• « Le philosophe qui n’était pas sage » de Laurent GOUNELLE

    Titre : « Le philosophe qui n’était pas sage »
    Auteur : Laurent GOUNELLE
    Genre : Roman philosophique et développement personnel.
    Éditions : Kero
    Année : 2012
    Nombre de page : 330

     Résumé :

    Deux destins qui s'affrontent, deux conceptions de la vie que tout oppose.

    La forêt tropicale semblait retenir son souffle dans la chaleur moite du crépuscule. Assise devant sa hutte, Elianta tourna les yeux vers Sandro qui s'avançait.
    Pourquoi ce mystérieux étranger, que l'on disait philosophe, s'acharnait-il à détruire secrètement la paix et la sérénité de sa tribu ? Elle ne reconnaissait plus ses proches, ne comprenait plus leurs réactions. Qu'avaient-ils fait pour mériter ça ? D'heure en heure, Elianta sentait monter en elle sa détermination à protéger son peuple. Jamais elle ne laisserait cet homme jouer avec le bonheur des siens.
    Un roman captivant, plein d'humour, de sens et de suspense. Une histoire surprenante qui cache une subtile remise en cause de notre société.

    Mes impressions :

    Sandro vit à Manhattan ; il enseigne la philosophie dans une université. Sa femme journaliste a été tuée alors qu’elle tournait un reportage sur une tribu de la forêt tropicale qui semble avoir trouvé le bonheur auprès de la nature et loin de la société de consommation.
    Un an après le décès de son épouse, il demande au président de l’université un congé sans solde afin de se rendre en Amazonie pour se venger.
    Il se met en tête de couper cette tribu de son bonheur et de rendre malheureux les habitant en détruisant leur équilibre .
    Il part avec des mercenaires. Krakus, le chef de l’expédition va profiter du désir de vengeance de son client pour lui soutirer de l’argent, Marco est le pilote, Alfonso le conducteur de la pirogue et Gody le docteur.
    Arrivés sur les lieux, ils font la connaissance de la tribu et d’Elianta, l’apprentie chamane, déterminée à protéger son peuple et à résister aux idées des visiteurs.
    Elianta se demande alors pourquoi cet étranger souhaite détruire la sérénité de sa tribu ? Pourquoi s’acharne-t-il ? Quelle est sa motivation ?
    D’heure en d’heure, Sandro donne des consignes à Krakus afin de mettre son projet à exécution….

    Ce roman nous parle de la nature verdoyante et de la nature humaine. Sur fond de développement personnel, il nous explique les relations ainsi que les principales valeurs éducatives et culturelles.
    La première leçon de vie que nous apprend ce roman est celle de profiter du moment présent et de ce que la nature nous offre chaque jour, en la regardant puis à s’y confondre.
    Ce livre est aussi un rappel de notre façon d’être face à la vie : rien ne sert de dramatiser lorsque nous semblons manquer de quelque chose. Il est alors judicieux de s’arrêter et de se concentrer, voire se contenter de ce que nous possédons et ne pas convoiter ce que nous n’avons pas. Il est important de ne pas gaspiller de l’énergie à courir après le superflu.
    Il fait appel également à notre bons sens, celui du non-jugement ; accepter ce qui ne peut pas être changé, et ce qui ne dépend pas de nous et donc ne pas se poser trop de questions
    C’est alors comprendre que l’essentiel réside dans vivre l’instant présent dans la simplicité, sans rien attendre et trouver la plénitude dans des relations saines, en apprenant à ne pas juger, tout en étant sincère et libre.
    Les mauvaises nouvelles, les dangers accaparent notre attention car ils stimulent notre instinct de survie. La plénitude réside dans l’intelligence de ne pas se laisser influencer par les stimuli extérieurs.
    Il faut apprendre à ne pas vivre dans l’illusion mais vivre dans la vérité de l’instant.
    Ce roman philosophique et psychologique relève l’importance des relations humaines, de la communication verbale et non verbale et il démontre l’importance de se tenir loin de la malveillance. Il rapporte les méfaits de l’individualisme ainsi que de la société d’abondance. Il évoque également les conséquences et les dangers de la possession matérielle, qui amène de la compétition, de la jalousie.
    Il évoque aussi la notion de la peur, du manque, du rejet, de la peur de n’être pas aimé, la peur des autres.
    Tout cela dans un langage précis, clair et clairvoyant. Ce roman est une amorce pour développer notre pleine conscience des choses de la vie.
    Il nous aide à comprendre qu’à être trop dans nos pensées, nous sommes comme dans un film et donc nous ne sommes pas dans la vraie vie.
    L’auteur utilise un style singulier qui mêle humour et philosophie.
    Le scénario n’est pas très recherché et me semble assez simple mais ça fonctionne, même si les idées qu’il véhicule ne sont qu’une première amorce pour développer sa propre conscience des choses de la vie.
    Ce livre pose aussi la question du pardon ainsi que celle de la renaissance après un drame personnel.
    J’ai apprécié également certains dialogues entre Sandro et Krakus qui s’affrontent, ainsi que les explications de Sandro sur la théorie de Darwin à propos des possessions matérielles et encore la différence de ressentis qu'il y a entre jouer seul d'un instrument ou dans un groupe. Dans le second cas, la musique est alors magnifiée et sublimée.

    Une phrase que je retiendrai et qui me caractérise : « Je préfère être aimée pour qui je suis plutôt que reconnue pour ce que je fais ».

    L'homme qui voulait être heureux
    Dieu voyage toujours incognito

     

     


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  • Commentaires

    1
    Samedi 8 Février 2020 à 20:48

    Comme je lis tout Gounelle, j'ai lu celui-ci, mais j'ai oublié de quoi il s'agit. Je souligne des passages importants dans tous ses bouquins pour les relire plus tard. 

    J'ai lu le dernier paru en poche sur les différentes personnalités. Intéressant même si l'histoire est banale.

    Bon dimanche. 

      • Lundi 10 Février 2020 à 12:17
        Merci Philippe pour ton commentaire. Comme toi je souligne des passages qui peuvent être instructifs et/ou libérateurs. Bonne semaine
    2
    Mardi 11 Février 2020 à 13:11
    Alex-Mot-à-Mots

    Intéressante, la dernière citation.

      • Mercredi 12 Février 2020 à 05:50
        Bonjour Alex, oui je trouve aussi.
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