• « Je ne cours plus qu’après mes rêves » de Bruno COMBES

    Titre : « Je ne cours plus qu’après mes rêves »
    Auteur : Bruno COMBES
    Genre : Roman
    Éditions : J’ai lu
    Année : 2019
    Nombre de pages : 380

    Quatrième de couverture :

    À dix-huit ans, Louane rêve de prendre le large. Mais lorsqu'elle échoue au bac, ses espoirs s'envolent. Jusqu'au jour où... Laurene, trente-neuf ans, mène une carrière brillante. Elle cherche le bonheur mais prend la fuite dès qu'il approche. Jusqu'au jour où... Louise, à la retraite, se retrouve veuve et seule pour la première fois de sa vie. Elle se dit que l'avenir n'a plus de cadeau à lui faire. Jusqu'au jour où... Trois femmes, trois générations, un point commun : elles ne veulent plus renoncer à leurs rêves. Et l'aventure qu'elles s'apprêtent à partager va les changer à jamais.

    Mes impressions :

    Trois femmes, trois générations, rien ne prédisposait à ce qu’elles se rencontrent et pourtant ….
    Louane 18 ans, Laurene 39 ans et Louise 77 ans, vont se côtoyer pendant quelques mois et chacune apprendra des autres. L’expérience, la sagesse, la fougue de chacune d’entre elles, vont les lier à jamais, et pour toujours… même la mort ne pourra les séparer affectivement.

    Louise commence à ressentir les premiers symptômes de la maladie d’Alzheimer, lorsque André son mari décède, elle est obligée d’en parler à ses enfants Marie et Paul, aux caractères et aux personnalités bien différents. Ils décident de la placer dans un établissement spécialisé, « Les roses pourpres »
    Les parents de Louise étaient des immigrés espagnols, venus en France pour le travail lorsqu’elle n’était encore qu’une enfant…..
    Louane vit encore avec ses parents, et Jules son petit frère de 7 ans…. Elle échoue au baccalauréat….ses parents, surtout son père qui envisageait pour elle des études dans la filière scientifique, est mécontent de ses résultats et de son attitude. Il avait placé de grands espoirs en elle. Quant à sa mère, elle est une femme plutôt effacée qui ne contredit pas les espérances de son mari.
    Pour punir sa fille, il fait jouer ses connaissances et la fait embaucher aux « Roses pourpres » pendant les deux mois d’été.
    Laurene est une femme qui travaille beaucoup. Elle est directrice des ressources humaines dans une entreprise pharmaceutique, elle aime le pouvoir et les avantages qu’il occasionne.
    Elle apprécie aussi les hommes et elle aime les dominer. Elle accumule les rencontres d’un soir, ou d’une semaine….
    Toutes les trois pour des raisons différentes, se retrouvent sur la route pour aller en Espagne…
    Louise, convainc Louane de l’amener dans son pays d’enfance afin d’y retrouver ses racines. Après de longues hésitations, Louane accepte et elles fuguent toutes les deux. En route, elles doivent réserver et louer une voiture, et c’est ainsi qu’elle rencontre Laurene qui après une période sombre et de remise en question professionnelle, a décidé de partir 3 semaines en vacances sous le soleil espagnol….

    C’est ainsi que les « 3 L » vont se découvrir, d’abord sur la longue route jusqu’à l’Espagne puis dans la bâtisse de Louise, qui se compose d’un moulin à huile et d’une maison attenante. Alvaro, ami de la famille, un jeune homme à qui le travail ne fait pas peur, remet en état l’établissement sous la demande de Louise.
    Elles vont apprendre à se connaître, s’apprécier et leur complicité ne tardera pas à les unir fortement et sincèrement.
    J’ai beaucoup aimé ce roman qui est une invitation au voyage mais surtout à celle de croire en nos rêves. 
    Ces trois personnages ont en commun un fort caractère, elles s’affirment dans l’adversité et se complètent.
    Elles sont solidaires, bienveillantes les unes envers les autres. 
    Ce roman nous donne donc l’énergie de croire en ce que nous espérons, il nous montre qu’il n’est jamais trop tard ou même trop tôt pour commencer une vie, celle dont nous rêvons ou encore pour terminer de façon digne celle qui nous a amené à être l’être humain que nous sommes.
    Il nous montre également que nos choix nous appartiennent et que rien ni personne ne doit nous imposer les leurs. Nous sommes des êtres libres. Libres d’aimer, d’être aimés, de donner, de partager, libres de choisir nos passions, nos envies.
    Ce roman parle de courage, d’amitié, d’amour, de dignité.
    Il m’a beaucoup touchée et émue, je suis quand même étonnée et agréablement surprise de voir qu’un homme parvient si bien à se mettre dans la peau de trois femmes pour décrire fort bien leurs troubles, leurs sentiments, leurs attentes, leurs espoirs. 

    J’ai apprécié également le premier paragraphe de chaque chapitre où sont écrites des notions de sagesse, et de philosophie….

    « Lorsque les souvenirs ne frapperont plus à notre porte, que restera t-il de cette vie passée ?
    Lorsque la nuit deviendra notre seule compagne, serons-nous condamnés à l’absence, au vide ?
    Lorsque les visages se feront transparents, garderons-nous une image à chérir ?
    Lorsque notre propre reflet s’estompera, qu’y aura t-il à sauver sinon le néant ? »

    « S’enfuir, larguer les amarres, ne pas se retourner.
    Courir, courir à en perdre haleine, à s’en brûler les poumons.
    Pousser la vie droit devant soi sans se poser de questions, ne rien attendre et n’avoir aucun regret.
    Allumer des feu d’artifice pour que l’espoir renaisse et voir le ciel s’embraser de milliers d’étoiles ».

    « Le hasard n’existe pas.
    Nous somme programmés pour rencontrer des êtres qui nous ressemblent et nous complètent.
    Cela prend parfois toute une vie, mais à force d’espérer, nous finissons toujours par nous donner rendez-vous sur le chemin de la liberté ».

    «  On devrait vider nos coeurs comme on vide une vieille malle .
    Se débarrasser des tristesses qui débordent, des regrets trop poussiéreux qui embrument nos lendemains. On devrait décorer nos coeurs de couleurs vives et chaudes, oublier le gris des années de pluie et accrocher un soleil au-dessus de nos portes.
    Chaque matin, poser notre main sur notre poitrine et sentir notre coeur battre, signe de vie et d’espoir…. »

    « L’existence est une suite d’épreuve. Certaines font avancer, et d’autres nous incitent à abandonner. Alors nous avons tendance à faire comme si…. Elles n’existaient pas.
    C’est une erreur, car nous ne pouvons changer que si nous apprenons de nos erreurs et de nos souffrances. Faire comme si…. Ne fait que retarder l’échéance »…

    Et bien d'autres....


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  • Commentaires

    1
    Lundi 7 Septembre 2020 à 21:03

    Je n'ai encore rien lu de cet auteur. Je dois en avoir un ou deux dans ma PAL, mais pas celui-ci. 

    D'après ce que tu en dis, je suis sûr qu'il me plairait. 

    Bonne semaine. 

      • Mardi 8 Septembre 2020 à 02:28
        Oui Philippe, il te plairait. J'en suis quasiment certaine.
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    2
    Dimanche 20 Septembre 2020 à 10:55

    Dans ce cas, tu aimerais beaucoup le roman de Barbara Kingsolver, "Un été prodigue".

      • Dimanche 20 Septembre 2020 à 17:12

        Merci Dona pour cette idée de lecture, je vais aller voir de quoi il s'agit. 

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