•  « Un secret de famille » de Mickaël OLIVIER

     

     

     

    Titre : « Un secret de famille »
    Auteur : Mickaël OLLIVIER
    Editions : J’ai lu jeunesse
    Genre : Roman jeunesse [à partir de 12 ans]
    Collection : scènes de vie
    Nombre de pages : 126

    Quatrième de couverture :

    Je m'appelle Mathieu, j'ai 13 ans, et je n'ai pas connu mon père. On m'a toujours dit qu'il était mort peu de temps après ma naissance. Mais hier, en lisant une lettre qui ne m'était pas destinée, j'ai découvert un terrible secret. Un " secret de famille " qui va bouleverser le cours de mon existence...

    Mes impressions :

    Un livre qui parle d’un jeune garçon de 13 ans qui n’a pas de père et qui un jour en fouillant dans les affaires de sa sœur, découvre une lettre écrite pas un monsieur qui signe « ton père qui t’aime », alors après la surprise, le désarroi et la colère de ce non-dit, il en parle à sa sœur qui lui dit la vérité sur cet homme qu'il ne connaît pas… vérité certes bien difficile. Il décide alors d’aller à sa "rencontre" lorsqu'il apprend que ce dernier est en fait en prison, s’ensuit une histoire écrite simplement où se mêle, la peur, le doute, l’envie et même la honte de ce père…
    Il se sent déboussolé car il devra apprendre à vivre avec le passé de ce père, mais aussi avec le mensonge de sa mère et de ses grands parents. Arrivera t-il a pardonner ?...
    Mais au vue des circonstances, il devra aussi choisir s’il veut rester en contact ou non avec cet homme.
    Un livre touchant sur le parcours et l’acceptation d’un jeune garçon courageux et déterminé qui se trouve bouleversé en apprenant l’existence d'un père qu'il croyait mort.


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    Titre :« Un parfait coupable »
    Auteur : Maggie SHAYNE
    Genre : Policier
    Éditions : Mira
    Année : 2007
    Nombre de pages : 424

    Quatrième de couverture :

    Dangereuse coïncidence. Le jour de son arrivée dans le Vermont, Cassandra Jackson recueille River, un criminel en fuite - alors qu'elle vient d'être nommée chef de la police ! Elle risque d'être accusée de complicité et de perdre sa place. Ou de perdre la vie. Car River, tout droit sorti de l'hôpital psychiatrique, est accusé d'avoir tué sa femme dans un gigantesque incendie nocturne...
    Cassandra a appris à se méfier des hommes. Et celui-ci a échappé à la prison en plaidant la folie - exactement comme l'homme qui a violé et tué sa sœur, douze ans plus tôt... Pourtant, malgré la similitude des deux drames, elle n'arrive pas à se convaincre que River est un meurtrier. Elle est sûre, au contraire, qu'il court un grand danger.
    C'est à elle de découvrir la vérité et de protéger le fugitif des démons du passé. Car le feu de la nuit criminelle couve encore, et ne demande qu'à se rallumer...

    Mes impressions :

    Prologue : La soeur de Cassandra Marie Jackson, prénommée Carrie a été violée et assassinée.
    Avant le drame Cassie faisait partie d'une famille paisible, le père Benjamin était chirurgien et sa mère Mariah était une femme sensible.
    Rapidement le voisin de la famille est suspecté : Jeffrey Allen 40 ans est arrêté. Il avait deux enfants pour lesquels les deux soeurs faisaient du baby-sitting
    Au jour du procès parce qu'il a plaidé la folie il n'est pas reconnu coupable...Benjamin le père veut venger sa fille et c'est parce qu'il craignait ce dénouement que dans le tribunal il le tue ! Il sera arrêté et condamné mais ne se remettra jamais de ce meurtre...
    De nos jours, 14 ans plus tard nous retrouvons la famille meurtrie mais qui essaie de s'en sortir. Le père est sortie de prison, la fille Cassie est devenue policière.
    River ancien policier est décrit comme un dangereux personnage. Il est interné dans un hôpital psychiatrique, il y a été admis suite au meurtre de sa femme et de l'enfant qu'elle portait. il a incendié sa maison dans laquelle la mère et l'enfant se trouvaient. Il a plaidé coupable sous le coup de la démence. Ethan son meilleur ami et psychiatre essaie de le stabiliser chimiquement avec un traitement lourd depuis qu'il a des absences dues à une balle logée dans son cerveau. Cependant River a toujours clamé son innocence. Il s'échappe de l'hôpital psychiatrique afin de découvrir la vérité, il veut mener sa propre enquête.
    Victoria l'épouse d'Ethan était la meilleure amie de la femme de River.
    Cassandra vient travailler près de son amie Jackie chef de police de Blackberry (Vermont); si le poste l'intéresse c'est elle qui prendra la suite lorsque Jackie partira en retraite ; Dans cette ville habitent les parents de Cassie depuis 2 ans. Cassandra voulait se rapprocher physiquement d'eux.Elle s'installe dans l'ancienne maison de River et de sa femme qui a été récupérée et reconstruite par la ville suite au meurtre.
    On fait la connaissance de Dawn et Bryan, compagnons et universitaires.
    Beth la mère naturelle de Dawn est mariée à Joshua qui est le père de Bryan. Dawn est fragile psychologiquement et a des visions des personnes décédées; elle voit son père et d'autres....
    Le résumé de l'histoire a tout de suite attirée mon attention. Une fois lancée dans la lecture, j'ai été happée par le rythme et le scénario, mon attention n'a pas diminuée, et ce jusqu'à la dernière page.
    River que l'on croit coupable, semble être innocent et victime de machination et de trahison; son chien Berger Allemand qui n'a jamais cessé de roder autour de la maison va lui être d'un grand secours....
    Cependant brutalement il va apprendre des vérités qu'il a du mal à admettre.
    Cassie touchée par cet homme venu rôder près de son ancienne demeure tente de prouver l'innocence de celui-ci après qu'il lui a sauvé la vie en la sortant d'un étang gelé quelques heures après son évasion de la clinique psychiatrique. J'ai aimé le courage et la détermination de Cassie qui n'écoute que son intuition professionnelle et humaine.
    Cassie peu à peu est convaincue de l'innocence de River ; elle comprend qu'il est victime d'un coup monté et va s'efforcer de mener l'enquête de façon à découvrir qui avait intérêt à que ce soit River le premier suspect et le premier arrêté. Cassie espère éclaircir les secrets du passé de River et ce qui s'est réellement passé le soir de la mort de sa femme. Elle dissimule à tout le monde que River et elle sont en contact quasi permanent, puis Cassie et River finissent par éprouver des sentiments amoureux.
    Le scénario est bien construit, proprement ; les personnages sont incroyablement humains et vrais, ils sont du reste très attachants. Les doutes de certains les poussent à agir efficacement.
    Je me suis immergée complètement dans cette lecture dense qui m'a vraiment plu.
    Les révélations sur le meurtre de Carrie, relance le scénario. Des rebondissements plus ou moins attendus permettent de rester subjuguée.
    L'intrigue est vraiment bien ficelée.
    Les actions s'enchaînent les unes après les autres.
    Ce roman comporte un style irréprochable, les dialogues et les descriptions sont bien dosés. ni trop, ni trop peu.
    L'auteur se permet d'y ajouter une touche surnaturelle, mystérieuse ce qui est bienvenu. Ce côté fantastique ne m'a pas déçue, bien au contraire; il éveille la curiosité et met du piment dans ce scénario rythmé et intéressant.
    Un excellent roman dans lequel je me suis plongée pour en ressortir totalement conquise par la plume de cette auteure et de son efficacité.


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    Titre :« Amazones »
    Auteur : Raphaëlle RIOL
    Genre : Roman
    Éditions : La brune au rouergue
    Année : 2012
    Nombre de pages : 200

    Quatrième de couverture :

    Fin d'été au Repos-fleuri, une maison de retraite où de vieilles dames survivent à leurs époux défunts. Parmi elles, Alphonsine, 89 ans, assise par hasard à côté d'Alice, 30 ans, une jeune femme venue rendre visite à sa grand-mère.
    Contre toute attente, la vieille et la jeune se découvrent quelques points communs inattendus, dont le refus de la résignation et le sens de la révolte. Deux femmes qui aiment cultiver le féminin singulier et la ligne de fuite... Dans ce deuxième roman, Raphaëlle Riol confirme son talent libre. Dans ce roman ironique, elle nous embarque à grande vitesse à la suite de deux Amazones modernes dont la seule alternative pourrait être de devenir des Madame Bovary ou de tuer.

    Mes impressions :

    Alice est-elle logique ? : elle voit les maisons de retraite comme des mouroirs. L'espérance de vie augmente mais dans quelles conditions vivent les plus âgés ? isolés, malades, grabataires, incapacité de faire des activités...
    L'ironie est grinçante quand on sait que même si l'espérance de vie augmente cela n'empêche pas la dégradation du corps, cette réalité est énoncée à peine voilée. Vivre plus longtemps oui mais seulement si on reste en bonne santé et en bonne forme.
    L'auteur nous délivre un autre regard sur la vieillesse ici réaliste et sans langue de bois.
    L'histoire au départ est simple, Alice va voir sa grand-mère à la maison de retraite.
    Lors d'un repas ensoleillé long et ennuyeux avec les résidents elle rencontre Alphonsine assise à côté d'elle, une vieille dame pragmatique, révoltée, non résignée.
    Toutes deux décident de s'échapper quelques jours. Elles fuient leur environnement. Alice embarque Alphonsine dans sa voiture, direction la maison familiale. Une escapade quasi improvisée qui les mènera du Havre, à Loupiac en Gironde, puis à Marseille, avant un retour à la case départ.
    Peu à peu nous découvrons qui sont ses deux femmes à travers leurs pensées, leurs vécus, leur caractère. Elles se racontent tour à tour dans les chapitres, l'une après l'autre.
    Ces deux solitudes qui se rencontrent feront par la suite étoffer respectivement le cercle de connaissance de l'autre.
    Jean Bernard Cavalier collègue de travail d'Alice, il est son binôme de travail. Elle ne le supporte plus. D'ailleurs elle a donné sa démission.L'ami (fiancé) d'Alice Robin est décédé de façon inattendue et surprenante
    D'autres personnages apparaissent, il y a Max le voisin de la campagne de Loupiac. Il est le seul homme qui ne sera pas critiqué par les femmes du roman.
    Alphonsine souhaite retrouver ses copines du «club des amazones», elles sont des mamies, vivantes, remuantes, et ne se laissent pas ennuyer par les hommes de leur vie. Elles ont décidé de prendre le dessus sur eux.
    Chaque personnage nous livre de son vécu, de son histoire personnelle les grandes lignes de son existence, celles qui l'a marqué.
    Les femmes sont toutes révoltées, insoumises et refusent de ressembler à Madame «Tout le monde»
    Alphonsine est une épouse frustrée et elle a même été l'amante d'un boucher. Ces propos sont remplis de haine et de révolte pour son mari qui ne la respectait pas...puis des hommes en général.
    Derrière ses airs de «dure» Alice est une jeune femme en rébellion mais fragile, elle s'est automutilée à 17 ans et dit se réjouir de la mort de son amant. Elle a des relations tendues avec notamment sa soeur, femme rangée mère irréprochable épouse parfaite
    Alice a peur de grandir parce qu'elle a peur de perdre l'innocence et entrer dans un monde hypocrite et malveillant, celui des adultes
    Une part d'elle-même restera éternellement en enfance.
    Alors que tout le monde s'accorde pour dire que la vieillesse égale dépendance ici nos mamies amazones sont libres, contre la résignation la «végétation».
    L'humeur est morose, mais nos mamies ne s'embarrassent pas de peines inutiles, elles agissent, elles vivent à fond et refusent les clichés sur l'âge avancé et son lot de limites.
    Les personnages sont attachants, de par leur singularité, leur naturel leur blessure, leur énergie parfois mal utilisées
    Alice et max le voisin campagnard dévoile leur pensée, raconte leur joyeuse ou peu gaie, leur peine, leur joie. Max est sensible et apporte donc de la douceur, de la poésie et de l'amour. Lui construit des totems à l'image de la vie et de l'âme des personnes....

    Le roman est une suite de réflexions, maximes parfois philosophiques, d'observations cassantes, et de confessions parfois pénibles.
    Sont présentes beaucoup de métaphores surprenantes voire cruelles, cocasses notamment entre le cochon et le porc de mari de Joséphine
    Alphonsine dit «longtemps que je n'étais plus sa "colombe" mais plutôt sa pigeonne, ou plutôt la dindonne de sa farce abjecte» ou «on affronte ses peurs dès lors qu'on accepte d'y renoncer».
    Ce roman démontre que la vieillesse est synonyme de temps qui passe, laissant des signes sur le corps, sur l'âme mais on peut retarder les effets dévastateurs en restant alerte, enjouées et lucides.
    Frais vivifiant, inquiétant même, délicieusement ironique, féministe et drôle ce roman est un road movie Français !
    L'écriture est poétique, sensible. Le roman parle des destins de femmes qui ne se veulent pas fatalistes.
    Il est dynamisant ; il dresse des portraits de femmes (soeurs, amies, mères) plus ou moins, enthousiastes, soumises On les découvre avec leur rapport à l'homme : pour les unes la révolte domine, pour d'autres c'est la satisfaction béate, ou encore la soumission ! D'autres n'aspirent qu'à la liberté.
    Les propos sont parfois crus, violents, sans concessions pour la gent masculine parce que les personnages principaux règlent leurs comptes avec les hommes !
    Les lecteurs machos et fiers de l'être n'y trouveront pas leur compte et seront sûrement agacés !
    La fin (fatalité) se devine j'ai envie de dire, douloureuse.....
    Un excellent roman vif et ardent !

    Le continent


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  •   « À l'abri de rien » d'Olivier ADAM

     

     

     

     

     

     

    Titre : «  À l'abri de rien »
    Auteur : Olivier ADAM
    Genre : Roman
    Éditions : Éditions de l'Olivier
    Année : 2007
    Nombre de pages : 219

    Quatrième de couverture :

    Marie se sent perdue. Son mari, ses enfants sont le dernier fil qui la relie à la vie.
    Ce fragile équilibre est bouleversé le jour où elle rencontre les « kosovars », ces réfugiés dont nul ne se soucie et qui errent, abandonnés, aux confins de la ville.
    Négligeant sa famille, Marie décide de leur porter secours.
    Et de tout leur donner : nourriture, vêtements, temps, argent, elle ne garde rien pour elle. Entraînée par une force irrésistible, elle s’expose à tous les dangers, y compris celui d’y laisser sa peau.
    Avec ce roman, Olivier Adam nous rappelle que la violence qui frappe les plus faibles est l’affaire de chacun. Et trace le portrait inoubliable d’une femme dépassée par la force de ses sentiments.

    Mes impressions :

    Ce livre est bouleversant de sincérité.
    Une femme à la dérive, meurtrie par le décès de sa sœur voit sa vie se dérober.
    Détachée de tout, elle est désemparée et ne parvient pas à s'accrocher aux personnes qui sont là pour elle. Son mari est toujours présent et ses deux enfants savent que quelque chose ne va pas, mais Marie sombrera dans un abîme profond jusqu'au point de non retour.
    Tout est criant d'émotion et de douleur non dite, obscure mais qui se voit, qui est palpable.
    Olivier Adam sait nous embarquer pour partager la détresse de Marie mais aussi les quelques moments d'espoir furtifs.
    Un jour elle rencontre des réfugiés et sans précédent elle décide de leur venir en aide. Ce sera pour elle un moyen d'extérioriser ses démons jusqu'à en oublier ses enfants pour lesquels elle aura des moments d'absence. Ces derniers seront plongés dans un désarroi total. Ils ne comprennent pas la peine de leur mère.
    La vie de Marie bascule, son ordinaire devient difficile, elle se retrouve parachutée dans l’indicible, confrontée à la réalité de l'exil. Elle va se lancer à cœur et corps perdu dans l'humanitaire mais parfois elle œuvre dans l’illégalité. Isabelle écorchée aussi par la vie, accueille chez elle ces hommes et ces femmes souvent avec des enfants pour leur apporter un peu de nourriture, des vêtements, de chaleur humaine; Marie l'aidera et décide elle aussi de leur porter secours, de tout leur donner au risque d’y laisser sa peau, son âme et le dernier lien avec sa famille. Elle se met en danger ainsi que ses proches et ne craint pas les regards de ses voisins souvent méprisants. Ce qu'elle vit lui arrache des souvenirs anciens, des moments passés avec sa sœur et ses parents.
    Olivier Adam nous parle de la difficulté d'exister dans deux cas différents mais similaires au niveau de la perte des repères et des gens que l'on aime.
    Marie a perdu Clara sa sœur et les réfugiés sont dépouillés de leur identité, loin de leur famille bien souvent, et coûte que coûte veulent passer en Angleterre.
    L'aide extérieure peut aider mais le travail à faire sur soi-même est personnel.
    L'écriture est forte, prenante, j'ai lu ce livre très rapidement car une fois commencé, je n'ai pas pu le lâcher. Je voulais connaître le destin de Marie. Cette femme fragile et forte à la fois qui perd même la raison. À la fin elle est complètement désemparée mais elle acceptera d'être aidée. Ainsi une porte s'ouvre sur un possible, l'espérance d'un renouveau...après qu'elle ait atteint le point de non retour.
    Un livre qui parle d'humanité et de respect humain, mais aussi de dépression. Qui sommes-nous pour juger ? Que sommes-nous capables et prêt à faire pour aider son prochain ? Comment s'en sortir quand tout nous échappe ?
    Avec justesse, précision et humilité, Olivier Adam nous parle d'amour et d'amitié et de caritatif.

    Un livre à ne pas manquer !
    Autant j'ai été déçue par « Je vais bien ne t'en fais pas », dans lequel l'auteur restait superficiel, ici il nous narre avec profondeur une part de la vie de Marie.


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  •  « Avant toi » de Jojo MOYES

     

     

     

     

     

     

    Titre :« Avant toi »
    Auteur : Jojo MOYES
    Genre : Roman
    Éditions : Mira
    Année : 2012
    Nombre de pages : 478

    Quatrième de couverture :

    Lou est une fille ordinaire qui mène une vie monotone à souhait. Quand elle se retrouve au chômage, dans ce trou paumé de l'Angleterre dont elle n'est jamais sortie, Lou accepte un contrat de six mois pour tenir compagnie à un handicapé. Malgré l'accueil glacial qu'il lui réserve, Lou va découvrir en lui un jeune homme exceptionnel, brillant dans les affaires, accro aux sensations fortes et voyageur invétéré. Mais depuis l'accident qui l'a rendu tétraplégique, Will veut mettre fin à ses jours. Lou n'a que quelques mois pour le faire changer d'avis.

    Mes impressions :

    Prologue : Nous sommes en 2007 Will Trainor et Lissa s’apprêtent à passer leurs premières vacances ensemble; mais Will a un dramatique accident qui le laissera tétraplégique. Fin du prologue.
    Nous nous retrouvons en 2009, dans la famille de Louisa. Elle a une sœur Treena qui a un fils Thomas, ses parents Josie et Bernard ainsi que leur grand-père vivent tous dans la maison parentale.
    Lou a 26 ans, son petit ami Patrick ne jure que par le sport et plus particulièrement par la course à pied et il en oublie parfois Louisa, leur vie est plutôt monotone.
    Treena et Lou ont deux caractères opposés. Si Lou a l'intelligence du cœur, elle a aussi un caractère impulsif et elle est émotionnelle. Treena est plus dégourdie et plus réfléchie.
    Lou vient de perdre son boulot, elle était serveuse dans un snack bien sympathique. La vente de ce dernier la contraint à trouver un autre emploi. Elle sera la seule de la famille à rapporter un salaire puisque son père vient également d'être licencié.
    En parcourant les petites annonces et en se rendant à l'ANPE, elle trouve bientôt un emploi d'aide à domicile. Elle sera embauchée par Steven et Camilla les parents de Will 35 ans, tétraplégique. Ils tentent de lui rendre un peu de sérénité. Will a décidé de mettre fin à ses jours il ne supporte pas d'être dans cette situation alors qu'avant il était sportif, homme d'affaires et aimait les voyages. Il ne peut plus rien décider de sa vie et reste dépendant de tierces personnes En Suisse le suicide assisté est toléré. Ses parents désespérés lui demandent d'attendre 6 mois avant de prendre une décision irrémédiable. Eux-mêmes souffrent de la décision à prendre.La mère de Will a embauché Lou que Will ne tente pas à nouveau de mettre fin à ses jours. Ainsi Will est en quelque sorte placé sous surveillance de Lou. Elle croit qu'elle a été embauchée seulement comme aide-soignante, auxiliaire de vie. Elle comprendra la réelle motivation de Camilla bien plus tard.
    La première rencontre entre Will et Louisa est froide, Will aigri est sarcastique et ne semble pas accepter sa présence. Il ne l'accueille pas les bras ouverts. Malgré tout, Lou persiste à essayer de lui procurer un peu de joie et de soutien.
    L' infirmier à domicile Nathan est un homme bon et généreux, lui et Will entretiennent une relation basée sur la confiance.
    Avec son naturel Lou apporte un peu de gaieté, d’inattendu, de légèreté dans la vie de Will. Au bout d'un mois Will commence à rire, sourire et même converser. Mais son mal de vivre est tenace ; Est ce que le soutien de Lou et ses tentatives pour le divertir, lui faire accepter son état seront suffisants? Car être dans un fauteuil n'est pas la seule contrainte...Au quotidien il y a la souffrance physique et psychique, les infections récurrentes, les douleurs.
    Deux solitudes se rencontrent, vont-elles se compléter ?
    Et qui peut décider de ce que doit être le degré de qualité de vie d'une personne ?
    Au contact de Lou, Will devient moins autoritaire il s'ouvre à elle. Leur complicité qui s'installe peu à peu est source de plaisir pour tous les deux. Ce roman n'est en rien larmoyant mais vrai sincère touchant ; il est intense et raconte le quotidien de personnes en (grande) souffrance. L’auteur a magnifiquement suggéré les difficultés existentielles respectives
    Malgré la dureté de la situation de Will, il se dégage de ce roman une certaine douceur.
    En avançant vers le dénouement, l'auteur donne aux principaux personnages la parole dans des chapitres respectifs. Ils expliquent leurs ressentis, leur version et leur sentiment d'un moment donné et vécu.
    La vie qu'il mène après l'accident, sa dépendance oblige Will à être assisté s'il souhaite mettre fin à ses jours, il en est conscient et demande à sa mère d'être celle qui aura ce geste ultime. Est-ce supportable pour une mère ? N'est-ce pas égoïste de la part de Will de lui demander d'être complice d'un tel acte qui l'habitera toute sa vie durant ? Mais sommes-nous en mesure de jauger et de se mettre à la place de Will?
    Pendant les deux derniers mois, Lou peut compter sur l'aide de sa sœur Treena pour l'aider à trouver ce qu'il faut faire pour que Will reprenne le dessus, et s'aperçoive qu'il n'est pas le seul tétraplégique sur terre et que d'autres ont appris à faire avec. Elle lui explique qu'iI n'est pas impossible de mener une vie différente tout en faisant du sport et autres choses. Arrêter de s'apitoyer est une raison indispensable pour surmonter le handicap.
    Peu à peu Lou change les idées de Will, qui si au début il était froid et caractériel parfois même cynique il se métamorphose par la suite. Leur relation devient profonde, se modifie, devient plus intime, plus intense. Ils se confient et s'entraident.
    Qui de Will ou de Lou a plus besoin de l'autre ? Lequel est le plus communicatif ? Will face à l'existence et à ses possibilités limitées ou Lou avec sa vie étroite et monotone avant de rencontrer Will.
    Tous deux tentent chacun leur tour de faire reconsidérer la vie de l'autre.
    Les personnages sont vrais, entiers, justes. Pas de pathos mais un regard juste sur les conséquences morales, physiques et psychologiques que doit supporter un tétraplégique, une personne privée de ses 4 membres supérieurs et inférieurs.
    Nous lecteurs nous nous battons avec eux avec cette famille, on y croit, on est déterminé comme l'est Lou, courageuse persévérante, elle garde confiance, elle est magnifique dans son rôle ; elle restera sans doute inoubliable bien des mois après avoir refermé ce livre déchirant.
    Beaucoup d’émotions et de réflexions intelligentes sur le doit de mourir, sur le droit d'être assisté rendent ce roman intéressant sur le plan humain mais aussi dérangeant. La mère de Lou ne comprend pas la décision de la mère de Will
    Le style est beau, agréable parce que fluide, on sent le vécu, les craintes et les espoirs de chacun des personnages.
    Que l'on soit romantique ou pas, ce mélodrame bien construit nous embarque et suscite des émotions troublantes.
    Cette histoire est émouvante et m'a fait monter les larmes aux yeux ! Ce roman a quelque chose de magique et de dramatique.
    Un réel coup de cœur pour moi !
    À lire absolument !

    La liste de Noël
    Jamais deux sans toi
    Après toi
    Après tout


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