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    « Le médecin malgré lui » de

     

     

     

     

     

     

     

    Titre : « Le médecin malgré lui »
    Auteur : MOLIERE
    Genre ; Théatre
    Éditions : Classiques Larousse
    Année : 1990
    Nombre de pages : 142

    Résumé :

    Martine a décidé de se venger de Sganarelle, son vaurien de mari ! Les circonstances vont lui offrir une occasion bien tentante : le faire passer pour un médecin - malgré lui ! La vengeance de Martine s'accomplira-t-elle ? Comment Sganarelle réussira-t-il à se tirer de cette situation ? -

    Mes impressions :

    Voici une pièce que j'avais étudiée durant ma scolarité et je l'ai relue plusieurs fois.
    La médecine est un sujet de prédilection de Molière et il en fait souvent une comédie ou une farce.
    Il tourne en dérision des sujets graves.
    J'adore les répliques du premier acte, entre Sganarelle et Martine qui se plaint d'être battue par son mari. Sganarelle boit de trop, bât sa femme et elle décide de se venger en faisant croire qu'il est médecin mais que par trop de modestie et de fantaisie, il l'avoue seulement s'il reçoit des coups de bâtons.
    Ainsi il va par la force des choses admettre qu'il est médecin et va prendre part à l'intrigue amoureuse entre Léandre et Lucinde. Cette dernière se voit promise à un homme qu'elle n'aime pas. Elle est devenue muette par opposition à son père Géronte têtu et peu sympathique et qui possède un manque d'esprit critique évident.
    La fin retentit sur un coup de théâtre avec un renversement de situation concernant les deux amoureux et Sganarelle finit par pardonner ainsi les coups de bâtons.
    Dans cette pièce il y a de nombreux jeux de mots, sans oublier l'utilisation du patois, un jeu de double et la supercherie prend une grande ampleur. La gestuelle de Sganarelle donne le ton de la pièce et de la farce.
    Une pièce de théâtre que je ne me lasse pas de lire ! La voir jouer doit être vraiment agréable.

     


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  • « La tectonique des sentiments » de Éric-Emmanuel SCHMITT

     

     

     

     

     

     

     

     

    Titre : « La tectonique des sentiments »
    Auteur : Éric-Emmanuel SCHMITT
    Genre : Théâtre contemporain
    Édition : Albin Michel
    Année : 2008
    Nombre de Pages : 173

    Quatrième de couverture :

    Comment peut-on passer en une seconde de l’amour à la haine ?
    En s’abandonnant à Richard, qui l’a conquise avec acharnement, Diane se sent à la fois heureuse et fragile. Lorsqu’elle soupçonne qu’il aime moins, l’orgueil l’entraîne à commettre l’irréparable…sans mesurer qu’elle sera la dernière victime de sa machination.
    Une comédie élégante et cruelle, voilée de tendresse entre humour et émotion. Un suspense psychologique qui analyse les séismes de la passion amoureuse, et renoue avec les plus belles réussites théâtrales d’Éric-Emmanuel Schmitt, tels des Petits crimes conjugaux

    Mes impressions :

    C’est une histoire douloureuse à vivre pour chacun des personnes, qui se traduit par la trahison, le mensonge, la possessivité, la jalousie, l’orgueil, la honte et le désir… et même le sentiment de non-appartenance.
    Le point de départ est l’intensité des sentiments « m’aime t-il toujours ? autant que le premier jour ? », la trame est une machination et le résultat est le piège qui se referme.
    Tout cela sur fond de manipulation mais aussi d’amour et de souffrance.
    A trop vouloir retenir l’autre, il s’éloigne…et l’effet final, réel est l’inverse de celui escompté….
    Un livre qui se lit en très peu de temps, mais qui laisse un goût amer dans la bouche, parce qu’il y est dévoilé que l’interprétation des sentiments ou des pensées des autres, ici dans le contexte de l’amour et des relations est source de dangerosité et de méprise.
    Un livre rempli d’un ouragan d’émotion et de sentiments bons et mauvais.
    A lire !

    La tectonique des sentiments
    La rêveuse d'Ostende
    Odette toulemonde
    Oscar et la dame en rose
     Le sumo qui ne pouvait pas grossir
    Monsieur Ibrahim et les fleurs de Coran  
    Milarepa

     


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    L'homme la jeune fille et la mort

    Titre :« L'homme, la jeune fille et la mort »
    Auteur : Cyrièle FLORE
    Genre : roman poche (témoignage)
    Éditions : Cyrièle Flore (Auto édition : Lulu.com)
    Année : 2012
    Nombre de pages : 368

    Blog de l'auteure

    Quatrième de couverture :

    C'est une rencontre peu ordinaire : celle de Victor, la soixantaine, et d'Eliza, jeune bénévole à l'hôpital aux soins palliatifs. Victor a un cancer et ne veut pas y croire. Seul face à son traitement et ses questions, il se rapproche d'Eliza...

    Mes impressions :

    Première partie, un homme apprend qu'il a une tumeur incurable, les médecins lui donnent 6 mois à vivre. Il a 60 ans. Au fil des pages on apprend à connaître cet homme, avant puis après le diagnostic....
    Les autres personnages principaux sont sa femme, son fils Éric et sa petite fille Lola puis Eliza une bénévole qui travaille à l'hôpital en tant que visiteuse.
    Avec Victor on vit le choc de l'annonce de sa maladie puis les centaines de questions qui s'ensuivent. Les interrogations que se posent Victor sont celles de tous ceux qui traversent ce genre d'épreuve et entendent ce diagnostic... : Colère, refus, déni, angoisse, espoir. Victor se demande alors "pourquoi moi" ?.
    Il ne souhaite pas avertir sa femme, ils sont séparés depuis des années....
    La maladie est sournoise mais il décide de se battre, accepte la chimiothérapie et se plaît à imaginer qu'il va vaincre son cancer.
    On assiste à la réaction des autres : celle de son entourage n'est pas toujours celle que Victor attend. Son ami Roger va fuir devant la réalité, par peur et parce qu'elle le ramène à sa propre mort. Sa femme est plutôt égoïste ou alors nombriliste ; même s'ils ne vivaient plus ensemble elle se demande ce qu'elle va devenir sans lui mais son égocentrisme se cache un profond mal être, une angoisse profonde non avouée...son fils lui apporte beaucoup de soutien, d'écoute, mais malgré cela il ne souhaite pas lui amener sa petite fille trop jeune selon lui pour affronter la dégradation physique de Victor. Et puis il y a Sylvain, personnage-clé aussi, le voisin de lit ; mais sa présence sera brève et se terminera rapidement. Son décès va ébranler Victor et Eliza.
    Le style au début est simple un peu comme l'attitude de Victor. J'ai remarqué aussi une certaine légèreté voire frivolité à l'instar de la vie quand tout va bien. Puis, de plus en plus l'écriture devient riche sans être complexe et tout en étant tournée vers la psychologie et la philosophie de la vie.
    L'ambiance alors devient de plus en plus lourde, pesante, profonde sans toutefois être hyperpathétique.
    Ce roman est aussi un magnifique plaidoyer à la médecine, à la vie mais encore à l'amitié et à la compassion. Au-delà de nous raconter une histoire Cyrièle Flore au travers de ses personnages nous fait nous interroger sur la maladie, la mort, notre rapport aux autres, l'humilité et notre capacité à se remettre en question
    Il y a beaucoup de dialogues qui placent ce roman dans un contexte de réflexion sur le sens de ce qui nous entoure et de la relation humaine. il nous fait progresser dans nos intimes convictions.
    Victor au fil de ses raisonnements et de ses conversations avec Eliza devient meilleur humainement. Il remet en cause aussi les a-priori qu'il avait sur le monde, les gens. Ses défauts sont aussi une force. Il doit parvenir à se détacher du quotidien et à vivre le moment présent et rester humble malgré tout et il y arrivera.
    Les phrases sont courtes, le rythme soutenu, tout cela donne l'impression de l'urgence et de la souffrance morale et physique du personnage principal. Il se sent perdu, seul face à lui-même. Eliza le soutient, discute avec lui et c'est elle même qui fait évoluer le personnages dans ses pensées secrètes. Le bénévolat d'Eliza est un véritable sacerdoce.
    Lorsque son voisin de chambre Sylvain avec qui il a lié un lien fort, meurt et il en sera très affecté ! cela va lui faire prendre conscience qu'avant de mourir lui aussi il doit se consacrer au peu de temps qu'il lui reste pour faire ou dire tout ce qu'il a voulu dire aux siens avant de partir et avant qu'il ne soit trop tard pour être plus serein Il ne veut pas avoir de remords.
    Les personnages sont modernes, actuels, attachants, très émouvants. Eliza consacre beaucoup de temps aux visites des malades malgré sa vie de famille.
    Les narrateurs changent, tour à tour ils s'expriment...Victor puis sa femme et Eliza ainsi de suite. Ils décrivent leurs idées, leurs ressentis.
    Nous sommes dans leur esprit. Eliza croisera la femme de Victor dans les couloirs et avec de courts échanges elle va aussi apaiser les tensions....
    Eliza va aider Victor à accepter les autres tels qu'ils sont avec leur gêne; leur lâcheté, leur évitement, leur éloignement.
    Victor au fur et à mesure des conversations avec Eliza sera de moins en moins sur ses gardes ; il finira par accepter son aide, il tolère de se laisser aller , à parler, il perd de sa superbe, casse sa carapace.Une véritable rédemption.
    Il va se bonifier avec le temps grâce à la vision philosophique et psychologique d'Eliza. Ses réflexions sur les jugements, les sentiments, les émotions comme le pardon, le doute et bien d'autres sont argumentés de façon irréfutable mais non définitive.
    Et Victor apporte à Eliza sans s'en rendre compte, son expérience, son vécu et son courage. Leur relation est belle et tendre.
    J'ai malheureusement connu de nombreux hôpitaux pour écrire sans me tromper et dire que l'auteur en parle très justement. Elle maîtrise parfaitement le sujet, de même que le rapport à la mort et à la maladie. Les remerciements en fin de volume nous font comprendre son rôle.
    Je retiens l'utilité indéniable des visiteurs bénévoles hospitaliers. Avec leur collaboration la peur de la maladie perd de son intensité. Je note également la grande lucidité de l'auteur sur l'amitié, le courage, la maladie, le besoin de dignité, l'optimisme malgré les souffrances des malades.
    Ce roman est à la fois un drame et un témoignage.
    Il rend aussi un hommage au personnel médical et aux bénévoles qui font souvent un travail remarquable.
    L'humilité d'Eliza, sa sensibilité nous la rendent attachante. Elle est lucide sur la mort, sur les sentiments des autres, elle est une psychologue avertie quelque part.
    Ce livre est une approche au plus juste de la situation du malade.
    Il est aussi une prise de conscience : la mort ne doit pas être un tabou.
    J'ai envie de dire que la grande sensibilité de l'auteur est thérapeutique, elle montre le chemin vers l'acceptation, la route pour pouvoir regarder en face la mort même si on est effrayé par elle, à vivre avec elle au quotidien (sans les personnes que l'on aime parfois).
    Ce livre est à lui tout seul une superbe leçon de vie. On aurait pu tomber dans le pathos mais l'auteur a un je-ne-sais-quoi qui nous pousse à aimer ses écrits ! sans doute parce qu'ils sont sincères et représentatifs de ce qu'il se passe aux portes de la mort.
    Elle nous apprend aussi à faire le deuil, de nos proches mais pas seulement, également de notre propre mort quand le moment sera venu.
    L'auteur n'oublie rien car elle raisonne avec délicatesse, justesse et réceptivité sur la nécessité ou non de l'euthanasie, les questions métaphysiques et religieuses comme l'existence de Dieu
    L'auteur a bien saisi et décrit aussi que les médecins ne sont pas toujours à l'écoute parce qu'ils sont très occupés. Parfois c'est la réalité hospitalière qui fait que nous nous sentons juste un numéro de chambre alors les personnes comme Eliza doublé de l'entourage amical et familial sont un nécessité au passage vers l'autre monde. Si par malheur il arrive que nous ne sommes pas soutenus dans la maladie cela est très dur, d'où la nécessité pour certains malades de trouver des personnes extérieures, des oreilles qui écoutent, une épaule sur laquelle se reposer.
    L'hôpital est à la fois un endroit sécurisant et également un endroit que l'on veut fuir. C'est paradoxal mais c'est exact.
    Ce livre aurait pu être pathétique parce que trop porté sur la maladie et pourtant Eliza va le transformer en livre indispensable pour chaque malade et leur famille. Il apporte un nouveau regard sur la maladie, les malades, les proches, le personnel hospitalier, le bénévolat, l'aide en général, la vie, la mort...avec tellement d'humanité et d'altruisme. !
    À lire parce qu'il y a un avant et un après cancer.


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  •  «Le monde sans les enfants (et autres histoires)» de Philippe CLAUDEL

     

     

     

     

     

     

     

    Titre : «  Le monde sans les enfants (et autres histoires) »
    Auteur : Philippe CLAUDEL
    Genre : Roman contemporain
    Éditions : Livre de Poche
    Année : 2008
    Nombre de Pages : 155

    Résumé du livre Evène :

    Les enfants aujourd'hui ne s'en laissent pas conter, mais ce sont néanmoins des enfants, avec leurs angoisses, leur naïveté, leurs interrogations, leurs espoirs. Ces histoires, souvent cocasses et drôles, leur ouvrent une fenêtre poétique et parfois philosophique sur le monde Au fil des pages, on croise des fées maladroites, des balayeuses de soucis, des chasseurs de cauchemars, des fillettes qui inventent des vaccins pour rendre les gens heureux, et d'autres personnages pleins de tendresse. Toujours avec pudeur et émotion. Philippe Claudel aborde, grâce à eux, des sujets graves ou tabous, comme la maltraitance, la maladie, la guerre, la mort, la différence, mais aussi tout simplement ces petites peurs ou ces complexes que l'on doit vaincre pour devenir grand. Ces histoires sont à partager en famille car les grandes personnes oublient trop facilement les enfants qu'elles ont été, et leur responsabilité à l'égard des générations à venir.

    Mes impressions :

    Tout est dit dans le résumé…des sujets tabous ou graves, bref difficiles, sont rapportés dans ce petit livre.
    Il est tout en finesse, tendre, dur, émouvant et drôle parfois. Agrémentés de dessins parfois tourmentés.
    Nous sommes témoins du regard que portent parfois les enfants sur le monde que nous adultes nous leur laissons et qu’ils ne comprennent pas toujours.
    En bref, on y découvre des histoires qui font références au monde dans lequel nous vivons sous le regard des yeux des enfants et sous la plume pudique de P. Claudel.
    J’ai A-DO-RE…
    Des contes philosophiques qui donnent matière à réflexion qui nous font rire ou nous émeuvent.
    Je vous le conseille grandement.
    Pour les adultes et les grands enfants.


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  •  Série : « Lou ! », Tome 1 : « Journal intime » de Julien NEEL

     

     

     

     

    Série « Lou ! », Tome 1 : « Journal intime »
    Auteur : Julien NEEL
    Genre : BD Jeunesse
    Éditions : Glénat
    Année : 2004
    Nombre de pages : 49

    Résumé de coinBD.com :

    Lou est une petite fille on ne peut plus normale. Elle ne connaît pas son papa et vit seule avec sa maman et le petit chat qui est arrivé un jour par la fenêtre. Elle ne connaît pas son père, qui est parti avant sa naissance.
    Sa mère est plutôt cool (elle passe sa journée à jouer à la PlayStation...), mais complètement nulle en cuisine. Lou essaye de la caser avec le voisin de palier, Richard.
    Richard a un look « moisi » (il porte une peau de mouton) et joue du violoncelle. Il est parfait pour Maman.
    Et puis il y a le voisin de l’immeuble d’en face, Tristan. Évidemment elle n'ose pas lui avouer sa passion et bafouille quand elle se retrouve face à lui. Ce qui ne l’empêche pas de jouer les marieuses pour sa mère. Mais le premier amour est toujours le plus beau, et le plus difficile.
    Il y a Mamie, aussi, une adepte des choux de Bruxelles. Insupportable, évidemment. Elle s’incruste dans la vie de sa fille et de sa petite fille, critiquant tout sur son passage, mais au fond, elle les aime bien.

    Mes impressions :

    Lou est une petite fille craquante, elle confine ses joies et ses peines dans son journal intime mais aussi à sa meilleure amie Mina et le lecteur en profite.
    Ce qui est très intéressant ce sont les 2ème et 3ème de couverture qui présentent les personnages.
    Il s’agit en fait du « hors série » du Journal intime de Lou. C’est un bonus très réussi.

    Les thèmes abordés ainsi que le langage employé sont très actuels, ce qui ne crée par de décalage entre la BD et la vie d’aujourd’hui. Il y est question de PlayStation, de jeux vidéo, de PC, de pizza etc.…
    Il y a un mélange d’humour, de tendresse, il y a aussi des gags divers qui sont un succès et parfois on se demande qui est la mère et qui est la fille au vu de leur préoccupations. La fille est plus mature parfois que la mère.
    J’aime bien l’idée, la principale de la BD à mon sens, le fait que la maman soit un peu à côté de ses pompes (elle élève seule sa fille) et que Lou essaie de lui apporter réconfort et de lui rendre le sourire.
    La maman et la fille sont amoureuses mais elles ne parviennent pas à déclarer leur flamme aux heureux élus respectifs... le côté cocasse des situations nous fait bien sourire ! On s’attache aux personnages rapidement et surtout à Lou et Mina.
    Les couleurs sont vives, gaies, les dessins sont proches de la caricature mais ils ont aussi un côté « dessins animés » très réussis et ça fonctionne. Ils sont agréables.
    Une très bonne série ! 

    Au fil des tomes toujours en cours, actuellement tome 5, Lou grandit et acquiert une certaine maturité.
    Les dialogues sont toujours aussi actuels et décontractés ; j’aime la police des caractères, très tendance et qui se marie bien avec le style de la BD.
    À ne pas manquer !
    Une très bonne BD qui se veut optimiste malgré les coups durs de la vie des personnages et qui nous permet de nous faire languir le tome 6 ! Même si elle est de part le contenu et la mise en scène sensiblement différente des précédentes.

    Les autres tomes de la série sont présentés sur la Book-Mélusine, ICI
    Le tome 6 l'âge de cristal sur ce blog


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  •  Série «Mélusine», tome 1 : «Sortilèges» de GILSON, CLARKE et CERISE

     

     

     

     

    BD : Série «Mélusine», tome 1 : «Sortilèges» de GILSON, CLARKE et CERISE
    Genre : BD Jeunesse [dès 7 ans] Fantastique humoristique
    Dessinateur : CLARKE
    Scénariste : GILSON
    Couleurs : CERISE
    Éditions : Dupuis
    Année : 1995
    Nombre de pages : 49

    Résumé du tome 1 :

    Petite sorcière mignonne à croquer, Mélusine est jeune fille au pair dans un château de Transylvanie. La maîtresse de maison est une fantôme au sale caractère, son mari un vampire plutôt cool et le valet de pied une sorte de créature de Frankenstein à l'intellect passablement limité. Bref, rien que de très normal...
    Dans un univers d'épouvante parodique, Clarke et Gilson nous proposent une succession de gags rehaussés par la séduction d'une charmante héroïne.

    Mes impressions sur la série :

    Quelle jolie et malicieuse petite sorcière !
    Cette BD remplie d’humour et très agréable à lire.
    J’ai particulièrement aimé les dessins et les couleurs vives !
    Cette petite sorcière est encore en apprentissage à l’école de la sorcellerie et j’ai hâte de voir comment elle se débrouille par la suite car ses tours ne magie ne sont pas encore au top ! Et même parfois carrément loupés ! Mais son sourire nous fait apprécier ses maladresses !
    J’ai vraiment adoré !

    Au fil des tomes ( à cette date toujours en cours), les dessins se bonifient, les couleurs sont de plus en plus vives, les gags sont de plus en plus cocasses et je suis restée fan de cette BD, jusqu'au dernier tome , le 20 ème actuellement (mai 2013).
    Elle mène sa vie, travaille dans un château comme fille au pair, le propriétaire est un vampire, sa femme un fantôme et la valet de pied est une créature de Frankenstein !

    S 'ajoutent d'autres personnages comme les sorcières Adrazelle sa tante, et Cancrelune son amie, sa cousine Mélisande, jolie fée !
    Il est impossible de résister à Mélusine, elle est marrante, pleine de vie, vole de gags en gags sur son blais magique, il y a de la magie, de la sorcellerie...Je trouve qu'au fil du temps, les dessins de Clarke sont de mieux en mieux, Le visage de Mélusine s'est affiné, les formules magiques, fioles potions magiques s'amoncellent pour notre plus grand plaisir ! A consommer sans modération ! Enfin je vais éviter quand même les potions de Mélusine, on ne sait jamais !
    Excellent donc... 

    Vous trouverez les autres tomes présentés sur la Book-Mélusine,sur cette page.


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    Série «La Roue du temps», Tome 1 : «L’invasion des Ténèbres» de Robert JORDAN

     

     

     

     

     

     

    Titre : Série « La Roue du temps », Tome 1 : « L’invasion des Ténèbres »
    Genre : Heroic Fantasy
    Auteur : Robert JORDAN
    Éditions : Rivages / Fantasy
    Année : 1990
    Nombre de Pages : 464

    Quatrième de Couverture :

    La Roue du Temps tourne et les Ères se succèdent, laissant derrière elles leur moisson de légendes. Au cours d'une Ère que d'aucuns ont appelé la Troisième, une Ère de Prophéties, le vent se lève dans les Montagnes de la Brume. Avec lui viennent de grands bouleversements qui vont ébranler jusqu'aux racines du monde. Lews Therin Telamon, surnommé le Dragon, héros tragique, a disparu dans la légende sans conclure sa guerre contre les forces des Ténèbres. A-t-il pour autant abandonner la victoire à l'Ombre ? Qui peut le dire ... Cette nuit, tant et tant d'années plus tard, un cavalier noir au visage invisible s'élance sur les traces de Rand al'Thor. A la tête de troupes d'hommes-bêtes sanguinaires, menés par le seigneur Ténébreux en personne, l'ennemi vient de lancer une nouvelle offensive... La Roue du Temps : une grande épopée aux accents dramatiques qui compte déjà des centaines de milliers de lecteurs aux États-Unis. Cette fresque noire et gigantesque, six fois numéro 1 sur la liste des best-sellers du New-York Times, s'étend à travers l'espace et le temps, brassant peuplades mystérieuses, batailles mémorables, exploits extraordinaires. Les héros et les félons effroyables de Robert Jordan resteront dans les mémoires, comme son sens du détail et du dépaysement hors du commun.

    Mes impressions :

    Les deux premières pages m’ont quelque peu décontenancée, j’ai trouvé le début compliqué et sans précédent. Mais j’ai vite compris qu’il ne s’agissait là que d’un préambule
    L’histoire de ces jeunes gens, 3 jeunes femmes et de ces trois garçons n’est pas commune, elle reste originale jusqu’au bout.
    Ils parcourent le pays dans une fuite qui leur sauvera peut être la vie, mais sauvera aussi le monde et protégera leur proches mais cette échappée les mettra chacun face à leur destin.
    Ils rencontrent tout au long de leur parcours, des personnages qui feront pour quelques uns un peu de chemin avec eux et ces derniers leurs donneront des bribes de l’histoire, qui leur permettra on se doute de démêler l’histoire de la roue du temps. Le récit est jalonné par les rêves des trois principaux jeunes hommes et plus particulièrement ceux de Rand, ces rêves qui laisseront en suspens les doutes et les craintes et les interrogations du lecteur qui pourraient être «  Que vont trouver ses compagnons de route à la fin de leur voyage ?...
    Ils affronteront d’étranges créatures aussi mais les combats ne sont pas sanglants excessivement ce qui donne à cette série un côté adoucie.
    Ce qui est mis en lumière par contre c’est la psychologie des personnages, celle-ci tient une place très importante et c’est ce qui donne la profondeur de ce récit.
    L’histoire est tellement envoûtante que l’on se demande si Robert Jordan ne nous compte pas là la véritable histoire du monde, celle qui a été vécue par tous les peuples de façon singulière.

    L’auteur est clair dans son récit. Il est simple, va toujours à l’essentiel pour présenter ses personnages et mettre en place l’histoire, le comment, le pourquoi tout en gardant une intrigue et/ou une finalité secrète.
    Ce premier tome à mon avis donne le LA. L’auteur prend son temps pour décrire qui est qui et qui fait quoi.
    Cependant les actions sont présentes mais sans exagération. La première bataille, celles des Trollocs avec Tam et Rand est capitale pour la suite, enfin disons qu’elle est le point de départ, de Rand et de son destin. Elle ouvre les portes à l’aventure.
    Ce qui est intéressant c’est la façon dont Robert Jordan distille les infos, c'est-à-dire avec parcimonie et délicatesse, ainsi il nous incite à poursuivre la lecture pour en savoir plus et nous prenons connaissance au fur et à mesure des pouvoirs spéciaux de chacun des jeunes gens, tout en nous informant de la légende, celle de la roue du temps.
    Les combats ne sont pas excessivement sanglants et la psychologie des personnages, est primordiale.
    Les chapitres sont décomposés intelligemment ce qui permet aux lecteurs de se repérer facilement s’ils souhaitent revenir ou se remémorer une information, car ce récit est riche au niveau des événements, des détails historiques des détails, nous pouvons ainsi suivre correctement la chronologie de l’histoire et de ce qui la compose.
    Le style reste malgré cela clair, limpide, l’auteur n’est pas tortueux, il a une capacité à décrire de façon précise les scènes, ce qui est très agréable parce que nous «vivons» les actions. Les mots employés sont simples sans fioritures. L’auteur va quand même à l’essentiel, tout en ayant un souci des détails, des situations, rien n’est laissé au hasard. Ce qui est un atout pour tenir le lecteur en haleine.
    On s’attache aux personnages car chacun d’eux à sa particularité et son individualisme. Ils ont tous une place capitale et décisive. Cette histoire est tellement envoûtante que l’on se demanderait presque si elle n’est pas réelle, si Robert Jordan ne nous compte pas là la véritable histoire du monde, celle des peuples et de leurs craintes et de leur espoirs.
    Donc pour ceux et celles qui aiment les détails et la psychologie des personnages mais aussi les histoires qui se confondent entre rêve, réalité, cette série est faîte pour vous ...
    Un excellent premier tome. J'ai continué la lecture des tomes ultérieurs que vous trouverez ICI (jusqu'au 10 ème tome)


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    « Je suis une légende » de Richard MATHESON

     

     

     

     

     

     

     

    Titre : « Je suis une légende »
    Auteur : Richard MATHESON
    Genre : Science Fiction
    Éditions : folio SF
    Année : 2008 pour cette édition
    Nombre de pages : 304

    Quatrième de couverture :

    Chaque jour, il doit organiser son existence solitaire dans une cité à l'abandon, vidée de ses habitants par une étrange épidémie. Un virus incurable qui contraint les hommes à se nourrir de sang et les oblige à fuir les rayons du soleil...
    Chaque nuit, les vampires le traquent jusqu'aux portes de sa demeure, frêle refuge contre une horde aux visages familiers de ses anciens voisins ou de sa propre femme.
    Chaque nuit est un cauchemar pour le dernier homme, l'ultime survivant d'une espèce désormais légendaire.

    Mes impressions :

    Première partie, nous sommes en 1976, Robert Neville 36 ans se retrouve seul humain ou presque sur la terre. Il est entouré de vampires morts ou vivants.. Il semble être le dernier habitant humain de la terre, après le passage d'un virus qui a vampiriser ses habitants. Il va passer par des phases douloureuses, des déceptions, des désespoirs et par de légères espérances qui ne font pas le poids.
    Pour vaincre ou du moins essayer de survivre il doit mettre en place des stratégies et des plans pour ne pas se faire tuer par ces êtres malfaisants.
    Il vit dans la maison qu'il habitait, du temps de la présence de Virginia sa femme et de sa fille Kelly. Sa femme est devenue une vampire et sa fille a disparu.
    Il a entouré sa maison de gousses d'aïl, de latte de bois aux fenêtres, il se barricade pour échapper aux vampires qui ne sortent que la nuit....Ils se nourrissent de sang mais fuient l'odeur de l'aïl, les croix, les miroirs, le soleil. La légende rejoint donc la réalité.
    Le monde est ravagé, les prédateurs nocturnes ont pris possession de la ville mais comment et pourquoi il y a 5 mois ce monde est devenu ce paysage effrayant ?
    Robert va devoir se pencher sur les livres scientifiques pour comprendre et trouver un moyen de les éliminer dans le seul but de survivre et espérer remettre le monde en marche.
    Pour trouver les raisons de cette mutation il doit parvenir à identifier le germe. Il fait des découvertes sur le sang, l'étudie. Il est à l'affût d'une information qui permettrait définitivement d'éliminer les vampires. Il ne peut pourtant pas se détacher de ses souvenirs du passé, du temps où il était heureux avec sa femme et sa fille.
    Aujourd'hui il fait cas des principales menaces auxquelles il doit faire face.
    Il cherche à savoir si les germes qui tuaient les vivants étaient une source d'énergie pour les morts et quelle est la cause du vampirisme ?
    Il fait des recherches des expériences, il avance à petits pas.... Mais au fil du temps il perd son apparence humaine.
    Le moindre évènement prend une place importante dans la vie de ce solitaire.
    Un jour il y a un chien qui s'approche peu à peu de lui ; c'était inespéré. A force de patience et de nombreuses approches restées vaines, il va finir par l'adopter mais le chien est malade....
    Plus tard viendra une femme, est-elle une survivante ? Qui est t-elle vraiment et que veut -elle ?
    Le temps passe et il comprend qu'il a été trahi et que la fin de son monde est réelle.
    Dès les premières pages l'auteur plante le décor apocalyptique tellement bien dérit que nous pouvons nous y immerger complètement.
    Les détails méticuleux des scènes permettent de nous immerger dans cette ambiance cauchemardesque.
    Le rythme est assez soutenu, il y a du suspense mais peut-être pas assez...au départ je me suis laissée emportée par l'ambiance mais au fur et à mesure de ma lecture, j'ai trouvé que nous n'avançions pas beaucoup et quelque chose manquait dans le récit, une infime parcelle qui aurait pu me faire classer ce livre dans mes coups de coeurs....
    J'ai aimé la combativité de ce héros, sa détermination à sauver l'espèce humaine et donc lui même. Il est courageux. Mais il est partagé entre la rage de vaincre ces vampires qui étaient du temps d'avant ses voisins et amis et entre ses crises de découragement sa solitude, l'ampleur de sa tâche face à l'inconnu.
    Son instinct de survie lui fait parfois défaut. On ressent très bien ses angoisses et ses inquiétudes grâce à une écriture fluide et prenante. Jusqu'au dénouement nous y croyons avec lui mais il faut s'en remettre à ce qui est, la réalité.
    Un livre dont le sujet est fort, est angoissant mais que j'ai beaucoup aimé !


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  •  « Une vie » de Guy de MAUPASSANT

     

     

     

     

    Titre: « Une vie »
    Auteur : Guy de MAUPASSANT
    Genre : Roman / Classique
    Éditions : le livre de poche
    Année : 1978
    Nombre de pages : 338

    Quatrième de couverture :

    Jeune fille unique très choyée du baron et de la baronne Le Perthuis des Vauds, avait tout pour être heureuse. Son mariage avec Julien de Lamare, rustre et avare, se révélera une catastrophe. Sa vie sera une suite d'épreuves et de désillusions.
    Ce roman, le premier de Guy de Maupassant, est une peinture remarquable des mœurs provinciales de la Normandie du XIX ème siècle : Hobereaux, domestiques, paysans sont décrits avec beaucoup de réalisme.

    Mes impressions :

    Au sortie du couvent, cloîtrée depuis des années, par son père le Baron Perthuis des Vauds qui la fait sortir à 16 ans pour parfaire son éducation; paré de bon sentiments, il souhaite l'ouvrir à la vie, à la tendresse des animaux et des lois sereines de la vie... arrive dans un château au côté de sa mère, baronne Adélaïde malade en embonpoint et de sa fille de chambre Rosalie, sœur de lait de Jeanne.
    Elle découvre un lieu de vie fort agréable et rempli de promesses...
    Elle espérera le grand amour, celui qui lui fera vibrer son cœur et s'imagine finir sa vie paisiblement auprès de 2 enfants, garçon et fille et d'un mari aimant.
    Quatre mois après son arrivée après, elle fait la connaissance par l'intermédiaire du curé, de M. le Vicomte de Lamare...Une tendre affinité se tisse entre eux et un mariage est prévu par ses parents dans les mois suivants.
    Mais Jeanne ne connaissant rien de la vie amoureuse, ayant toujours été protégée par ses parents, se confrontera à le dure réalité et découvrira un mari brutal dès la première nuit de noce....
    Après leur voyage de noce en Corse, de retour « Aux peuples », il devient un étranger, il se laisse aller, ne se rase plus et ne s'habille plus noblement...le temps passe et Jeanne ressent de l'amertume, de la douleur en elle même....les désillusions s'accumulent...
    Son mari devient de plus en plus avare, vis à vis d'elle même, de ses toilettes, mais aussi eu égard leurs besoins alimentaires ou des personnes à leur service au château.
    Elle découvre un jour de grand froid les infidélités de son mari avec la bonne qui sera renvoyée...Jeanne se sent perdue, elle est confrontée à la dure réalité de la vie et de sa condition de femme. Elle « pleure » sur un bonheur perdu; sur les idées qu'elle se faisait du bonheur.
    Mais elle devient mère et là elle vivra au travers du besoin et du désir de son enfant, Paul, qu'elle chérira de toutes ses forces. Il sera celui qui lui redonnera goût à la vie. Il est l'enfant qui la rend heureuse et qui lui permet de supporter son désespoir.
    Un nouveau curé viendra dans la région, avec des convictions sévères, bien particulières.
    Le père de Jeanne, sera d'ailleurs en forte opposition avec lui.
    Plus tard, le décès de sa mère la plongera dans un abîme sans fond que seul un second enfant, pourra la retirer...mais le destin s'acharne, elle perdra son mari dans des circonstances d'adultère et par la même, elle donne naissance à un enfant, une fillette morte-née...
    Alors le temps aidant, elle se dévouera corps et âme à l'éducation de son fils Paul, qui sera aux bons soins auprès de son grand-père la baron, la servante et de Lison....mais loin de l'éducation d'un jeune homme ordinaire. Il n'ira que très tard à l'école et sera étouffé par la présence de sa famille...il grandira trop choyé.
    Jeanne protégera de trop ce garçon tant chéri et celui-ci aura de mauvaises fréquentations, il s'éloignera de plus en plus d'elle pour faire sa vie à Londres, puis à Paris ; une vie certes bien dissolue. Mais Jeanne acceptera ses écarts de conduite car elle se sent seule et souffre de son absence; il lui échappe alors fera ce qu'elle peut pour le garder même si sa conduite de mère est inappropriée face à un fils qui n'est pas très reconnaissant.
    Elle sera du reste jalouse de la fille que fréquente son fils, tant sa possessivité est grande.
    Les années s'accumulent, elle perdra tour à tour, son père, sa tante Lison et Rosalie, apparaîtra de nouveau avec son fils, Denis, qui est en fait le demi-frère de Paul.
    Rosalie tentera d'aider sa patronne, et essaiera de reprendre les affaires familiales en main ainsi que les finances de Jeanne; elle lui suggérera de vendre le château, «  Les peuples », ce qui permettrait à cette dernière de vivre assez sereinement, d'un point de vue financier, le restant de ses jours...
    Mais Jeanne, vieillit et a du mal à quitter le château de son enfance et de sa jeunesse, de quitter son pays mais elle s'y résolue grâce aux sages pensées de Rosalie....
    Le déménagement en Havre dans une petite maison dans laquelle logera aussi Rosalie, se passe dans la douleur et les rêveries, des jours passés et heureux.
    Paul son fils lui écrit et lui réclame sans cesse de l'argent pour payer ses dettes, et Rosalie toujours avec sagesse, lui apprendra à dire non à ce fils qui du reste promet son retour en vain....
    Jeanne alors, décide d'aller le retrouver à Paris pour le ramener et lui faire entendre raison mais la quête sera longue et douloureuse, elle erre de rue en rue sans résultat...alors, elle retourne dans sa maison... elle dépérit de jour en jour, se laisse aller à son amertume, à ses délires, elle devient dépressive malgré sa bonne qui tente de l'aider et de lui apporter conseils avertis ...Les jours, passent et elle écrira une ultime lettre à son fils, lui demandant de revenir vers elle qui se meurt....

    Ce roman est riche de sentiments et descriptions poétiques et détaillées de la campagne et de ses paysages.... le destin de Jeanne est pluvieux comme la Normandie.
    Ce roman décrit la vie de Jeanne, enfermée dans un conformisme, un monde fait de préjugés.
    Sa sensibilité sera bafouée, de même ses désirs, sa confiance en elle, en la vie.
    Le code social dans lequel elle est établie ne laissera aucune place à son bonheur et à sa liberté individuelle; elle subit passive son destin certes cruel.
    L'idée de la religion sera fortement développée...
    Jeanne au fil du temps, prend conscience de la triste réalité de la vie et surtout de l'inconstance des choses, des événement, des êtres et de l'amour. Elle sent bien que les gens ne sont qu'hypocrisie, Seule la beauté de la nature, l'aidera parfois à reprendre courage.
    Elle, si droite et si aimante, dotée d'un cœur simple, ne comprendra pas les trahisons de son époux et de ses ami(e)s; de même que certains agissements de ses parents.
    J'ai été très touchée par la description de la vie de sa tante Lison, et de la place que lui donne sa famille dans laquelle elle se rend de temps en temps ... Elle n'existe pas aux yeux des autres...elle est là, effacée; comme un meuble à qui l'on accorde que peu ou pas d'importance.
    Ainsi Maupassant évoque la condition de cette jeune fille Jeanne, mal mariée; qui subira sa vie plus que ce ne qu'elle ne la vit. Elle perdra son identité au fil des années. Elle ne parviendra pas à s'adapter au réel qui l'attend à l'âge adulte, tant elle était enthousiasmée et emplie de rêves à sa sortie du couvent. Elle sera tour à tour anéantie, résignée, quelque fois naïve, mais aussi parfois dans l'espérance, surtout au niveau du retour du fils « prodige », vers la fin du roman.
    L'adultère, la tristesse, la mort, la religion, le conformisme sont reflétés dans ce roman si triste.
    Une vie gâchée, « vide », sans vraiment l'être, car Jeanne connaîtra des événements importants, mais bouleversants qui la laisseront sans force, anéantie...elle, vit passive, parfois avec difficulté et reste souvent inconsolable.
    Ce roman est la narration d'une existence qui aurait pu être belle, mais qui ne l'a pas été. Tout, au départ semblait sourire à Jeanne, puis petit à petit sa vie s'enlise dans des répétitions que Maupassant aiment à décrire et à signifier pour peut-être faire réapparaître la viduité des choses. Il s'appesantit, sur le tragique; sans toutefois s'y complaire.
    Un roman qui se lit et se relit, toujours; qui nous donne à réfléchir aussi sur les conditions de vie de ce XIX ème siècle et des stéréotypes.

     


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    Titre : « Réponds-moi »
    Auteur : Susanna TAMARO
    Genre : Nouvelles
    Éditions : Plon
    année : 2001
    Nombre de pages : 22

    Quatrième de couverture :

    "Qu'est-ce que l'amour ?" A cette question existentielle, chacun des narrateurs de ce livre tente de répondre au travers d'un thème commun, celui de la présence du mal dans la vie. Quand Rosa découvre enfin le secret de sa naissance et semble enfin acquérir une nouvelle identité, son bonheur résiste de justesse à la tentative d'intimidation de l'homme qui essaye, cyniquement, de la séduire. Tout comme bascule l'existence de cette mère reproche à son époux l'accident de voiture dans lequel leur fils a péri. Jusqu'à la découverte d'une lettre de ce dernier qui apporte quelque apaisement à son indicible souffrance.

    Mes impressions :

    Ces trois nouvelles nous parlent de différentes sortes d'amour, l'amour jalousie, l'amour possessif, l'amour parental, filial, l'amour de la nature ou même de Dieu, toujours avec subtilité en essayant de donner des définitions, Suzanne Tamaro nous invite à nous poser la question sur ce qu'est l'amour et qu'advient-il lorsqu'il fait défaut.
    Dans Réponds-moi  Rosa, mal aimée de ses parents, grandit entre un pensionnat, et la ferme de sa tante et de son oncle non aimants et malveillants.
    Alors Rosa, essaie de trouver des preuves de l'existence de l'amour; elle en a entendu parler mais ne le connaît pas alors elle aimerait en parler et poser des sentiments sur ce mot abstrait. « Qu'est ce que l'amour, ce n'est pas une odeur ni une monnaie d'échange ».
    Jeune, naïve, elle comprend que les adultes bien souvent se rapprochent des personnages divins pour combler leur manque d'affection; elle va vers des artifices par désillusions.

    Dans l'enfer n'existe pas, une femme retourne dans la maison de ses parents décédés. Au crépuscule de sa vie elle se pose des questions, sur son mari tyrannique sur leur histoire de famille qui a abouti à la mort de son fils. Elle fait le bilan de sa vie, de ses pertes, ses espérances et ses désillusions. Elle conçoit que leur vie de famille a été ratée; mais qui en est vraiment le responsable ? N'est-elle pas coupable d'avoir été trop lâche et d'avoir supporté sans se révolter les sarcasmes et la violence de son mari ?

    La forêt en flamme, nous parle de jalousie dans un couple. Après la naissance de leur second enfant, Anna dépressive trouve refuge dans la religion et Jésus; Son mari Savério, suspicieux se met en tête qu'elle a rencontré un autre homme. La jalousie s'invite, insidieuse et sournoise dans le cœur et l'âme de Savério alors qu'Anna s'épanouit dans une vie qu'elle a choisi et se rapproche de l'église mais son mari ne veut pas entendre que l'homme vers qui elle s'est rapproché, n'est autre que Jésus. Il va aller jusqu'au bout de la suspicion et jusqu'au drame et jusqu'à l’irréparable. Le pardon de sa fille va t-il lui redonner espoir ? Parviendra t-il à comprendre ses erreurs ?

    Dans ces trois magnifiques et tristes nouvelles, Susanna Tamaro nous fait nous interroger sur l'amour. Est-ce que l'amour est inconditionnel, possessif, est-ce que l'amour n'est pas aussi laisser à l'autre une part de liberté ? Comment grandit-on sans l'amour originel de ses parents ? Aimer et être aimer, n'est-il pas l'essence de chaque destin, de chaque vie ?
    La jalousie, la lâcheté, les artifices, la fuite des responsabilités, la peur nous amène sur de tristes chemins. L'amour est alors entravé par toutes sortes de mauvais sentiments.
    Les prises de conscience viennent l'éclairer et amène un peu de sérénité chez chacun des narrateurs.

    L'écriture de Susanna est poétique, subtile, elle ne met pas de demi-mesure, ses personnages sont trop gentils, ou trop méchants. La frontière est manifeste. Trop de rigueur sans doute dans ces histoires. La violence des mots, la dureté des événements et des situations en font un roman vif .
    La perception de l'amour par tous les personnages est entière, passionnée, jusqu'à la révélation personnelle.
    Je note que ces nouvelles sont écrites avec beaucoup de style, avec philosophie, humilité, délicatesse.
    Certaines définitions de l'amour sont puissantes et remarquablement énoncées.
    Susanna Tamaro, se sert de l'idée de Dieu et de la religion pour exprimer une autre amour inconditionnel.
    Elle se sert aussi de l'amour de la nature d'un des personnages pour exposer les bouillonnements des émotions qu'il ressent dans son corps. Les métaphores, comme celle de la forêt semblable au remous des sentiments humains sont là présentes et rendent les histoires des personnages fortes et ambivalentes.
    Un livre à découvrir parce que chaque épreuve apporte de l'amour à celui qui se pose les bonnes questions et qui n'a pas peur de se remettre en question.
     


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