• Titre : «  Une journée particulière »
    Auteur : Anne-dauphine JULLIAND
    Genre : témoignage
    Éditions : J'ai lu
    Année : 2015
    Nombre de pages : 221

    Quatrième de couverture :

    Le 29 février ne revient que tous les quatre ans, il s'agit du jour de la naissance de Thaïs - la petite fille d'Anne-Dauphine Julliand -, atteinte d'une maladie génétique orpheline. Thaïs a vécu trois ans trois quarts : une courte mais belle vie. Lorsque le 29 février réapparaît sur le calendrier, Anne-Dauphine s'offre une parenthèse, sans travail ni obligations, pour vivre pleinement cette journée particulière. Le passé se mêle alors au présent. Chaque geste, chaque parole prend une couleur unique, évoque un souvenir enfoui, suscite le rire ou les larmes. Anne-Dauphine Julliand aime à penser qu'il est possible de gravir des montagnes en talons hauts. Elle a le talent de croquer les émotions de tous les jours. Elle nous raconte sa vie, Loïc, ses fils, Gaspard et Arthur, mais aussi Azylis, son autre princesse, malade, elle aussi. Une leçon de bonheur et une merveilleuse histoire d'amour.

    Mes impressions :

    Ce récit est la suite de « Deux petits pas sur le sable mouillé »
    L'histoire de la famille de Thaïs, petite fille ayant la particularité d'être née un 29 février.
    Cependant, l'auteur reprend en majorité tout le contenu de son premier livre mais de façon moins axée sur Thaïs, elle parle plus généralement de la vie de sa famille, de son quotidien. Ce témoignage est plus général. Il reprend le moment de l'annonce de la maladie à une famille qui sait que plus rien ne sera comme avant, ( le personnel médical n'est parfois pas très délicat), puis la vie d'après.
    Dans ce texte on apprend que la maladie se développe chez Azylis et que la famille devra faire face à la déception du demi-échec de la greffe.
    Et puis la vie doit continuer et avec elle l'arrivée d' une quatrième naissance, celle d'Arthur, petit garçon qui lui sera en parfaite santé.
    Anne-Dauphine a souhaité parler de « la vie d'après » la mort de Thaïs.
    A la lecture de ce roman je me suis posée, à de nombreuses reprises, la question de la responsabilité des parents. Je pense que personne ne peut juger.
    Ce second livre est beaucoup plus philosophique que le premier. On sent qu'Anne-Dauphine a puisé son courage dans leur écriture et qu'elle en a fait des leçons de vie. Elle y évoque plus généralement la relation entre parents et enfants, la filiation, la transmission des valeurs. Ainsi que l'innocence des enfants dans leur façon de vivre les événements. Elle y parle aussi du rôle, des mots, des gestes et des attentions de l'entourage et des personnes que nous sommes amenées à rencontrer dans les épreuves.
    Elle nous décrit aussi la différence qu'elle fait entre les termes espoir et espérance.
    Elle aborde également la vie du couple dont l'enfant est atteint d'une maladie incurable.
    Je pense que ce qui est difficile dans la relation intime entre parents et enfants handicapés est l’impossibilité et l’incapacité de se mettre « à la place de »....On ne peut pas mesurer le tourment et la souffrance que ressent une personne en proie à un handicap. Tout ne se lit pas dans le regard. On ne peut que prétendre, suggérer, voir ce que l'on veut voir.
    Je suis persuadée que l'on ne peut pas juger cette douleur simplement parce que nous ne sommes pas dans son corps, ni dans sa tête, et chacun possède sa sensibilité. Une personne est unique.
    Ce livre est aussi émouvant que le premier, il nous parle d'une famille confrontée à la maladie, au handicap et à la mort, toujours de façons digne et respectueuse.

    Quelques phrases à méditer :

    « Garder la tête froide et le cœur chaud, voilà tout l'enjeu de l'attitude des soignants envers leur patient. La tête froide pour optimiser leurs compétences, le cœur chaud pour garder leur humanité. C'est ce qui permet de toujours voir au centre de la relation, non la maladie mais le malade lui même.

    « L'homme confronté au pire, est capable de révéler ce qu'il y a de meilleur »
    « Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contentent d'exister ».
    « la plus grande souffrance est de se sentir seul, sans amour, isolé de tous » Mère Thérésa.
    « Et à la fin, ce ne sont pas les années qui comptent dans notre vie, mais la vie dans vos années » Lincoln Abraham.
    « le sens d'une vie est ce que l'on en fait ».
    « Aujourd'hui, je suis intimement convaincue que nul ne choisit les épreuves de sa vie, mais que nous pouvons choisir la façon ont nous allons les vivre »


    2 commentaires
  •  

    Titre : « Deux petits pas sur le sable mouillé »
    Auteur : Anne- dauphine JULLIAND
    Genre : Récit / témoignage
    Éditions : J'ai lu
    Année : 2015
    Nombre de pages : 249

    Quatrième de couverture :

    Tout commence sur une plage, quand Anne - Dauphine remarque que sa fille marche d'un pas hésitant. Après une série d'examens, les médecins découvrent que Thaïs est atteinte d'une maladie génétique orpheline. Elle vient de fêter ses deux ans et il ne lui reste que quelques mois à vivre. L'auteur lui fait alors une promesse : " Tu vas avoir une belle vie. Pas une vie comme les autres, mais une vie dont tu pourras être fière. Et où tu ne manqueras jamais d'amour. " Ce livre raconte l'histoire de cette promesse et la beauté de cet amour. Tout ce qu'un couple, une famille, des amis, une nounou sont capables de mobiliser et de donner. Il faut ajouter de la vie aux jours, lorsqu'on ne peut pas ajouter de jours à la vie.

    Mes impressions :

    « Ajouter de la vie aux jours lorsqu'on ne peut ajouter de jours à la vie » leitmotiv qui résonne dans la tête d'Anne- dauphine et qui fait écho en nous à la lecture de ce roman. Anne-Dauphine ne pourra alors qu'aider sa fille à passer les jours qu'il lui reste à vivre dans la dignité en essayant de diminuer ses souffrances et en lui apportant l'amour indispensable.

    Lors d'une sortie au bord de mer Anne-Dauphine s'aperçoit que sa fille marche avec un pied rentré en dedans, elle ne s'en inquiète pas plus que cela, mais les semaines passent et après plusieurs examens, le diagnostic tombe, Thaïs est atteinte d'une maladie génétique orpheline, appelée Leucodystrophie métachromatique. Une conjoncture de mauvais gênes entre Loïc le papa et Anne-Dauphine, tous deux porteurs sains de la maladie. Un nom barbare pour une maladie qui va paralyser petit à petit tout le système nerveux en commençant par les fonctions motrices, la parole, la vue, jusqu'à toucher les fonctions vitales de Thaïs. Le décès survient entre 2 et 5 ans suivant le début de l'atteinte.
    On dit que les grandes souffrances sont silencieuses et pourtant Anne-Dauphiné trouvent les mots pour nous expliquer le parcours de Thaïs sa fille de 18 mois, atteinte de la leucodystrophie metachromatique avec pudeur.
    Ce roman est un récit, plus encore, il est un témoignage. Je pense que si l'auteur sait très bien parler de l'histoire de sa famille, c'est avant tout pour véhiculer l'image d'amour qu'il se dégage au sein de ce foyer attachant.
    Je n'ai encore jamais lu, ni rencontré une famille avec des liens aussi forts.
    Anne-Dauphine, s’attelle à trouver dans chaque situation la positivité alors que bien souvent, les nouvelles ne sont pas encourageantes autour de Thaïs. Ce témoignage est sans pathos, il nous livre des messages d'espérance et de courage avec clairvoyance.

    Anne-Dauphine sait que les jours de Thaïs seront comptés et qu'elle ne vivra pas longtemps, et malgré cela, Loïc son mari, le grand frère Garspard alors âgé de 3 ans et leurs familles respectives vont se donner corps et âme pour que cette petite fille ait une vie digne. Malgré la souffrance morale et psychologique, les parents vont devoir trouver les moyens avec toute une équipe médicale, pour atténuer les douleurs physiques de Thaïs et l'accompagner chaque jour du mieux possible.
    Anne-Dauphine est enceinte quand elle apprend la nouvelle de la maladie de Thaïs et elle est consciente que le bébé qu'elle attend risque d'être atteint aussi par la maladie. Et cette petite fille à naître, le sera. Une lutte acharnée va se mettre en place pour ajouter de la vie au jours de ces deux petites filles, puisque personne ne pourra ajouter des jours à leurs vies...
    Azylis va subir une greffe une semaine après sa naissance dans l'espoir qu'elle guérisse ou au pire que la maladie ne progresse pas trop vite.

    Le récit est bien construit, Anne-dauphine nous raconte les épreuves qu'elle vit en toute intimité et toute pudeur. Elle ne le fait pas de façon larmoyante mais avec authenticité.
    Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à cette petite fille en proie à certains moments donnés à des douleurs intolérables, cette petite fille qui se sait et se voit différente. Même si les parents ne distinguent pas dans ses yeux la peine et les souffrances parce qu'ils veulent que leur petite fille continue de vivre, Thaïs, doit supporter les douleurs. De plus les soucis de santé, liés au fait de rester coucher comme les problèmes musculaires et les escarres viennent troubler le quotidien de cette enfant.
    La vie de cette famille va être réglée autour des soins journaliers de Thaïs, des visites à l'hôpital et Thérèse femme incroyable proche de la famille va les aider à affronter et gérer ce quotidien.
    Thérèse recommandée par une cousine de Loïc, est entrée dans leur vie comme « garde d'enfants à domicile » elle va être d'une aide précieuse, grâce au soutien et à l'amour qu'elle distille sans retenue. Les enfants vont l'adopter immédiatement.
    Ce livre interroge sur les maladies incurables, la fin de vie, le regard des autres et parfois sur le jugement, et la dignité mais il met également l'accent sur le rôle, la collaboration et la coopération des équipes médicales gérant ce genre de maladie.
    Anne-dauphine parle d'espoir et d'optimisme qui deviennent des besoins vitaux. Alors que souvent les gens parlent avec une voix empruntée, des tons compassés, et les regardent avec une attention condescendante. Elle sait que l'avenir va être difficile et douloureux, que le pire est certain, seulement cette famille veut se focaliser sur la vie même si elle n’occulte rien de ce qui l'attend.
    Gaspard, ce petit garçon courageux va devoir affronter la mort, en premier celle de son hamster et il va dire à sa maman des mots plein de sagesse qui montreront que : « Ce ne sont pas les mots qui blessent mais la façon de les dire »
    Dans ce témoignage nous retrouvons solidarité, compassion, générosité, affection.

    Je trouve qu'Anne-dauphine à chaque page, minimise le côté douloureux de cette épreuve volontairement pour faire passer le message d'espérance.
    Cette famille a de la chance d'être aussi entourée parce que sans tous ses proches à leurs côtés, la vie n'aurait pas été facile à mener.
    Un combat certes mais un combat dans l'amour, le respect et la dignité.
    Ce roman émouvant me laisse bouleversée.


    4 commentaires
  •  La femme parfaite est une connasse des soeurs Girard


    Titre : « La femme parfaite est une connasse »
    Auteures : Anne-Sophie GIRARD et Marie-Aldine GIRARD
    Genre : humour témoignage
    Éditions ; j'ai lu
    Année : 2013
    Nombre de page : 160

    Quatrième de couverture :

    Ce livre est LE guide pour toutes les femmes imparfaites (c'est-à-dire grosso-modo pour toutes les femmes*). Vous y apprendrez notamment comment garder votre dignité quand vous êtes complètement bourrée, qui sont ces filles qui ne mangent qu'une salade par jour, les questions qu'il ne faut pas poser à un homme si vous ne voulez pas entendre la réponse, ou ce qu'il faut faire de toute urgence si votre mec veut s'acheter des Crocs.
    * Il peut également être lu par les hommes qui n'ont pas peur de découvrir ce que les filles se racontent entre elles dès qu'ils ont le dos tourné...

     
    Extrait et avant propos

    Ce livre est un guide à l'usage de la femme imparfaite.

    Cette femme que nous sommes toutes !

    Une femme normale, avec ses défauts, ses travers et ses névroses (si, si... on peut parler de névroses !).

    En effet, nous avons passé notre vie à vouloir ressembler à toutes ces femmes des magazines, celles des séries télé, des comédies romantiques ou tout simplement celles que nous croisons au quotidien et qui nous donnent le sentiment de TOUT réussir mieux que nous, qui nous font nous sentir nulles...

    Et pourtant, on a fait tellement d'efforts !
    Tellement de sacrifices, d'heures passées à essayer d'être meilleures... Et c'est bien là notre erreur, avoir voulu être «parfaites» !
    Car sachez-le, LA FEMME PARFAITE EST UNE CONNASSE

    Ce livre a vocation à vous faire déculpabiliser !
    Vous y trouverez ainsi des clés pour réussir votre imperfection.
    (Et si ça pouvait aussi aider les hommes à mieux nous comprendre, ça ne serait pas du luxe !)
    Vous ne vous reconnaîtrez peut-être pas dans tous les chapitres...
    Mais vous vous reconnaîtrez, soyez-en sûres !
    La femme parfaite est celle que nous ne serons jamais, et c'est tant mieux !

    Mes impressions :

    Les hommes et les femmes ne se ressemblent pas, n'est ce pas ? les premiers viennent de Mars, les secondes de Vénus, non ?
    Et je dois dire que ce livre m'a faite bien sourire.
    Mais ce que les auteures démasquent, ne concerne pas toutes les femmes en général, il y a quand même des exceptions. Mais bien sûr que l'on peut s'y retrouver et comparer nos réactions dans certains passages, paragraphes et parties dans lesquels elles décrivent les femmes et leurs réactions.

    Les auteures en connaissance de cause dévoilent quelques-uns de nos travers et ils ne faut pas s'en offusquer car les hommes non plus ne sont pas épargnés.
    Avec ironie, elles divulguent nos attitudes, nos pensées bien féminines. Alors oui on s'identifie dans certains passages, on rit, on râle mais ça fait du bien. Ils nous rassurent même. On se dit que finalement nous ne sommes pas les seules à réagir ainsi.
    Je pense que ce livre s'adresse plus aux adolescentes jusque vers la trentaine... Et avec la maturité, la lecture sera différente. Elle aura un autre enjeu ;-)
    Ce petit livre est un condensé de descriptions, de maximes, d'anecdotes , de conseils pour les femmes en général et la femme parfaite en particulier. Certes je mets un bémol sur le titre car la femme qui veut « bien faire » sans nécessairement vouloir nuire aux autres, n'est pas pour moi une connasse, juste parfois une femme qui essaie de se respecter et respecter les autres. Mais ce titre fait sans doute appel au décalage entre celles qui veulent être les meilleures et celles qui tentent de vivre gentiment et se donner bonne conscience.
    Ce livre parle à chacune d'entre nous mais pas forcément à chaque page, ni à tous les chapitres, car bien sûr pour celles comme moi qui n'ont jamais bu une goutte d'alcool, les passages où elles parlent de fêtes et de boissons m'ont fait sourire mais ne me concernaient pas.
    Il dit des vérités et les lectrices qui fustigent contre ce petit livre, je pense, ne sont pas tout à fait honnêtes avec elles-mêmes.

    Le style est fort agréable ; les auteures sont de bonne humeur, ça se sent et elles disent les choses toujours avec légèreté mais jamais avec vulgarité. La construction, est originale. Il y a même des bons à détacher !
    Elles montrent leur goût pour la critique, parfois constructives, car elles permettent à certaines de déculpabiliser. Nous sommes loin d'être parfaites même si souvent nous essayons de faire au mieux... et d'ailleurs qu'est-ce qu'être parfaite ? C'est être toujours au top ? Tirée à quatre épingles ? Ne faire jamais d'erreur ? Dire toujours ce qu’il faut quand il faut ? Bien-sûr que nous faisons toutes...(et tous...) des erreurs et c'est tant mieux ! Chacun sait que la perfection est un leurre. Essayons de modifier les comportements qui peuvent nous nuire mais tentons quand même pour le reste de rester telles que nous sommes...
    Parfois leurs remarques, leurs analyses sont cassantes mais c'est ce qui est prémices de l'humour, car elles caricaturent, elles osent, elles sont sincères ; bref j'ai aimé car j'ai passé un bon moment de détente, sans toutefois adhérer totalement à tous les propos...

     


    3 commentaires
  • Vers le 8 ème ciel

    Titre : « Vers le 8ème ciel »
    Auteur : Charlotte VALANDREY
    Genre : roman témoignage
    Éditions : XO éditions
    Année : 2014
    Nombre de pages:363

    Quatrième de couverture :

    Un témoignage d’espoir, un récit fait de mystères, une histoire qui révèle la magie de la vie.
    Au-delà de la quête amoureuse, la découverte du 8e ciel.
    Au lendemain de ses quarante ans, Charlotte s’interroge : « si le temps m’était compté, qu’en ferais-je ? » Consciente de la fragilité de la vie et animée par une farouche volonté d’en profiter intensément, la réponse s’impose à elle : trouver le grand Amour. La recherche du 7e ciel commence alors, cocasse, touchante, folle. Mais le chemin emprunté est jalonné d’une multitude de signes qui ne sont pas sans faire écho à « la vie après la vie » entrevue lorsque son cœur greffé s’est arrêté. Des événements bouleversants vont donner un sens nouveau à son existence et la mener vers le 8e ciel…

    Mes impressions :

    Je remercie encore et toujours Mélanie du service presse de XO éditions pour l'envoi spontané de ce livre.

    Après avoir frôlé la mort plusieurs fois Charlotte nous livre ici un roman d'espoir. Il est un témoignage autobiographique, qui fait plaisir à lire après les trois premiers romans de l'auteur qui étaient certes moins légers.
    Après la maladie, il y a l'espoir de l'amour, l'un n'empêche pas l'autre, la vie ne s'arrête pas.
    Charlotte est gaie, réaliste, ouverte, d'un naturel optimiste malgré les épreuves.
    Ici on la retrouve en quête de l'amour, à la recherche du prince charmant.

    Au delà du personnage médiatique et de l'artiste, comme elle le dit elle-même, elle a besoin de reconnaissance, elle le sait le revendique et nous le signifie dans ce roman.
    Ici avec légèreté elle nous raconte cette quête, ce besoin d'être aimée à plus de 40 ans, dans une société de consommation y compris sexuelle où tout va très vite et où internet tient une grande place.
    Avec son amie de toujours Lili, elle va s'inscrire sur un site de rencontres et toutes les deux vont vivre des expériences qui vont les aider à surmonter d'autres problèmes plus graves que la solitude.
    Leur amitié fait plaisir à voir, à lire. Elle rassure l'être humain que nous sommes alors que faisons partie d'un monde actuel plutôt égoïste.
    Elle revoit Pierre, un personnage mystique, intuitif, il est voyant et parle de signes du futur.
    Elle s'y référera également car la crainte et/ou l'engouement de l'avenir proche lui sont importants.
    Et puis il y a M. Poussin, ce voisin qu'elle affectionne et qui nous émeut aussi.....Disponible, elle lui viendra à l'aide avec cœur, tendresse et attention. Oui Charlotte est définitivement quelqu'un de bien.

    Donc ce roman intimiste parle d'elle, de ses relations, de la vie ; thème qui sortent de la seule sphère médicale. Elle va au fond d'elle et nous livre ses espoirs, ses envies, ses amitiés, ses rencontres. Elle est l'amie que nous aimerions rencontrer et avoir dans notre entourage.
    Elle y parle aussi souvent de sa fille Tara et de sa mère décédée dont elle sent parfois le parfum.
    Et puis elle évoque ses activités professionnelles avec notamment le poste de directrice qu'elle occupe un temps donné à la Star Académie.
    Ses rencontres, ses activités l'amènent vers le 8ème ciel. Car c'est l'ensemble de ces petites choses du quotidien qui lui permettent et qui nous permettent d'avancer.

    Mais en refermant ce livre je me demande ce que serions-nous sans amour ?. Dans ma vie actuelle, je subis de grandes difficultés et j'ose dire que Charlotte a tout compris, sans les autres, sans la famille, sans leur attention, sans leur tendresse nous ne sommes rien, nous ne pouvons continuer. J'en fais les frais. Le constat est difficile.
    Charlotte est à la fois chaleureuse, drôle, forte et fragile et le message qu'elle nous livre ici en dehors de l'importance de l'amitié, est qu'il est important voire nécessaire, et même libérateur de goûter chaque minute qui passe, d'essayer de suivre nos rêves ; ne nous arrêtons pas sur les doutes, les peurs, les possibles lendemains douloureux, et quand ils arrivent soyons solides, cherchons auprès de ceux que nous aimons le courage et la force. Entourons- nous de gens que nous aimons et aimons les également quand eux-mêmes sont dans le besoin. Partage, amitié, présence sont les maîtres mots de ce roman.
    Oui j'ai aimé lire ces pages qui font du bien au moral parce que nous pouvons nous y identifier de temps en temps et Charlotte distille de la bonne humeur mais elle n'est pas dupe, la vie n'est pas le pays des bisounours alors il faut lutter, se battre, s'encourager et alors on possède les armes pour poursuivre .
    Merci Charlotte, parce que dans un langage à la portée de tous, simple mais aussi intense puisque certains passages sont des réflexions philosophiques qui nous interrogent, vous amenez de la légèreté.
    Les technologies nouvelles ne font pas tout, les contacts humains, non virtuels ont encore de belles années devant eux. Laissons la vie nous guider, essayons d'être intuitifs.

    L'amour dans le sang du même auteur


    5 commentaires
  •  

    En souvenir d'André Martin Winckler

    Titre :« En souvenir d'André »
    Auteur : Martin WINCKLER
    Genre : (Témoignage) romanc(é)
    Éditions : POL
    Année : 2012
    Nombre de pages : 198

    Quatrième de couverture :

    Ça se déroulait toujours de la même manière. Une voix appelait sur mon cellulaire, tard le soir ou tôt le matin. Elle demandait à me rencontrer en tête-à-tête. Et donnait la phrase rituelle : «En souvenir d'André.»
    Je me rendais à l'adresse indiquée et là, je rencontrais un homme, parfois seul, parfois avec une autre personne, de son âge ou plus jeune. On ne faisait pas de présentations. Ils connaissaient mon nom, ils m'avaient donné leur prénom. Lorsque le malade souffrait trop, l'autre personne était là pour m'expliquer. Je l'arrêtais très vite.
    «Je vais d'abord m'occuper de la douleur.»

    Mes impressions :

    A l'unité de douleur, Emmanuel Zacks docteur apaise la souffrance, l'anxiété, la détresse des malades en fin de vie.
    Un jour il reçoit l'appel d'un de ses collègues André qui souffre d'un mal incurable. Il lui demande de lui venir en aide et de l"assister". André en a assez de souffrir et surtout veut partir dans la dignité.
    Aider quelqu'un à mourir, outre l'interdit médical et sociétal que cela représente est un problème humain : même quand il souhaite ardemment que la vie s'arrête, le malade a une histoire qu'il veut transmettre et Zacks se fait alors l'ultime confident...C'est ce qui lui permet de rencontrer Nora, fille d'un ancien médecin lequel a été "assisté" par Emmanuel. Entre eux, la fusion est totale pendant quelques années. À la fin de sa propre vie Zacks découvre le secret de Nora, qui l'aidera lui même à en finir.
    le début du livre commence par l'histoire d'un médecin Emmanuel qui visite un collègue André qui est en fin de vie. L'homme est alité depuis un mois en soins intensifs. Ce dernier a une maladie incurable, il demande à Emmanuel d'aller chez lui écouter ses dernières volontés et ses dernières pensées...
    Devant ce cas de conscience, presque sans réfléchir Emmanuel se met du côté de ces patients qui souhaitent mourir dans la dignité. Au-delà du serment qui leur fait jurer de soigner et non d'abréger la vie il se pose des questions sur le geste non approuvé par tous. Emmanuel sera connu peu à peu dans le milieu des malades et bien d'autres feront appel à lui...
    Ce livre nous interroge sur l'acharnement thérapeutique et sur l'euthanasie. Certains choisissent cet acte définitif pour ne plus souffrir mais cette pratique n'est pas autorisée dans certains pays et elle ne l'est pas dans le pays du narrateur....
    Emmanuel Zacks est rempli d'humanité et va assister des malades dans leur choix mais avant de procéder à l'acte ultime il fait comprendre à ceux qui l'appellent à leur chevet que d'abord il va essayer de les soulager et que peut-être avec les antidouleurs, la douleur moindre étant, leur raisonnement, leur désir peut se modifier ; mais pour beaucoup ce répit ne sera que provisoire et de toute façon leur corps ne répond plus au traitement de chimiothérapie. Alors ils souhaitent partir en paix avec eux-mêmes alors avant leur fin ultime, ils écrivent ou dictent sur des carnets par Emmanuel les grandes lignes de leur vie, quelques souvenirs, l'amour qu'ils ont pour leur proche. Emmanuel consigne ou retranscrit les dernières paroles des malades. Ils racontent leur histoire familiale amoureuses, professionnelle plus ou moins douloureuse. Double utilité : l'apaisement moral et mental des malades, et pour Emmanuel souvenir de ses patients.


    votre commentaire
  •  

    L'homme la jeune fille et la mort

    Titre :« L'homme, la jeune fille et la mort »
    Auteur : Cyrièle FLORE
    Genre : roman poche (témoignage)
    Éditions : Cyrièle Flore (Auto édition : Lulu.com)
    Année : 2012
    Nombre de pages : 368

    Blog de l'auteure

    Quatrième de couverture :

    C'est une rencontre peu ordinaire : celle de Victor, la soixantaine, et d'Eliza, jeune bénévole à l'hôpital aux soins palliatifs. Victor a un cancer et ne veut pas y croire. Seul face à son traitement et ses questions, il se rapproche d'Eliza...

    Mes impressions :

    Première partie, un homme apprend qu'il a une tumeur incurable, les médecins lui donnent 6 mois à vivre. Il a 60 ans. Au fil des pages on apprend à connaître cet homme, avant puis après le diagnostic....
    Les autres personnages principaux sont sa femme, son fils Éric et sa petite fille Lola puis Eliza une bénévole qui travaille à l'hôpital en tant que visiteuse.
    Avec Victor on vit le choc de l'annonce de sa maladie puis les centaines de questions qui s'ensuivent. Les interrogations que se posent Victor sont celles de tous ceux qui traversent ce genre d'épreuve et entendent ce diagnostic... : Colère, refus, déni, angoisse, espoir. Victor se demande alors "pourquoi moi" ?.
    Il ne souhaite pas avertir sa femme, ils sont séparés depuis des années....
    La maladie est sournoise mais il décide de se battre, accepte la chimiothérapie et se plaît à imaginer qu'il va vaincre son cancer.
    On assiste à la réaction des autres : celle de son entourage n'est pas toujours celle que Victor attend. Son ami Roger va fuir devant la réalité, par peur et parce qu'elle le ramène à sa propre mort. Sa femme est plutôt égoïste ou alors nombriliste ; même s'ils ne vivaient plus ensemble elle se demande ce qu'elle va devenir sans lui mais son égocentrisme se cache un profond mal être, une angoisse profonde non avouée...son fils lui apporte beaucoup de soutien, d'écoute, mais malgré cela il ne souhaite pas lui amener sa petite fille trop jeune selon lui pour affronter la dégradation physique de Victor. Et puis il y a Sylvain, personnage-clé aussi, le voisin de lit ; mais sa présence sera brève et se terminera rapidement. Son décès va ébranler Victor et Eliza.
    Le style au début est simple un peu comme l'attitude de Victor. J'ai remarqué aussi une certaine légèreté voire frivolité à l'instar de la vie quand tout va bien. Puis, de plus en plus l'écriture devient riche sans être complexe et tout en étant tournée vers la psychologie et la philosophie de la vie.
    L'ambiance alors devient de plus en plus lourde, pesante, profonde sans toutefois être hyperpathétique.
    Ce roman est aussi un magnifique plaidoyer à la médecine, à la vie mais encore à l'amitié et à la compassion. Au-delà de nous raconter une histoire Cyrièle Flore au travers de ses personnages nous fait nous interroger sur la maladie, la mort, notre rapport aux autres, l'humilité et notre capacité à se remettre en question
    Il y a beaucoup de dialogues qui placent ce roman dans un contexte de réflexion sur le sens de ce qui nous entoure et de la relation humaine. il nous fait progresser dans nos intimes convictions.
    Victor au fil de ses raisonnements et de ses conversations avec Eliza devient meilleur humainement. Il remet en cause aussi les a-priori qu'il avait sur le monde, les gens. Ses défauts sont aussi une force. Il doit parvenir à se détacher du quotidien et à vivre le moment présent et rester humble malgré tout et il y arrivera.
    Les phrases sont courtes, le rythme soutenu, tout cela donne l'impression de l'urgence et de la souffrance morale et physique du personnage principal. Il se sent perdu, seul face à lui-même. Eliza le soutient, discute avec lui et c'est elle même qui fait évoluer le personnages dans ses pensées secrètes. Le bénévolat d'Eliza est un véritable sacerdoce.
    Lorsque son voisin de chambre Sylvain avec qui il a lié un lien fort, meurt et il en sera très affecté ! cela va lui faire prendre conscience qu'avant de mourir lui aussi il doit se consacrer au peu de temps qu'il lui reste pour faire ou dire tout ce qu'il a voulu dire aux siens avant de partir et avant qu'il ne soit trop tard pour être plus serein Il ne veut pas avoir de remords.
    Les personnages sont modernes, actuels, attachants, très émouvants. Eliza consacre beaucoup de temps aux visites des malades malgré sa vie de famille.
    Les narrateurs changent, tour à tour ils s'expriment...Victor puis sa femme et Eliza ainsi de suite. Ils décrivent leurs idées, leurs ressentis.
    Nous sommes dans leur esprit. Eliza croisera la femme de Victor dans les couloirs et avec de courts échanges elle va aussi apaiser les tensions....
    Eliza va aider Victor à accepter les autres tels qu'ils sont avec leur gêne; leur lâcheté, leur évitement, leur éloignement.
    Victor au fur et à mesure des conversations avec Eliza sera de moins en moins sur ses gardes ; il finira par accepter son aide, il tolère de se laisser aller , à parler, il perd de sa superbe, casse sa carapace.Une véritable rédemption.
    Il va se bonifier avec le temps grâce à la vision philosophique et psychologique d'Eliza. Ses réflexions sur les jugements, les sentiments, les émotions comme le pardon, le doute et bien d'autres sont argumentés de façon irréfutable mais non définitive.
    Et Victor apporte à Eliza sans s'en rendre compte, son expérience, son vécu et son courage. Leur relation est belle et tendre.
    J'ai malheureusement connu de nombreux hôpitaux pour écrire sans me tromper et dire que l'auteur en parle très justement. Elle maîtrise parfaitement le sujet, de même que le rapport à la mort et à la maladie. Les remerciements en fin de volume nous font comprendre son rôle.
    Je retiens l'utilité indéniable des visiteurs bénévoles hospitaliers. Avec leur collaboration la peur de la maladie perd de son intensité. Je note également la grande lucidité de l'auteur sur l'amitié, le courage, la maladie, le besoin de dignité, l'optimisme malgré les souffrances des malades.
    Ce roman est à la fois un drame et un témoignage.
    Il rend aussi un hommage au personnel médical et aux bénévoles qui font souvent un travail remarquable.
    L'humilité d'Eliza, sa sensibilité nous la rendent attachante. Elle est lucide sur la mort, sur les sentiments des autres, elle est une psychologue avertie quelque part.
    Ce livre est une approche au plus juste de la situation du malade.
    Il est aussi une prise de conscience : la mort ne doit pas être un tabou.
    J'ai envie de dire que la grande sensibilité de l'auteur est thérapeutique, elle montre le chemin vers l'acceptation, la route pour pouvoir regarder en face la mort même si on est effrayé par elle, à vivre avec elle au quotidien (sans les personnes que l'on aime parfois).
    Ce livre est à lui tout seul une superbe leçon de vie. On aurait pu tomber dans le pathos mais l'auteur a un je-ne-sais-quoi qui nous pousse à aimer ses écrits ! sans doute parce qu'ils sont sincères et représentatifs de ce qu'il se passe aux portes de la mort.
    Elle nous apprend aussi à faire le deuil, de nos proches mais pas seulement, également de notre propre mort quand le moment sera venu.
    L'auteur n'oublie rien car elle raisonne avec délicatesse, justesse et réceptivité sur la nécessité ou non de l'euthanasie, les questions métaphysiques et religieuses comme l'existence de Dieu
    L'auteur a bien saisi et décrit aussi que les médecins ne sont pas toujours à l'écoute parce qu'ils sont très occupés. Parfois c'est la réalité hospitalière qui fait que nous nous sentons juste un numéro de chambre alors les personnes comme Eliza doublé de l'entourage amical et familial sont un nécessité au passage vers l'autre monde. Si par malheur il arrive que nous ne sommes pas soutenus dans la maladie cela est très dur, d'où la nécessité pour certains malades de trouver des personnes extérieures, des oreilles qui écoutent, une épaule sur laquelle se reposer.
    L'hôpital est à la fois un endroit sécurisant et également un endroit que l'on veut fuir. C'est paradoxal mais c'est exact.
    Ce livre aurait pu être pathétique parce que trop porté sur la maladie et pourtant Eliza va le transformer en livre indispensable pour chaque malade et leur famille. Il apporte un nouveau regard sur la maladie, les malades, les proches, le personnel hospitalier, le bénévolat, l'aide en général, la vie, la mort...avec tellement d'humanité et d'altruisme. !
    À lire parce qu'il y a un avant et un après cancer.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique