fait nous interroger sur les familles dites modernes et sur les difficultés du couple.
    Harry nous exaspère mais il nous émeut aussi surtout lorsqu’il parle de sa mère et de son fils et de sa belle fille avec beaucoup d’amour.
    Un livre quand même fort en émotions et en sentiments, écrit avec brio et beaucoup de talent.

     


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    Titre : « Le soleil des mourants »
    Auteur : Jean Claude IZZO
    Genre : Roman
    Éditions : Flammarion
    Année : 2001
    Nombre de pages : 270

    Quatrième de couverture :

    Lorsque les pompiers évacuent le corps de Titi, son seul vrai copain de galère mort sous un banc de la station Ménilmontant, Rico décide de foutre le camp. De quitter Paris, pour le Sud. A mourir autant mourir au soleil. Dans l'hiver glacial, Rico rumine l'échec de sa vie. Son divorce. Son fils, Julien, qu'il n'a plus le droit de voir. L'engrenage qui l'a jeté à la rue. Sur la route, Rico croisera Félix, qui " tape le ballon ", ne parle presque plus, a perdu la notion du temps. Et puis Mirjana, une jeune Bosniaque paumée, fauchée, prostituée pour survivre, dit-elle, puisqu'elle est déjà morte. Et puis d'autres, eux aussi vaincus par la vie. A Marseille, il voudrait revoir Léa, le premier amour de sa jeunesse. Qui a dit que l'espoir est au bout du chemin ?

    Mes impressions :

    Une histoire douloureuse de misère, de détresse, de pertes…une descente aux enfers pour Titi, Rico et quelques copains rencontrés dans la rue, parce qu’un jour leur vie à dérapé. Il a suffit d’une séparation, d’un divorce, de la perte d’un emploi, pour que leur vie bascule du mauvais côté.
    Ce livre reflète la dure réalité de la vie des SDF, il est un témoignage. Rico nous raconte au fil des pages, le pourquoi, le comment il s’est retrouvé à faire la manche et à vivre dans la rue. Il nous parle de comment se passent les journées. On y découvre la violence, la maladie, la perte des repères, l’alcoolisme, le tout avec une exactitude poignante. Le lecteur s’attache à Rico et à quelques personnages. Il a envie de les aider, de leur tendre la main, ils le bouleversent.

    A la lecture, on se dit que cette situation peut arriver à chacun d’entre nous et alors il nous est difficile de juger ; il arrive même que nous nous rappelons les rencontres que nous avons faites au cours de notre vie de tous les jours, de ces « mendiants » au coin des rues quelque part, et évidemment nous ne les regarderons plus comme avant. Nous relativisons nous même et sur notre propre confort matériel. J’y ai retrouvé des phrases clés, qui font référence à l’école de la vie…Rico raconte sa difficulté à s’accrocher à espérer après la mort de son meilleur ami Titi, mais il continue avec l’énergie du désespoir : «  Cette après midi, il n’avait plus la force de grand-chose, seuls les mécanismes de l’habitude avaient fonctionné, pas sa volonté.
    Néanmoins malgré toute la douleur qu’il y transparaît, le livre reste superbement écrit, avec pudeur et même parfois avec poésie.
    Un livre bouleversant par con contenu et sa forme et par le fait qu’il nous fasse réfléchir sur la condition des SDF avec sincérité et compassion ; le style est beau, les phrases sont fortes et irrémédiablement humaines.

    Un coup de cœur pour moi.


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  •   « La petite » de Michèle HALBERSTADT

     

     

     

     

     

     

    Titre : « La petite »
    Auteur : Michèle HALBERSTADT
    Genre : Roman
    Éditions : Albin Michel
    Date : 2011
    Nombre de pages : 148

    Quatrième de couverture :

    « J'ai douze ans et ce soir je serai morte. »
    Méfiez-vous des enfants sages...

    Mes impressions :

    En lisant la présentation de ce livre chez YV , j'ai été tentée de le rajouter dans ma LAL et j'avoue ne pas avoir été déçue.
    Le sujet m'interpelle et la thématique parle au plus profond de moi.
    Le début assez sombre est celui-ci :
    « J'ai douze ans et ce soir je serai morte.
    Ce matin, j'ai vidé les tubes de somnifères et tous les médicaments que maman range en haut du placard de la salle de bains pour éviter qu'on y touche. Il m'a fallu cinq grands verres d'eau pour tout avaler. Ensuite, j'ai mangé une tartine, bu mon jus d'orange, et je suis partie à l'école.
    Je n'ai rien dit à personne. Je ne suis ni abattue, ni surexcitée. Je me sens sereine, comme on l'est quand on fait ce que l'on a vraiment envie de faire. Et moi, j'ai envie de disparaître. »
    La parenthèse est ouverte.
    La suite consiste alors en la narration de ce qui a amené cette petite fille à vouloir tenter ce geste irréparable et à mettre fin à ses jours.
    Elle décrit la relation à ses parents assez froide, des bourgeois qui s’occupent peu de leurs filles mais qui veillent à ce qu'elles ne manquent de rien.
    Elle vit dans l'ombre de sa sœur aînée, qui elle a la beauté et l'intelligence qu'elle n'a pas. En effet, elle ne se trouve pas jolie et inintéressante.
    Elle parle aussi de sa relation particulière et intense avec son grand père maternel qu'elle affectionne mais qui est mort prématurément. Lui parti, elle ne sait pas qui va l'aimer parce qu'il était le seul à la comprendre à l'entendre.
    Tout en s'isolant, elle s'invente une amie imaginaire, Laure afin de trouver une oreille attentive.
    À l'école elle est seule, n'a pas vraiment d'amies sincères ; ses professeurs dans des phrases assassinent comme « ne vaut pas sa sœur ; Nous fait regretter son aînée » lui font douter d'elle même. Elle est en partie rejetée « Je construisais mes jours comme un abri. Je me nourrissais de l'imaginaire des autres ». Alors elle se renferme sur elle même, dépérit. Elle se sent différente, exclue « Être ou ne pas être comme tout le monde . Fallait-il choisir son camp pour cesser d'être « la petite » et grandir enfin ? » Alors elle pense à son grand-père, « À quoi bon vivre quand on craint à ce point d'être soi-même » ; « Ce soir là, en éteignant la lumière, j'ai pensé pour la première fois qu'il serait doux de le rejoindre ».
    Elle dit aussi que son grand père lui avait laissé deux anges gardiens, en les personnes de ses deux meilleurs amis. Sans eux, qu'elle voient très rarement une deux fois par an aurait-elle eu envie de continuer si longtemps ?
    Elle aime somme toute la presse, les livres et la musique, ses deux passions mais elle n'a plus personne avec qui les partager . « Un livre raconte la vie de ceux qui ont une place dans le monde ; je pensais qu'ils m'aideraient à trouver la mienne ». Elle dit de la musique qu'elle est son « oxygène ».
    Puis fin de la parenthèse, elle se réveille à l'hôpital dans des draps blancs ; avec un sentiment confus, elle s'est ratée. Et elle se demande si elle doit se laisser une seconde chance « Comment font-ils ? Qu'est ce qui les pousse à avancer »
    Son acte l'a faite grandir, elle se réveille avec un autre état d'esprit, elle s'éveille enfin à la vie, « Ma vie elle dépend de moi, pas des autres ». Cette pensée agit comme un électrochoc, une prise de conscience.
    Pourtant tout au long du livre on sent que cette petite fille est malgré tout pleine de ressources qui ne demandent qu'à éclore, sortir d'elle, et se révéler.
    Elle finira par faire une richesse de ses différences et de ses faiblesses.
    Elle renaît, prend confiance en elle, l'avenir (la venir) est devant elle ; grâce à un psychologue qui l'entend, et la comprend elle parvient à faire des choix, elle est guidée. Se nourrit de de projets.
    Ce livre pose la question suivante est-ce que c'est cela être adulte, est-ce prendre conscience de la fin des illusions ?
    Il se lit très vite, avec une écriture légère sur un sujet grave j'ai trouvé que l'auteur se positionne dans l'âme de la petite fille pour être plus crédible aux yeux des adolescents.
    Cette petite fille m'a fait penser à moi par bien des côtés et je pense que c'est cela qui m'a fait apprécier cette lecture.
    Parfois les auteurs prennent ce genre de thématique pour attirer les lecteurs et augmenter leur chance d'être lus mais ici j'ai trouvé que ce livre est un message d'espoir ; une leçon de vie et de courage.
    Le passage à l'âge adulte ne se fait pas toujours dans la joie mais dans la douleur.
    Ce mal de vivre caractéristique, tout le monde peut le ressentir à un moment donné de son existence et certaines de nos rencontres peuvent nous sauver la vie alors ouvrons l’œil.
    Même si ce sujet a été longuement visité en littérature, je crois que ce livre vaut la peine d'être lu.
    Merci Yv de me l'avoir fait découvrir.


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    Titre : « Wisconsin »
    Auteur: Marie R. ELLIS
    Genre : Roman étranger
    Éditions : 10/18
    Date : 2009
    Nombre de pages : 444

    Quatrième de couverture :

    La famille Lucas vit dans le nord du Wisconsin, belle terre oubliée peuplée d'ouvriers européens immigrés et d'Indiens Ojibwés.
    John, violent et alcoolique, passe son temps dans les bars, quand il ne s'acharne pas sur sa femme et ses enfants. L'aîné, James, lassé des frasques paternelles, s'engage pour le Vietnam. Il ne reviendra pas, laissant son jeune frère Bill à ce sombre quotidien. Seuls les Morriseau veillent de loin et le soutiennent pendant le périlleux passage de l'enfance à l'âge d'homme. Mais au cœur de cette nature immuable et splendide qui panse les blessures et apaise les peurs, ce qui reste d'amour donne doucement la force de survivre.

    Mes impressions :

    L'histoire se situe en 1967, alors que la guerre au Vietnam va faire des ravages en perte humaine, et se termine en 2000. 
    En 1967 Bill alors âgé de 8 ans, voit son frère partir au front. En effet, pour échapper à la tyrannie, la violence et l'alcoolisme de son père, il s'enrôle dans les Marines et laisse seuls sa mère et son jeune frère.
    Ce départ, va réveiller des angoisses, des peurs, il révèle les cœurs et le passé.
    Leurs voisins, Ernie et Rosa, sont très proches des deux garçons et ils les entourent d'amour et de tendresse comme s'ils étaient leurs propres enfants. Ils reportent l'affection sur ces deux garçons puisqu'ils n'ont pas eu la chance et le bonheur d'en concevoir et ce manque est palpable.
    Une fois James parti, le quotidien de Bill et de sa mère se passe difficilement et chacun attend patiemment mais avec ferveur les lettres de James, dans lesquelles il raconte un quotidien souvent nuancé de la guerre pour ne pas les inquiéter. Mais un jour, deux personnels d'armée dont un prêtre, viennent frapper à la porte de la famille Lucas et leur apprend que leur fils et frère est « porté disparu au combat », terme qui désigne que le corps n'a pas été retrouvé mais qu'il n'a probablement pas survécu à une offensive de l'ennemi. Le terme « probablement » prend tout son sens, ici car que ce soit Ernie, Rosa, Claire ou Bill, ils n'arrivent pas à croire à la mort de James, et au fond d'eux mêmes ils attendent son retour, mais des années après, le fantôme rode encore dans la prairie.
    J'ai beaucoup aimé le style de Ellis, et la façon dont elle a construit son roman. Chaque personne tour à tour, narre son vécu et sa façon de ressentir les choses. Ainsi un même événement sera perçu différemment selon Ernie, Rosa, Claire, Bill et James
    Les descriptions de la guerre sont en juxtaposition avec le calme de la vie à la ferme.
    Les images décrites sont difficiles et tragiques. James explique la dureté de la guerre et son témoignage est appuyé par le vécu d'Ernie, qui lui même a participé à la seconde guerre mondiale et de sa femme qui elle était infirmière dans l'armée. Souvenirs de Guerre de deux générations différentes, mais qui auront les mêmes conséquences, beaucoup de pertes humaines et des personnes traumatisées par ce qu'elles ont vu et vécu.
    Le père John est pratiquement inexistant. James est le fantôme réel alors que le père est le fantôme effectif, puisqu'il travaille et ne pense qu'à s'enivrer au bar. Il est laxiste et sa famille vie sans lui; mais de temps en temps il revient à la ferme encore plus violent à chaque fois.
    Du reste on découvre en même temps que Bill et sa mère, la trahison et les mensonges de ce père absent, il n'a pas toujours dit la vérité quant à son passé dans l'armée et l'acquisition de ses médailles.
    Claire est terrassée par la « disparition » de son grand fils, elle parle seule, devient « folle », n'admet pas son absence.
    James, est-il vraiment mort et sinon pourquoi ne revient-il pas, après 15 années une foi la fin de la Guerre proclamée ?.
    Il hante les esprits, sans qu'aucun des personnages n'en parlent ouvertement. D'ailleurs dans ces deux famille, les silences font légion.
    Bill ainsi que sa mère sont très attachants, ils m'ont émue aux larmes, ils sont vrais, entiers, forts et fragiles à la fois.
    Lorsque sa mère perd pied, Billy va l'aider à surmonter et les rôles s'inverseront, il la soutiendra, il lui préparera à manger, lui fera sa toilette, telle une mère le ferait pour ses enfants.
    Le fantôme de James, qui plane ainsi que le passé de chacun des personnages que nous découvrons peu à peu, au fil des pages, est singulier et apporte une dose de suspense indéniable. Leurs histoires personnelles sont marquées par des drames et des souffrances innommables. Ce roman est à la fois un roman historique, une fiction, dans lequel, l'amitié, l'amour, la fraternité ont une place importante. Avec une rare intensité émotionnelle l'auteur nous fait un cadeau majestueux, rempli d'humanité et de sensibilité.
    Le Wisconsin est dépeint, grandiose, tel une entité sauvage.
    Les paysages naturels sont tels des tableaux dont on ne peut écarter les yeux.
    Les personnages vivent de l'intérieur, ne parlent que très rarement de leur sentiments qu'ils enfouissent et qui finissent par les ronger de l'intérieur.
    Ils ravalent leurs souffrances et leurs cassures souvent par peur du quand dira t-on.
    Les voisins si aimables, seront souverains grâce à leur patience; ils vont aider un fils et sa mère à relever la tête et à dépasser l'absence de James.
    Peu à peu Bill qui avait sombré dans l'alcool comme son père, parviendra à force de courage à s'en passer et réapprendra à vivre. Il n'en reste pas moins que Rosa et Ernie sont eux aussi énormément affectés par le départ et la mort de James. 
    Tout au long du livre, les douleurs des uns et des autres, s'emmêlent et s'imbriquent, ne sont t-elles pas toutes liées à l'absence, aux départs et à la solitude ?. 
    Un livre coup de cœur qui ne laisse pas indifférent et qui déploie une énergie et des émotions d'une rare intensité. 
    Je n'ai pas pu décrocher de ce livre si intense et si bien écrit !
    Une fois refermé, les lecteurs sans doute continueront d'en être imprégnés et de se souvenir de ces familles qui malgré la souffrance et les douleurs présentes vivaient simplement au côté de la nature.


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  • « La liste de mes envies » de Grégoire DELACOURT

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Titre : « La liste de mes envies »
    Auteur : Grégoire DELACOURT
    Genre : Roman
    Éditions : JC Lattès
    Année : 2012
    Nombre de pages:187

    Quatrième de couverture :

    Lorsque Jocelyne Guerbette, mercière à Arras, découvre qu'elle peut désormais s'offir ce qu'elle veut, elle se pose la question : n'y a t-il pas beaucoup à perdre ?

    Mes impressions :

    Alors que beaucoup de personnes rêveraient de gagner le gros lot pour pouvoir faire tout ce qu'ils souhaitent faire et acheter, Jocelyne ici n'a pas la même réaction quand elle s'aperçoit qu'elle a le ticket gagnant ! Elle a peur au contraire de perdre tout ce qu'elle a. Elle connaît ce qu'elle a mais que deviendra sa vie si elle accepte d'empocher le chèque ?. On dit bien que dans une situation qui change on sait ce que l'on perd mais sait-on vraiment ce que l'on va gagner ?. Ce livre nous interroge. Il est un bijou.
    Le rêve de Jocelyne 47 ans était d'être styliste à Paris mais elle est mercière à Arras....
    Elle n'a pas la taille mannequin, elle a créée un blog qu'elle remplit d'articles concernant sa passion des étoffes, des boutons, de la broderie.....
    Sa mère est morte et elle souffre de son absence ; son père perd la tête toutes les six minutes suite à un accident vasculaire cérébral.
    Elle a rencontré il y a des années, Joseph et ça a été l'amour fou, aimant, rassurant. Ils ont eu deux enfants qui sont partis maintenant de la maison et qui font leur vie. Un troisième enfant est mort né et le couple en est sorti meurtri. Jo est devenu cruel, il s'est mis à boire. Jocelyne a préféré se taire et a pris sur elle la violence et l'intimidation de son mari. Mais à force de patience et de tendresse elle a apaisé Jo jusqu'au jour où elle gagne une grosse somme au loto....
    Un livre qui a illuminé ma journée....Il est touchant, sensible comme l'est Jocelyne.
    Jocelyne a deux amies proches, deux sœurs esthéticiennes avec lesquelles elle refait le monde autour d'un thé....Les deux sœurs jouent au loto et rêve de l'hypothétique argent et de ce qu'elles en feraient. Elles convainquent Jocelyne de miser à son tour au moins une fois....
    Tout au long du livre, Jocelyne nous parle de ses enfants. Elle nous décrit sa vie, passée et présente, son parcours. Elle est une femme très réaliste, lucide sur les choses de la vie, elle ne se laisse pas berner par la naïveté, mais elle se dit heureuse et les lectrices de son blog l'apprécient grâce à sa gentillesse et sa douceur.
    Quand elle apprend que c'est elle la gagnante elle ne dira rien à personne et au lieu de penser à tout ce qu'elle pourra faire avec plus de 18 millions d'euros elle fait le chemin inverse et pense à tout ce qu'elle risque de perdre.... « Je savais, jusque dans ma chair, que s'il pouvait faire le bien, cet argent pouvait aussi faire le mal »
    Le style de Grégoire Delacourt a un côté très poétique. L'écriture est toute en grâce et délicatesse. Je me suis laissée bercer par les mots et les descriptions qu'il fait notamment lorsqu'il parle de la fille de Jocelyne Nadine, qui ne parlait pas beaucoup depuis sa plus tendre enfance. « Elle gardait les mots en elle, comme s'ils étaient rares. Nous conjuguions le silence elle et moi : regards, gestes, soupirs en lieu et place de sujets, verbes, compléments ».
    Il analyse les choses à la perfection, d'un point de vie de femme et de mère alors qu'il est un homme. Il a su se mettre à la place de son héroïne et parler de la vie avec simplicité, émotion, sentiment et force. Bravo !
    « Il n'y a que dans les livres que l'ont peut changer de vie. Que l'on peut tout effacer d'un mot. Faire disparaître le poids des choses. Gommer les vilenies et au bout d'une phrase, se retrouver soudain au bout du monde »
    Quand Jocelyne écrit ses listes d'abord celles de ses besoins, celles de ses envies puis celles de ses folies, on sent une femme qui est loin d'être exigeante et qui connait les efforts à faire dans une vie ou rien n'est facile !
    Mais peut-on réellement changer sa vie, son destin avec de l'argent ?. Nous rend t-il meilleur ou plus mauvais ?
    Au lieu de trouver calme et sérénité avec cet argent, sa vie va basculer et prendra un tournant auquel les lecteurs et elles mêmes ne s'attendaient pas. Une tournure inattendue et improbable pour Jocelyne.
    Loin de la belle vie imaginée par d'autres avant d'être riche, elle, elle sait que l'argent peut rendre fou et qu'il n'achète pas tout.
    Jo dans ce roman remet les choses à sa place : la vie se vit dans le moment présent, non dans le passé et l'avenir reste toujours incertain...même en ayant beaucoup d'argent.
    J'ai été transportée par ce roman qui parle de la place de l'argent dans une vie ….Il ne fait pas le bonheur et certains disent qu'il y contribue, encore faut-il être sensé....
    L'argent ne fait pas tout et il risque de pourrir bien des choses, comme les sentiments.... « Être riche, c'est voir tout ce qui est laid puisqu'on a l'arrogance de penser qu'on peut changer les choses. Qu'il suffit de payer pour ça ».
    Un livre qui remet les idées et les vraies «valeurs» à leur place.

    La femme qui ne vieillissait pas
    L'écrivain de famille

     


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