• Titre : « La petite ceinture »
    Auteur : Nathalie PIÉGAY
    Genre : Roman
    Éditions : Les éditions du Rocher
    Année : 2020
    Nombre de pages : 240

    Quatrième de couverture :

    Fraîchement divorcée et meurtrie par sa séparation, Adrienne vient de s'installer seule dans une maison près de Fontainebleau. François, violoncelliste, vit au Havre avec ses enfants. Après leur première rencontre au hasard d'une soirée parisienne, ils se reverront. Ils le savent.

    Au fil de rendez-vous amoureux, réglés comme un rituel autour de la Petite Ceinture, ce chemin de fer désaffecté qui fait le tour de Paris, les amants remontent dans le passé de la ville comme dans leur propre mémoire.
    Au terme de ces rencontres où s'invitent des fragments urbains oubliés, Adrienne et François pourront se quitter sans douleur.

    Dans ce roman d'une passion éphémère qui prend les accents d'un duo musical, Nathalie Piégay interroge l'ambivalence du couple, cruel et libérateur.

    Mes impressions :

    Je remercie les éditions du Rocher pour l'envoi de ce roman. 

    Voici pourquoi l’auteur donne le titre à ce roman : « Tout autour de Paris existe une voie ferrée désaffectée, elle borde la capitale de l'intérieur, avant les boulevards des maréchaux. Elle reste souvent visible, pour les passants curieux, entre les branchages ou par les ponts qui l'enjambent. C'est en 1851 que Louis-Napoléon Bonaparte décide de la mise en place d'une ligne ferroviaire de ceinture sur la rive droite de Paris, qui fut construite en quelques années et rapidement complétée d'une ligne sur la rive gauche. »
    François et Adrienne, se retrouvent souvent dans les hôtels qui bordent cette ligne ferroviaire…..
    Elle est pharmacienne dans un laboratoire de recherche appliquée d’une clinique. Elle habite désormais dans une maison à Loing. Ses deux garçons et sa fille viennent la voir une fois par semaine et certains week-ends.
    Lui est violoncelliste et vit avec ses enfants au Havre.

    C’est un roman qui m’a émue, le contenu est paradoxalement profond et superficiel à la fois.Les rapports entre François et Adrienne nous sont contés de façon légère mais on sent bien que pour Adrienne et François, leur relation n’est pas anodine. Ils se cherchent, s’interrogent , s’aiment… ils ont besoin et le désir d’être ensemble, seulement plane la peur de l’engagement…. Est-ce que la profondeur de leur amour leur fera franchir le cap de la reconstruction après leur séparation d’avec leur conjoints respectifs, et envisager une vie deux ?
    Je vous laisse découvrir cela….

    Le style est particulier, les phrases sont courtes, et donnent l’impression que le narrateur est en manque d’oxygène. L’auteure nous transmet les émotions des deux personnages successivement puis elle décrit plus particulièrement celles d’Adrienne, marquée par son divorce.
    Il y a beaucoup d’adjectifs pour décrire l’état d’esprit d’Adrienne relatif à sa séparation d’avec Georges. Ceux-ci décrivent sa peine, sa souffrance morale.
    Quand ils se retrouvent pour un déjeuner et une relation intime dans une chambre provisoire d’un hôtel chaque fois différent, ils se racontent leurs journées passées, ils parlent de leur travail, de leur musique, de leurs lectures, de leurs enfants. François, lui raconte plus facilement et plus souvent de ses histoires de famille, de ses parents, de ses enfants, Adrienne est plus discrète. Se protège-t-elle ? Cependant ils gardent pour eux une part de leur vie.
    Leur relation paraît simple; au fil du temps, Adrienne s’attache et ressent le manque quand François doit s’absenter quelques jours….

    Ce roman au travers de ses pages et de ses personnages, évoque la dépendance affective, la psychologie masculine et féminine. Il nous parle de sentiments, de reconstruction, de peur, de doute, d’interrogations, mais aussi des relations amoureuses et de leur complexité.
    J’ai trouvé ce livre douloureux. Une fois ma lecture finie, je ne suis pas parvenue à me convaincre de la positivité d’une relation amoureuse. Sans doute parce que le fait que tout est éphémère me fait peur. J’ai souffert avec Adrienne et j’ai pu m’identifier à elle quand l’auteur parvient à nous faire ressentir la sensibilité et la fragilité de ce personnage émouvant ainsi que l’ambivalence et l’incertitude des relations amoureuses.


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  • Titre : « Le jour où j’ai appris à vivre »
    Auteur : Laurent GOUNELLE
    Genre : Philosophie – Développement personnel
    Éditions : Kero
    Année : 2014
    Nombre de pages : 285

    Quatrième de couverture :

     Et si tout commençait aujourd'hui ?

     Imaginez : vous vous baladez sur les quais de San Francisco un dimanche, quand soudain une bohémienne vous saisit la main pour y lire votre avenir. Amusé, vous vous laissez faire, mais dans l’instant son regard se fige, elle devient livide. Ce qu’elle va finalement vous dire… vous auriez préféré ne pas l’entendre. À partir de là, rien ne sera plus comme avant, et il vous sera impossible de rester sur les rails de la routine habituelle.
    C'est ce qui va arriver à Jonathan dans ce nouveau roman de Laurent Gounelle. À la suite de cette rencontre troublante, il va se retrouver embarqué dans une aventure de découverte de soi ponctuée d’expériences qui vont changer radicalement sa vision de sa vie, de la vie. Ce roman, dont l’intrigue est basée sur des expériences scientifiques réelles, éclaire d’une lumière nouvelle notre existence et nos relations aux autres, et apporte un souffle d’air pur dans notre vie.

    Mes impressions :

    Jonathan 36 ans, vit à San Francisco, il est séparé d’Angela depuis 3 mois. Ils ont une fille Chloé, qu’il voit un week-end sur deux.
    Le couple et Michael sont associés depuis 5 ans d’un cabinet d’assurances. Au fil des pages nous découvrons les véritables intentions de Michael concernant l’avenir du cabinet…. Il n’hésite pas à trahir ses amis. Son manque d’humilité est déconcertant.
    Un jour alors que Jonathan se rend à son travail, une Bohémienne l’accoste dans la rue et lui prédit une mort imminente.
    Cette annonce l’effraie et le mine c’est pourquoi il décide de faire une pause pour réfléchir de ce qu’il veut faire du reste de sa vie. Il rend visite à sa tante Margie qui vit à San Francisco. Il reste quelques jours avec elle. Leurs dialogues, leurs discussions vont permettre aux lecteurs de découvrir une femme pleine de sagesse et de bienveillance.
    Laurent Gounelle ne se contente pas de ce scénario. Dans ce roman il met en scène trois amis et associés avec d’autres personnages venant se greffer à leur histoire.
    Ryan est une homme curieux, voyeur et malveillant qui prend plaisir à surprendre et filmer des personnes dans la rue à leur insu puis de poster ses vidéos sur Instagram. Il aime humilier et se moquer de ceux dont il vole un instant de vie personnelle.
    Gary est un marchand de Muffins. Depuis la mort de son épouse, il a du mal à élever ses enfants. Il est aigri et ne trouve pas dans son quotidien de quoi lui rendre la vie plus supportable.
    Austin est un joueur de tennis classé au niveau national et reconnu mais au caractère assez distant et froid. Les arrière-pensées de son coach ne sont pas des plus honnêtes.
    Ce roman est une mine de discernements et de pensées positives. Sa philosophie nous interroge sur le sens de notre vie et sur le caractère existentiel que nous accordons à nos actes.
    Ce livre a l’avantage de nous interroger sur ce qui est important et ce qui est essentiel.
    Il nous incite à nous remettre en question, car il nous fait comprendre que le changement commence par nous-même.
    Il est rempli de paroles de sagesse notamment au travers des mots et des explications de Margie, la tante de Jonathan. Elle nous indique la recette pour aller mieux, elle nous guide pour être au plus près de nos aspirations, au plus près de ce qui nous caractérise pour être en accord avec nous-même.
    Le changement commence donc par soi-même. Nos petits actes et paroles bienveillants quotidiens peuvent influencer ceux des autres et surtout peuvent leur apporter un peu de joie.
    L’empathie, la gentillesse, nos gestes pour la protection de la nature, nous apportent de la positivité et sont autant d’actes favorables et constructifs pour le monde. Notre manière de regarder et d’appréhender les choses façonne notre regard sur les personnes qui vivent autour de nous.

     Le rythme de ce roman est agréable, il est fluide, les histoires racontées dévoilent des thèmes abordables par tous.
    Sous forme de roman l’auteur nous invite à réfléchir et à prendre conscience de notre responsabilité ici-bas, aussi bien envers nous-mêmes qu’envers ceux qui nous entourent et le monde dans lequel nous vivons.

    La question existentielle de ce roman est notre capacité à maîtriser le cours de notre vie, et apprendre à faire la différence entre le futile et l’essentiel. 

    Un livre que je recommande pour une prise de conscience efficace.
    J’ai relevé quelques pensées qui ont eu une résonance en moi que je vous dévoile ci-dessous.
    Margie explique que l’on fait mauvaise route lorsqu’on recherche les plaisirs à l’extérieur de soi, c’est une course interminable, parce que l’assouvissement des désirs et des besoins est lui-même sans fin.
    Pour être heureux il faut apprendre à se libérer de ses désirs et de ses besoins et apprendre à décoder les messages de son cœur. Il est primordial d’entendre et d’écouter les messages de notre âme, être à l’écoute de notre corps et de notre moi profond.
    De même, il est important de ne plus chercher à l’extérieur des solutions à nos problèmes intérieurs,
    Nous sommes tous reliés les uns aux autres : en faisant du bien aux autres, on s’en fait à soi-même.
    Nous sommes dans le déni de la mort alors que la conscience de la mort est essentielle à la vie.
    Prendre conscience de sa mort est nécessaire pour révéler et réveiller sa créativité.
    Bien vivre c’est se préparer à mourir sans regret.
    Ce livre parle de la responsabilité de chacun de nous dans ses faits et gestes, et la possible résistance de chacun qui entrave le processus.
    Il parle aussi au travers des idées de Margie de la Théorie morphique. Ce concept m’a intéressé j’ai donc fait des recherches à ce sujet. Rupert Sheldrake (né le 28 juin 1942) a développé le concept de «résonance morphique». La résonance morphique est l’idée que des choses identiques influencent en conséquence d’autres choses identiques à travers l’espace et le temps. Tous les systèmes qui s’organisent eux-mêmes possèdent une sorte de mémoire inhérente. Par systèmes auto-organisés, je fais référence aux atomes, aux molécules, aux cristaux, aux cellules, aux tissus, aux organes, aux organismes, aux animaux, aux sociétés, aux écosystèmes. Je n’y englobe pas les machines ni les morceaux de roches, ni les chaises car ce sont des agrégats de matière mais qui ne s’organisent pas eux-mêmes.
    L’idée de base est donc que chaque espèce possède une sorte de mémoire collective donnée par résonance morphique, chaque individu y contribue et est relié à cette même source. Les groupes sociaux possèdent également des champs morphiques – une nuée d’oiseaux ou un banc de poissons ou une colonie de termites sont tous organisés par des champs morphiques.

    Gounelle explique que nous possédons trois cerveaux, l’archaïque qui fait référence à la survie, le limbique qui accueille les émotions et la qualité des relations humaines et le néocortex, qui est le siège du mental et de la créativité. Toutes ces théories sont à méditer…..

    Je note au-dessous quelques unes des phrases relevées dans ce livre :

    « On peut être sincère et néanmoins se tromper, être dans l’erreur tout en étant sûr de soi ».
    « Nos envies viennent de notre façon de voir les choses ».
    « Les plaisirs se succèdent aux plaisirs mais leur intensité se dégrade progressivement à la quête de nouvelles réjouissances ».
    «On peut devenir esclaves de nos illusions ». 
    « Ne pas chercher à changer les choses que l’on ne peut pas maîtriser »
    « Donnez-moi le courage de changer ce qui peut l’être, d’accepter sereinement les choses que je ne peux changer, et la sagesse de distinguer l’une de l’autre »
    «  en luttant , on renforce souvent ce contre quoi on lutte »
    «  ce que l’on déteste chez les autres est parfois ce que l’on n’accepte pas en soi »
    « Mieux vaut allumer sa petite bougie que maudire les ténèbres »
    «  Tout ce qui nous arrive, en positif comme en négatif, en joies comme en drames, sert secrètement un seul but : éveiller notre conscience, car c’est seulement là que nous devenons pleinement nous-mêmes »
    « Ce sont les relations qui nous font vivre », « les relations sont l’essence de notre vie », nous sommes tous reliés les uns aux autres, chacun de nos actes impacte les autres et l’univers. Le monde est la résultante de nos actes individuels.
    « L’existence est un mouvement perpétuel, tout change à chaque instant, et la résistance à ce changement ne peut mener que du malheur »C’est la confiance en la vie qui permet d’avancer, de rebondir, et finalement d’apprécier ce qui arrive »

    Le philosophe qui n'était pas sage
    L'homme qui voulait être heureux
    Dieu voyage toujours incognito

     


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  • Titre : « Miss Davis. La vie et les combats de Angelina Davis»
    Auteurs : Sibylle TITEUX de la CROIX
    Dessins : Ameziane HAMMOUCHE
    Éditions : Éditions du Rocher
    Genre : Biographie, roman graphique
    Année : Janvier 2020
    Nombre de pages : 188

    Résumé :

    Née en 1944 à Birmingham en Alabama, où sévissent la ségrégation raciale et les attaques du ku klux klan, Angela adhère au Che-Lumumba Club en 1968 puis au Black Panther Party. La chasse aux communistes ainsi que le programme Cointelpro du FBI ne laissent pas de répit aux activistes afro-américains. Tous les groupes d'opposition sont infiltrés et surveillés. En 1970, suite à l'attaque du tribunal du comté de Marin, Angela D'avis deviendra "l'ennemie public numéro 1" et sera emprisonnée pour être condamnée à mort. Le comité national uni pour la libération de Angela Davis est alors créé. Le monde entier connaîtra son histoire et demandera sa libération.

    Mes impressions :

    Je remercie les Éditions du rocher pour l’envoi de cette BD magnifique qui m’a littéralement désarçonnée.

    Elle montre le parcours d’Angela, féministe afro-américaine des années 1960-1970 née en Alabama. Tout au long de sa scolarité c’est une jeune fille brillante, elle se passionne pour la philosophie, la lecture, elle se positionne du côté des organismes de revendications.
    Au travers des mots d’une amie d’enfance, Cynthia Morris Wesley, l’auteure nous raconte son histoire et son parcours hors du commun.
    Nous découvrons qu’Angela a étudié à New-York puis en Europe ce qui lui confère un privilège certain.
    Dès le premier chapitre l’auteure nous plonge dans la violence de la haine raciale et le mal – être des deux communautés, la blanche et la noire. A cette époque la ségrégation existe encore et le Ku Klux Klan sévit toujours.
    Les chapitres suivants nous montrent le combat d’Angela Davis. Elle rejoint le mouvement de libération des Noirs. Elle devient la figure clé du Black Panther Party, elle lutte contre la défense des Soledad Brothers , trois détenus américains, accusés d’avoir assassiné un gardien de prison. 

    Angela se bat pour l’émancipation des noirs, contre la violence faite contre eux, contre les injustices et les différences que fait la société. Cette jeune femme sera entièrement pour les droits des noirs, mais également contre les exclusions et les conditions de détention….
    Dans un premier temps Angela sera en cavale, puis sera emprisonnée pour enfin être libérée en 1972. Ce qui est appréciable c’est que son histoire nous est racontée par une journaliste blanche. June Seymour.

    L’originalité de cette BD tient dans l’utilisation de coupures et autres articles de presse pour dénoncer le récit à caractère politique et social.
    Quelle part de de fiction y-a t-il dans cette BD. Est-elle une biographie entièrement représentative de la vie et des combats d’Angela ?

    J’ai eu un peu de mal à trouver parfois le sens des bulles de la lecture (parfois de droite à gauche, parfois de haut en bas…. Sur deux pages ou une page).
    Cette BD se compose d’un prologue (premier chapitre) puis de trois chapitres et d’une épilogue. puis
    Les traits des dessins sont anguleux, les couleurs sombres nous indiquent bien le contexte du moment et de ses années difficiles.
    L'ambiance des grandes idéologies est bien représentée.
    Cette BD est fort originale. Instructive et intéressante. On y découvre une jeune femme passionnée et passionnante, symbole de la liberté.

    Pour en savoir plus sur le dessinateur Ameziane Hammouche, c'est ICI !


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  • Titre : « Le philosophe qui n’était pas sage »
    Auteur : Laurent GOUNELLE
    Genre : Roman philosophique et développement personnel.
    Éditions : Kero
    Année : 2012
    Nombre de page : 330

     Résumé :

    Deux destins qui s'affrontent, deux conceptions de la vie que tout oppose.

    La forêt tropicale semblait retenir son souffle dans la chaleur moite du crépuscule. Assise devant sa hutte, Elianta tourna les yeux vers Sandro qui s'avançait.
    Pourquoi ce mystérieux étranger, que l'on disait philosophe, s'acharnait-il à détruire secrètement la paix et la sérénité de sa tribu ? Elle ne reconnaissait plus ses proches, ne comprenait plus leurs réactions. Qu'avaient-ils fait pour mériter ça ? D'heure en heure, Elianta sentait monter en elle sa détermination à protéger son peuple. Jamais elle ne laisserait cet homme jouer avec le bonheur des siens.
    Un roman captivant, plein d'humour, de sens et de suspense. Une histoire surprenante qui cache une subtile remise en cause de notre société.

    Mes impressions :

    Sandro vit à Manhattan ; il enseigne la philosophie dans une université. Sa femme journaliste a été tuée alors qu’elle tournait un reportage sur une tribu de la forêt tropicale qui semble avoir trouvé le bonheur auprès de la nature et loin de la société de consommation.
    Un an après le décès de son épouse, il demande au président de l’université un congé sans solde afin de se rendre en Amazonie pour se venger.
    Il se met en tête de couper cette tribu de son bonheur et de rendre malheureux les habitant en détruisant leur équilibre .
    Il part avec des mercenaires. Krakus, le chef de l’expédition va profiter du désir de vengeance de son client pour lui soutirer de l’argent, Marco est le pilote, Alfonso le conducteur de la pirogue et Gody le docteur.
    Arrivés sur les lieux, ils font la connaissance de la tribu et d’Elianta, l’apprentie chamane, déterminée à protéger son peuple et à résister aux idées des visiteurs.
    Elianta se demande alors pourquoi cet étranger souhaite détruire la sérénité de sa tribu ? Pourquoi s’acharne-t-il ? Quelle est sa motivation ?
    D’heure en d’heure, Sandro donne des consignes à Krakus afin de mettre son projet à exécution….

    Ce roman nous parle de la nature verdoyante et de la nature humaine. Sur fond de développement personnel, il nous explique les relations ainsi que les principales valeurs éducatives et culturelles.
    La première leçon de vie que nous apprend ce roman est celle de profiter du moment présent et de ce que la nature nous offre chaque jour, en la regardant puis à s’y confondre.
    Ce livre est aussi un rappel de notre façon d’être face à la vie : rien ne sert de dramatiser lorsque nous semblons manquer de quelque chose. Il est alors judicieux de s’arrêter et de se concentrer, voire se contenter de ce que nous possédons et ne pas convoiter ce que nous n’avons pas. Il est important de ne pas gaspiller de l’énergie à courir après le superflu.
    Il fait appel également à notre bons sens, celui du non-jugement ; accepter ce qui ne peut pas être changé, et ce qui ne dépend pas de nous et donc ne pas se poser trop de questions
    C’est alors comprendre que l’essentiel réside dans vivre l’instant présent dans la simplicité, sans rien attendre et trouver la plénitude dans des relations saines, en apprenant à ne pas juger, tout en étant sincère et libre.
    Les mauvaises nouvelles, les dangers accaparent notre attention car ils stimulent notre instinct de survie. La plénitude réside dans l’intelligence de ne pas se laisser influencer par les stimuli extérieurs.
    Il faut apprendre à ne pas vivre dans l’illusion mais vivre dans la vérité de l’instant.
    Ce roman philosophique et psychologique relève l’importance des relations humaines, de la communication verbale et non verbale et il démontre l’importance de se tenir loin de la malveillance. Il rapporte les méfaits de l’individualisme ainsi que de la société d’abondance. Il évoque également les conséquences et les dangers de la possession matérielle, qui amène de la compétition, de la jalousie.
    Il évoque aussi la notion de la peur, du manque, du rejet, de la peur de n’être pas aimé, la peur des autres.
    Tout cela dans un langage précis, clair et clairvoyant. Ce roman est une amorce pour développer notre pleine conscience des choses de la vie.
    Il nous aide à comprendre qu’à être trop dans nos pensées, nous sommes comme dans un film et donc nous ne sommes pas dans la vraie vie.
    L’auteur utilise un style singulier qui mêle humour et philosophie.
    Le scénario n’est pas très recherché et me semble assez simple mais ça fonctionne, même si les idées qu’il véhicule ne sont qu’une première amorce pour développer sa propre conscience des choses de la vie.
    Ce livre pose aussi la question du pardon ainsi que celle de la renaissance après un drame personnel.
    J’ai apprécié également certains dialogues entre Sandro et Krakus qui s’affrontent, ainsi que les explications de Sandro sur la théorie de Darwin à propos des possessions matérielles et encore la différence de ressentis qu'il y a entre jouer seul d'un instrument ou dans un groupe. Dans le second cas, la musique est alors magnifiée et sublimée.

    Une phrase que je retiendrai et qui me caractérise : « Je préfère être aimée pour qui je suis plutôt que reconnue pour ce que je fais ».

    L'homme qui voulait être heureux
    Dieu voyage toujours incognito

     

     


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  • Titre : « Tu me manques »
    Auteur : Harlan COBEN
    Genre : policier, thriller
    Éditions : Pocket
    Année : 2016
    Nombre de pages : 370

    Résumé :

     Kat Donovan est flic à New York. Comme son père, comme son grand-père avant elle, presque comme une malédiction familiale.

    Kat est jeune, plutôt mignonne, mais célibataire. Alors, quand la renversante Stacy, sa meilleure amie, l'inscrit sur un site de rencontres, Kat cède, se connecte, surfe... et tombe soudain sur Jeff, son premier amour. Celui qui l'a quittée sans un mot juste après le meurtre de son père, il y a dix-huit ans. Après un premier contact froid, étrange, le doute s'installe. Qui est-il vraiment ?
    Au même moment, un adolescent vient lui faire des révélations troublantes. Des révélations qui télescopent les apparences, ébranlent les certitudes et font ressurgir un effroyable passé...

    Mes impressions :

     Voilà un livre que j’ai beaucoup aimé et qui m’a permis de retrouver cet auteur que j’affectionnais dans le passé.
    Kat et sa coéquipière Stacey du NYPD, sont aussi des amies. Le père de Kat était policier, il a été assassiné il y a 18 ans. À ce moment là, Kat était en couple avec Jeff et avait beaucoup de mal à supporter la mort de son père. Jeff l’a quittée et depuis elle traîne une certaine douleur.
    Stacey pour lui permettre de se changer les idées, décide de l’inscrire sur un site de rencontres. Si au départ Kat est réfractaire, elle finit par consulter les profils et tombe sur celui de Jeff…. Désormais papa et veuf….
    Au fil de la lecture nous rencontrons Gérard et Vanessa un couple dont l’homme souhaite demander la femme en mariage, mais nous comprenons au fil de la lecture qu’ils sont séquestrés par des hommes qui convoitent leurs comptes en banque.
    Et puis il y a Brandon, un adolescent qui contacte Kat pour lui demander de l’aide. Il est convaincu que sa mère Dana a été kidnappée…. Pourquoi contacte-t-il spécialement Kate ? Sa mère était sur le site de rencontres et elle a échangé avec Jeff…..
    Nous revenons alors vers Kat, son père a été assassiné par un tueur à gages. Sur son lit de mort ce dernier fait des révélations et Kat commence à douter de l’identité de l’assassin de son père….Est-il bien celui qui fut arrêté il y a 18 ans ? Plane alors le mystère sur la mort de son père. Elle se met en tête de résoudre cette énigme, pour pouvoir trouver la paix. Stagger son supérieur alors jadis coéquipier de son père, l’en dissuade. Pourquoi ? Kat commence tout de même à fouiller dans le passé, elle va se heurter à une certaine omerta….

    Dans ce roman, il y a des ex qui réapparaissent, des zones d’ombre sur les événements passés puis des personnages torturés qui sont la cible de tueurs chevronnés, des méchants vraiment sans cœur … Mais quels liens ont-ils ?
    J’ai adoré l’intrigue et le scénarios. Un scénario rythmé pour plusieurs intrigues et enquêtes ! Un régal, on ne s’ennuie pas une seule seconde parce qu’il y a des rebondissements et des pièges qui se referment sur les personnages principaux.
    Dans ce roman, l’auteur évoque et se sert des pièges des nouvelles technologies pour nous servir un récit royalement ficelé !
    Coben ici a une écriture subtile incluant des pièces de puzzle qui se mettent en place au fur et à mesure et qui nous laissent sans répit !
    Du bon Coben !

    Ne le dis à personne

     


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  • Titre : « Le chant des sirènes »
    Auteur : Luanne RICE
    Genre: Roman
    Éditions : Presse de la cité
    Année : 2004
    Nombre de pages : 415

    Quatrième de couverture :

    Sans cesse à la recherche de sujets d'inspiration pour ses toiles, Dana, peintre de renom, ne cesse de partir pour de nouveaux rivages, de nouveaux océans... Sa passion pour la mer, qu'elle partage avec sa cadette, remonte à sa plus tendre enfance. Mais le jour où un tragique naufrage lui arrache sa sueur bien-aimée, elle doit abandonner sa vie d'errance pour retourner dans la petite ville du Connecticut où elle a grandi, sur les rives de l'Atlantique. Elle qui vivait libre et sans attaches doit désormais se consacrer à l'éducation de ses deux nièces, les filles de sa sueur disparue, dont l'aînée, Quinn, est en plein désarroi. L'adolescente est en effet convaincue que le décès de ses parents n'est pas accidentel. C'est alors que Dana trouve un soutien providentiel dans la présence de Sam, un jeune océanographe dont elle a autrefois sauvé la vie. Malgré la séparation et la différence d'âge, le jeune homme n'a jamais cessé d'être secrètement amoureux d'elle. Dana trouvera-t-elle enfin la paix de l'âme, et acceptera-t-elle de s'abandonner à l'amour de Sam ? 

    Mes impressions : 

    Passionnées de voile, les deux sœurs Lily et Dana 28 et 20 ans , donnent des cours de voile à des enfants de riches….leur travail de monitrices, elles l’exercent avec dévouement….
    Un jour Dana, aperçoit un petit garçon, qui aimerait bien naviguer mais de par sa condition sociale modeste, il se fait railler par ses camarades. Dana, émue par ce jeune garçon de 8 ans, lui donne la possibilité de rejoindre le groupe. Alors que tous les enfants sont prêts à se livrer une course, Sam tombe à l’eau, Lily et Dana ne réfléchissent pas, se jettent à l’eau et le sauve de la baignade.
    Sam, n’oubliera jamais leur acte et surtout il n’oubliera jamais Dana…Puis chacun fait sa vie de son côté.

    Les deux sœurs sont des peintres. Dana est inscrite à l’école d’art de providence, le reste de l’année quand l’été elle ne donne pas de cours de voile. Plus tard, une fois devenue peintre de renom elle quitte le Connecticut pour se rendre en France à Honfleur pour exercer et exposer ses œuvres dans une galerie. Sam quant à lui est devenu océanographe.
    Les années passent, 20 ans après, un drame fait qu’elle devra revenir sur le lieu de son enfance.
    Il y a 9 mois Lily et son mari Mark décédaient alors qu’ils naviguaient. Leurs deux filles Allie et Quinn, se retrouvent seules avec leur grand-mère. L’objectif de Dana est de les prendre avec elle et les amener en France pour commencer une nouvelle vie loin de ce souvenir affreux. Seulement Quinn, ne souhaite pas quitter la terre de son enfance. Elle veut également comprendre dans quelles circonstances ses parents sont morts… Est-ce que cet accident était prémédité, (suicide), est-ce que les dernières disputes entre ses deux parents sont la cause de leur disparition ?
    Quinn, est donc persuadée que le décès de ses parents n’est pas accidentel. Quinn en fait part à Sam et lui-même en parle à Dana, après l’effroi, elle-même commence à douter. Cependant elle trouve du réconfort auprès de Sam, qui lui ne l’a jamais oublié, il l’a toujours aimée en secret.

    Au fil des pages, le lecteur dénoue les mystères qui planent autour du décès de Lily et Mark.
    Le rythme et la progression sur les causes de la mort de Lily et de Mark sont assez lents au début. Le mystère qui plane autour des raisons de leur décès est assez flou et Quinn tient absolument à comprendre pour enfin être apaisée et pouvoir faire le deuil.
    Elle demande à Sam de l’aider à éclaircir la situation. Elle n’a que 12 ans mais elle a déjà un fort caractère. Je la trouve d’ailleurs assez, voire trop vulgaire. Même si je comprends qu’elle puisse être bouleversée par le drame, l’auteure, nous la montre vraiment comme une enfant détestable. Cela m’a un peu gênée. Sa vulgarité m’a quelquefois déstabilisée.
    Dana de son côté, meurtrie par une trahison amoureuse laisse Honfleur pour un temps mais elle est bien décidé à y revenir car ce lieu est source d’inspiration.
    Ce roman possède une grande part de romantisme, il reste sensible et douloureux, cependant, il prône l’espoir.
    C’est un roman sentimental, sans doute parfait pour lire l’été. Il nous rappelle qu’un deuil peut être fort difficile à vivre pour les proches mais que les liens familiaux et amoureux sont un soutien indéfectible. Ce récit est une belle leçon de vie.
    Bien sûr, vous vous doutez que la fin est attendue et sans surprise. Ce n’est bien sûr par la priorité de ce roman qui réside dans le mystère de la mort de Lily et donc de l’enquête que vont mener Dana, Quinn et Sam pour enfin découvrir la vérité même si elle fait peur.


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  • Titre : « Aux petits mots les grands remèdes »
    Auteur : Michaël URAS
    Genre Roman
    Éditions : Préludes
    Année : 2016
    Nombre de pages : 376

    Quatrième de couverture :

    Alex, passionné par les livres, a choisi d’exercer le métier peu commun de bibliothérapeute. Sa mission : soigner les maux de ses patients en leur prescrivant des lectures. Yann, l’adolescent fragile qui s’est fermé au monde ; le cynique Robert, étouffé par son travail et qui ne sait plus comment parler à sa femme ; Anthony, la star de football refusant de s’avouer certaines de ses passions… Tous consultent Alex. Mais qui donnera des conseils au bibliothérapeute lui-même ? La clé du bonheur se trouve-t-elle vraiment entre les lignes de ses livres chéris ?

    En convoquant les auteurs qui ont compté, Michaël Uras propose, sous une plume vive et légère, une histoire revigorante et inspirante, pleine d’humour et d’esprit, qui rend hommage aux mots, ceux des autres, ou ceux que chante notre petite musique intérieure.

    Mes impressions :

    Mélanie a quitté Alex parce qu’elle ne supportait plus sa passion dévorante pour les livres….
    En effet, il est bibliothérapeute, il pense que « Parfois, la vie est rattrapée par la littérature » et que la lecture d’un livre particulier bien choisi, avec des personnages singuliers, peut aider son lecteur dans sa vie personnelle….
    Depuis une formation de quelques mois, il accompagne des personnes en souffrance psychologique, physique et/ou mentale, au travers de lecture qu’il leur suggère et qui font résonance à leur propre existence.
    Alex établit des fiches sur ses patients afin de garder une trace du suivi et de leur évolution.
    Dans un premier temps, il instaure la confiance entre le patient et le lui.
    Dans ce roman il est question de trois patients :
    Yann est un ado, suite à un accident de voiture, sa langue a été sectionnée, il est donc muet, son visage est figé, Il ne parle pas mais communique par écrit. Sa mère Anna le surprotège tout en étant dépassée par la situation et le caractère de son fils. Leur relation est parfois bien compliquée…. Et Yann ne la ménage pas.
    Polstra, un joueur de football fait appel à lui, il est riche, beau célèbre mais voilà, ce n’est pas pour cela qu’il est heureux. Il est le modèle de beaucoup de fanatiques et de supporteurs mais cela lui occasionne des interrogations sur la place qu’il occupe dans la société.
    Robert Chapman, un homme d’affaires qui ne prend pas le temps de vivre, qui néglige sa femme…. Il va devoir lui faire retrouver le goût des relations enthousiastes et celui des vacances mais au fil des consultations, il va se rendre compte que ce monsieur n’est pas très tolérant et surtout que sa mentalité n’est pas des meilleures.
    À tout ce petit monde s’ajoutent sa logeuse et voisine femme acariâtre, intéressée, pas du tout empathique qui lui donnera du fil à retordre mais il va parvenir à relativiser….Sa mère peu aimante et sa tante avec laquelle il entretient des rapports tendus et peu avenants.
    Alex va conseiller des lectures diverses, comme l’odyssée d’Homère, ou encore, des auteurs comme Kundera, Michel de Montaigne, Jean Cocteau ; JD Salinger, et Albert Cohen.
    Est-ce qu’Alex bénéficie d’un quelconque retour ? aider les autres lui fait du bien aussi… cette thérapie lui enseigne également sur sa propre vie ; elle lui apprend à être au contact des autres, il s’améliore dans ses relations, il devient plus persuasif, moins rancunier, il apprend à pardonner…
    Alex lui-même vit une relation difficile avec Mélanie, il nous parle de ses doutes, il évoque ses craintes, ses désirs , ses joies, ses peines. C’est un être authentique. Vrai sincère et c’est ce qui le rend attachant. Il parle de sa mère qui aime également les livres mais qui n’a pas été très aimante et il parle aussi de sa tante avec laquelle il entretient des rapports assez froids, hostile.

    En ce qui concerne cette « thérapie » moi-même, depuis mon enfance je trouve dans les livres de quoi supporter mon quotidien alors je ne suis pas contre cette méthode, seulement, il y a quantité de livres et cette discipline pour être efficace devrait être enseignée par des thérapeutes qui ont lu tous les livres existants…. Ce qui me semble impossible. Je trouve que l’auteur s’appuie trop sur des livres classiques, pourquoi ne propose t-il pas des ouvrages plus contemporains ?

    Ceci dit, je suis tout à fait d’accord car lire reste un moment de détente. Les personnages quels qu’ils soient nous apprennent, ils sont souvent comme nos amis.
    D’ailleurs je choisis toujours mes lectures en fonction du résumé, donc en fonction de mon humeur et de mes soucis du moment et j’ai souvent trouvé dans les mots de quoi supporter l’existence… au travers d’un mot, d’une maxime, d’une attitude, d’une philosophie, d’un personnage et de sa façon d’être ou de penser. Les romans nous parlent de nous et souvent des situations que nous vivons.
    Les livres ont un rôle à jouer , ils nous guident dans nos propres vies. Il suffit de bien les choisir.
    En ce qui concerne ce roman, précisément , je regrette son manque de profondeur. L’auteur nous amène à découvrir les personnages peu à peu mais il leur manque quelque chose de l’ordre de la constance, de l’intériorité.
    La lenteur du rythme m’a fait également m’ennuyer….
    Le récit manque un peu de teneur, d’énergie, une certaine vivacité. L’atmosphère est assez morne et peu explicite.
    Même s’il était attendu, l’épilogue reste intéressant parce que la boucle est bouclée, les livres ont eu le succès escompté et nos personnages ont grandi….pour la plupart.
    L’idée d’écrire sur ce sujet est une bonne initiative puisque de nos jours la bibliothérapie entre dans les mœurs ; cependant, il me semble qu’elle a toujours existé sans que le terme ne soit mentionné, d’ailleurs dans le même registre, on parle bien de musicothérapie non ?
    Les lecteurs assidus ou qui le sont moins, sont peut-être du même avis que moi : lire nous apporte, nous aide, nous construit et nous enrichit sur un plan personnel, intime et chaque auteur nous transmet quelque chose à sa manière, au travers des mots et des situations !

     

     


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  • Titre : « Doux remèdes pour cœurs brisés »
    Auteur : KELLY Cathy
    Genre Roman féminin
    Éditions : Pocket
    Année : 2012
    Nombre de pages : 608

    Quatrième de couverture :


    Partie de la petite ville de Tamarin, en Irlande, Izzie a gagné New York où elle a monté sa propre agence de mannequins. Une vraie success story ! Ou presque : côté cœur, Izzie a eu la mauvaise idée de tomber amoureuse d’un homme marié…
    À Tamarin, sa tante Anneliese, elle, découvre qu’elle joue, à son insu, le rôle de la femme trompée.
    Réunie au chevet de Lily, la grand-mère d’Izzie gravement malade, les deux femmes puiseront dans sa sagesse le remède à leur cœur brisé.

    Mes impressions :

    J’ai retrouvé dans ce roman la magie du style de Kelly Cathy qui nous fait nous sentir femme et surtout qui nous entraîne dans les émotions souvent contradictoires de l’amour.
    Les romans de cette auteure sont une douce mélodie, qui nous plonge directement au cœur des sentiments humains, avec des personnages qui nous ressemblent et auxquels nous pouvons nous y identifier.
    Bien sûr comme à chaque fois, l’auteure parle aux femmes, à la part d’elles qui les lient aux hommes, mais pas seulement, il y aussi le côté maternel et encore le côté amical qu’elles peuvent entretenir.

    Ici Izzie agent dans le mannequinat, a quitté L’Irlande pour aller travailler à Londres. Elle a 39 ans.
    Sa mère est morte d’un cancer alors qu’Izzie n’avait que 13 ans, c’est sa grand-mère Lily qui a donc poursuivi son éducation. Les deux femmes sont très liées même si elles vivent éloignées l’une de l’autre.
    Carla la collègue et meilleure amie de Izzie, elle-même ancienne mannequin, tente de protéger leurs mannequins des diktats de la mode, qui veut que la maigreur soit le leitmotiv.
    Elles prennent donc soin des filles et ne se contentent pas de gérer leur carrière et de leur trouver des contrats.Toutes les deux ont des formes généreuses et cela ne les empêchent pas de vivre, c’est pour cela qu’elles souhaitent faire évoluer le regard que l’on pose sur les mannequins, et modifier leur rôle auprès des jeunes filles. Elle souhaite bannir la maigreur des podiums, changer les mentalités, afin de freiner l’anorexie, maladie commune dans ce métier.
    Elles projettent  de monter leur propre agence de mannequins grandes tailles….. seulement Izzie tombe amoureuse d’un homme marié et père de famille qui ne lui dit pas complètement la vérité sur les relations qu’il entretient avec sa femme…. Est-il aussi loin d’elle sentimentalement qu’il le prétend ?
    Jody et Dan, vivent à Tamarin, elle est écrivaine et en mal d’enfant, pour taire la douleur de sa récente fausse couche, elle souhaite faire des recherches sur la famille Lochraven, aristocrate, propriétaire du château de Rathnaree, c’est ainsi qu’elle entrera en contact avec Izzy par intermédiaire d’une voisine de sa tante Lily.
    Anneliese la nièce de Lily, et son mari Edwards, neveu de Lily, vivent de l’autre côté de Tamarin, depuis 20 ans.
    Lily a 90 ans, elle travaillait pour la famille Lockraven.

    Un jour Anneliese surprend son mari dans les bras de sa meilleure amie, trompée, et trahie, elle a beaucoup de mal à vivre sans lui, puisqu’il a choisi de quitter le domicile conjugal.
    Heureusement que Beth sa fille et son gendre Marcus, la soutiennent mais cela ne suffira pas à la sortir de sa dépression, d’autant plus qu’elle a déjà une personnalité fragile.
    Quand toute la famille apprend que Lily est dans le coma suite à un accident cardiaque, ils se réunissent à son chevet dans l’espoir de la voir se réveiller mais les semaines passent et Lily reste inerte.

    Le récit est entrecoupé d’un feed-back sur les amours passés de la grand-mère en période de guerre...y sont racontés les évènements de sa vie passée, et sa rencontre avec Jamie, son histoire aura des similitudes avec celle de Izzy et de Joe….
    Lily est le pilier de la famille, elle symbolise la force et le courage et à travers elle, son entourage évolue, grandit émotionnellement, affectivement.
    La vie n’est pas toujours simple mais en lisant ce roman, je m’aperçois qu’il est une belle leçon de courage et d’abnégation.
    Ce livre bien que féminin est une ode à la force de caractère. On ressent une fois de plus l’attrait de l’auteure pour les relations humaines, elle aborde également des problèmes de société, mais aussi des problèmes plus intimes comme la dépression, le mal de vivre, l’infidélité….et les schémas de vie qui se répètent de génération en génération.
    L’histoire est assez intéressante et belle à raconter cependant j’ai trouvé que quelques passages étaient un peu trop longs. Malgré tout, j’ai trouvé que l’auteure met sans cesse en avant dans ses romans, le combat de femmes qui pourraient être nos sœurs, mère, fille et qui nous émeuvent….
    Les allers et retours entre le passé et le présent ne sont pas pour me déplaire mais parfois, je trouve que l’auteure n’a pas été assez convaincante….
    Ce livre est un joli roman certes un peu long par moments mais qui reflète bien certaines tourments relationnels et familiaux des femmes toutes générations confondues.
    À lire pour ceux et celles qui apprécient cette auteure et ce genre de lectures romanesques, romantiques couplé à une dose de mélancolie. 

    KELLY Cathy, Le meilleur de la vie 
    KELLY Cathy, À la recherche du bonheur 

     

     


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  • Titre : « X ou Y »
    Auteure : Séverine de la CROIX
    Genre : roman adolescent 13-17 ans
    Éditions : Éditions du Rocher
    Année : 2019
    Nombre de pages : 245

    Quatrième de couverture :

     « Je suis Camille mais depuis un an, quatre mois et vingt-et-un jours, je m'appelle Yann. Depuis que mon père ne sait plus lequel de nous deux est mort dans l'accident, son fils ou sa fille, Camille ou Yann. »

    Pour se protéger de son père devenu alcoolique depuis le drame, Camille a pris l'identité de son frère jumeau : Yann, son double, la moitié d'elle sans laquelle elle n'arrive plus à vivre, décédé dans l'accident avec leur mère. Inscrite dans un nouveau lycée, elle fait illusion.

    Mais comment demeurer Yann quand Thomas fait irruption dans sa vie ? Et comment redevenir Camille alors que son père s'accroche à « son fils » pour ne pas sombrer ?

    Mes impressions :

    Un grand merci à l’auteure Séverine de La Croix qui m’a fait parvenir spontanément ce roman dédicacé.

    Le soir du 09 octobre 2017, Yann et sa maman Laura se rendent seuls au cinéma sans le papa, ni Camille, la sœur jumelle, qui ne les accompagne pas parce que le lendemain elle a un concours d'équitation. Peu avant le départ, avait éclaté une dispute entre les parents, d’origine inconnue par les enfants.
    Malheureusement, Yann et Laura ne rentreront pas : ils périssent dans un accident de voiture. Depuis le père rempli de culpabilité est inconsolable et noie son chagrin dans l'alcool. ... Camille quant à elle pour se protéger de son père qui perd le sens des réalités, décide de devenir Yann. Elle va devoir endosser le rôle de son frère et prendre son apparence ; pour cela elle se coupe les cheveux, comprime sa poitrine, s'habille et parle comme un garçon.
    Après un an de cours par correspondance puis un déménagement Camille intègre un nouveau lycée, en première scientifique. Ce roman nous raconte alors le cours de la vie actuelle de cette famille anéantie par une double perte.

    Un petit mot sur le titre de ce livre qui me semble très bien résumer une partie de l'histoire : la double identité du personnage principal.
    Camille va se substituer à son frère par amour pour son père. Elle va devoir lutter et faire face aux regards des autres dans l'enceinte du lycée... Seulement elle n'avait pas prévu de tomber amoureuse de Thomas.... Le doute s'installe dans les esprits de ses camarades et les tensions apparaissent....

    J'ai beaucoup aimé cette histoire émouvante. Camille est une jeune fille attachante, courageuse, et qui sait rester humble face à l’adversité. Pour sauver son père elle fait abstraction de sa vie et de son identité ou du moins la met entre parenthèse et emprunte celle de Yann. Elle ne veut pas perdre son seul repère familial, alors elle fera en sorte de l’aider à surmonter son chagrin alors qu’elle même est en proie à une éternelle tristesse.
    Camille va devoir passer par des moments douloureux, à la fois au sein de la famille qu'elle forme avec son père désormais souffrant d'alcoolisme puis au sein de sa classe. Elle devra trouver sa place en tant que Yann et cela ne sera pas aussi simple puisqu’elle sera face à des contradictions, des jugements et des médisances.
    Ce livre est riche d'enseignements divers sur les relations humaines et sur la capacité à se reconstruire.
    Il est très actuel car nous sommes plongés dans la vie de lycéens et de Camille en particulier qui décide de modifier son apparence et parfois de personnalité.
    Avec une écriture sobre, sensible, élégante, parfaitement maîtrisée, l'auteure a su se mettre dans la peau de cette adolescente pour transcrire avec délicatesse ses authentiques émotions. Ce roman se lit facilement et donc très vite.
    Les thèmes abordés sont l'adolescence, l'amitié entre adolescents mais aussi le soutien et la bienveillance entre adultes. Ce roman parle également d’amour, de la famille et ses liens indestructibles ; ce qui me fait penser que ce roman plaira beaucoup aux adolescents qui peuvent alors s’identifier à certains des personnages.
    L’auteure parle de sujets difficiles et douloureux comme l’alcoolisme, le deuil, la violence. Il évoque également les différences, en associant le thème de l’homosexualité avec celui de l'acceptation. Dans ce roman, il est aussi question de soutien, d’humilité, de respect, et évoque l’optimisme ! 

    Ce livre fait appel à l'intelligence des êtres humains, pour que la reconstruction de ceux qui souffrent affectivement puisse être effective.
    Séverine de la Croix a su trouver les mots justes pour faire de cette histoire singulière et poignante un message d'espoir.
    Sincèrement elle m’a transportée !

    J'ai lu de cette auteure :

    Là où l'on s'aime il ne fait jamais nuit

     


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  • Titre : « Reprise des activités de plein air »
    Auteur : Jean-Claude LALUMIERE
    Genre : Roman
    Éditions : Éditions du Rocher
    Année : octobre 2019
    Nombre de pages : 222

    Quatrième de couverture :

    Sur l'île d'Oléron, trois hommes, trois générations : Mickaël, Christophe et Philippe. Ils vivent au rythme de l'océan, badinent, se moquent de la fragilité des « choses de la vie ». Des femmes se sont éloignées. Le mur de l'Atlantique paraît infranchissable. Les corps parfois défaillent. Mais les trois hommes ne cèdent jamais à la gravité. Il y a des recettes de cuisine à réinventer, une maison à rénover, des romans à lire ou à jeter, telles des bouteilles à la mer. Et peut-être un secret à partager. Surtout, Mickaël, Christophe et Philippe s'apprêtent à mettre le cap vers une ligne d'horizon chargée d'embruns et porteuse de promesses.

    Un roman étincelant, plein d'humour et de poésie, une ode à l'amitié, qui suspend le temps et rend la mélancolie plus douce.

    Mes impressions :

    Un grand merci à Colombe Varaut des éditions du Rocher (elidia) pour ce partenariat et l'envoi de ce livre dépaysant et touchant.

    Le roman commence par une coupure de presse dans laquelle nous apprenons le décès d’Élisabeth institutrice de 82 ans. Philippe un des personnages n'est autre que son époux dévoué, lui-même instituteur âgé de 85 ans.
    Mickael, hébergé par Christophe dans la maison qu'il a héritée de ses grands-parents, quant à lui est un jeune homme de 22 ans, il a mis entre parenthèses ses études après une déception sentimentale. Il est venu sur cette île afin de faire une parenthèse.
    Christophe, lui a 47 ans, cet homme vit avec un cochon nain qui aujourd'hui a atteint les 20 kilos ! Cinq ans auparavant, alors qu’il est en vacances sur l’île d’Oléron sa compagne Valérie, lui envoie un SMS de rupture, suite à cela, il négocie avec son patron, démissionne et choisit de rester sur l’île.
    Ces trois hommes ont chacun leurs raisons de s'être isolés. Au fil des pages nous apprenons entre autres les circonstances qui les ont amenées ici.
    Chapitre après chapitre, ils parlent de leur vie, de leurs ressentis et décrivent la rencontre avec leurs deux autres nouveaux voisins et amis.
    Ils ont comme projet de retaper la maison de Christophe pour en faire des chambres d'hôtes....Ce projet sera un prétexte et surtout l’occasion pour eux de partager, de se parler, de se soutenir et de combler un certain sentiment de nostalgie et de solitude féminine.

    Dans ce roman il est question de rencontre, de séparation, de rupture, de deuil et d’amitié masculine entre trois hommes de trois générations différentes, liés par un point commun : la perte de leur compagnes respectives. Aujourd’hui l'absence de ces femmes est douloureuse bien que présentes dans les pensées et les souvenirs, mais grâce à l’amitié et leur projet en commun le vide se fait moins pesant.
    Cette histoire amicale est touchante et vivifiante. Elle raconte la perte de la femme que chacun des trois amis, aime et de leur rupture. C’est l’histoire aussi d'une entraide et d’une belle complicité dans le but et l’espoir d’une tentative de reconstruction.

    L'originalité de ce roman tient en partie à sa construction. L’auteur se sert de plusieurs styles littéraires.
    Elle est formée par une alternance de dialogues sous forme théâtrale, d'échanges de mails entre Mickael et Tina, de récits à la première personne mais aussi de bulletin météo et de coupure de presse. Chose encore plus surprenante, la présence de recettes locales, agrémentées de notes remplies de d'humour.
    D’un rythme assez lent, un peu comme le serait la mélancolie, ce roman est néanmoins empreint de poésie.
    J’ai été touchée par la personnalité de ces hommes un peu à part, leur humilité, leur pudeur, leur fragilité.
    Ce livre est tendre, drôle. La plume y est sensible et délicate.

    Je recommande cette lecture car elle nous permet de nous rendre compte de la richesse des relations humaines quand elles sont sincères. Merci à Jean-Claude LALUMIERE, pour cette découverte. 

     


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