• « Nous n'avons pas changé » de Lorraine FOUCHET

    Titre : « Nous n'avons pas changé »
    Auteur : Lorraine FOUCHET
    Genre : Roman
    Éditions : Robert Laffont
    Année : 2005
    Nombre de pages : 282

    Résumé :

    En terminale, au lycée, elles étaient quatre inséparables. Vingt ans plus tard, elles se retrouvent. Mais l'une d'elles n'est pas celle qu'elle prétend être... " Les vingt ans du bac ! Dîner de la promotion 1985 de Sainte-Agathe ". Gwénola arrive de l'île de Groix, Axelle du Sud-Ouest, Olivia des Yvelines, Jenny de Rome. Elles s'étaient perdues de vue. Pourtant elles n'ont pas changé et les liens se retissent, forts... Mais ces retrouvailles vont bouleverser leurs vies et les obliger à dévoiler les mensonges et les secrets du passé. Une seule le sait, d'ailleurs elle est venue dans ce but : faire éclater la vérité. Elle a d'étranges absences, d'étranges trous de mémoire. Qui est-elle ?

    Mes impressions :

    Gwénola, Olivia, Axelle et Jenny sont invitées aux « 20 ans du bac » par Isabelle la maîtresse de division de la promo 1985 de Sainte-Agathe.
    Elles vont se réunir le 20 septembre 2005 au sein de l'ancienne école, un institut privé Parisien.
    Les quatre amies ne se sont pas vues depuis 20 ans.
    Après le lycée Gwenola est partie précipitamment vivre chez ses grands-parents, à Groix en Bretagne; aujourd'hui elle est journaliste, correspondante locale au Ouest-France.
    Son fils Loeiz, fait des études de médecine. Tous les deux sont très proches.
    Olivia Ruben vit dans les Yvelines, c'est une écrivaine dont ses romans sont tous portés à l'écran . Son fils Noé de 17 ans va participer à une émission de téléréalité pour les enfants de people. À la clé l'argent nécessaire pour lancer un support de son choix, disque, exposition, peinture, photo publication, livre. Le rêve de Noé est de devenir réalisateur et écrivain.
    Olivia est divorcée de Colin Nathan chirurgien esthétique.
    Axelle de Bergea vient d'une famille châtelaine, c'est une aristocrate. Avec son mari, Charles député-maire ils vivent dans le Sud-Ouest, elle n'a pas d'enfant à cause d'une stérilité. Elle vit très mal cette blessure profonde, ce manque d'enfant.
    Jenny Lincoln, est une Américaine qui vit aujourd'hui à Rome, célibataire. Elle flirte avec de piètres personnalités, tels des barons. Elle entretient une relation clandestine avec un amant, marié et père.

    Toutes les quatre vont à la réunion des anciens élèves à la fois inquiètes et impatientes ; chacune a de lourds secrets à préserver ou à dévoiler.
    Chacune va s'y rendre pour des raisons, différentes : la curiosité, la distraction, le principe, ou encore dans le but de tenir une promesse. Chacune veut savoir ce que les autres amies sont devenues mais l'une d'entre elles, n'est pas celle qu'elle prétend être.
    Aujourd'hui que reste-t-il de leur amitié ? Et de leur rêves de jeunesse ?
    Après la rencontre dans le château, elles continuent leur soirée toutes les quatre et vont boire un verre aux « Trèfles à quatre feuilles » le café qui était le QG de leurs années lycée.
    Elles évoquent le passé, mais chacune aujourd'hui cache un secret qui les lie sans l'avouer aux autres.
    Seule Jenny connaît l'entière vérité. Elle détient la clé, parce qu'elle a fait une promesse il y a quelques années.
    Un personnage secondaire apparaît, il s'agit du frère de Jenny, un drogué, ex-taulard, de 40 ans qui cherche prendre une vengeance sur la vie.
    Les anciennes élèves ont toutes un vécu différent, une vie remplie, riche, intéressante, triste ou gaie ou encore étonnante.

    L’histoire est parfaitement bien menée avec une grande part d'originalité et de rebondissements.
    Dès la page 54, une révélation crée la surprise même si on se doutait qu'un mystère planait mais on ne s'attendait pas à celui-ci.
    Ce qui était établi, ne l'est finalement pas
    Olivia est-elle l'imposteur a t-elle un nègre ? Qui lui écrit ses bouquins ?
    À qui va profiter cette révélation ? Qui va l'utiliser pour sa gouverne ?
    Est-ce la seule révélation ? Une seconde divulgation risque d'éclater et elle composera la seconde intrigue.
    Peu à peu, à partir du dîner de Sainte-Agathe, les masques vont tomber et la vérité éclater. Le secret de l'une d'entre elles va t-il être gardé ou révélé, quelles en seront les conséquences ?
    Leurs vies déjà bouleversées vont continuer à l'être.
    Amitié, amour, secret, trahison, espoir, sont les sentiments qui composent l'intrigue de ce roman.
    Les personnages sont tous très attachants, compliqués, différents, victimes ou responsables, et coupables. Leurs rapports sont complexes et cela crée la fascination du lecteur.
    De nombreux enchevêtrements de faits, inopportuns créent le suspense et m'ont personnellement passionnée.
    Beaucoup de faits s'imbriquent, et font de cette histoire un livre envoûtant. Il y a des malentendus, , des non-dits, des mensonges, des trahisons mais aussi de l'amour, de l'amitié et du respect. Sans compter un scandale politique, une affaire de détournement de fonds publics. L'auteur glisse dans ses romans, de la culture, des arts, des loisirs modernes, et contemporains, ainsi que de la télé-réalité, ce qui est un peu plus étonnant.
    Cet ouvrage contemporain aux sujets actuels et variés nous offre un roman complet et riche.
    Comme dans La mélodie des jours  il y a beaucoup de psychologie dans les personnages de Lorraine Fouchet, elle les travaille à la perfection pour les rendre humains, intéressants, saisissants et parfois inquiétants. Elle habite ses personnages et fait corps avec eux au point que certains d’entre eux nous ressemblent.
    Elle parvient à transcrire pour chacun d'eux leur sentiment et leur émotion, elle réussit parfaitement à décrypter et décrire leurs pensées, leur trouble, leur blessure.
    Ils sont haut en couleur, certains touchants dans leur relation parents/enfants.
    Les personnages sont pris dans la toile de leur vie et sont parfois la cause de leur souffrance personnelle ou encore victimes de dommages collatéraux.
    La syntaxe est élégante, l'écriture est fluide et donc la lecture est un plaisir !
    Lorraine Fouchet sait éveiller l'intérêt des lecteurs.
    Cette histoire, unie et lie le passé au présent.
    Un très bon roman que je vous conseille.

    La mélodie des jours 


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  • Titre : « La vie en sourdine »
    Auteur : David LODGE
    Genre : Roman
    Éditions : Roman rivages
    Année:2008
    Nombre de pages : 416

    Quatrième de couverture :

    Desmond a des problèmes d'ouïe. Et d'ennui. Professeur de linguistique fraîchement retraité, il consacre son ordinaire à la lecture du Guardian, aux activités culturo-mondaines de son épouse, dont la boutique de décoration est devenue la coqueluche de la ville, et à son père de plus en plus isolé là-bas dans son petit pavillon londonien.
    Lors d'un vernissage, alors que Desmond ne comprend pas un traître mot de ce qu'on lui dit et répond au petit bonheur la chance, une étudiante venue d'outre-Atlantique lance sur lui ce qui ressemble très vite à une OPA. Pourquoi Desmond ne l'aiderait-il pas à rédiger sa thèse ? Le professeur hésite. Pendant ce temps son père, martial, continue à vouloir vivre à sa guise et son épouse à programmer d'étonnants loisirs...
    Comique, tragique, merveilleusement autobiographique, le nouveau roman de David Lodge s'inscrit dans le droit fil de Thérapie.

    Mes impressions :

    J'ai choisi ce livre en m'imaginant que son contenu décrirait le portrait d'un monsieur d'un certain âge, qui dresserait son quotidien en proie au handicap de la surdité. Cependant, la surdité n'est pas le seul thème. On découvre de nombreux sujets plus complexes encore. Certes, la notion de surdité est traité avec humour, parfois ironie et agacement. Le lecteur passe un bon moment même s'il sait que pour les personnes malentendantes, rien n'est amusant mais la façon d'amener le sujet ici est très stylée, très cocasse.
    Pour un professeur universitaire de linguistique, il ne fait pas l'impasse sur les choix des mots, ce qui rend la lecture agréable et drôle.
    Donc comme je vous le disais, ce professeur à la retraite, bénéficie encore des avantages d'avoir accès à la bibliothèque de l’université. Il s'y rend régulièrement pour y faire des recherches. Il est passionné par son métier.
    Lors d'une soirée de vernissage, il se fait aborder par une étudiante Alex, mais il ne comprend pas un traite mot de ce qu'elle raconte puisque le brouhaha met à mal son appareil auditif. Pour ne pas paraître grossier il acquiesce à tout ce que lui dit la jeune femme. Il ne comprendra que plus tard quand elle appellera chez lui que son discours faisait référence à ses études et à sa thèse. Elle souhaite que Desmond devienne son directeur de recherche. Son sujet de thèse est une étude stylistique des lettres de suicidés.
    Il hésite beaucoup, puis il pense que l'idée de l'aider dans ses recherches sans être son directeur, puisqu'elle en a déjà un avec lequel les rapports sont difficiles, pourrait le distraire et le sortir un peu de sa routine.
    Il se dit qu'accepter serait un moyen de composer avec cette surdité qui le handicape énormément dans la vie de tous les jours.
    Il est curieux de savoir ce que la jeune étudiante, peut lui offrir en matière de nouveauté et surtout il comprend qu'elle pourra mettre un peu de piment dans sa vie, mais en restant fidèle à ces principes et à sa moralité.
    Seulement Alex est une jeune femme mystérieuse, énigmatique. Elle va s’immiscer de façon sournoise et malveillante dans sa vie, l'appelle chez lui, lui envoie des mails. Il ne parvient pas à trouver le bon moment, pour révéler à Fred de sa relation studieuse avec Alex. De malentendu, en malentendu, il se met en situation délicate. Il conçoit qu'il s'est laissé manipuler par cette étudiante, il se trouve stupide et il sait que sa femme saura le lui rappeler !
    Dans le récit il cite sa famille : sa femme est décédée, il a une fille mariée à Jim et elle attend un bébé, sa nouvelle compagne Fred, plus jeune que lui, qu'il a rencontrée à l'université, (elle était une élève sur le tard) a elle aussi une fille Marcia, deux garçons et un petit fil.
    Il aborde donc le sujet des familles recomposées et des difficultés pour réunir tout le monde au moment des fêtes de fin d'année par exemple. Il aborde les rapports relationnels familiaux qui peuvent être plus ou moins agréables.
    Dans un premier temps, Desmond nous parle bien de la surdité. Elle est même l’introduction à son roman. Il nous explique comment ce handicap est arrivé dans sa vie. Il nous raconte les inconvénients au quotidien et notamment dans la rapport verbal à l'autre qui aboutissent bien souvent à l'isolement. Il nous décrit aussi les technologies embarrassantes et défaillantes (à défaut d'être performantes) mises au point et à la disposition de la personne, moyennant un coût certain pour palier et compenser la perte auditive !
    Il compare les conséquences de la privation de la sensation de l'ouïe et de la vue. Il narre des anecdotes et des faits divers de tous les jours et nous réalisons l'importance d'être bien entendant pour être et se sentir socialement inclus.
    Les personnes qui ne souffrent pas de problème d'audition ne peuvent pas se rendre compte mais le fait est là ! Le monde environnant paraît alors hostile, extérieur à nous. Tout ceci est raconté de façon efficace, avec un scénario intéressant.
    Et puis il évoque brièvement les avantages sociaux d'être à la retraite, puis, plus longuement les désavantages, comme les problèmes de santé allant avec l'âge vieillissant. La vue qui baisse l'arthrose qui apparaît, les problèmes dentaires, la perte de la mémoire et bien d'autres choses.....
    Au travers de la démence débutante de son papa, il étaye ce fait-là. Ce dernier est à un âge difficile où la frustration et l'isolement lui font craindre la perte de ses repères.
    La perte d'autonomie de nos parents, nous amène à la question de responsabilité : les laisser vivre dans leur maison à laquelle ils sont habitués ou bien les faire emménager dans une maison de retraite pour leur sécurité.
    Quelques semaines plus tard, il est convié à donner un cycle de conférences en Pologne là il découvre les atrocités du camps d'Auschwitz. Il est touché et bouleversé.
    L'auteur alors entreprend de parler des camps de la mort, et nous incite à nous interroger sur cette cruauté extrême. Il traite la question de la philosophie de la mort et de la vie qui est en elle-même un arrêt de mort.
    Il nous incite à penser que cette pensée est une pensée perverse et futile et qu'il est plus important de songer la vie et de tenter de l'apprécier en savourant le temps qui passe en le comblant par des activités bienfaisantes et agréables.
    Finalement même si la vie universitaire tient une place très importante dans ce roman (autobiographie), les thèmes et les sujets sont variés et se rapportent pour la plupart à la vieillesse et au changement de rythme lorsque l'on se retrouve à la retraite.

    Ce livre nous interroge. David Lodge écrit là un roman touchant et juste. Il y parle avec nostalgie. Il évoque des souvenirs, parfois avec humour mais toujours avec clairvoyance, acuité et justesse.
    Il évoque les relations amoureuses, filiales, professionnelles, conjugales et s'attarde sur les troubles du troisième âge.
    Le style est engageant parce que le narrateur fait souvent une analyse linguistique intéressante.
    Desmond est dans la vie, il nous ressemble. C'est un personnage attachant, empreint de doutes et d'interrogations. L'auteur a su être drôle avec des sujets tristes et délicats.
    L'auteur passe d'un humour léger, a un humour, incisif grinçant et tourmenté.
    Il sait décrire des anecdotes et un quotidien banals avec une maîtrise parfaite de la dérision, elle est calculée, pesée. Il y ajoute des notes de nostalgie et d'affection et ça marche, le lecteur est captivé.

    J'ai eu un peu de mal avec le caractère de Fred, femme active et occupée avec sa boutique de décoration. Son statut dénote avec la simplicité de Desmond. Ce qui crée un décalage, jouissif.
    Il y a aussi beaucoup d'autodérision, il ne se prend pas au sérieux, ce qui est contraire au caractère de Fred, les deux personnages ont donc une personnalité différente mais il y a de la tendresse entre eux. Une certaine retenue aussi, surtout quand il évoque le côté badin de leur relation.
    L'auteur nous rédige des anecdotes sous la forme d'un journal intime. L'originalité tient dans le fait qu'il alterne le « je » et le « il » pour parler de lui, juste par envie et plaisir.
    Loin d'être en partie autobiographique, ce roman, est une œuvre universelle, qui parle à tous car nous serons tous confrontés un jour au l'autre à la solitude, la déchéance du corps et de l'esprit, l’inéluctable vieillesse.
    David Lodge est un homme au talent certain !
    À lire !

    L'homme qui ne voulait plus se lever 


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  • Titre : « l'amour ne meurt jamais »
    Auteur : James PATTERSON
    Genre : Roman
    Éditions : France Loisirs
    Année : 2004
    Nombre de pages : 270

    (relecture)

    Quatrième de couverture  :

    Effondrée depuis la mort tragique de son mari, Jennifer noie son chagrin dans le travail et refuse toute implication sentimentale.
    Mais lorsqu'elle apprend que Samantha, sa grand-mère - et confidente de toujours - est tombée dans le coma, elle se précipite à son chevet.
    Dans la maison de son enfance, Jennifer trouve les lettres que Samantha lui a écrites pour lui dévoiler le secret qu'elle garde depuis si longtemps : sa folle passion pour un autre homme que son mari. À travers ces lettres, Jennifer va comprendre que le véritable amour existe et qu'il peut nous surprendre à tout moment, mais saura-t-elle le reconnaître et l'accepter quand il se présentera à elle ? 

    Mes impressions :

    Je vous ai présenté il y a peu, « Pour toi, Nicolas » .Je continue la découverte de cet auteur dans un registre inhabituel puisqu'il est plus connu pour ses thrillers.

    Jennifer jeune femme vit à Chicago depuis la mort accidentelle de son mari Danny et travaille pour un journal dans lequel elle écrit des chroniques. Sa mère est décédée quand elle avait seulement 12 ans. Elle a été élevée par sa grand-mère qui vit seule dans le Wisconsin au bord du lac Geneva depuis la mort de son époux Charles.
    Entre les deux femmes l'entente est immédiate, un amour inconditionnel les lie.
    De nos jours, Jennifer reçoit un appel téléphonique qui lui apprend que Samantha suite à une chute est dans le coma.
    Jennifer n'hésite pas et se précipite au chevet de sa grand-mère.
    Jennifer s'installe dans sa maison le temps que cette dernière sorte du coma, de l'hôpital et récupère. Elle trouve des lettres qui lui sont adressées et écrites par Samantha. Son but était de laisser un témoignage à titre posthume à sa petite-fille. Elle y raconte des épisodes de sa vie et lève des secrets.
    Jennifer au travers de ces lettres découvre les vrais sentiments de sa grand-mère. Elle y apprend beaucoup de choses, notamment sur comment elle a rencontré Charles et la vie qu'elle a eu à ses côtés.
    Samantha évoque la vie, la philosophie, le temps qui passe, le moment présent, qu'il ne faut pas traverser sans s'y arrêter.
    Elle dit dit justement que « Notre existence se résume au récit qu'on en fait »
    Près de la maison de la grand-mère, habite Shep, le notaire et ami de Samantha. Son neveu Brendan est venu s'y installer pour quelques mois. Brendan est un ancien ami d'enfance de Jennifer, tous les deux se remémorent des souvenirs et une nouvelle amitié ténue née entre eux.
    Chaque jour Jennifer va rendre visite à sa grand-mère, et même si cette dernière ne peut pas l'entendre, elle lui mentionne le contenu des lettres qu'elle lit. Elle lui confie également ce qu'elle vit en ce moment avec Brendan. Leurs bains dans le lac, leurs longues discussions, les moments qu'ils passent ensemble, leur complicité.
    Mais ce bonheur est fragile et nous saurons bientôt pourquoi.

    L'atmosphère de ce roman est tendre, émouvante. Il y a une certaine nostalgie qui ne laisse pas le lecteur indifférent mais les deux histoires d'amour racontées, me semblent un peu trop doucereuses, cependant les épreuves que les personnages devront traverser rendent leur situation amoureuse un peu moins mièvre. Le côté mélo-dramatique ici m'a un peu dérangée.
    Ce roman est cependant un hymne à la vie, à l'amour et à la famille et à la combativité.
    Ce récit est assez court. Le style est un peu emprunté mais il est parfait pour une lecture estivale.
    Les chapitres sont brefs. L'auteur va à l'essentiel, sans trop de fioritures et de descriptions inutiles, ce qui fait que ce roman se lit rapidement.
    J'ai envie de dire que le message de l'histoire est que l'amour peut se rencontrer à n'importe quel âge et que lorsqu'il est sincère il peut faire des miracles surtout dans les épreuves. Il est susceptible d' alléger les souffrances du quotidien.
    Je pense que les fans de ce genre de littérature sentimentale pourront apprécier.
     
    Pour toi Nicolas
    Rendez-vous chez Tiffany


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  • « La fille de ma meilleure amie » de Dorothy KOOMSON

    Titre : « La fille de ma meilleure amie »
    Auteur : Dorothy KOOMSON
    Genre : Roman
    Éditions : France Loisirs
    Année : 2006
    Nombre de pages : 586

    Résumé :

    Kamryn a une belle vie : un poste intéressant, une vie sociale intense. Des enfants ? Pas tout de suite, peut-être même pas du tout, surtout depuis une grande déception amoureuse et la trahison de sa meilleure amie de l'époque, Adèle. Mais le jour de ses 32 ans, Kamryn reçoit une lettre d'Adèle qu'elle ne peut ignorer : Adèle est à l’hôpital, mourante. Pardonner à son amie, la soutenir dans ses derniers instants est une chose. Mais de là à recueillir sa fille de 5 ans, Tegan? Tegan dont l'existence est inextricablement liée à la rupture entre les deux femmes... 

    Mes impressions :

    Dès les premières pages j'ai su que ce roman serait un coup de cœur et je vous le confirme une fois ma lecture terminée.
    Je dois reconnaître que le thème me touche et que l'histoire en elle-même est poignante.
    Il s'agit ici bien plus qu'une comédie romantique et sentimentale.

    Kamryn et Adèle sont devenues amies en première année d'université. Kamryn, une jeune fille mal dans sa peau, trouve en Adèle l'amie parfaite qui sait lui donner confiance en elle. Très vite elles deviennent inséparables.
    On devine à la lecture du début qu'une dispute a brisé leur amitié de jadis. Elles ne se sont plus vues depuis 4 ans et plus parlées depuis 2 ans.
    Quelques pages plus tard, l'auteur nous en explique la raison : un un soir, l'alcool aidant, Adèle a passé la nuit avec Nate, le fiancé de Kamryn.
    Pourtant atteinte de leucémie, c'est à Kamryn aujourd'hui, qu'Adèle fait appel. Elle lui envoie une lettre lui demandant de venir la voir à l'hôpital. Toujours rongée par la rancœur, Kamryn hésite. Mais finalement son cœur lui dictera d'aller rendre visite à sa meilleure amie mourante. Quand elle rentre dans la chambre, Kamryn comprend que son amie est en phase terminale, un terrible sentiment de peine l'envahit. Malgré tout, elle éprouve toujours amertume et déception. Le chemin sera long et douloureux jusqu'au pardon.
    Kamryn tombe des nues quand Adèle lui demande de prendre en charge sa fille Tegan âgée alors de cinq ans, et de l' adopter quand elle mourra.
    Stupéfaite, Kamryn s'apprête à refuser. Mais a-t-elle le choix ? 
    Le passé revient à la mémoire que Kamryn. Adèle fille de riches parents, n'était pas aimée, voire détestée par son père et sa belle-mère. Elle était victime de maltraitance.
    Elle trouve alors affection et considération au sein de la famille Matika. Kamryn et ses proches deviennent une famille de substitution pour Adèle.
    Kamryn rencontrera Nate et tombera amoureuse de lui. Tous les trois deviennent des amis inséparables. C'est alors que la trahison va briser ce parfait équilibre.
    Adèle dit être tombée enceinte après une relation d'un soir, un homme rencontré en vacances et aujourd'hui élève seule Tegan. Kamryn devient la marraine de Tegan, petite fille adorable mais cependant, réservée, réticente à parler de son désarroi. Toutes les trois sont très unies.
    Mais après la révélation de la trahison de jadis, cette belle amitié va voler en éclat.
    Kamryn quitte la ville pour s'éloigner de ses amis. Elle a du mal à affronter sa nouvelle vie, de plus tout ne se passe pas très bien avec Luke son nouveau patron qui est un personnage froid et cynique, et la solitude lui pèse.
    Pourtant la vie doit continuer... et il y a l'appel d'Adèle....
    Les personnages de ce roman ont tous un caractère et une personnalité complexes.
    L'auteur construit une histoire émouvante autour de l'amitié, la maternité, la maternité par procuration, le décès d'un proche, la difficulté à pardonner.
    De nombreux rebondissements éveillent l'intérêt du lecteur.
    Ce roman n'est pas un roman à l'eau de rose, il montre bien que le sentiment n'est pas un long fleuve tranquille. Il y a des moments de doute, de peur, des regrets et des remords mais aussi de beaux moments de sincérité.
    L'auteur traduit très bien certaines difficultés relationnelles qu'elles soient au sein de la famille , ( recomposées), dans le domaine du travail mais aussi dans la procédure de la démarche d'adoption.
    Il y a la présence de beaucoup de thèmes complexes mais qui sont traités avec crédibilité et intensité.
    L'écriture accessible à tous, est fluide, épurée. La plume très agréable est déroutante à la fois comme l'est le scénario, nous plonge au cœur de la vie des personnages et de leurs tourments.
    L'auteur analyse parfaitement les sentiments de ses personnages ainsi que les émotions de chacun d'eux. Tout cela donne de la profondeur au roman. Les incessants allers-retours entre le passé et le présent nous aide à saisir toute l’intensité et la complexité de l’attachement des trois amis.
    Ce texte est tout en sensibilité tendresse et questionnement. Les sentiments sont forts, l'histoire est crédible même au niveau de la procédure d'adoption. J'ai aimé les liens solides qui existent entre les personnages. Les nombreux rebondissements nous montrent combien les sentiments peuvent être délicats et confus, mais rien n'est définitif.

    Un nouveau départ 


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