•  La force est en vous

    Titre : «  La force est en vous »
    Auteur : Louise HAY
    Genre : développement personnel
    Éditions : poche marabout
    Année : 2013
    Nombre de pages : 250

    Quatrième de couverture :

    La vie vous a fait le cadeau le plus précieux, vous respirez et pourtant vous doutez qu'elle puisse vous procurer ce qui est bon et important pour vous !
    Il est temps de commencer à vous servir de votre propre pouvoir et de prendre conscience de toutes les possibilités.
    Rentrez en vous-même et découvrez de quoi vous êtes capable. ! Dans ces pages dédiées aux ressources intérieures de l'être humain à son pouvoir et à sa créativité, retrouvez le style limpide et stimulant de l'auteur dont les best- sellers Transformez votre vie et l'Amour sans condition ont été traduits en plus de 20 langues. 

    Mes impressions :

    Je suis friande de ce genre de livre quand je me sens dépassée par le temps et les événements et par un mal-être diffus mais très très présent. Et pourtant combien il est difficile de suivre les indications et exercices avec assiduité ! Il me manque de la rigueur et de la motivation ! Ou bien j'ai du mal à changer mes schémas de vie et de pensées récurrentes ou comme elle l'appelle l'auteur à mon bavardage mental incessant qui quelque part me rassure mais...une fois le livre refermé je me sens forte pour affronter et faire les exercices physiques et psychologique que préconise l'auteure. Il faut apprendre à se regarder et à modifier ce qui est négatif, faire des efforts pour s'apprécier, et changer ce qui peut l'être, tout en conservant et faire avec ce qui ne peut pas l'être. On est ce qu'on attire et on répercute nos pensées bonnes ou mauvaises dans notre propre vie alors soyons positifs !
    Cependant ce livre est très intéressant ; déjà il permet de comprendre l'origine de nos blessures, de notre manque de confiance en nous puis il peut prétendre à un mieux-être si le lecteur parvient à faire les exercices proposés.
    Il se compose de plusieurs parties : l'auteur nous présente et nous aide à entrer en contact avec notre pouvoir intérieur, avec le pouvoir de la parole.
    Elle va nous donner des éléments pour comprendre les blocages qui nous entravent, à exprimer nos émotions, et à dépasser la douleur, physique et mentale.
    Et surtout elle va nous donner l'occasion d'apprendre à nous aimer, à prendre soin de l'enfant qui est en nous. Grandir et vieillir de la meilleure façon possible selon elle.
    Elle va nous fournir les clés pour mettre en pratique notre sagesse intérieure, puis nous donnera des conseils pour s'affranchir du passé, d'améliorer nos relations, d'exprimer notre créativité, et tout cela elle le fait de la manière suivante, elle explique et nous donne des exercices à faire, des exercices de visualisations ou de répétitions et d'autres de méditations. Elle argumente et contre argumente. Ce qui en soit fait cheminer notre pensée de façon positive.
    Ce livre, fort américanisé quand même est un livre très enthousiaste qui nous permet de comprendre certains de nos actes et de nos pensées. À nous de regarder dans la direction de ce qui ne va pas pour tenter de changer les choses et cela passe par un travail au quotidien sur soi-même.
    Ce livre est utile, je le recommande parce que au-delà des explications, il est pratique et on peut y revenir sans cesse et trouver des remèdes, des moyens d'avancer et d'apprendre à s'aimer et à se faire confiance.
    Nous sommes responsables de notre vie, à nous de faire en sorte qu'elle ne soit pas gâchée par des parasites....
    Un livre positif que je recommande.
    Je note quand même que j'ai retrouvé dans les pages, des idées et des exercices similaires à « Vivre sans peur » de Brenda Shoshanna

    Ces deux ouvrages à mon avis se complètent.


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  •  Dans le café de la jeunesse perdue

    Titre : « Dans le café de la jeunesse perdue »
    Auteur : Patrick MODIANO
    Genre : Roman
    Éditions : Gallimard
    Année : 2007
    Nombre de pages : 162

    Quatrième de couverture :

    Encore aujourd'hui, il m'arrive d'entendre, le soir, une voix qui m'appelle par mon prénom, dans la rue. Une voix rauque. Elle traîne un peu sur les syllabes et je la reconnais tout de suite : la voix de Louki. Je me retourne, mais il n'y a personne. Pas seulement le soir, mais au creux de ces après-midi d'été où vous ne savez plus très bien en quelle année vous êtes. Tout va recommencer comme avant. Les mêmes jours, les mêmes nuits, les mêmes lieux, les mêmes rencontres. L’Éternel Retour.

    Mes impressions :

    Lorsque j'étais plus jeune j'ai lu un roman de cet auteur mais je n'ai pas adhéré, aujourd'hui Prix Nobel oblige, j'ai tenté de renouer avec cet auteur, mais je reste mitigée, perplexe. Déjà le style est plutôt vif (phrases courtes) contrastant avec la mélancolie qu'il s'en dégage. On se laisse envahir par des ambiances parfois sombres.
    Je dirais que ce roman est fait de nostalgie, il est empreint de spleen et de tristesse. Les blessures des personnages sont palpables.
    Ici ils se croisent au café Condé, dans la Paris des années 60.
    Ces rencontres entre des intellectuels, des poètes, des bohèmes, des artistes, des plus ou moins étudiants, vont être la clé du récit.
    Elles racontent, Paris et les relations.
    Ce groupe propose à Louki qui avait coutume de rentrer dans le café discrètement par la porte étroite, de se joindre à eux, il l'accueille simplement. Cette jeune femme réservée, semble perturbée, lointaine. Presque chacun des personnages va la décrire avec ses mots, ses perceptions. Elle va toucher les âmes.
    Mais elle n'est pas seule à être mystérieuse : chacun d'entre eux va s'inventer une vie, une identité, un parcours de vie. Mais Louki va les marquer, elle a un passé trouble, un nom inconnu, une enfance, que l'on devine douloureuse, elle tente de fuir un passé qui va finir par la rattraper. Elle est touchante, inaccessible pour le lecteur.

    Dans ce livre il est surtout question de disparition, d'absence, d'enquête sur le personnage de Louki. On devine une jeune femme aux prises avec son enfance, un certain mal-être. Un passé sombre et tourmenté.
    Puis il y aura l'absence, les années qui passent et ces êtres qui se perdent de vue. Resteront alors les souvenirs et les incompréhensions, les zones d'ombre.
    Ce roman est écrit à plusieurs voix dont celle de Louki ; il y aura celle d'un détective privé engagé par le mari de cette dernière suite à sa soudaine disparition.
    Et puis il y a celle de Roland, l'amant de Louki, qui passe du temps avec elle, à la recherche de lieux neutres comme il dit, des lieux à la lisière de tout ; ils errent ici et là et on comprend dans ce roman que l'existence n'est pas qu'une affaire d'éducation mais de rencontres, plus ou moins sincères, intimes, vivantes.
    Des êtres se croisent, partagent des mots, des faits, des événements et la vie se tissent ainsi.

    J'ai aimé moyennement ce roman car il ne se passe pas grand chose et les relations sont vraiment superficiellement décrites, même si on les devine plus ou moins intenses.
    Ce n'est pas mon genre de lecture préféré, car il me faut de l'action en plus de la psychologie des personnages ; il me faut des descriptions, des phrases construites plus amplement. Le style me laisse sur ma faim. Il me manque quelque-chose pour que l'intention de l'auteur m'interpelle et m'embarque plus.
    Ici la fin que l'on devinerait presque, ne m'a pas étonnée....
    Un roman qui se lit simplement et facilement.


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  •  Ne t'inquiète pas pour moi de Alice KUIPERS

    « Ne t'inquiète pas pour moi » de Alice KUIPERS


    Titre : «  Ne t'inquiète pas pour moi »

    Auteur : Alice KUIPERS
    Genre : Roman jeunesse
    Éditions : Albin Michel Jeunesse
    Année : 2008
    Nombre de pages : 242

    Quatrième de couverture :

    Maman, je suis allée au supermarché. Regarde dans le frigo. J'ai arrosé les plantes. J'ai nettoyé la cage de Jeannot Lapin. J'ai rangé le salon. Et la cuisine. Et j'ai fait la vaisselle aussi. Je vais me coucher. Ton esclave à domicile, Claire.
    Une correspondance par Post-it sur le frigo entre une mère et sa fille. Lorsque la mère tombe malade, le temps presse mais l'espoir demeure.
    Un livre comme un trésor qui chuchote à l'oreille l'importance de ceux qu'on aime...

    Mes impressions :

    Ce roman raconte un sujet grave, le cancer du sein. Sa particularité est dans la narration, le thème est abordé sous forme d'échanges épistolaires entre une mère et sa fille adolescente. Le roman est entièrement construit avec les mots laissés sur des post-it, sur le frigidaire entre une mère et sa fille.
    Claire 15 ans est une adolescente qui a des activités normales pour son âge et propre à l'adolescence, le lycée, les amis et les premiers flirts. Sa mère que l'on devine être sage-femme est très prise par son métier. Elles ne se voient pas souvent, elles se croisent, mais se laissent des messages collés sur le frigidaire, ces échanges, constituent le livre.
    Ces post-it sont presque leur seul moyen de communication...

    Avant d'ouvrir le livre, je craignais que la forme utilisée soit plutôt légère pour traiter un sujet aussi tragique, même si je pense que cette façon de communiquer est dans l'air du temps. Mais il n'en est rien puisque l'auteur va à l'essentiel.
    De nos jours certains parents par la force des choses, travaillent et passent de moins en moins de temps avec leur enfant. Je pense que l'auteur a très bien transcrit ce manque là, lié à la vie trépidante des familles actuelles.
    Il me semble qu'il ne faut pas occulter les moyens mis à disposition pour garder quand même le contact, cela est nécessaire même s'ils ne sont pas suffisants.
    Même si ce genre de communication est déconcertant, surprenant, on devine, on ressent quand même un amour fort et tenu existant entre la mère et la fille, un amour qui va se traduire parfois par des absences voulues ou subis par l'une ou l'autre.
    Au fil de ma lecture, les émotions montaient crescendos, avec la peine, la tristesse, la tendresse, toutes dosées parfaitement, sans mièvrerie mais réalisme.

    J'ai finalement beaucoup aimé ce roman, même si sa construction est déroutante.
    Un roman tout en post-it, était difficile à réaliser, mais ici l'auteure à très bien su retranscrire les émotions, la sensibilité, les doutes, les peurs de chacune, à travers leur dialogues écrits.
    Ce style-là a permis de dire l'essentiel, sans longueur.
    Raconter une histoire de quelques mois aussi touchante de cette manière là était pour ma part un défi et il est réussi car sentimentalement et affectivement ce roman est riche, dense à travers la relation et le parcours vécu par Claire et Emma, et surtout il est sans mélo.

    Cette lecture m'a fait verser une larme, elle est troublante mais tellement intense. La fin est triste mais je ne vais rien dévoiler pour ne pas spoiler.
    Tout le monde peut s'y retrouver et être confronté un jour à ce genre de drame...alors lisons-le !
    Ce roman est un coup de cœur.


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  • Le jour où j'ai rencontré un ange

    « Le jour où j'ai rencontré un ange » de Brigitte MINNE

     

    Titre : « Le jour où j'ai rencontré un ange »
    Auteur : Brigitte MINNE
    Genre : roman jeunesse
    Éditions : Les romans Alice jeunesse
    Année : 2007
    Nombre de pages : 142

    Quatrième de couverture :

    Depuis la mort de sa mère, Thomas, douze ans, et son papa artiste peintre se sont repliés sur eux-mêmes. Rien ne les fait sortir de leur chagrin et de leur solitude. Jusqu'à l'arrivée de Tilly et de ses parents, les nouveaux voisins. Tilly a quinze ans. Avec ses tresses et ses habits aux couleurs vives, elle ressemble à Fifi Brindacier. Mais Tilly n'est pas tout à fait comme les autres : elle est trisomique. Sa bonne humeur, sa vivacité, ses éclats de rire et son monde imaginaire vont redonner à Thomas et à son père le goût de vivre. Et les aider à accepter l'inacceptable. Un roman tendre, émouvant et drôle, sur une amitié entre deux enfants qui s'épanouit malgré leurs différences - ou peut-être par la grâce de leurs différences... Le récit est mené à la première personne (par Thomas, le jeune narrateur), ce qui le rend encore plus attachant.

    Mes impressions :

    J'ai apprécié ce roman qui parle de différence, d'acceptation, de tolérance et de renaissance.
    Deux thèmes principaux sont abordés, le deuil et la différence (la maladie d'une petite fille trisomique).

    Ce roman n'est pas vraiment triste car il dit avec humour que rien n'est figé. Tout peut renaître. La tolérance existe encore de nos jours malgré une société plutôt égoïste.
    L'histoire : Thomas un garçon de 12 ans et son papa artiste peintre viennent de perdre la femme et mère dans un accident de voiture. Leurs nouveaux voisins Marc le père, Catherine la mère leur proposent de partager un repas et là, ils font la connaissance de Tilly, leur petite fille drôle mais différente, elle est atteinte de trisomie 21. Malgré cela elle apporte peu à peu de la joie à Thomas qui raconte alors au fil des pages leurs moments passés ensemble ; il est le narrateur émouvant, ce qui donne de la force au roman.
    Au début du roman, il décrit avec maladresse Tilly ; il emploie ses mots à lui qui peuvent être parfois un peu rudes ; mais plus loin il parle toujours avec chaleur et générosité.
    Le père et le fils sont dévastés par la mort de la femme et de la mère. Le père surtout se laisse aller, même s'il continue de peindre, il prend de moins en mois soin de lui...
    La rencontre avec cette petite fille étonnante, va leur permettre de faire face. Tilly leur amènera une note d'espoir et de renouveau. Sa naïveté, sa légèreté d'esprit va, au quotidien les aider à prendre les choses avec moins de peine et de désarroi.
    La gentillesse de Tilly, sa générosité, sa sensibilité, vont soutenir Thomas et lui permette d'affronter l'absence de sa maman. Ils vont s’apporter mutuellement et devenir amis.
    Le thème de la différence, de la maladie est traitée avec respect et douceur. Je pense que cela peut aider les enfants à dédramatiser la trisomie 21. Les enfants atteints de ce syndrome restent attachants, parfois fragiles mais ils restent des enfants à part entière !On peut être différent et rester joyeux et attendrissant.
    J'ai aimé que l'auteur ne s'attarde pas sur les détails de la maladie mais insiste sur la psychologie, la rencontre, l'acceptation et la tolérance ainsi que sur les sentiments que tout cela engendre.
    Les phrases sont simples, l'histoire est belle et touchante. Les jeunes adolescents pourront apprécier cette histoire remplie de sensibilité, de tendresse et de délicatesse.
    En refermant le livre je me dis que finalement « la maladie » ici n'est pas le mot adapté, j'emploierai bien « différence » voire « particularité » pour parler de Tilly.

    C'est une histoire d'amitié entre deux enfants qui portent un regard différent sur la maladie, l'absence, le deuil.
    Malgré les situations difficiles des deux familles, ce roman est optimiste et réconfortant.

     


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  •  Si un jour la vie t'arrache à moi de Thierry Cohen

    Titre : « Si un jour la vie t'arrache à moi »
    Auteur : Thierry COHEN
    Genre : Roman
    Éditions : Flammarion
    Année : 2013
    Nombre de pages : 415

    Quatrième de couverture :

    Il veut vivre pour elle.
    Elle veut mourir pour lui.
    Gabriel est issu d'un milieu aisé, Clara d'une famille modeste. C'est un homme d'affaires brillant, elle est danseuse. Ils n'étaient pas faits pour se rencontrer et pourtant ils tombent fous amoureux. Contre l'avis des parents de Gabriel et celui de certains amis, ils vivent leur histoire comme si le bonheur pouvait durer toujours. Jusqu'au jour où le destin s'en mêle. Jusqu'au jour où Gabriel doit affronter une épreuve terrible, par amour pour Clara.
    Il a huit jours pour sauver la vie de celle qu'il aime.
    Mais comment faire s'il est déjà mort ?

    Mes impressions :

    J'aime énormément les histoires de cet auteur qui en général nous émeut, nous bouleverse en s'appuyant sur la psychologie pour écrire de très beaux romans.
    Pour ce livre-là j'ai trouvé une grande ressemblance de style avec les Musso-Lévy.
    En effet dans cette histoire j'ai retrouvé leur genre qui fait appel au mysticisme, au surnaturel.
    Mais ce n'est pas sans me déplaire parce que la magie opère même si je sais très bien que ce genre d'histoires à consonance « fantastique » n'est pas crédible au quotidien, elles sont là pour donner du rêve et se détendre mais aussi à se poser des questions.
    Ici, sur fond d'histoire d'amour, de conflit culturel, de décalage, les deux personnages nous font voyager aux tréfonds des âmes...

    Clara 18 ans élève pratiquement seule son frère de 5 ans, leur mère dépressive reste prostrée la plupart du temps.
    La passion de Clara c'est la danse, mais elle rêve quand même un jour de trouver le grand amour et fonder une famille. « Elle paraissait ne rien désirer et pourtant tout attendre »
    Lui, Gabriel travaille comme consultant dans une société de conseil en stratégie, il est plutôt coureur, accumule les conquêtes, il est certes habile avec les femmes alors que Clara elle est plutôt réservée.
    Des caractères opposés, des milieux de vie différents, mais ils vont s'aimer … contre l'avis des parents de Gabriel qui souhaitaient pour son fils un mariage en quelque sorte de raison avec une femme de son milieu.
    La douleur de cette situation est palpable par Clara et à un moment donné Gabriel va même douter de sa force de sentiment et de la véracité de leur amour mais au moment où il est sûr de lui un terrible accident survient ; Gabriel et Clara seront touchés physiquement et affectivement. Elle, par désespoir et souffrance ne veut plus vivre sur terre parce que Gabriel subit des complications médicales, il est relié à une machine, les médecins vont le débrancher dans 8 jours, alors il rejoindra le monde des mortels... mais au moment de l'accident son âme va prendre possession du corps du chauffard et il aura 7 jours pour montrer à Clara que la vie est faite d'espoir et qu'elle doit continuer de vivre en souvenir de Gabriel.
    D'autres personnages tout aussi importants compléteront le tableau, un père adultère, sa fille adolescente révoltée, sa femme meurtrie, des parents qui ne vivent que par principe et fausses valeurs, un frère plutôt « perdu »....
    Cette histoire est émouvante même si elle tarde à se mettre en place. La seconde partie nous laisse rêveurs, songeurs ; c'est gentillet mais j'ai adhéré.
    C'est une histoire d'amour mais aussi une histoire de providence.
    Je l'ai beaucoup aimée car elle met en relation plusieurs personnages à leur insu et chacun apporte à l'autre sans le savoir une façon de réfléchir, de s'amender, d'améliorer ses rapports à l'autre.
    Gabriel dans un corps emprunté est touchant et profond quand il dialogue avec la fille de celui qu'il habite ou quand il cherche coûte que coûte à sauver celle qu'il aime.
    Même si ce roman comporte quelques clichés, ajoutés à un côté surnaturel invraisemblable, il est rempli d'espoir et d'humilité.
    Les relations humaines sont ce qui importe le plus pour moi dans ce bas monde et j'ai retrouvé ici la grâce des opportunités et celles des rencontres providentielles et je me suis laissée bercer par ce roman qui m'a énormément émue.
    On y retrouve les thèmes chers à l'auteur comme l'amitié, l'amour, le suspense. Les personnages de ce roman se remettent en question, s'interrogent quand ils se retrouvent dans des situations dramatiques. Les mots choisis nous font vivre de l'intérieur leurs sentiments, leurs émotions, on partage leur douleur, leur espoir.
    Bon oui le style plutôt romantique ne plaira pas à tous ceux qui n'aiment pas les histoires un peu trop sentimentales voire tirées par les cheveux mais ce roman vaut la peine d'être lu pour tout ce qu'il dévoile des rapports humains, mais également pour donner quelques raisons de vivre, chacun peut se retrouver dans les paroles ou vécus de certains personnages.
    Les dernières pages nous offrent de jolis rebondissements et je me suis prise au jeu de l'auteur : espérer en des jours meilleurs même si rien ne pouvait laisser croire à une certaine sérénité.
    L'ultime fin nous émeut encore plus... avec un personnage dévoilé, auquel on ne s'attendait pas du tout.

    À lire pour se souvenir que rien n'est figé dans la vie et que finalement tout à un sens ou donne un sens à l'existence.

    Du même auteur :

    COHEN Thierry, Longtemps, j'ai rêvé d'elle
    COHEN Thierry, Je le ferai pour toi
    COHEN Thierry, Si tu existes ailleurs

     


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  •  N'oublier jamais de Michem Bussi

    Titre : « N'oublier jamais »
    Auteur : Michel BUSSI
    Genre : Policier/thriller
    Éditions : Presses de la cité
    Année : 2014
    Nombre de pages : 500

    Quatrième de couverture :

    Il court vite, Jamal, très vite. A cause de sa prothèse à la jambe et autres coups du sort, il a un destin à rattraper et l ambition de devenir le premier handicapé à réaliser l une des courses d endurance les plus ardues du monde, l Ultra-Trail du Mont-Blanc. Parti s entraîner, ce matin de février, sur la plus haute falaise d Europe, il a d abord remarqué l écharpe rouge accrochée à une clôture ; puis la vision d une femme, incroyablement belle, les yeux rivés aux siens, prête à sauter dans le vide. Ils sont seuls. Le temps est suspendu. Ultime recours, Jamal lui tend l'écharpe, mais la femme bascule.
    Quelques secondes plus tard, sur les galets glacés de la plage déserte, Jamal trouve le corps inerte de l inconnue, un filet de sang qui s échappe du crâne. A son cou, l écharpe rouge.
    Ceci est la version de Jamal.
    La vraie ?

    Mes impressions :

    Début de la parenthèse : le 13 juillet 2014, le lieutenant Bernard Donnadieu écrit au directeur de l'unité de gendarmerie d'identification des victimes de catastrophes pour signaler que 3 corps ont été retrouvés près des falaises d'Étretat.

    Les personnes sont mortes depuis plusieurs mois mais quand exactement  ? Qui sont-ils ? Quelle est la cause de leur décès ?. Fin de la parenthèse.

    Cinq mois plus tôt. Jamal 30 ans, travaille dans un institut qui reçoit des adolescents en difficulté, il est handicapé, porteur d'une prothèse de jambe mais il fait du footing et s’entraîne régulièrement pour participer à des courses de haut niveau.
    Ce matin-là, il fait son circuit sur le sentier de randonnée, en Normandie dans un village prénommé Yport, près de l'hôtel-restaurant où il passe les vacances scolaires. En hauteur dans sa course il aperçoit au loin une femme Denise qui promène son chien, et un homme assez grand (qu'il surnomme Atarax), scrutant l'horizon...
    Il trouve une écharpe en cachemire accrochée à un buisson, il la ramasse, et continue sa course lorsque plus loin au bord d'une falaise, une jeune femme, dans une robe déchirée, les yeux rougis attend, elle veut apparemment se suicider. Jamal s'approche et tente de la raisonner, en lui demandant de ne pas bouger il lui tend l'écharpe pour qu'elle la saisisse, mais la jeune femme le fixe et lui demande de ne pas s’approcher puis soudain saute dans le vide...Fin de l'introduction.
    Trois heures après le décès de la jeune femme, il reçoit une enveloppe contenant des coupures de presse mentionnant le viol et le meurtre 10 ans plus tôt d'une autre jeune femme morte au même âge que l'inconnue trouvée le matin même et dans les mêmes circonstances....
    Morgane était étudiante en médecine, elle avait 19 ans et a été étranglée par une écharpe de cachemire rouge ; mais l'enquête piétinait et n'a jamais été résolue.
    Une troisième victime seulement quelques mois après la première, sera également découverte morte dans le même mode opératoire.

    Suspect, numéro 1 dans l'affaire présente, Jamal va devoir lutter contre l'adversité et prouver qu'il n'est en rien dans cette mort. ...Il va être obligé de trouver lui même les explications à ce meurtre et au viol que la jeune femme a subi. Il va alors faire des recherches sur Internet sur les victimes précédentes, et par la même va aller au-devant des gens et bien sûr des difficultés.
    Il recevra régulièrement des enveloppes avec des éléments inquiétants, voire déroutants à propos des autres victimes ainsi que du déroulement des enquêtes...mais il n'en parlera pas à la police et notamment à Piroz chargé de l'affaire.
    Il rencontre au commissariat, Mona, une jeune femme, excentrique, tous les deux sont attirés très vite l'un envers l'autre. Il lui confiera tout ce dont il a découvert sur ces affaires, sur les similitudes, les incohérences, ses étonnements.

    Mais alors le lecteur commence à douter , est-ce que ce qu'il décrit est vrai ? ; sinon à qui profitent les crimes ? Pourquoi tant de mystères et d'éléments cachés lors de l'instruction des 3 meurtres ?
    Il réexplique aux flics et notamment à Piroz, chargé de l'enquête, ce qu'il a vu ; il devra le faire à chaque fois qu'il sera interrogé. Puis malgré son innocence, tout va l'accabler, les empreintes, son ADN, le sperme trouvé sur le corps de Magali Verron ; mais pas seulement de ce côté-là, c'est un jeune nord-africain, il semble apprécier les gamines qu'il croise à l'institut où il travaille, ceci lui enlève des points du côté de la police.
    Alors, le lecteur est en droit de se poser la question : qu'en est-il exactement ? Victime de machination, meurtrier ? Est-il harcelé ? Ou schizophrène ?
    Certes il y a des rebondissements dans ce roman, ils se coupent, se recoupent, s'entrecroisent, on sent la machination puis revirement de sensation, on ressent la culpabilité de Jamal, mais on se dit que ce n'est pas possible, ce Jamal nous est sympathique.
    Est-il coupable ? Innocent ? La question reste en suspens jusqu'au bout, jusqu'à la dernière révélation, trop vite réglée à mon avis mais, à laquelle on ne s'attend pas.
    L'écriture me ferait ranger Bussi dans les auteurs accessibles, même si parfois il emprunte des chemins tortueux.
    On est intéressé par le récit où l'on ne l'est pas, mais on ne peut pas dire que l'écriture est un point faible chez Bussi. On lit ce roman facilement même si parfois le scénario alambiqué nous fait perdre pendant quelques secondes le fil.
    Le plus, est sans aucun doute le fait que l'auteur sait surprendre ses lecteurs. Les événements s’enchaînent, parfois s'emballent, le piège se met parfaitement en place autour de Jamal.
    Jamal est le narrateur, il s'adresse au lecteur et leur demande de le croire. Cela lui confère une certaine sympathie qui le rapproche du lecteur. Parfois l'envie de le croire et de le soutenir est tenace, somme toute il est attachant....

    Une lecture agréable certes mais qui ne m'a pas emballée plus que cela. Par contre ce que j'apprécie c'est qu'il n'y a rien de sanguinolent dans ce roman, son intérêt réside dans les événements, comment ils sont rapportés, leurs recoupements, la psychologie des personnages, surtout du suspect, ajoutés à ceux-ci la maîtrise du récit et les doutes et les mystères qui planent...

    Du même auteur :
    Un avion sans elle


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