• Titre : « Je le ferai pour toi »
    Auteur : Thierry COHEN
    Genre : Roman
    Éditions : J'ai lu
    Année : 2012
    Nombre de pages : 507

    Quatrième de couverture :

    Pour son fils assassiné, un père élabore un projet insensé. Pour une femme, un homme fait tout pour " devenir quelqu'un ". Par amitié, une bande d'anciens voyous retrouve ses instincts guerriers... Tous ont un point commun : une vie qui bascule. Par amour, devoir ou amitié, ils auront à prouver leur véritable valeur.

    Mes impressions :

    Un réel coup de cœur pour moi ! L'intrigue, la progression, le sujet sont très adroitement présentés. Avec en plus une part de sensibilité des personnages principaux.
    Le thème du roman, sa trame, son sujet sont énoncés dès la quatrième de couverture « Que seriez-vous prêt à faire par amour, par amitié ? Et jusqu'où la haine pourrait vous mener » ?
    C'est le genre de roman que je trouve passionnant car au delà de l'histoire du livre, il permet de nous positionner, de nous faire réfléchir, de nous interroger avec acuité ici sur le sens de la vengeance, de la justice et de certains de nos actes
    Jérôme le fils de Daniel est mort par une attaque terroriste, et pourtant son père s'imagine le voir et converser avec lui. Il est aveuglé par la douleur, mais aussi de comment et pourquoi son jeune fils a été tué.
    Betty sa mère, son frère Pierre sont peu présents dans le roman mais lorsque l'auteur nous en parle, il le fait intensément.
    Daniel parle de la douleur de l'absence, de sa reprise du boulot de conseiller en communication, il décrit ses émotions, la vie sans l'un de ses fils.
    Est-ce que la vie continue ? Non ni pour la victime ni pour ses proches, quelque chose s'est cassée.
    La famille doit apprendre à vivre sans Jérôme, mais elle sait qu'elle ne sera jamais plus comme avant.
    L'homme revient alors sur le passé heureux, la rencontre avec sa future femme celle qui deviendra son épouse. Il décrit la vie d'avant le drame. Fou de douleur pourtant il s'éloigne de sa femme et de Pierre pour tenter la vengeance. Car il se sent incapable de vivre si l'auteur du drame est en liberté. Il défend la cause de son fils et la cause nationale.
    Quand il parle du passé il raconte ses années d'errance, de petits larcins, de son adolescence difficile avec sa bande de voyous. Salomon, Rémi, Vito, Nabil. Pourtant depuis 10 ans ils se sont perdus de vue mais ils ne se sont jamais oubliés.
    Au fil de ma lecture, je comprends ce qui se trame, les intentions de Daniel pour venger son fils Jérôme. Il le fait pour lui, et pour le reste de sa famille et pour les victimes innocentes.
    Il nous dit alors d'où il vient et pourquoi il a le cran d'aller là où désormais il le souhaite.
    La souffrance de Daniel est immense, il se sent indigne il perd pied mais il se donne encore la chance d'une vengeance.
    Meurtri il s'éloigne de tout même de sa femme et de son fils, il élabore un plan qui le libérera (ou pas) de sa culpabilité, de ce qui le ronge, le pousse à ne pas devenir fou.
    Puis viennent une nouvelle donne, une nouvelle information et un nouveau personnage. Eric Suma reçoit un DVD de la séquestration d'un SDF. Journaliste sur le déclin, en perte de vitesse, il disparaît du paysage des célébrités, alors s'il en parle lors d'un journal télévisé il pense que ce scoop lui permettrait de redorer son blason. Mais pourquoi a-t-il été choisi par les ravisseurs, lui et pas un autre ? Mystère.

    Ce roman est magnifiquement et remarquablement écrit. Pourtant en lisant la 4ème couverture je m'attendais à un roman, à une intrigue plus intimiste, celle de la perte d'un enfant et de l'environnement familial ; j'ai été attirée par ce sujet parce que tout le monde peut-être touché par un tel drame. J'ai été agréablement surprise. Ce roman bien ficelé nous entraîne dans une intrigue et un environnement politique, journalistique et terroriste.
    On avance doucement, on saisit les tenants et les aboutissements de l'affaire, on comprend où veut en venir Daniel ; comment il se sert de sa force et de sa haine.
    La chronologie n'est pas respectée et pourtant elle donne un côté mystérieux, prenant, nous ne restons pas insensibles à la cause de la vengeance du père.
    On comprend alors tout le sens du titre et la stratégie de Daniel.
    Ce qui m'a beaucoup émue c'est la fragilité et la force de Daniel, sa combativité, sa détermination. Elles le font avancer dans la même direction. Cette histoire familiale de la mort d'un enfant devient une histoire d’intérêts nationaux.
    Alors les lecteurs et d'autres personnages du roman se demandent jusqu’où peut-t-on aller pour défendre ses valeurs, l'auteur répond à la question sous divers aspects ; l'amitié, l'amour, le fanatisme, la politique....
    L'écriture facilite la lecture tant elle est fluide. Une fois le livre commencé on a du mal à s'arrêter d'autant plus que les chapitres sont courts. Le suspens est bien mené, le puzzle se met en place.
    Les 100 dernières pages sont rebondissantes, intenses. L'ensemble est parfaitement maîtrisé !
    La fin est surprenante et inattendue, ce qui confirme mon coup de cœur pour ce roman.
    Conclusion : Un roman que j'ai adoré même si le sujet est difficile. On essaie de comprendre la douleur des parents dans le cas de la mort d'innocents sur fond de fanatisme religieux.

    Je recommande cette lecture.

    Du même auteur :

    COHEN Thierry, Longtemps, j'ai rêvé d'elle
    COHEN Thierry, Si un jour la vie t'arrache à moi
    COHEN Thierry, Si tu existes ailleurs


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    Titre : « L'écrivain de famille »
    Auteur : Grégoire DELACOURT
    Genre : Roman
    Éditions : Livre de poche
    Année : 2012
    Nombre de pages : 235

    Site de l'auteur :http://www.gregoiredelacourt.com/ 

    Quatrième de couverture :

    À sept ans, Édouard écrit son premier poème. Trois rimes pauvres qui vont le porter aux nues et faire de lui l écrivain de la famille. Mais à neuf, il découvre le sens de « déchéance ». Les mots ne lui viennent plus.
    Les années passent. Il assiste à la lente décomposition de sa famille et court toujours derrière l amour que son poème, autrefois, suscita. Il écrit, écrit mais le destin que les autres vous choisissent n est jamais tout à fait le bon. Édouard n a pas de talent. Sauf dans la publicité où les mots futiles valent de l or. Pas pour ce grand roman qu il s est juré d écrire.
    N ayant pas su trouver les mots qu on attendait de lui, Édouard, l écrivain de la famille, vit dans l échec et le dégoût de soi. Alors quand la beauté de sa mère se fane, quand son frère-oiseau meurt tragiquement, quand le cœur de sa sœur devient pierre et que son père disparaît dans ses silences, il prend la plume pour écrire l histoire de ceux qu il aime.
    Mais surtout pour en changer la fin.

    Mes impressions :

    Ceci est le tout premier roman de Grégoire DELACOURT contrairement à ce que je croyais, à savoir que « La liste de mes envies » était le premier opus.

    Ici nous sommes en 1970, la famille comporte le père, la mère et les 3 enfants, Édouard, Claire, Hadrien
    Édouard 10 ans, est le personnage central du roman. Ses parents l'envoient en pension parce qu'il a quelques difficultés de comportement. Il est même envoyé chez un psy, il perd l'envie de vivre.
    Il a l'âme d'un poète et écrit ses premiers vers. Ses parents lui donnent le titre « d'écrivain de la famille ». Un statut, une appellation un peu poussive.
    Claire la fille vivra une relation amoureuse délicate ;
    Hadrien quant à lui perdra peu à peu la raison.
    En 235 pages il va nous raconter les événements qui peu à peu le font accepter ou pas le rôle qu'on lui a donné, assujetti. Et le rôle que jouera sa famille dans la vie.
    Le couple que forment le père et la mère n'est pas ancré dans le bonheur.
    Après être revenu d'Algérie le père profondément marqué est envoyé dans une maison psychiatrique, la mère mène alors une vie frivole, sort avec d'autres hommes, fait la fête, fume....quelque temps plus tard le couple se sépare.
    Les enfants sont un peu déboussolés et malgré tout Édouard continue d'écrire, car « écrire guérit ».
    Noircir des pages d'un cahier le soulage.
    J'ai moi même souvent eu ce sentiment que l'écriture apaise, on arrive à mieux affronter nos émotions quand elles sont couchées sur papier.
    Il écrit sur sa vie, sa famille, son métier, ses rencontres, il écrit pour sortir la souffrance de voir ses parents désunis, son père malade, sa mère trop souvent absente, écrire lui permet de libérer son corps et son esprit.
    Édouard peu à peu quitte l'enfance et rejoint le monde des adultes souvent froid et douloureux, il passe à la maturité de façon pénible.
    Et puis il rencontrera des femmes puis la future mère de ses enfants Monique. Mathilde leur premier enfant, naît, il écrit alors cette superbe phrase « Quand on est tout petit, la longueur des bras permet juste d'atteindre le cœur de ceux qui nous embrassent. Quand on est grand, de les maintenir à distance ».
    Sa sœur Claire, devient une jeune mère célibataire et son frère Hadrien est aussi perturbé et quittera la maison pour être on le devine interné.
    Il nous confie les grandes lignes de sa vie : Mariage, désamour, les naissances de ses enfants, une vie résumée en un livre ; ce roman serait-il autobiographique, une fiction « auto-biographiée », une autobiographie semi-romancée ? L'auteur nous fait douter.
    Il nous glisse des vérités, celles qu'il ressent, celles qui font soit le bonheur, soit le malheur des uns et des autres.
    Parlons-en des autres, des proches qui bien souvent nous poussent à faire, à être ce que l'on ne veut pas, ce que l'on n'est pas …
    On le dit écrivain, lui ne se considère pas ainsi, il écrit point ! il deviendra publiciste, un très bon publiciste.
    Même s'il ne se sent pas vraiment l'âme d'un écrivain, une appellation inadéquate pense-t-il, son don est encore à démontrer, il excelle malgré tout dans ses slogans qui font mouche. Alors il tentera d'écrire des romans. Celui-que je vous présente en est un.
    Sans trop s’appesantir sur le douloureux, il se raconte. Parfois avec humour. Cela donne un sentiment de légèreté au roman, tout en suggérant le poids des événements et de ce qu'il ne contrôle pas.

    Les chapitres sont courts, les anecdotes rapidement narrées, l'ensemble donne l'impression de volupté.
    L'auteur nous émeut : mal dans sa vie, mal dans sa peau ; n'est-il qu'une pâle copie de ce qu'il est en réalité ? Ou de ce qu'il souhaiterait être ?
    Les phrases sont courtes et parfois mêmes elles sont de simples mots , les uns à la suite des autres.
    Il donne aussi des qualificatifs pour nommer les gens : « L'amante, la malheureuse, l'Anglais, Dumbo » ...
    La fin est très belle ; il s'agit de la rencontre entre son père placé par sa deuxième femme dans un établissement et sa mère qui lui rend visite, elle est tendre et émouvante. Lui perd la mémoire.
    Ainsi le constat est là : il y a des vies qui s'achèvent d'autres qui commencent et la promesse d'un avenir plus serein.
    Globalement, c'est un roman qui se lit facilement et rapidement. Il est touchant. Il pousse à se questionner sur notre propre existence. Sur nos souhaits, nos choix de vie et de notre comportement vis à vis de ceux et celles qui disent nous aimer.

    La femme qui ne vieillissait pas


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    Titre : « L'armoire des robes oubliées »
    Auteur : Riikka PULKKINEN
    Genre : Roman
    Éditions : Le livre de poche
    Année : 2013
    Nombres de pages : 423

    Quatrième de couverture :

    Elsa, la grand-mère d’Anna, est atteinte d’un cancer foudroyant. Entourée de ses proches, elle compte bien profiter de chaque instant, de chaque plaisir, jusqu’au bout : les rayons du soleil, les bains de mer, ou le corps de Martti, son mari depuis plus de cinquante ans, contre le sien. Mais Anna découvre que derrière ce mariage heureux se cache un drame qui a marqué à jamais tous les membres de sa famille. C’est une vieille robe oubliée dans une armoire, trouvée par hasard, qui va réveiller le passé...

    Mes impressions :

    Prix des lecteurs 2013.

    Elsa et son mari Martii artiste peintre devront faire face avec la fatalité : Elsa va mourir d'un cancer, elle a 72 ans et cette annonce dramatique va réveiller le passé et les souvenirs de toute une famille.
    Eleonoora leur fille est médecin, elle est mariée à Eero. Ils ont deux filles Anna et Marta.
    Elsa psychologue est une femme courageuse, forte mais lucide.
    Dès les premières lignes on entre dans le vif du sujet. Martii apprend à contenir son chagrin, celui de savoir sa femme malade à qui il reste très peu de temps à vivre.
    La découverte d'une robe oubliée dans une armoire va réveiller un passé douloureux. Anna, devra-t-elle en parler pour en savoir plus, quelles conséquences ont les non-dits et les secrets de famille dans une famille pourtant unie ?
    Le seconde partie nous plonge au cœur du souvenir. Nous nous trouvons en 1964 en Finlande, dans la famille d'Elsa et Martii. Ils embauchent une employée Eeva , une nounou qui devra s'occuper de leur fille de 2 ans.
    Nous passons d'une époque à une autre avec des chapitres bien distincts. Le passé narré se situe entre 1964 et 1968, avec tout ce que cette époque a de révoltée.
    Ce qui a été un peu perturbant ce sont les allers-retours entre le passé, le présent, les narrateurs qui changent, cela a gêné la fluidité de ma lecture car je n'arrivais pas à me concentrer.
    C'est Anna qui évoque en majorité les années qui précèdent les événements de mai 68. Elle nous dévoile les découvertes qu'elle fait sur ses grands-parents, ses craintes, ses espoirs, ses sentiments et évoque les prémices avant-gardistes de cette époque-là. On s'approche de mai 68, où l'on va rencontrer le paroxysme de cette évolution avec les changements des codes vestimentaires, sociaux, et la libération sexuelle.
    Nous comprendrons alors la présence de cette robe trouvée par hasard. Cette robe appartenait à Eeva. Aucun membre jusqu'alors n'avait parlé de cette nourrice qui pourtant aurait beaucoup compté pour Martii. Elle était devenue plus qu'une simple employée.
    Les va-et-vient entre l'époque révolutionnaire et celle de nos jours donnent parfois une impression brouillonne ; les faits et gestes du passé sont survolés ce qui donne une impression de superficialité. Les émotions sont certes profondes. Finalement je pense que ce style évite aux lecteurs d'être confrontés au pathos.
    Ce roman parle de relations passées, présentes et futures dans une famille qui semble être unie. Trois générations de femmes s'y retrouvent. Un secret de famille aura des répercussions sur le présent et sur l'ensemble de la famille.
    J'attendais trop de ce roman, je pensais que le thème serait plus axé sur la lutte contre la maladie et une histoire de soutien familial. Du coup le contenu me laisse sur ma fin. En relisant la quatrième de couverture, finalement je me dis que c'est moi qui ai mal interprété les quelques lignes. Cependant, je trouve que le thème de ce roman est profond, il parle de l'amour filial inconditionnel … mais il met en cause la communication dans une famille. Il est décrit avec finesse, tendresse, justesse. Ce roman aborde les relations, l'amour, l'amitié et le secret sous une plume stylée.
    J'ai été touchée par Elsa, on la sent meurtrie forte et fragile à la fois. Elle subit l'histoire la sienne et celle de son entourage à un moment donné de sa vie passée et récemment avec l'épreuve de la maladie, elle aura beaucoup souffert. On le devine, et on le ressent dans son attitude.
    J'ai été bouleversée par la fin qui nous plonge dans la tristesse sans être pathétique.
    L'expérience et les réflexions philosophiques, les sentiments à peine suggérés parfois avec tendresse font de ce roman une belle histoire.
    Mais en même temps l’existence de la maladie fait poser un regard neuf sur la vie et sur le temps qui passe et des possibles regrets....


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    Titre : « Les lisières »
    Auteur : Olivier ADAM
    Genre : Roman
    Éditions : J'ai lu
    Année : 2012
    Nombre de pages : 506

    Quatrième de couverture :

    Tout semble pousser Paul Steiner aux lisières de sa propre existence : sa femme l'a quitté, ses enfants lui manquent, son frère l'envoie s'occuper de ses parents, son père ouvrier s'apprête à voter FN et le tsunami ravage le Japon, son pays de cœur. De retour dans la banlieue de son enfance, il n'aura d'autre choix que se tourner vers son passé pour comprendre le mal-être qui le ronge. Comment devient-on un inconnu aux yeux de ses proches ? Comment trouver sa place clans un monde devenu étranger ?

    Mes impressions :

    Manon et Clément sont les deux enfants de Sarah et de Paul, divorcés il y a peu ; Paul a du mal à se convaincre que leur vie commune ne pourra plus reprendre. Ils partagent la garde des enfants.
    Il est écrivain et Sarah travaille en milieu hospitalier auprès d'enfants.
    Elle a demandé le divorce parce que Paul était taciturne, se réfugiait dans la solitude, ne partageait pas souvent la vie familiale et il avait tendance à boire trop d'alcool.
    À 10 ans, il a même fait une tentative de suicide.
    Elle voit depuis peu un autre homme.
    Après avoir lu les premières pages, j'ai ressenti ce livre comme une ébauche du sens de la vie et des relations et plus j'avançais, plus je me disais que ce livre est beaucoup plus profond que cela.
    L'auteur au début raconte comment il perçoit son existence et la vie en général, il l'a décrit glauque. La volonté de l'auteur est-elle de faire partager ses constats et planter le décor de son roman qui se veut un ensemble sociologique, politique ?, où étudie-t-il les relations humaines, familiales, amicales etc ?....
    Je considère ce roman comme un début de thérapie pour l'auteur, comme un besoin de s'exprimer sur sa vie intime et sur la vie sociétale pour mieux les appréhender. Où en est-il ? Où en sommes-nous ?
    Paul est en difficulté, il traîne son mal de vivre partout !, est-ce que ses douleurs existentielles et/ou la relation à ses parents en sont la cause ? Il va tenter de comprendre. De faire un retour sur sa vie.
    Il subit la vie tel un fardeau, un éternel recommencement, un passage obligé rempli d'embûches.
    Il est au bord de sa vie, aucun horizon ne se dessine si ce n'est l'espoir d'un retour chez lui avec sa femme et ses enfants.
    Paul est tourmenté, il regarde autour de lui et nous raconte ce qu'il voit.
    Sincèrement au début je l'ai trouvé attachant car moi-même me suis posée la question du sens de la vie comme beaucoup d'entre nous, je suppose. Paul parvient à mettre des mots sur son mal-être diffus sans en connaître les causes. Il parle de sa dépression, une Maladie avec un M majuscule qui l'amène à des dépendances nocives.
    J'avoue partager la plupart des sentiments de l'auteur, le côté négatif de la vie prend son sens à un moment ou un autre de notre existence.
    J'ai trouvé qu'il se pose souvent en victime, jusqu'à ce que sa mère lui fasse une révélation qui va tout changer de son questionnement.
    La difficulté de vivre qu'il traîne est intense, le retour dans sa ville celle où il a grandi va l'aider à mettre des mots sur ses maux. Il va seconder et soutenir son père, sa mère a été opérée et elle est à l'hôpital ; le temps de sa présence (10 jours) il s'occupe de son père sur le point de voter FN, rend visite à sa mère et retrouve quelques connaissances. Beaucoup de ses souvenirs de son enfance lui reviennent.
    Son père est froid avec lui, il l'a toujours été, même quand lui et François son frère étaient enfants.
    Il a des idées bien arrêtées, il est plutôt raciste et a des façons bien à lui de penser le travail, la carrière. Sa mère semble être moins directe dans ses analyses et ses positions. En ressortent tout de même quelques clichés sur cette génération-là.
    Paul semble désœuvré, quitté par la motivation.
    Il pose un regard d'abord intime puis généralisé sur le monde dans lequel on vit.
    Il est amoureux du Japon et le drame de Fukushima qui vient d'avoir lieu l'influence dans sa manière de penser et son empathie.
    Il vit au présent mais son esprit se promène dans le passé. Il se replonge dans le passé, à la recherche de réponses, dans le but de comprendre le présent, il vit dans l'espoir d'une délivrance. D'où vient son mal de vivre ?. Il raconte ses errances dans sa ville et les retrouvailles avec des membres de sa famille, des collègues de collège, de lycée, ses premières amours et amitiés.
    On le sent désabusé, meurtri, incertain : « Et si j'avais été différent, les choses auraient-elles aussi différentes ?»
    Il revient sur la relation à son père , passée présente et future. Reste une incompréhension face au choix politique entre autres de celui qui l'a élevé.
    Il décrypte également l'affaire Fukushima, ce drame nucléaire qui a fait de nombreux morts au Japon et qui promet un futur plus que difficile à une partie de la population.
    Mais également il s'interroge sur le rôle de la presse, des médias , dans la vie des écrivains...Quels buts devraient-ils avoir ? Celui de faire découvrir l'auteur à des lecteurs ou bien influencer ces lecteurs sur l'auteur lui-même et sur sa vie ?
    Il n'est pas soutenu : ses parents, ses proches dénigrent son métier. Il n'y a aucune reconnaissance. Ils n'en saisissent pas l'intention en général ni le contenu des livres de Paul en particulier, ni ses états-d'âmes qu'ils trouvent trop personnels, trop intimes pour les dévoiler sur du papier ; mais au fond on sent que le manque de communication et les non-dits sont la clé de voûte qui fait qu'ils ne se comprennent pas ! La relation à ses parents a toujours été toute en retenue, aucune tendresse, aucune affection , aucune démonstration .

    Ce roman j'ai envie de dire autobiographique est intimiste. L'auteur introduit des sujets graves (catastrophe humaine) des sujets politiques, socio-économiques et faits sociétaux.
    En parlant sur les lieux de vie comme les banlieues résidentielles ou celles plus modestes, sur le vote extrémiste, sur les conflits de pensées intergénérationnelles, l'auteur fusionne le singulier au général.
    La société a ses codes en fonction des origines de chacun.
    Certaines de ses réflexions sur la dépression font écho en moi, les malades se reconnaîtront dans l’identification des symptômes. Il est lucide et pourtant incompétent à s'en sortir seul.
    Il est rongé de l'intérieur, il a recours aux artifices pour tenir le coup ; sa dépendance à l'alcool est souvent sa seule béquille. Ses proches lui font payer ses éloignements kilométrique et relationnel.
    Et puis il y a la solitude, la sienne mais pas seulement, celle de ceux qu'ils croisent. Et celle de sa mère qui peu à peu on le devine est atteinte de la maladie d’Alzheimer ; mais que dans la famille on tait pour ne pas s'effrayer, pour fuir la réalité et reculer le temps qui passe.
    Toutes ces confrontations vont aider Paul à se reconstruire, ou du moins a entrevoir des interstices, en se posant les principales bonnes questions.
    Certaines de ses réflexions font écho en moi, elles sonnent juste. Et le fait de les compléter par des faits divers, des pensées précises ou plus générales lui permettent de dresser un peu le bilan santé du monde, de la société, ici ou ailleurs, pour en arriver à se demander si c'est lui qui va mal ou bien le monde .
    Le titre en lui-même parle : Les lisières ici sont celles des choix professionnels, du milieu social dans lequel on naît et qui peut limiter nos propres agissements, ou choix politique. Voici pour les thèmes généraux. Puis il y a les lisières intimes de Paul qui sont ses amitiés, sa famille, les rapports qu'il entretient avec les siens et les anciens amis retrouvés dans la région de son enfance. Et son histoire d'amour avec Sarah et ses enfants.
    Il a une fragilité mentale qui le rend dépressif, et puis il y a le temps qui passe avec les choix qu'il a fait qu'ils soient familiaux ou professionnels ou amoureux. Il organise sa vie comme il peut et non comme il veut Les mots choisis par l'auteur montrent sa finesse d'analyse. Il fait état des lieux et des relations intergénérationnelles, familiales etc....
    Tout au long du roman l'auteur ressent la vie, le monde, il décrit, s'interroge, constate ; le passé se mêle au présent. Et l'ensemble est vraiment réaliste, ses idées sont pertinentes. Le regard qu'il pose sur les choses de la vie est stupéfiant mais cela est rassurant quant à sa Maladie, parce qu'il n'est pas à l'origine de tout mais la société est aussi en partie responsables des difficultés, des siennes et de celles des gens plus ou moins fragiles.
    Tout le monde peut faiblir à tout moment, la vie est une lutte, une continuelle remise en question.
    Olivier Adam approfondit l'existence ; il explore et analyse les sentiments, les émotions vraies, le monde qu'il décrit presque toujours sans demi-mesure, il prend l'espoir à contre-pied.
    Un roman fort , intense et d'un réalisme complètement assumé. L'intime ici n'est pas pathétique.
    Beaucoup de lecteurs pourront trouver échos dans les constats de l'auteur et poser un regard crédible authentique sur la société et le monde.

    Autre roman d'Adam sur ce blog : À l'abri de rien

    Sur les lectures de Mélusine, aller sur cette page

     


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    Titre : « Volte-face »
    Auteur : Michael CONNELLY
    Genre : Policier/thriller/suspense
    Éditions : Le livre de poche
    Année : 2013
    Nombre de pages : 520

    Quatrième de couverture :

    Incarcéré depuis vingt-quatre ans pour le meurtre d'une fillette et relâché à la suite d’un test ADN qui semble l’innocenter, Jason Jessup a obtenu la révision de son procès. A la demande du procureur du comté de Los Angeles, Mickey Haller, avocat de la défense, passe pour une fois du côté de l’accusation. A ses côtés, son ex-épouse, Maggie « la féroce », et son demi-frère, Harry Bosch. Le trio doit réunir les preuves et les témoignages susceptibles de confirmer la culpabilité de Jessup et de le renvoyer en prison pour longtemps.

    Mes impressions :

    Gabriel Williams (procureur du district Attorney, comté de Los Angeles), demande à Haller avocat de la défense de passer de l'autre côté , du côté de l'accusation ; pour devenir le temps d'un procès un procureur indépendant pour l'affaire « Jessup ».Cette originalité laisse supposer un procès inhabituel.
    L'ex-femme de Haller travaille également pour le district de Attorney. Bosch son demi-frère sera choisi par Haller pour venir le seconder et enquêter sur cette affaire.
    L'affaire : « Jason Jessup » est incarcéré depuis 24 ans pour le meurtre d'une fillette de 12 ans Mélissa. Elle avait été enlevée alors qu'elle jouait dans son jardin avec sa sœur. On a retrouvé sur la robe de la fillette du sperme. Il y a 24 ans le recours au test ADN était beaucoup moins étendu. Le crédit avait été obtenu au témoin oculaire qui n'était autre que la sœur de la Mélissa. Elle avait reconnu formellement la camionnette blanche dans laquelle Jason Jessup était assis à l'intérieur et comme étant l'homme qui y a fait monter Mélissa.
    Jason depuis 24 ans clame son innocence, aujourd'hui il a demandé à ce que le sperme retrouvé dans le pli de l'ourlet de la robe de Mélissa soit testé ! Et surprise le sperme appartient au beau-père de Jason Jessup. Ce nouveau retentissement permet de rouvrir l'enquête ! Jessup aurait-il été alors condamné par erreur ? ; ce qui vaudrait des dommages et intérêts conséquents  en raison du préjudice occasionné.
    Devant cette nouvelle révélation, la cours suprême a donc cassé le verdict ; conclusion pendant 60 jours le district devra rejuger ou renoncer à poursuivre Jessup
    Maggie, Haller, et Bosch vont unir leurs forces et leurs compétences pour que Jessup soit de nouveau jugé coupable du meurtre de l'enfant. Pour ce faire ils partent à la chasse aux témoins clés !
    Haller a accepté l'affaire pour prouver que la société éclairée ne tue pas ses enfants. Seulement la détermination de Williams cache peut-être une autre motivation, qui serait politique, économique ou même pénale ?
    Quelle va être la stratégie des 3 pour que l'affaire soit de nouveau revue ? ; Comment vont-il se débrouiller pour que Jessup soit condamné sans possibilité de réclamer le moindre argent à la ville et au comté ? Cela n'est pas leur objectif premier par contre il l'est sans doute pour Williams.
    Dès le début l'ambiance est palpable avec la récapitulation des faits vieux d'il y a 24 ans ; on a froid dans le dos !Les circonstances et les premiers éléments de l'enquête sont donnés aux lecteurs afin de se faire une idée.
    À l'époque La peine de mort avait été demandée mais elle a été finalement convertie en une peine à perpétuité.
    La première tâche de Bosh est de retrouver le témoin oculaire c'est à dire la sœur de la victime : Sarah.
    Clive Royce un avocat réputé, homme minutieux et parfois indélicat va tenter la déstabilisation de la partie adverse pour innocenter son client.
    Jessup souhaite comme il y a 24 ans plaider non coupable, son avocat veut établir le montant de la caution et demander à ce que l'affaire soit portée de nouveau devant un tribunal. L'établissement de la caution est accepté et Jessup est relâché mais surveillé le temps du nouvel jugement par l'accusation.
    Cette libération n'est-elle pas trop dangereuse pour la société ? Un criminel lâché dans la nature n'est pas pour apaiser les consciences collectives.
    Est-ce que la liberté de Jessup lui avait été retirée frauduleusement, pour des raisons financières et politiques ?
    L'auteur présente l'intrigue et la thématique de façon pointilleuse avec toutes les instances pénales et mises en scène passées, présentes, futures. Le décor est planté rapidement.
    Le lecteur suit pas à pas le rôle de chacun, il plonge facilement dans le monde délicat de la justice Américaine (système judiciaire)
    En ce qui concerne les personnages : la femme de Bosch est décédée, lui s'occupe de leur fille Madeline 14 ans. Haller et son ex-femme ont désormais une relation amicale et une fille en commun.
    J'ai trouvé qu'ils manquaient tous un peu de profondeur ici. On survole leur histoire personnelle sans entrer dans les détails. Bien sûr que cela n'était pas le but principal dans un thriller ni ce que les lecteurs en attendent mais je trouve qu'alors cette intrigue manque de densité, surtout pour les lecteurs qui n'ont pas suivi les livres précédent de Connelly et qui donc ne savent pas que ces trois personnages sont récurrents ! Avec leur vie et faille familiale et professionnelle.
    Les personnages n'ont que très peu de consistance au profit de l'excellente description de la procédure ainsi que de l'analyse faite par les deux parties mais également du suspense qui est limite inexistant.
    Cependant, on apprend beaucoup sur les rouages de la justice, sur ses limites et ses failles.
    Plus encore sur les règles du droit et encore les possibles stratégies de l'accusation et de la défense, leurs arrangements, passes droits et autres manipulations.
    Au début il y a peu de mouvement, mais la qualité soignée et précise de la narration pallie cette petite imperfection.
    Les filatures décrites donnent l'impression d'y assister ! L'attention des lecteurs alors est conservée.
    On va de rebondissements en rebondissements au sein même du procès et les dernières pages sont prenantes mais j'aurais préféré une fin plus travaillée, plus élaborée. Il me manque quelque chose. Dommage !
    Au-delà de l'intrigue j'ai pu remarquer que ce récit montre les institutions à l’œuvre qui n'hésitent pas à utiliser des compromis, souvent pour sauvegarder la réputation des institutions judiciaires. J'ai été aussi surprise de constater que la défense ou l'autorité se bâtent chacune avec cynisme pour son client ou contre le suspect.
    Tous les coups ou presque sont permis pour gagner la partie. On est à la limite des erreurs judiciaires puisque les motivations premières de l'avocat de la défense ou celui de l’accusation est de gagner le procès quitte à balayer ses propres doutes.
    Ce livre reste quand même un bon roman et j'ai pris plaisir à le lire.


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    Titre : « Mon nez, mon chat, l'amour et moi »
    Auteur : Louise RENNISON
    Genre : Roman/Journal intime
    Éditions : Pôle fiction/Jeunesse
    Année : 2010
    Nombre de pages : 250

    Quatrième de couverture :

    Georgia a 14 ans et sa vie est un enfer ! Non seulement celui qu'elle surnomme Super-Canon sort avec une cruche prénommée Lindsay, mais surtout il y a cette chose au milieu de son visage : son nez.....

    Mes impressions :

    Georgia a 14 ans, ce roman est écrit sous forme de journal intime, dans lequel elle parle de ses peines, de ses joies, des cours au collège, de ses ami(e)s, mais aussi de ses complexes (son gros nez lui mange la figure!), de sa famille qui est assez « extra-ordinaire » d'après elle, son père veut partir vivre en Nouvelle Zélande et sa mère qui s'habille comme une collégienne, a une relation avec l'homme qui se charge des travaux chez eux.
    Georgia a une petite sœur Libby de 3 ans et des parents qui ont des soucis de couple, de travail etc.
    Tout le livre montrent les préoccupations des adolescents qui portent un regard critique aussi sur leurs parents, le fossé inter-générationnel par exemple. On s'attend donc à des confidences d'une jeune fille de 14 ans. Et c'est ce qui se passe. Ce roman sera particulièrement apprécié par les jeunes !
    Les parents ne les comprennent pas et pensent qu'ils connaissent plus la vie que leurs ascendants.
    L'auteure parle d'elle dans ses livres, c'est un texte autobiographique.
    Le cahier commence par les derniers jours des vacances d'été, Georgia croise un chat Angus assez imposant sur le lieu de ses vacances elle va l'adopter et le ramener chez elle.
    Elle a de très bonnes amies, Jas la meilleure, puis Jool et Ellen.
    Elle est amoureuse d'un garçon mais, lui est en couple avec une certaine Lindsay (mais que lui trouve t-il de plus qu'elle ???? Éternelle interrogation !
    Les cours l'intéressent moins que les copines, les sorties, les fêtes et les garçons :
    Les ados s'y retrouveront facilement dans ces lignes, elle décrit plus ou moins fidèlement les journées, le collège, chez elle avec ses amies et ses espoirs, mais également ses déceptions
    La narration est faite sous forme de langage parlé commun, actuel, avec des expressions de jeunes typiques actuels.
    Le portrait de cette jeune fille est parfois touchant, mais aussi souvent corrosif envers les parents, ou la fameuse Lindsay qui a les oreilles décollées, son père veut s'installer en Nouvelle Zélande et sa mère aurait une relation avec l'homme qui fait des travaux chez eux ! Quelle famille !!! Sa meilleure amie lui fait parfois de mauvaises surprises mais c'est la vie enfin sa vie !

    Ce roman n'est pas de la grande littérature vous l'aurez compris mais un aperçu de la vie intime des adolescents et ici particulièrement celle de Georgia.
    Un peu lassant quand même pour les adultes. Au final, il y a 10 tomes, 10 carnets intime de Georgia, je pense m'arrêter à celui-ci même si je suis assez curieuse de la suite, de comment va t-elle se sortir de la période adolescente...
    Je suppose que ces petits livres n'apportent rien aux adultes sauf sans doute la perception qu'ont nos ados, des choses de la vie à un âge où l'on croit que nous sommes intouchables

    Le site de l'auteure en anglais http://www.louiserennison.com/


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    Titre : « Longtemps, j'ai rêvé d'elle »
    Auteur : Thierry COHEN
    Genre : Roman
    Éditions : J'ai lu
    Année : 2013
    Nombre de pages : 507

    Quatrième de couverture :

    Jonas est un ancien écrivain devenu libraire. Lior est infirmière. Les deux sont seuls. Lui, parce qu'il attend la femme de sa vie. Elle, parce que, trop souvent déçue par les hommes, elle ne croit plus en l'amour. Ils se rencontrent dans la librairie où travaille Jonas. Mais, cachant leur vérité,parviendront-ils à tomber amoureux? Quels rôles joueront l'original M. Edimberg, libraire et marieur, et l'étrange Serena, malade en fin de vie ? Parfois, l'amour est à trouver au-delà
    des logiques de notre monde.

    Mes impressions :

    Hillel Edimburg, libraire considère sa librairie comme une agence matrimoniale entre les livres et ses lecteurs mais pas seulement. Personnellement je le pense être Cupidon ☺.
    Ce roman est à la fois un roman d'amour entre deux êtres humains précédemment déçus et malmenés et un roman sur les amoureux des livres.
    L'introduction est originale....le libraire nous met l'eau à la bouche il nous décrit brièvement pourquoi et dans quel but ce livre a été écrit ; alors qu'il ne l'aurait jamais été si certains personnages n'avaient pas incité l'auteur à l'écrire.
    Dans ce roman on trouve de l'amour, de l'espérance, de la vie, de la mort, de l'amitié...et des livres.
    Tour à tour Jonas et Lior nous racontent leur histoire d'amour, chacun nous parle de son ressenti sur comment il vit cette relation.
    Ce roman nous ouvre des portes aux questionnements :
    Avant de trouver l'âme sœur aime-t-on une personne pour ce qu'elle est ou seulement pour l'idée de l'amour qu'elle véhicule ?.
    Jonas est romantique, il pense qu'une femme quelque part est faite pour lui, il ne demande qu'à la rencontrer. C'est son destin, pense-t-il...Sa destinée se trouve dans son cœur, sa tête, sa vie.
    Josh et Chloé sont ses deux meilleurs amis, tous les trois se comprennent, s'expliquent souvent, se soutiennent tout au long du roman.
    Les parents de Jonas sont décédés dans un accident de voiture.
    Lior n'a pratiquement pas connu son père qui a quitté le domicile conjugal quand elle avait 2 ans. Elle n'a aucun souvenir de lui mais la souffrance de sa mère à la suite de cette séparation l'a marquée.
    Est-ce pour cela qu'elle ne croit pas à l'amour ? Elle est aussi trop romantique, trop naïve mais désormais elle a fait le choix de ne plus s'attacher pour ne plus souffrir.
    Parce qu'elle est infirmière à Paris, qu'elle est passionnée par son travail, dévouée et en même temps fatiguée de travailler dans une grande structure où les malades sont nombreux, également fatiguée par la dure réalité de la vie, de sa réalité, mais aussi du monde qui l'entoure et qu'elle commence à ne plus supporter les souffrances des autres parce qu'elle est trop sensible, elle se voit accepter une étrange proposition : elle est contactée par un vieil homme riche qui souhaite une infirmière auprès de sa fille Sérena atteinte d'une maladie dégénérative, elle est paralysée. Lior va devenir son infirmière particulière, elle sera dévouée, entière, et se liera d'amitié avec cette jeune fille qui reste agréable malgré ces difficultés.
    Elsa est la meilleure amie de Lior. Elles partagent le même appartement et elles ont deux caractères très différents, Elsa avance sans garde-fou en toute quiétude, elle prend la vie comme elle vient, elle est excentrique mais sensée. Alors que Lior est plus prudente et subit sa vie plutôt que de la vivre.
    Quant à Jonas, il a écrit un premier roman pour parler de l'amour....son livre sera salué par la critique et les lecteurs. Un véritable succès qu'il ne parviendra pas à égaler avec l'écriture de son second roman.
    Désormais il ne veut plus écrire pour satisfaire son éditeur ; écrire pour lui n'est pas un acte sur commande.
    Il refuse de se plier une troisième fois à cet exercice car dit-il, il n'a plus rien à dire.
    Bientôt sans travail, ce seront Chloé et Josh qui vont l'aider à faire face à ses dépenses.
    Sans compter qu'un mystérieux donateur l'aide financièrement, paye ses dettes à son insu. Il se révolte contre cela, le suspense est déroutant et nous lecteur on tente de découvrir qui est cet homme si généreux ?
    En voulant remédier à son oisiveté il découvre par hasard la librairie de M. Hillel, le vieux propriétaire cherche un employé, Jonas sera embauché. Entre les deux hommes une amitié particulière, belle et lumineuse va s'amorcer.
    Mr Hillel est un amoureux des livres et il leur attribue une fonction. Il pense que chacun d'entre nous a un « livre lumière », c'est-à-dire un livre qui le bouleversera et le fera grandir. Jonas est sensible à ses discours et sa capacité à expliquer les choses de la vie.

    Extrait : « La lecture n'est pas un acte de consommation, comme pourrait le laisser croire cette satanée grande surface qui a juré ma mort. C'est plus que cela. Le rapport entre le lecteur et les livre appartient à une logique mystique ; Écoute bien ce que je vais te dire, Jonas : chacun d'entre nous est destiné à rencontrer un livre, son livre. Un seul et unique livre qui l'attend quelque part, dans les rayons d'une librairie. Un livre qui donnera un sens à son existence, éclairera sa route, fera écho à ses douleurs, à ses espoirs, lui indiquera le chemin à emprunter, les valeurs à préserver et l'accompagnera alors jusqu'à la mort. C'est cela un livre lumière ».
    « Avait-on tous comme il le disait, un roman qui nous était destiné ? Un roman capable de nous apaiser mais également nous révéler une part de vérité essentielle sur nous -mêmes, de donner un sens à notre vie ».[Jonas]

    Tout le livre sera construit sur cette thématique, les personnages principaux sont touchants parfois un peu trop romantiques mais ils sauront nous émouvoir malgré tout.
    Quant aux personnages secondaires, ils sont remplis de sensibilité, de douceur, de vérités, ils sont formidables.
    Toutes ces personnalités s'attirent, se repoussent mais elles font ce qu'est la vie. Elles tissent les relations humaines.
    Ce livre est riche, basé sur les rapports humains où les personnalités se complètement parfois : ici tous vont finir par se retrouver autour d'un livre.
    Leurs différentes idées et perception de l'amour, leur conception de la vie tantôt les rapprochent, tantôt les éloignent mais toujours avec force et arguments.
    Chaque page nous propose des pensées philosophiques qui enrichissent notre façon de penser la vie et les rencontres.
    Ce qui m'a profondément attirée dans ce roman est l'amour des livres de personnages principaux et des réflexions de M.Hillel que j’approuve mais aussi le rôle et la force des livres, je pense exactement comme M.Hillel et Jonas, ils disent avec des mots ce que je ressens en lisant un livre mais que je ne parvenais pas à exprimer.
    Puis il y aura la rencontre en Lior et Jonas, elle sera émouvante, pleine de retenues. Ces deux-là sont compliqués parce que leurs vies respectives l'ont été, on peut s'identifier à eux.
    En même temps pour se protéger de la souffrance chacun des deux ment à l'autre par omission ou par pudeur et nous verrons que ces non-dits peuvent avoir des conséquences contraires à ce qu'ils attendent de la vie et de l'amour.
    Serena jeune fille malade saura nous émouvoir et nous interroger sur le sens de la vie et de la littérature. Elle nous donne de jolies leçons de vie et de courage.
    Au final Lior et Jonas à travers ce roman on écrit leur histoire avec les personnages qui ont joué un rôle de loin ou de près dans leur rencontre. Leurs deux parcours les ont conduits à se chercher et à se trouver et se raconter.
    Ce livre est écrit par deux narrateurs (Lior et Jonas) ; le troisième M. Hillel aura un rôle limité dans cette écriture ; il écrit le prologue et l'épilogue. Il est à la librairie ce que l'être humain est au monde. Il le remplit de force et de pensées secrètes et mystiques.
    Au final ce livre parle d'histoires d'amour entre humains, d'amitié mais aussi il est une histoire d'amour des livres et de la littérature.
    Il est le troisième roman de Jonas, dicté par l'amour qu'il éprouve pour Lior. Il a finalement écrit ce livre poussé par ses amis, pour raconter leur rencontre. C'est aussi un hommage à Serena.
    Ce livre est rempli de philosophie, de belles paroles, également et élégamment profondes, de poésies ; parfois un tantinet trop gentillet mais on se laisse porter par le jeu des acteurs !
    Il est riche des leçons de vie qu'il donne. Le style parfois guindé va de pair avec l'ambiance et l'aisance de certains personnages qui ont du savoir vivre et du respect envers les autres.

    Un très beau livre qui me réconcilie avec les histoires d'amour et qui complète mes profondes espérances du rôle des livres !

    Du même auteur :
    COHEN Thierry, Je le ferai pour toi
    COHEN Thierry, Si un jour la vie t'arrache à moi
    COHEN Thierry, Si tu existes ailleurs


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    Titre : « Règle N°1 »
    Auteur : Robert CRAIS

    Genre : Thriller/policier
    Éditions : Pocket
    Année : 2012
    Nombre de pages : 400

    Quatrième de couverture :

    Frank Meyer est assassiné avec toute sa famille. Son passé de mercenaire ne lui aura été d'aucun secours pour sauver les siens. Mais il donne une piste à l'agent Terrio. Une piste qui le mène à Joe Pike, l'ancien chef de Frank à l'époque où ils écumaient les théâtres des opérations. Aujourd'hui acolyte du privé Elvis Cole, Joe n'a rien perdu de ses réflexes de guerrier. Pour venger son frère d'armes, il doit affronter la mafia serbe, et apprendre ses codes. Règle n°1 : être prêt à tout sacrifier, même les siens...

    Mes impressions :

    Le début est sinistre, une famille est en train de prendre son repas lorsque des malfaiteurs entrent dans leur maison et abattent froidement le père la mère et les deux enfants. Quant à la nounou, elle sera transportée à l'hôpital dans un état critique mais n'y survivra pas.
    Frank Meyer habitait en Californie, il avait 43 ans, et était marié à Cindy, ils avaient deux garçons. Ana était leur nounou.
    Pike veut mener l'enquête car Franck était son ami. Au fur et à mesure que le puzzle du pourquoi cette famille a été assassinée s'éclaircit, Pike commence à se poser des questions sur l'intégrité de son ami. Mais ne veut pas croire qu'il était impliqué dans de sombres histoires.
    Si au début tout le monde pense que les assassins étaient une bande de cambrioleurs et qu'ils attaquaient les gens aisés des beaux quartiers, Pike déchiffre les réelles intentions de cette bande organisée.
    Il s'agit d'une histoire de Mafia Serbe, de trafic d'armes, de prostitution. Est-ce que cette tuerie est un règlement de comptes qui noircit l'image et la mémoire de Franck ?
    Pike souhaite faire la lumière sur les activités de Franck, celles que peut-être il lui cachait.
    Aujourd'hui il était chef d'entreprise mais avant dans un passé commun avec Pike il était militaire pour des sociétés privées. C'était un mercenaire. Pike était l'ami pour qui il travaillait, ce dernier refuse d'imaginer qu'il était impliqué dans ce genre d'affaires trafic d'armes, de vols....
    Pourquoi ce titre : règle N°1. La Mafia Serbe agit selon un protocole. Le code des voleurs : la vie des truands est régie par dix-huit règles, la première, règle d'or : la famille ne compte pas, la mère, le père, les frères, les sœurs ne comptent pas.
    Est-ce qu'Ana qui vivait chez les Meyer était aussi visée ? Est-elle la cause de ce massacre ? Rina sa sœur lui avait confié son enfant de 9 mois pour le mettre en sécurité, mais en sécurité de qui et de quoi ?
    Pike va tenter de comprendre, il va investiguer mais se heurtera à Walsh de l'ATF Bureau de l’alcool, du tabac et des armes à feu....qui souhaite mettre la main sur Darko, homme dangereux liéé aux affaires du milieu.

    J'ai eu du mal avec l'organisation des diverses entités policières et de la sécurité en Amérique. Les différentes autorités qui gèrent le pays restent obscures pour moi.
    Les filatures, les scènes d'actions musclées sont écrites de façon rythmée, les faits et les gestes le sont de façon soutenue, le lecteur reste concentré et attentionné.
    J'ai apprécié, Pike, homme froid et dur qui a un passé trouble et qui pourtant se prend d'affection pour le petit garçon de Rina, Petar. Derrière ses gros muscles se cache un cœur sensible.
    Pour cette enquête dont il fait une affaire personnelle, il va s'entourer ici encore de ses amis de toujours Elvis Cole et Stone pour tenter de venger son Franck.
    Encore une fois nous sommes dans le vif dès les premières pages du roman.
    Nous y retrouvons Joe Pike et son passé comme dans les précédents bouquins de Crais.
    L'auteur nous propose une vue plus détaillée sur la vie trépidante du partenaire d'Elvis Cole.
    Très bonne écriture, mais sans profondeur. Bien que ce roman se lise rapidement je me suis quelquefois perdue dans les méandres de l'organisation de la sécurité américaine mais également dans la hiérarchie de la Mafia. Nous retrouvons les personnages qui sont les personnages principaux de Crais et qui ont un côté attachant, perturbé et humain.
    Cette lecture est parfaite pour les lecteurs qui connaissent ce tandem mais pour ceux aussi qui aiment les scènes rythmées et les trafics en tous genres.


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    Titre : « La petite fille de ses rêves »
    Auteur : Donna LEON
    Genre : Thriller/policier
    Éditions : Points
    Année : 2012
    Nombre de pages : 326

    Quatrième de couverture :

    Des cheveux soyeux encadrent son visage d'enfant, sa robe blanche ondule autour d'elle. Elle a onze ans, son corps flotte dans un canal de Venise. Qui est-elle ? Seuls indices sur son identité ; des bijoux trouvés dans ses vêtements. Meurtre ou accident ? La petite noyée hante les rêves de Brunetti. Il part sur ses traces et s'aventure en territoire inconnu : les camps de roms en marge de la ville.

    Mes impressions :

    La quatrième de couverture ne représente pas complètement le sujet du livre. Il n'est qu'une partie.
    Le théâtre de l'enquête de Brunetti se passe toujours à Venise.
    Les personnages restent les mêmes que dans les autres enquêtes du commissaire : sa femme Paola qui apparaît subrepticement, le vice questeur Giuseppe Patta qui est son supérieur. Sa secrétaire, la signorina Elettra Zorzi qui occupe toujours une place de choix dans les enquêtes du commissaire. Elle est dégourdie, aime son travail et lui rend de nombreux services professionnels.
    Le début : le padre Antonin a donné l'ultime bénédiction à la mère de Brunetti. Décédée au début de ce roman.
    Depuis 4 ans il occupe le poste de chapelain à l'hôpital de la ville, il a été missionnaire au Congo pendant 20 ans.. Ce prête a priori, confie un dilemme à Brunetti. La fille d'un ami à lui sous-loue illégalement l'appartement de ses parents.
    Détournement donc d'un appartement appartenant à la ville.
    On est dans l'Italie puritaine, croyante, l'auteur se sert de plusieurs mises en scènes.
    Un jeune homme serait tombé sous la coupe d'un certain Léonardo Mutti, un prédicateur, originaire de l'Ombrie ; un charlatan qui tente de soutirer de l'argent aux gens ; il fait partie du clergé, il dirige une sorte d'organisation religieuse, « Les enfants de Jésus Christ ».
    Brunetti va se renseigner sur les deux hommes.
    Le jeune homme est propriétaire d'un logement, Léonardo cherche à lui faire vendre pour qu'il empoche l'argent, je trouve que cette thématique est un peu légère.
    Survient la découverte d'un corps d'une enfant de 10 ans, noyée, est-ce que ces deux affaires ont un rapport quelconque... ????
    Le départ de l'intrigue est toujours sous forme anecdotique qui va prendre de l'ampleur au fil des pages.
    Donna Leon manipule les idées, les mots avec dextérité. Associe l'intrigue de façon claire pour ensuite brouiller les pistes.
    J'ai trouvé la mise en route, un peu longue, l'intrigue tarde à se mettre en place.
    J'aime bien quand un événement dans la vie de tous les jours permet à Brunetti de se souvenir de son enfance. Ceci nous le rend sympathique.
    Ce livre est une histoire de prêtres qui n'en sont pas mais pas seulement; il est question de trafic, d'arnaques, d'escroqueries en utilisant les outils actuels : site web, email frauduleux, etc
    Mais il y a aussi le meurtre ou l'accident de cette petite fille ; eux enquêtes qui semblent n'avoir rien en commun mais une coïncidence fait penser le contraire à Brunetti.
    Donna Leon écrit bien, sa facilité d'écriture, son style font que nous continuons de lire le roman même si l’histoire n'est pas des plus intéressante. La mise en scène est courageuse car elle met en place, les Roms, implique la religion, les conflits d’intérêt, un brin de politique, des faits de société actuels, comme les minorités, le racisme. Je dois avouer que malgré tout je reste sur ma fin, même si l'écriture est bien stylée la fin m'a déçue, l'auteure nous laisse sur de l'inachevé...Aux lecteurs de conclure entre plusieurs scénarios possibles....
    A noter que les enquêtes du commissaire Brunetti passe en ce moment sur le petit écran.


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    Titre : « Le Retour de l'ange » Tome 2 : La poursuite
    Auteur : Elizabeth CHANDLER
    Genre : Roman fantastique jeunesse/jeunes adultes
    Éditions : Le livre de poche jeunesse
    Année : 2013 pour cette édition
    Nombre de pages : 300

    Quatrième de couverture :

    L'esprit vengeur de Gregory a pris possession de Beth. Ivy est terrorisée, car elle sait que bientôt son amie obéira corps et âme à ce monstre. Ivy doit agir vite pour la sauver. Mais comment?
    L'ange Tristan, quant à lui, réalise qu'il est enfermé dans le corps d’un meurtrier recherché activement par la police. S'il veut regagner sa place auprès de sa bien-aimée, il doit trouver un moyen d'être innocenté.
    D'autres forces obscures sont à l’œuvre contre ces amoureux maudits. L'un d'entre eux pourrait prochainement disparaître. Pour toujours...

    Mes impressions :

    Nous reprenons la lecture là où s'arrêtait le premier tome de cette seconde partie. Je trouve cette suite très intéressante, avec de nombreux rebondissements qui donnent un second souffle à la série.
    Tout le monde croit Grégory mort, mais il est de retour, pas de façon charnelle, il prend peu à peu possession de l'esprit de Beth. Il va apprendre à la dominer dans le but de torturer Ivy mentalement et physiquement. Quant à Tristan il est un ange déchu pour avoir redonné vie à Ivy alors qu'elle aurait dû mourir.
    Dans le premier chapitre l'auteur situe de nouveau les événements passés des tomes précédents, ceci reste judicieux. On se remémore facilement le fil de l'histoire.
    Gregory a pris donc possession du cerveau de Beth, quant à Tristan il évolue dans le corps charnel de Luke, jeune homme décédé ayant eu une vie dramatique. Ces alliances vont faire des étincelles. Gregory agit par cupidité, folie meurtrière, jalousie. Tristan agit par amour pour Ivy, sa mission avait été de prévenir du danger que constituait Gregory pour elle.
    Beth, Will et Leacey cette dernière ange amie de Tristan l'ont aidé.Tristan dans ce tome est un Ange déchu, il a sauvé Ivy d'une mort certaine, ce qui va à l'encontre du destin d'Ivy.
    Dans ce tome-ci les personnages sont plus élaborés, plus profonds, l'intrigue y est fouillée même si elle reste simple. Apparaissent d'autres personnalités qui auront toutes un rôle capital, l'histoire se densifie.
    La série devient un thriller, le côté fantastique se fait alors plus discret.
    Ivy ne comprend pas pourquoi Luke lui fait étrangement penser à Tristan. Elle va mener l'enquête sur son passé trouble. Qui était-il avant d'être retrouvé roué de coup et amnésique ? Elle apprend que sa petite amie Corinne fut retrouvée morte après qu'elle ait rompu avec lui ? Est-il le meurtrier, ou la victime d'une machination ?
    Le courage d'Ivy la fait progresser dans sa propre enquête, mais pour cela elle doit affronter son démon, l'incrédulité des autres, la peur. Grâce à sa détermination elle va noter des incohérences qui pourraient disculper Luke aux yeux de la loi.
    Alicia Crowley est un nouveau personnage (entre autres), elle était amoureuse de Luke quand ils étaient au collège.
    Pour ce qui est des autres protagonistes principaux, Lacey est également de retour.
    L'âme de Tristan est dépendante de Lacey et de Ivy, son parcours, sa fragilité nous le rende attachant, son histoire nous émeut.
    Qui doit-il sauver ? Ivy comme il le pense ou lui-même comme lui explique Lacey ? Quoiqu’il en soit, il devra faire face aux dangers, aux démons qui envahissent peu à peu son esprit.
    Ces adolescents sont peu ordinaires, ils ouvrent la porte de l'étrange. L'intrigue mouvementée se renforce avec des meurtres, des machinations, des vengeances....
    La fin est inattendue, de nouvelles révélations donnent du piment à la suite qui pourrait être passionnante pour les adolescents. Je pense que ceux-ci aiment cette série car ils peuvent s'approprier la vie de ces ados hors du commun ! Cette histoire est dans l'air du temps...après les vampires on passe aux anges.:-)
    L'écriture abordable permet une lecture fluide, l'intrigue à la fois surprenante et fantastique reste un attrait pour le public de jeunes adultes.
    Je note le travail de recherche sur les lieux mentionnées dans ce volume. L'auteure explique en fin de volume que certains existent réellement d'autres servent l'intrigue d'autres sont déplacés, modifiés ou rebaptisés.
    Ce qui permet de créer une ambiance quasi réelle.
    À lire sans doute par les jeunes qui aiment le surnaturel.

    Le baisier de l'Ange, tome 1
    Le baiser de l'Ange, tome 2
    Le baiser de l'Ange, tome 3
    Le retour de l'Ange, tome 1
    Le retour de l'Ange, tome 3

     


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