• Impardonnables

    Titre : « Impardonnables »
    Auteur : Philippe DJIAN
    Genre : Roman
    Éditions : Gallimard
    Année : 2009
    Nombre de pages : 233

    Résumé :

    «Je pensais pourtant m'être sorti de toutes ces histoires, l'âge venant. Je croyais avoir compris que ces histoires ne valaient plus la peine que l'on se donnait hier encore pour les vivre, je croyais avoir compris que l'on était parvenus à un niveau supérieur, que l'on pouvait ne plus jouer à ces jeux idiots, que l'on pouvait s'en dispenser et j'étais là, frissonnant au crépuscule comme un collégien, totalement désarmé, terrassé.»

    Francis est un écrivain à succès, meurtri par l'existence. Sa femme et l'une de ses deux filles sont mortes devant ses yeux. À soixante ans, il est maintenant installé au Pays basque où il a mis de côté ses derniers remords en se remariant. Mais voilà que sa fille Alice, qu'il chérit plus que tout, disparaît brutalement et brise ce fragile équilibre.
    De la forteresse mentale qu'il se construit pour ne pas s'effondrer, il va découvrir un monde sans pardon possible.

    Mes impressions :

    Francis, la soixantaine vit au pays basque avec sa seconde compagne Judith, agent immobilier. Elle travaille beaucoup, et devient de plus en plus distante ; elle prétexte des ventes pour s'éloigner plusieurs jours d'affilée.

    Un jour le beau-fils de Francis, Roger arrive avec ses deux petites jumelles, et lui annonce qu'Alice la fille de Francis a disparu.
    Roger est inquiet, Francis plonge dans une angoisse profonde, celle de perdre Alice, est-t-elle enlevée, morte, disparue ?
    En 1996, Francis a déjà perdu une de ses filles Olga et sa première femme Johanna dans un terrible accident de la route; il ne s'en remettrait pas s'il venait à perdre aussi Alice, il vit mal le fait de ne pas savoir où elle est.
    Alors il engage Anne-Marguerite, une détective privée qu'il connaît depuis les bancs du lycée pour tenter de retrouver sa fille.
    Francis nous livre alors ses pensées, sur l'absence, la peur, l'inquiétude, la mort, le pardon ; il nous parle de sa vie, de ses relations, de façon anachronique, ce qui est parfois un peu gênant pour la lecture.

    Il se lie à Jérémie, le fils de Anne-Marguerite récemment sorti de prison pour braquage. Ce garçon est solitaire, perturbé, plutôt angoissé, mal dans sa peau. Il lui propose d'ailleurs, moyennant finance de suivre sa femme, persuadé qu'elle le trompe.
    Tous les deux unissent leur solitude, leur douleur, leur mal de vivre et d'être...

    Dans la maison de Francis, les jours passent et la vie continue avec son lot d’activités quotidiennes. De temps en temps Roger leur amène les fillettes pour s'en occuper. Ainsi nous apprenons qu'Alice est une jeune actrice ; une ancienne droguée, qui a vécu des moments douloureux et qui s'est amourachée de Roger, lui même utilisant de nombreux produits illicites mais depuis la naissance des deux jumelles il semble que leur extravagances ont diminué.
    Les sujets de ce livre sont la perte d'être cher, l'éloignement, l'absence, la vie, la mort, la fin des choses et des êtres.
    Un roman aussi sur les relations familiales, amicales, l'adultère, et surtout le pardon.
    Les personnages de Djian ont du mal à cohabiter, ce qui crée des tensions, la communication passe très mal d'ailleurs.
    La fin est extrêmement brutale, inattendue.

    Ce roman n'est pas un thriller, il ne se concentre pas sur la disparition d'Alice mais plutôt sur les tourments de Francis. Nous errons entre son passé et son présent et les pièces du puzzle se mettent en place au fil des pages.
    L'écriture de Djian est incisive, les phrases sont courtes, il n'y a pas de chapitre, il croise ses histoires ; ça peut être gênant, cela n'a pas aidé la fluidité de ma lecture. Mais je crois que cet homme meurtri m'a plus émue qu'il ne m'a agacée...

    Extrait :

    « Le pardon existe-t-il dans ta religion ? Demande t-elle en observant les rideaux de pluie fumante qui dansaient dans le jardin, se disloquaient contre les baies.

    - Ça dépend pour quoi. Vivre ensemble signifie partager certaines valeurs. S'entendre sur les points au-delà desquels on ne peut pas aller. Dans ce cadre, la pardon existe »

     

     


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  • Titre : « La mémoire blessée »
    Auteur : Karen YOUNG
    Genre : roman
    Éditions : Harlequin collection Jade
    Année : 2009
    Nombre de pages : 532

    Quatrième de couverture :

    L'intolérable douleur. L'anéantissement. Le désespoir. Ces sentiments, Erica Stewart les connaît bien depuis que son mari et sa petite fille sont morts, renversés sous ses yeux par un chauffard qui a pris la fuite. Meurtrie dans son âme et dans sa chair - elle-même a été grièvement blessée et a perdu tout souvenir du drame -, elle n'a depuis trouvé de refuge que dans le travail. Jusqu'au jour où elle rencontre Hunter McCabe, et où le fragile équilibre de son existence vole en éclats... Car en même temps que grandit son attirance pour cet homme, des cauchemars commencent à hanter ses nuits. Des cauchemars terrifiants, et de plus en plus précis, qui lui font entrevoir des images de l'accident enfouies jusqu'alors au plus profond d'elle-même. La mémoire d'Erica va-t-elle enfin lui ouvrir ses portes et lui permettre, en mettant un visage sur le coupable, d'envisager de reconstruire sa vie ?

    Mes impressions :

    L'histoire se déroule en partie à Houston.
    Dès les premières pages l'auteure met en place les personnages et nous décrit les familles recomposées.
    Il y a neuf ans, un terrible événement, a séparé Erika de son mari et de son bébé Danielle.
    Un accident de voiture lui a ôté sa famille et l'auteur de ce drame a pris la fuite et n'a jamais été retrouvé. Erica ne parvient pas à surmonter cette épreuve. Elle est amnésique et ne se souvient pas de l'impact.
    Elle est soutenue par Isabel sa mère, remariée, et sa demi-sœur Stéphanie âgée de 12 ans.
    Styliste, Erica tient une boutique ; elle crée des plaids et des vestes qui font sa réputation. Avant le terrible accident qui a coûté la vie à sa famille, elle était un peintre accomplie. Depuis 9 ans, elle vit comme recluse entourée par Jason son associé et ami fidèle.
    Hunter, un architecte, la rencontre alors qu'il va dans sa boutique pour choisir un cadeau destiné à sa mère Lilian.
    Lilian et Morton son beau-père, portent un lourd secret. Lilian a vraisemblablement du mal à vivre avec, alors que Morton est plus serein.
    Lilian a toujours été très proche d'Hank, un ami d'enfance mais à la mort de la femme de ce dernier et à la mort du père de Hunter, elle a préféré se remarier avec Morton. Ensemble ils ont eu une fille Jocelyn.
    Hank est toujours amoureux en secret de Lilian. Kelly la fille d'Hank 33 ans, vétérinaire et Hunter sont en couple mais ce n'est pas une histoire explosive. D'ailleurs Hunter ne se sent pas pleinement amoureux. Il éprouve pour elle plus de l'amitié que de l'amour. Ils ont grandi ensemble et ont la passion des chevaux.
    Hunter passe du temps au ranch de son père. Ce dernier et Hank étaient associés et de droit Hunter est également à part égale, propriétaire du ranch.
    Hank est un homme droit et juste alors que Morton est un homme froid, sans scrupules, arrogant et tyrannique avec sa femme et sa fille Jocelyn. Cette dernière d'ailleurs a une vie plutôt dissolue et ne sait pas trop ce qu'elle veut en faire, elle essuie échec sur échec dans sa vie professionnelle et sentimentale.
    Morton vise le poste d'ambassadeur, et mettra tout en œuvre pour être élu. Pour l'instant il est PDG d'une entreprise.
    Lorsque Hunter et Erica se rencontrent, Hunter éprouve une attirance indéniable, mais Erica refuse de se l'avouer. Malgré tout Hunter insiste et peu à peu ils vont se rapprocher. Elle va se confier à lui... ses nuits sont peuplées de cauchemar relatif à l'accident et ceux-ci s'intensifient surtout depuis la soirée où elle s'est rendue et où elle a rencontré Lilian ; la broche qu'elle portait lui envoie un flash.....
    Lilian est active dans sa ville et fait preuve de charité lors de cérémonies de bienfaisance.
    Hunter sent qu'on lui fait des cachotteries, et que son beau père et sa mère ne sont pas étrangers dans la vie d'Erica comme ils le prétendent.

    Dès le début, ce qui m'a intéressée ce sont les personnages bien travaillés, ils ont un parcours individuel atypique.Je trouve Hunter très suffisant et parfois agaçant... Erika quant à elle ne sait pas vraiment ce qu'elle souhaite quant à sa relation avec Hunter, je t'aime je te fuis, ou suis-moi que je t’attrape ! Ces deux-là m'ont un peu ennuyée par contre le fond de l'intrigue m'a bien intéressée. Il y a un peu de suspense en ce qui concerne les relations et la façon de traiter les informations.
    Les relations sont de plus en plus compliquées entre tous.
    Lilian doit faire face à un mari plus intéressé qu'amoureux. Jocelyn se bat contre ses démons. Hank est l'homme le plus sain et toujours disponible. Jason quant à lui est un ami fidèle sur qui Erica peut compter.
    Il n'y a pas vraiment de suspense sur l'accident car dès le départ on devine le secret de la famille de Hunter. Toute l’intrigue sera dans la recherche de la vérité pour Erica.
    Chaque jour, davantage l'inconscient d'Erica lui fait des révélations. Ses peintures vont l'amener à découvrir des choses enfouies dans sa mémoire.
    Ses rêves vont l'amener sur un terrain dangereux. Le dénouement final nous amènera quand même une surprise sur les personnes impliquées.
    Le mystère s’éclaircit très vite car le lecteur ne nous cache pas vraiment, quel a été le rôle de la famille de Hunter dans l'accident de Danielle et David. Seulement on avance petit à petit dans l'intrigue. J'ai noté quelques longueurs et parfois ça traîne.
    J'ai apprécié la description des paysages, ils sont surprenants, naturels, on se les imagine facilement.
    Le style de la narration est vraiment agréable, facile à lire, il y a beaucoup de dialogues, cependant bien dosés, comme le sont les descriptions.
    L'histoire n'est pas vraiment à rebondissements mais la fin laisse un sentiment de satisfaction et de sérénité.
    Il y a du romantisme, des éléments d'enquête policière, des relations humaines et familiales et l'ensemble m'a fait du bien et m'a reposée malgré un départ perturbant et triste.

     


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  • Titre : « La fille de Brooklyn »
    Auteur : Guillaume MUSSO
    Éditions : XO éditions
    Genre : Roman

    Année : 2016
    Nombre de pages : 471

    Quatrième de couverture :

    Je me souviens très bien de cet instant. Nous étions face à la mer. 
    L’horizon scintillait. C’est là qu’Anna m’a demandé :

    « Si j’avais commis le pire, 
    m’aimerais-tu malgré tout ? »

    Vous auriez répondu quoi, vous ?
    Anna était la femme de ma vie. Nous devions nous marier dans trois semaines. Bien sûr que je l’aimerais quoi qu’elle ait pu faire.
    Du moins, c’est ce que je croyais, mais elle a fouillé dans son sac d’une main fébrile, et m’a tendu une photo.
    – C’est moi qui ai fait ça.
    Abasourdi, j’ai contemplé son secret et j’ai su que nos vies venaient de basculer pour toujours.
    Sous le choc, je me suis levé et je suis parti sans un mot. Lorsque je suis revenu, il était trop tard : Anna avait disparu.
    Et depuis, je la cherche.

    Mes impressions :

    Je remercie Mélanie Rousset des Éditions XO pour l'envoi de ce livre.

    Le point de départ de l'histoire prend racine dans la sphère intime d'un couple amoureux.
    Une banale dispute conjugale peut-elle changer le cours d'une existence et surtout amener les conjoints à avoir des attitudes impulsives et dévastatrices ?.
    Peut-t-on construire une vie et/ou une relation sincère sur le mensonge, ? Peut-on rester soi-même et faire avec ? Peut-on alors se projeter et projeter nos proches dans un avenir sain ?

    Six mois après leur première rencontre et trois semaines avant leur mariage, Raphaël un écrivain et Anna, médecin pédiatre de vingt-cinq ans, se disputent alors qu'ils se trouvent en vacances dans le Sud de la France....
    Lui, souhaite en savoir plus sur le passé de la femme qu'il aime et qu'il va épouser. Il insiste un peu trop lourdement.
    Anna lui montre alors une photo et lui dit qu'elle est responsable de ce qui apparaît sur cette photo... Sous le choc de ce qu'il y a vu, il perd son sang froid et quitte rapidement et sans un mot la maison ; regrettant sa précipitation, il y revient vingt minutes après mais Anna, a disparu. Elle est partie....Il rentre à Paris et cherche à la contacter mais sans succès.
    Il demande alors à Marc son ami, voisin et ancien flic mis à la retraite forcée, à contre cœur, au passé mystérieux de lui venir en aide pour éclaircir cette histoire.
    Ainsi l'enquête va évoluer entre les réflexions des deux amis, un flic et un romancier, deux façons de la mener et voir les choses. Deux manières d'appréhender l'intrigue, de la penser, et de résoudre les énigmes confuses, qui s'ajoutant les unes aux autres, construisent le puzzle qui se met en place.
    L'enquête que mène Raphaël, sur Anna est organisée, minutieuse, réfléchie, il veut savoir pourquoi elle a une double vie, quel est son passé, pourquoi s'est -elle enfuit après sa révélation. A-t-elle été enlevée ? Anna est-elle victime, ou coupable, quel danger court-elle  ?
    Le passé de la jeune femme, la rattrape alors que depuis dix ans elle tente de passer outre et de l'oublier.
    La motivation des deux amis est différente et elle est à chercher dans leur vie personnelle, elle s'ajoute à l'intrigue et étoffe le roman avec des personnages compliqués, ayant des vies perturbées.
    Les personnages mis en avant, sont Caradec qui est du métier, il offre à Raphaël sa rigueur et ses méthodes, tandis que Raphaël se sert de sa sensibilité et de son métier de romancier pour faire la part belle à la fiction.
    Ces deux hommes enquêtent et sont entourées de femmes déterminées, journalistes, femme politique, mère et sœurs, tantes. La touche féminine est bien présente dans ce roman musclé même si Anna a disparu et donc n'est pas beaucoup présente physiquement dans la plus grande partie du roman. ; on découvre sa vie au travers des témoignages, des enquêtes de police.
    Raphaël et Marc vont mener une enquête surprenante car des événements se contredisent ou se complètent mais jamais avec certitude. Il faudra attendre le dénouement et le rebondissement ultime pour enfin connaître les tenants et les aboutissants de cette histoire, bien ficelée !
    Chacun des personnages, nous livre ses idées et surtout ce qu'il sait d'Anne et alors le lecteur lui même a toutes les cartes en main pour tenter de comprendre la jeune femme.
    Les lecteurs progressent dans une intrigue intelligente, mêlant enlèvement, séquestration, pédophilie, des thèmes actuels et sociétaux. Des faits réels sont relatés ce qui nous plonge dans une certaine crédibilité.

    Le dénouement nous offre un rebondissement inattendu ce qui me permet de penser que la fin est aboutie mais je trouve quand même qu'elle est un peu trop précipitée.
    Les mots faciles offrent un lecture fluide, captivante, rapide. L'aisance du style est un atout pour cet auteur. Cependant, Guillaume Musso à modifié sa façon d'écrire, il laisse tomber les scénarios surnaturels pour se tourner vers des polars et dans ce dernier opus, l'ambiance policière et politique sont largement présentes. Le suspense est présent à chaque page, il y a de la rapidité et du rythme.
    Le côté thriller avec l'enquête policière, la motivation des personnages principaux à obtenir les réponses, sont mis en avant, alors que le romantisme est mis en second plan.
    Les trois personnages principaux ont un passé complexe, et les secondaires également. Ce qui donne un côté psychologique au roman qui n'est pas pour me déplaire.
    Le lecteur retrouve des histoires de personnages bouleversantes. Il y a toujours une part d'intimité, de secrets, de doutes, de peurs, de manipulations. Ses personnages évoluent avec ce qu'ils sont, leur déchirure, leurs difficulté, leur envie, leur désir. Ils sont entiers.

    On note que dans ce roman Guillaume Musso met aussi un peu de lui, de sa paternité en la personne de Théo, le fils de Raphaël. Il en a la garde, depuis que sa précédente compagne ne se sentant pas mère est allée travailler en Californie. Je trouve que cela fait du bien de voir un bon père qui se donne du mal pour élever seul son fils, en France.
    Le rythme stylé du roman ne laisse pas de répit, il se déroule sur trois jours. C'est en fait, une affaire classée à résoudre rapidement pour nos deux amis malgré les barrières politiques et policières.
    Dans chacun des livres de Musso, on évolue à New York, lieu aimé et privilégié de l'auteur.. ici aussi même si tout a commencé dans différents endroits de France.
    Il y a toujours également ces petites maximes de personnages célèbres à chaque début de chapitres, ce qui donne une note philosophique et profonde au roman.

    Encore une belle surprise littéraire de 2016 !

    Central Park
    L'instant présent M
    La fille de papier
    L'appel de l'ange
    Sept ans après
    Demain
    Un appartement à Paris


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  • Titre : « Le nénuphar et l'araignée »
    Auteur : Claire LEGENDRE
    Genre : roman/essai
    Éditions : Les allusifs
    Année : 2015
    Nombre de pages : 100

    Résumé :

    Vous avez peur des araignées, du vide, du regard des autres, de la maladie. Qu’on vous trahisse, qu’on vous abandonne, que les prédictions de la petite gitane se réalisent. Vous arrêtez de fumer, vous fuyez les insectes et les confidences médicales, vous évitez de monter sur scène, de prendre l’avion, de tomber amoureux, de vous pencher au balcon. Vous ne passez pas le permis de conduire et vous commencez à lire les romans par la fin, un peu comme on mettrait une ceinture de chasteté. Vous croyez que vous êtes paré, qu’on ne pourra jamais vous prendre au dépourvu, qu’il ne vous arrivera rien. Et puis on découvre un papillon dans votre poitrine, vous le sentez battre des ailes. Vous ne pourrez pas faire mine de l’ignorer.

    Essai autobiographique sur la peur, Le nénuphar et l’araignée explore les symptômes, les sources et la genèse de l’angoisse, de la plus intime à la plus ordinaire. Au fil de courts chapitres qui sont aussi des fragments de vie, Claire Legendre démonte les mécanismes psychologiques, physiques et sociaux associés à ce sentiment. Dans un style alerte, parfois drôle, souvent grave sans jamais être complaisant, le récit dessine un chemin singulier entre la France, le Québec et la République tchèque, portant sur l’existence un regard à la fois défiant et désarmé.

    Mes impressions :

    L'auteur explique en début de livre qu'il est né en 2013 à la demande de Jean Marie Jot qui a invité l'auteur à écrire une collection intitulée « Les peurs ».
    Ce texte devait être court, alors l'auteur a parlé de ses propres peurs, pour les comprendre et surtout voir ce qu'elle pouvait en dire....
    Une voyante lui prédit qu'elle mourrait à 27 ans et toute sa vie cette échéance a été inscrite dans on cerveau et a guidé plus ou moins ses choix.
    L'auteur nous parle de sa crainte que cette prédiction se réalise puis élargie la description de ses peurs et notamment sa crainte d'avoir une tumeur suite à la découverte d'un nodule pulmonaire et une malformation au niveau de son thymus.
    Elle parle aussi de ses proches, de leur maladie, de leur peur. Avec justesse elle décrit les angoisses et la peur de mourir.
    Ses peurs pourraient être les nôtres, elles vont de la plus intime à la plus ordinaire. Nos peurs communes à tous...plus ou moins.
    Elle se raconte à travers ses peurs et ses angoisses et nous nous rendons compte au fil des pages que ces peurs sont aussi souvent les nôtres, elles sont générales : peur de mourir, peur de la maladie, du viol, de l'avion, du vide, des araignées etc....
    J'ai trouvé que ce livre est un peu brouillon car trop stylé, les phrases parfois complexes ne permettent pas d'avoir une lecture fluide. Cependant l'ironie et l'autodérision font du bien. Elle nous amuse.
    Par contre là où j'ai trouvé que l'auteur se défend bien c'est quand elle décrit le mécanisme des phobies, et de la peur qui paralyse. Elle parle notamment de l'anticipation, de la vérification, des superstitions....
    Ce livre est à la fois déroutant, surprenant, intimiste et général. Il est intelligent car il révèle des vérités sur le fonctionnement du cerveau face à nos peurs et les étudie de façon physiologique et psychiatrique.

     


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