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« Je m'appelle Blue » de Solomonica De WINTER
Titre : « Je m'appelle Blue »
Auteur : Solomonica De WINTER
Genre : roman
Éditions : Liana LEVI
Année : 2015
Nombre de pages : 237
Quatrième de couverture :
Je m'appelle Blue et j'ai treize ans. Je suis une fille sans mots. Vous voulez savoir quand j'ai arrêté de parler ? Le jour où Ollie a braqué une banque pour rembourser ses dettes. Des dettes contractées auprès de James qui voulait s'emparer de son restaurant. Ça c'était avant. Avant qu'Ollie, mon papa, me donne mon livre. Avant qu'il meure. Maintenant que le souriRe est tombé de mon visage, je suis accro au silence. Au magicien d'Oz. Et à l'envie incontrôlable de tuer James.
Mes impressions :
Quelle histoire, quel livre !!!
J'en ressors profondément marquée, touchée et bouleversée. Cette histoire remplie de suspense, de magie, de poésie, de doute, de douleur et de noirceur est troublante, dérangeante, embarrassante.Blue a 13 ans, son père meurt dans un braquage, il avait perdu son restaurant, repris par James, un mafieux. Elle veut tuer l'homme qui a repris le restaurant de son père, car elle sait que c'est sa faute si tout va mal maintenant puisque son père est mort.
Blue était pourtant heureuse avec Ollie et sa mère avant le drame, mais tout a changé et elle n'aura alors plus qu'une idée en tête celle de tuer James pour venger son père. Elle est désormais solitaire.
Pour survivre, elle lit et relit le magicien d'Oz, livre que son père lui a laissé à sa mort. Elle se met dans la peau de Dorothy le personnage principal et arrête de parler. Elle communique seulement quand elle veut et sur papier. Surtout avec son psychiatre. Puisque le livre est constitué de ce que Blue lui raconte, c'est-à-dire sa façon de décrire pourquoi et comment elle en est arrivée là aujourd'hui et comment elle a vécu avec l'idée de tuer James.
Avec Daisy sa mère, elles n'ont pas de bonnes relations. Elles se partagent entre haine, amour.Je me suis immergée très vite dans cette ambiance morose, sournoise, équivoque de la vie de Blue jeune fille de 13 ans, qui pleure la mort de son père. Elle ne parvient pas à faire son deuil ; et va alors vivre dans sa tête des moments déroutants et excitants.
La mort de son père, la faite plonger dans une existence où elle n'en ressortira pas indemne. Elle meurt de chagrin peu à peu ; elle est perdue, s'invente un monde qui la protège pour ne pas sombrer mais où est la vérité ?
Sa mère Daisy ne sait plus comment l'aider.
Blue est remplie de colère, de souffrance, de fantasmes et de peurs. Et pourtant elle ira et voudra aller au bout de ses choix.
Passionnée par un livre que son père lui a donné, « Le magicien d'OZ », Blue va s'imprégner, et s'identifier à Dorothy le personnage principal.
Puis elle rencontre Charlie, un jeune homme qui tient une boutique, mais qui est-il exactement ?
Quel rôle joue t-il ?
J'ai vécu dans le monde de Blue jusque dans les phrases, avec toute l'inquiétude et le tourment que cela suppose.
La fin sombre et intense, m'a surprise car je ne m’attendais pas à cet épilogue. L'auteur choisit comme dénouement la solution la moins pire pour Blue qui a une réalité sombre.
Entre imagination, folie et réalité, où se situe Blue ?Un premier livre remarquable parce que l'auteur écrit avec perfection, une histoire difficile dans un contexte psychologique poignant !
Quand je pense que l'auteur avait 16 ans quand elle a écrit ce livre, je me dis que cette jeune fille mature a un talent remarquable ! Et qu'elle a sans doute un certain vécu pour entrer de façon si intense dans l'esprit d'une fille de 13 ans, avec de telles épreuves morales.
Elle maîtrise parfaitement son style, la narration, l'histoire. Entre fiction et réalité, imaginaire et vérité, l'auteur se perd mais comprendra à la fin qui est Blue et pourquoi elle a sombré dans le mutisme et la souffrance. Remarquable !J'ai souligné ce passage que je vous cite, il s'agit des mots du père de Blue et ils m'ont touchée :
« L’amour est la chose la plus forte que nous ayons, la plus puissante, il peut détruire ou créer, faire ou défaire. On ne veut pas la haine, on ne veut pas la peur, mais on vit dans un monde où ces sentiments sont le produit de la destruction que l’amour peut engendrer, des cœurs qu’il peut briser. Chaque fois que tu ressentiras de la peur, je veux que tu te souviennes de ceci : ton amour peut détruire ta peur. Ne le laisse pas détruire ton courage. »
Tags : Mort, maladie, vengeance, solitude
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Commentaires
Je lui tire mon chapeau d'écrire un tel livre à 16 ans! Et tu me donnes envie de le découvrir aussi.
je profite de mon passage pour te présenter tous mes vœux pour cette nouvelle année.
Bisous
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Jeudi 7 Janvier 2016 à 09:19
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Avec un prénom pareil, l'auteur ne passera pas inaperçu.
Je vais essayer de retenir ce livre car tu me tentes une fois encore.
Tous mes voeux pour 2016, que tout se passe bien, que l'année te garde en bonne santé et que nous nous retrouvions en forme et heureux le 1er janvier 2017 !
Oui Philippe, bonne et heureuse année à toi aussi et à tous ce que tu aimes...
À très bientôt