• Titre : « Je ne cours plus qu’après mes rêves »
    Auteur : Bruno COMBES
    Genre : Roman
    Éditions : J’ai lu
    Année : 2019
    Nombre de pages : 380

    Quatrième de couverture :

    À dix-huit ans, Louane rêve de prendre le large. Mais lorsqu'elle échoue au bac, ses espoirs s'envolent. Jusqu'au jour où... Laurene, trente-neuf ans, mène une carrière brillante. Elle cherche le bonheur mais prend la fuite dès qu'il approche. Jusqu'au jour où... Louise, à la retraite, se retrouve veuve et seule pour la première fois de sa vie. Elle se dit que l'avenir n'a plus de cadeau à lui faire. Jusqu'au jour où... Trois femmes, trois générations, un point commun : elles ne veulent plus renoncer à leurs rêves. Et l'aventure qu'elles s'apprêtent à partager va les changer à jamais.

    Mes impressions :

    Trois femmes, trois générations, rien ne prédisposait à ce qu’elles se rencontrent et pourtant ….
    Louane 18 ans, Laurene 39 ans et Louise 77 ans, vont se côtoyer pendant quelques mois et chacune apprendra des autres. L’expérience, la sagesse, la fougue de chacune d’entre elles, vont les lier à jamais, et pour toujours… même la mort ne pourra les séparer affectivement.

    Louise commence à ressentir les premiers symptômes de la maladie d’Alzheimer, lorsque André son mari décède, elle est obligée d’en parler à ses enfants Marie et Paul, aux caractères et aux personnalités bien différents. Ils décident de la placer dans un établissement spécialisé, « Les roses pourpres »
    Les parents de Louise étaient des immigrés espagnols, venus en France pour le travail lorsqu’elle n’était encore qu’une enfant…..
    Louane vit encore avec ses parents, et Jules son petit frère de 7 ans…. Elle échoue au baccalauréat….ses parents, surtout son père qui envisageait pour elle des études dans la filière scientifique, est mécontent de ses résultats et de son attitude. Il avait placé de grands espoirs en elle. Quant à sa mère, elle est une femme plutôt effacée qui ne contredit pas les espérances de son mari.
    Pour punir sa fille, il fait jouer ses connaissances et la fait embaucher aux « Roses pourpres » pendant les deux mois d’été.
    Laurene est une femme qui travaille beaucoup. Elle est directrice des ressources humaines dans une entreprise pharmaceutique, elle aime le pouvoir et les avantages qu’il occasionne.
    Elle apprécie aussi les hommes et elle aime les dominer. Elle accumule les rencontres d’un soir, ou d’une semaine….
    Toutes les trois pour des raisons différentes, se retrouvent sur la route pour aller en Espagne…
    Louise, convainc Louane de l’amener dans son pays d’enfance afin d’y retrouver ses racines. Après de longues hésitations, Louane accepte et elles fuguent toutes les deux. En route, elles doivent réserver et louer une voiture, et c’est ainsi qu’elle rencontre Laurene qui après une période sombre et de remise en question professionnelle, a décidé de partir 3 semaines en vacances sous le soleil espagnol….

    C’est ainsi que les « 3 L » vont se découvrir, d’abord sur la longue route jusqu’à l’Espagne puis dans la bâtisse de Louise, qui se compose d’un moulin à huile et d’une maison attenante. Alvaro, ami de la famille, un jeune homme à qui le travail ne fait pas peur, remet en état l’établissement sous la demande de Louise.
    Elles vont apprendre à se connaître, s’apprécier et leur complicité ne tardera pas à les unir fortement et sincèrement.
    J’ai beaucoup aimé ce roman qui est une invitation au voyage mais surtout à celle de croire en nos rêves. 
    Ces trois personnages ont en commun un fort caractère, elles s’affirment dans l’adversité et se complètent.
    Elles sont solidaires, bienveillantes les unes envers les autres. 
    Ce roman nous donne donc l’énergie de croire en ce que nous espérons, il nous montre qu’il n’est jamais trop tard ou même trop tôt pour commencer une vie, celle dont nous rêvons ou encore pour terminer de façon digne celle qui nous a amené à être l’être humain que nous sommes.
    Il nous montre également que nos choix nous appartiennent et que rien ni personne ne doit nous imposer les leurs. Nous sommes des êtres libres. Libres d’aimer, d’être aimés, de donner, de partager, libres de choisir nos passions, nos envies.
    Ce roman parle de courage, d’amitié, d’amour, de dignité.
    Il m’a beaucoup touchée et émue, je suis quand même étonnée et agréablement surprise de voir qu’un homme parvient si bien à se mettre dans la peau de trois femmes pour décrire fort bien leurs troubles, leurs sentiments, leurs attentes, leurs espoirs. 

    J’ai apprécié également le premier paragraphe de chaque chapitre où sont écrites des notions de sagesse, et de philosophie….

    « Lorsque les souvenirs ne frapperont plus à notre porte, que restera t-il de cette vie passée ?
    Lorsque la nuit deviendra notre seule compagne, serons-nous condamnés à l’absence, au vide ?
    Lorsque les visages se feront transparents, garderons-nous une image à chérir ?
    Lorsque notre propre reflet s’estompera, qu’y aura t-il à sauver sinon le néant ? »

    « S’enfuir, larguer les amarres, ne pas se retourner.
    Courir, courir à en perdre haleine, à s’en brûler les poumons.
    Pousser la vie droit devant soi sans se poser de questions, ne rien attendre et n’avoir aucun regret.
    Allumer des feu d’artifice pour que l’espoir renaisse et voir le ciel s’embraser de milliers d’étoiles ».

    « Le hasard n’existe pas.
    Nous somme programmés pour rencontrer des êtres qui nous ressemblent et nous complètent.
    Cela prend parfois toute une vie, mais à force d’espérer, nous finissons toujours par nous donner rendez-vous sur le chemin de la liberté ».

    «  On devrait vider nos coeurs comme on vide une vieille malle .
    Se débarrasser des tristesses qui débordent, des regrets trop poussiéreux qui embrument nos lendemains. On devrait décorer nos coeurs de couleurs vives et chaudes, oublier le gris des années de pluie et accrocher un soleil au-dessus de nos portes.
    Chaque matin, poser notre main sur notre poitrine et sentir notre coeur battre, signe de vie et d’espoir…. »

    « L’existence est une suite d’épreuve. Certaines font avancer, et d’autres nous incitent à abandonner. Alors nous avons tendance à faire comme si…. Elles n’existaient pas.
    C’est une erreur, car nous ne pouvons changer que si nous apprenons de nos erreurs et de nos souffrances. Faire comme si…. Ne fait que retarder l’échéance »…

    Et bien d'autres....


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  • Titre : « Cupidon a des ailes en carton ».
    Auteur : Raphaëlle GIORDANO
    Genre : Roman
    Éditions : Pocket
    Année : 2019
    Nombre de pages : 445

    Quatrième de couverture :

    Meredith aime Antoine depuis 5 ans. Elle voudrait tant être à la hauteur de leur histoire ! Or, comédienne en devenir, elle se sent comme une esquisse d'elle-même. Et vivre leurs sentiments un ton en dessous lui est insupportable. Germe alors l'idée de s'éloigner pour se trouver elle-même et mieux lui revenir.
    Elle profite de sa tournée avec son amie Rose pour entamer son " Love Tour ", et cheminer sur son amourability : améliorer sa capacité à aimer en transformant son rapport à soi, à l'autre, et au monde. Sur sa route, Meredith croisera de drôles de personnages qui la feront avancer. Ou reculer... Cupidon est facétieux. Mais heureusement, il a plus d'une f lèche dans son carquois !

    Mes impressions :

    Antoine travaille dans une station radio de France, il a réussi et trouvé sa place dans le milieu, il est donc une personne reconnue et passionnée par son travail. Meredith est comédienne depuis quelque temps mais elle n’a pas obtenu le succès escompté. Elle est pour l’heure une comédienne « en repos ».
    Alors qu’ils sont très amoureux, Meredith, lui dit qu’elle veut se séparer pendant 6 mois, le temps de se trouver, afin qu’elle puisse être pleinement et définitivement amoureuse.
    Elle envisage d’explorer ses idées existentielles. Parce qu’elle veut vivre une histoire d’amour authentique, et qui dure avec Antoine, il réalise qu’il est important d’aimer l’autre dans ses différences et pour en être capable, elle doit d’abord faire en sorte de se sentir bien avec elle-même, d’où sa décision de quitter Antoine pour un temps et d’aller vers sa quête du bonheur seule, tester sa capacité d’aimer : « amourability » pour ensuite revenir vers Antoine afin d être heureux à deux.
    Rosa a 35 ans, elle est martiniquaise, c’est la plus grande amie de Meredith. Elle est maman célibataire d’une petite fille de 5 ans, Kesia. Elle est intermittente de spectacle.
    La famille de Meredith est hostile à ses projets d’artiste, pourtant elle a persisté dans cette voie, et avec Rose, elles ont monté un spectacle… elles sont amenées à jouer devant un public, pendant quelques semaines… elles iront donc à Lille, puis à Londres, puis retour à Paris… Son rêve professionnel est d’écrire un one-man show.
    Les mois passent, elle fait plusieurs rencontres qu’ils vont l’amener à devenir qui elle veut, c’est-à -dire une personne sereine, apaisée.
    Quand l’heure du bilan sonne, elle convoque les hommes qu’elle a rencontrés et qui ont eu un rôle dans sa vie sentimentale. Julien, l’amour de ses 20 ans, Cyril dont la jalousie a détruit leur couple, Zach et Nicolas, des jumeaux avec lesquels elle a été très proche.. Plus récemment elle a rencontré Jean-Claude un gardien de parc, qui est aussi un gardien des âmes en détresse. C’est un bienfaiteur de l’humanité, puis elle rencontrera Nick, un ami d’Antoine qui leur fera visiter la ville de Londres, puis Laurent le collectionneur de béguins. Des personnages tous singuliers qui vont lui apprendre à penser l’amour différemment et surtout à construire sa propre idée de l’amour parfait.

    C’est un roman à trois voix, à tour de rôle, Meredith, Antoine et Rose se racontent. Parlent de leur rêve, de leur projet, de ce qu’ils ressentent. Nous livrent leurs sentiments.
    Meredith doit descendre dans la grotte de ses souvenirs dans les souterrains, de son inconscient pour comprendre l’origine de ses peurs, de son peu d’estime d’elle-même, pour cela elle va se concentrer sur ses peurs, ses complexes, ses croyances. Elle fait une déduction psychanalytique, de ses réactions adultes, conséquences des vestiges du passé de son enfance.
    Meredith, avec ses conseils, joue un peu le rôle de coach amoureux avec ses lecteurs, coach de vie, coach en relation sentimentale, développement personnel, technique relationnelle, elle nous enseigne alors qu’avant de pouvoir accorder du temps et de l’écoute à l’autre il est important d’apprendre à s’en accorder à soi-même et s’offrir avant tout, l’attention qu’on mérite.
    Elle va faire un travail sur elle-même , qui consiste à se poser des questions sur la relation amoureuse…., elle s’aperçoit qu’il est donc essentiel dans un premier temps de s’interroger sur soi-même, pour découvrir qui l’on est . Que cherche-t-on ? Car la frontière est mince entre amour vrai et dépendance affective. Tout cela implique de faire un travail qui inclut de s’interroger sur la nature de nos pensées, faire le point sur notre rapport à nous-même, puis sur le rapport à l’autre et enfin sur le rapport au monde.
    Sa quête personnelle du bonheur et de l’amour commence par l’amour de soi.
    Tout au long du roman, il y a des éventements, qui causent des remise en question, des contradictions, des incertitudes mais Meredith avance….
    À la fin du roman, trente pages sont dédiées à la pratique du Love Organizer. L’auteur décrit en la résumant une méthode pour mener à bien et réussir une relation amoureuse. La clé du départ et d’apprendre à se connaître soi-même et à s’aimer.
    Il me semble que cette méthode est assez fastidieuse, mais il est vrai que l’auteur amène de vraies questions sur la recherche de son propre bonheur, sur les relations en général, sur sa capacité à être bien avec soi-même.
    Les conseils sont sages tout en étant pertinents. Ce roman est un vrai livre de développement personnel, je défie les lecteurs de mettre en pratique les conseils donnés…
    Ce roman allie donc plusieurs genres. Il est très bien écrit avec souvent des passages amusants, des réflexions remplies d’humour, des scènes parfois cocasses…. Et puis parfois Meredith n’est pas tendre avec elle-même…. c’est ce qui la rend attachante.
    J’avoue être un peu déçue par ce roman, car l’idée de départ est assez absurde.
    On ne quitte pas une personne pour tester la quantité d’amour qu’on lui accorde et encore moins pour savoir si on est prêt à vivre une relation….
    Personne ne sait combien dure l’amour, tellement de paramètres entrent en jeux !!! et ne dépendent pas exclusivement de nous.
    Pas sûr qu’une fois que Meredith aura fini sa quête, sa relation avec Antoine durera toute leur vie, car dans un couple nous sommes deux et nous ne pouvons pas maîtriser, ni contrôler les sentiments de l’autre.
    Je trouve son attitude un peu égoïste et de plus elle fait souffrir Antoine, qui lui est fortement accroché et amoureux d’elle. Et puis je la trouve un peu prétentieuse en étant quasiment convaincue qu’Antoine l’attendra des années…..
    Je pense que l’amour se vit, ne se calcule pas. Il s’improvise, et rien n’est figé ! Il peut durer, des jours, des mois, des années, comme il peut s’éteindre très rapidement. C’est une « science » qui ne se raisonne pas, ni ne se calcule mais, qui se vit.
    Vous l’aurez compris, je suis mitigée quant à l’idée de départ de ce roman.
    Somme toute, ce roman reste très intéressant notamment pour les conseils qu’ils divulguent et dans la façon qu’a Meredith de penser les relations. 

    Dans un genre d’épilogue, l’auteure récapitule les idées données tout au long du livre. Elle nous donne la marche à suivre pour faire le cahier d’organisation, au travers de sa méthode, elle nous incite à faire des efforts pour être heureux.
    Tout d’abord, il est important chaque jour de trouver trois occasions de vivre des petits bonheurs, en se concentrant sur les sensations de plaisir que cela occasionne.
    Puis apprendre à s’aimer soi-même, en s’arrêtant de se culpabiliser, en se donnant de la douceur, de la bienveillance, de la tendresse. Prendre soin de con corps physique et psychique.
    Puis veiller à ce que nos besoins soient satisfaits, afin d’être dans une énergie positive. Prendre soin de son mental, autant que de son physique. Identifier ce qui nous fait du bien.
    En ce qui concerne la « faim affective ». Découvrir et identifier nos failles et nos dysfonctionnements liés à l’enfance, nous aidera à apprendre à aimer vraiment l’autre, et ne pas être dans la dépendance affective. Et ensuite imaginer des solutions créatives qui pourraient venir apaiser et combler les parties de nous en demande.
    Le but étant de devenir son meilleur allié et faire la paix avec soi-même.
    C’est-à-dire de refaire un tour dans le passé, travailler sur nos blessures, penser à la personne que nous étions, et lui apporter la considération qu’elle mérite, sincère et authentique qu’elle mérite.
    Puis elle nous incite à faire l’inventaire de nos peurs, celles qui nous empêchent d’avancer, puis se libérer de nos croyances, commendes idées reçues, à tordre le cou à nos croyances limitantes, puis se défaire de nos complexes, nos défauts, physiques ou intellectuels.
    Il est important également de se créer un havre de paix, à l’intérieur de nous, que nous aménagerons. Un espace intérieur où nous pourrions nous y réfugier afin de retrouver calme et sérénité si besoin. Imaginer ce lieu enchanteur par la méditation, la respiration.
    Il est gratifiant également de se challenger. De relever de petits défis, notez les succès dans un petit carnet et les relire pour transformer l’image positive que l’on a de soi-même.
    Dans un second temps, se concentrer sur le rapport à l’autre. Dans une relation amoureuse, la clef est de mieux comprendre l’altérité. Chacun a sa propre personnalité et un mode de fonctionnement de perception et de communication qui lui est propre. L’autre a ses besoins spécifiques et il est différent de nous.
    Il est essentiel de faire un travail sur la communication, et surtout de trouver la frontière juste entre « partager », et « contaminer » l’autre avec nos humeurs. Trouver une activité physique, extérieure pour décompresser, est un très bon palliatif !
    De plus l’autre n’est pas là pour combler nos manques, il n’a pas à encaisser notre mauvaise humeur, il n’est pas non plus notre propriété, il ne nous appartient pas.
    Il est important d’aimer à la bonne distance. Et ne pas être dans la posture « attentiste » qui comblerait nos attentes.
    Accorder à l’autre, de l’attention, l’écouter avant de répondre, se mettre en empathie avec ses émotions et ses ressentis. Créer des moments suspendus, que l’on partage avec l’autre, et pendant lesquels nous nous sentons « hors du temps »…
    Dans la relation intime, prendre la voie de l’authenticité, et de la sincérité. Pratiquer la juste mesure entre l’art de donner et de recevoir.
    Pour que la communication soit efficace et apaisée, il est primordial également d’exprimer les petites choses qui nous dérangent au quotidien, en respectant le territoire de chacun, parler sans violence, en respectant le temps de parole de chacun, être dans une écoute empathique, sincère, réceptive, étudier, comprendre les arguments et le point de vue de l’autre.
    Voilà un bref résumé qui pourrait vous donner envie de lire des explications plus claires et plus complètes de la méthode qui est certes une très bonne méthode.

    Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une. 


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  • Titre : « Tu comprendras quand tu seras plus grande »
    Auteure : Virginie GRIMALDI
    Genre : Roman
    Éditions : Le livre de poche
    Année : 2016
    Nombre de pages : 477

    Quatrième de couverture :

    Quand Julia débarque comme psychologue à la maison de retraite Les Tamaris, à Biarritz, elle ne croit pas plus au bonheur qu’à la petite souris. Pire, une fois sur place, elle se souvient qu’elle ne déborde pas d’affection pour les personnes âgées. Et dire qu’elle a tout plaqué pour se sauver, dans tous les sens du terme.
    Au fil des jours, Julia découvre que les pensionnaires ont bien des choses à lui apprendre. Difficile pourtant d’imaginer qu’on puisse reprendre goût à la vie entre des papys farceurs, des mamies fantaisistes et des collègues au cœur brisé… Et si elle n’avait pas atterri là par hasard ? Et si l’amour se cachait là où on ne l’attend pas ?
    C’est l’histoire de chemins qui se croisent : les chemins de ceux qui ont une vie à raconter et de ceux qui ont une vie à construire.
    C’est une histoire d’amour(s), une histoire de résilience, une ode au bonheur.
    « Un humour décapant, des personnages attachants et une profonde humanité.
    En le refermant, on n’a qu’une envie : se délecter des petits bonheurs qu’offre la vie. »

    Mes impressions :

    Julia trente-deux ans, a quitté Marc, son petit ami, elle se sentait trop à l’étroit dans cette relation et surtout elle a compris que cet homme n’était pas exactement celui qu’elle attendait. Il est plutôt égoïste et indifférent à la souffrance qu’elle vit depuis la mort de son papa et l’AVC de Maminou, sa grand-mère tant aimée ! Elle quitte donc Paris presque sur un coup de tête et vient s’installer près de Biarritz là où vit sa mère… mais elle taira sa venue à ses proches, le temps de se retrouver et de se reconstruire…. Sa sœur Carole alors ne comprend pas son choix et les raisons de cacher sa présence.
    Elle a accepté de remplacer la psychologue de la Maison de retraite « les Tamaris » pendant la période de son congé maternité. Le temps de son contrat, elle vivra dans un studio attenant à l’établissement.
    Dès le premier jour, elle se demande ce qui l’a motivé à venir se perdre à Biarritz et surtout pour travailler dans une maison de retraite, alors que la vieillesse, l’angoisse un peu.
    Elle rencontre Anne-Marie la directrice, Isabelle la chargée d’accueil, bien sympathique, nature et puis Marine, l’aide-soignante, Jean Paul le médecin coordinateur, Greg l’animateur, Moussa l’infirmier etc. et fait la connaissance des premiers résidents, Lucienne, qui attend son fils sur un banc, Léon le grincheux, accro à son smartphone, Maryline miss mamie 2004, Louise qui souhaite organiser une fête pour les 60 ans de son fils, Gustave, veuf, son fils mort dans un accident de la route et sa fille l’a pratiquement oublié…..et bien d’autres….
    Peu à peu elle va s’attacher à ces pensionnaires qui ne sont pas si grabataires, ni éteints, qu’elle le pensait. Elle passe du temps et s’entretient avec eux, dans le but de savoir s’ils vivent bien leur placement…. Presque tous les pensionnaires l’acceptent avec ferveur, sauf peut-être l’irréductible Léon, homme assez désagréable.
    Au fil des jours, elle va tisser de vrais liens avec eux, et bien souvent elle se rend compte qu’ils l’aident à supporter les blessures de sa propre vie à coups de discours et de pensées philosophiques.
    Julia finira par comprendre que la peur qui lui taraude le ventre, pourra s’estomper en apprenant à faire confiance en la vie et en les autres. 

    C’est un livre magique, qui nous donne du pep’s ! Il nous fait voir la vieillesse comme une chance plutôt que comme une triste fatalité inéluctable !
    Ce roman est truffé de bons sentiments mais aussi de très beaux passages qui parlent de la vie, de sa beauté, et des relations inévitables…. Certains extraits sont de véritables leçons de vie.
    Le caractère souvent jovial, enjoué de Julia nous fait chaud au cœur. Bien sûr elle a des moments de blues, de doutes, et de déprime mais ils sont vite oubliés par ses collègues tous très sympathiques et humains !
    Ce livre est quelque part didactique, il nous interpelle, nous fait réfléchir, nous enthousiasme avec quelques belles pensées !
    Quel plaisir et quel bonheur de lire les répliques de Julia, souvent ironiques mais tellement agréables ! Un condensé d’humour qui nous fait voir l’hiver de nos vies comme un beau moment de partage et d’échanges….
    Tous les personnages éclectiques ont leur caractère, leur personnalité, et c’est aussi cela qui j’ai aimé. Ils sont représentatifs d’une génération que beaucoup qualifient d’ennuyeuse mais ce n’est pas le cas ! Chacun à force d’expériences nous donne des leçons de vie, nous enseigne sur ce qu’est le réel courage, la détermination, l’amitié et même l’amour !
    J’ai souvent été prise par l’émotion, je suis passée du rire aux larmes, puis à la compassion.
    De nombreuses situations cocasses, incongrues, inattendues, nous donnent du baume au coeur parce qu’il y a dans ce lieu clos, des pensionnaires fantaisistes qui profitent de ce que la vie leur donne aujourd’hui sans plus penser à demain ! 

    Ce livre est rempli de pensées positives dans le récit même ; des maximes de grands penseurs, viennent également agrémenter le début de chapitres.
    Ce roman est fort touchant, émouvant ! La fin comporte un très bon rebondissement sans précédent !

    Ce livre est un remède à la nostalgie, à la déprime, face souvent à la crainte de la vieillesse et la perte des souvenirs….

    Je vous le conseille vivement si vous voulez retrouver le sourire et pour passer un bel été !

    Il est grand temps de rallumer les étoiles
    Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie.


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  • Titre : « Cinq jours »
    Auteur : Douglas KENNEDY
    Genre : Roman
    Éditions : Belfond
    Année : 2013
    Nombre de pages : 364

    Quatrième de couverture :

    Laura et Richard
    Deux inconnus à un tournant de leur existence
    Deux êtres, l’un et l’autre enfermé dans son couple
    Un homme, une femme
    Une rencontre, l’espoir qui renaît
    Mais sommes-nous libres de choisir le bonheur ?

    Cinq jours, l’histoire d’une passion.
    Le roman le plus bouleversant de Douglas Kennedy.

    Mes impressions :

    Voici un roman qui m’a énormément touchée, qui m’a même bouleversée.
    Une femme est confrontée à la lâcheté brutale d’un homme alors qu’elle est fragilisée à la fois par un mariage qui s’étiole et d’autre part parce qu’elle prend conscience qu’elle ne n’a jamais aimé son mari passionnément et que depuis des années elle joue un rôle de composition dans sa propre vie.

    Laura 42 ans, est technicienne en imagerie médicale. Elle est une femme appréciée de ses supérieurs, son professionnalisme est remarquable. Souvent elle est confrontée à des diagnostics, sombres et donc à des patients potentiellement gravement malades, porteur d’une nouvelle terrifiante.
    Dan son mari est au chômage depuis 18 mois, ils sont mariés depuis 23 ans, ensemble, ils ont eu deux enfants, Ben aujourd’hui 18 ans dans les arts visuels. C’est un artiste, dépressif qui tente de se remettre d’une rupture amoureuse Sally 17 ans se prépare à entrer à l’université ; elle est spontanée, pleine d’assurance alors que Ben lui est créatif et renfermé. Tous les deux, savent qu’ils peuvent compter sur leur mère, jour et nuit.
    Dan est un homme assez lâche, faible qui boit trop. Il juge sévèrement son fils comme étant « bizarre »
    Richard Copeland la cinquantaine est lui aussi en détresse psychologique et familiale. Sa femme et lui sont de plus en plus distants. Il se considère comme un imposteur dans sa propre vie bridé par un père qui lui a imposé ses choix de vie, d’études et de profession. Il est confronté également à de grandes difficultés , son fils pourtant très intelligent est devenu très instable psychologiquement.
    Laura et Richard se rencontrent alors qu’ils passent un week-end à Boston, loin de leurs domiciles respectifs. Laura pour assister à plusieurs sites de conférences médicales et Richard pour honorer des rendez-vous avec des clients dans le cadre de son métier, agent d’assurance.
    Ils se croisent dans le hall de l’hôtel où ils vont séjourner, ils échangent quelques mots, puis se retrouvent fortuitement le lendemain en fin de journée dans une salle de cinéma. Au fil des heures, et pendant cinq jours, ils vont discuter, se confier, bref se découvrir. Ainsi ils s’aperçoivent qu’ils sont faits l’un pour l’autre…
    Ils sont chacun des deux intéressés par l’intelligence de l’autre, sa capacité à argumenter. Tous les deux sont fascinés par les mots, la sémantique, ils ont les mêmes centres d’intérêt. De leurs conversations, née une complicité passionnée
    Seulement cette histoire va être aussi enflammée qu’éphémère, puisqu’ils sont mariés chacun de leur côté.
    Entre ces deux êtres isolés , naît une passion soudaine, fulgurante, et sans précédent, saura-t-elle les aider à prendre les bonnes décisions pour être plus heureux ? n’est-elle pas trop belle pour être vraie ? Une autre vie serait-elle possible ?

    Est-ce que le bonheur peut faire peur ? Est-ce que la peur du changement, de renouveau peut faire tout basculer ? Prendre des risques peut-être salvateur….ou alors source de culpabilité.
    Cette brève aventure bien que destructrice à court terme va être pour Laura, révélatrice de son quotidien sombre auprès de son mari indifférent. Elle aura des conséquences déterminantes, ce sera le point de départ d’une nouvelle vie….Cinq jours loin des siens vont être décisifs pour Laura et son avenir. Les évènements de ces cinq jours vont être le point de départ d’une tournure décisive pour sa vie future.

    C’est un roman tendre, et douloureux qui nous interroge sur nos choix de vie, sur la solitude que peuvent ressentir des couples pourtant mariés. Il est une réflexion sur l’abnégation et l’amour filial, la mort, le mariage , sur les choix que des hommes et des femmes s’imposent au lieu de faire des choix consentis. 

    C’est une histoire qui met en scène une famille presque normale, voire banale , contemporaine, nous pouvons nous y identifier.

    Je vous laisse découvrir ce magnifique roman, écrit avec justesse, sobriété, délicatesse, humilité et passion. L’écriture l’écriture est sobre, pure, sentimentalement représentative d’un amour presque impossible …. le presque fera toute la différence.


    Une relation dangereuse
    Cul-de-sac
    Rien ne va plus
    Quitter le monde
    La femme du Vème
    L'homme qui voulait vivre sa vie

     


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  • Titre : « L’enfant qui mesurait le monde »
    Auteur : Metin ARDITI
    Genre : Roman
    Éditions : Grasset
    Année : 2016
    Nombre de pages : 293

    Quatrième de couverture :

    À Kalamaki, île grecque dévastée par la crise, trois personnages vivent l'un près de l'autre, chacun perdu au fond de sa solitude.
    Le petit Yannis, muré dans son silence, mesure mille choses, compare les chiffres à ceux de la veille et calcule l'ordre du monde. Maraki, sa mère, se lève aux aurores et gagne sa vie en pêchant à la palangre. Eliot, architecte retraité qui a perdu sa fille, poursuit l'étude qu'elle avait entreprise, parcourt la Grèce à la recherche du Nombre d'Or, raconte à Yannis les grands mythes de l'Antiquité, la vie des dieux, leurs passions et leurs forfaits...
    Un projet d'hôtel va mettre la population en émoi. Ne vaudrait-il pas mieux construire une école, sorte de phalanstère qui réunirait de brillants sujets et les préparerait à diriger le monde ?
    Alors que l'île s'interroge, d'autres rapports se dessinent entre ces trois personnages, grâce à l'amitié bouleversante qui s'installe entre l'enfant autiste et l'homme vieillissant.

    Mes impressions :

    Dès le premier chapitre, nous faisons la connaissance de Yannis, et de sa mère Maraki. Elle lui apprend à nager. Nous sommes sur les îles Grecques, Yannis est autiste, sa mère est remplie d’amour pour lui. Dans le même chapitre, nous rencontrons Éliot, 60 ans, il vivait à New-York. Il y a 12 ans les autorités le contactent pour lui dire que sa fille Evridiki est décédée. Il part l’enterrer en Grèce, là où elle travaillait. Elle était architecte comme son père et s’intéressait à la création d’une école philosophique. Elle envisageait la réalisation d’un amphithéâtre. Une fois en Grèce, il se penche sur le nombre d’or, ce nombre qui est la clé de l’art antique et de sa magie, ce nombre dont se servent les architectes pour construire avec harmonie et sécurité… Éliot,décide de rester en Grèce pour continuer de travailler sur le projet de sa fille qui étudiait les vestiges des théâtres.
    De nos jours, Yannis et sa mère séparée d’Andréas le père de Yannis et maire de la ville, se démène pour que son fils ne manque de rien.
    Le père de Maraki vient de mourir, c’est lui qui prenait soin de Yannis, lorsqu’elle part en mer, pêcher, c’est son métier….
    Kosmas le prêtre de la ville demande à Éliot d’emménager dans la maison d’à côté de celle de Maraki et de s’occuper de Yannis la nuit lorsqu’elle est en mer. Il accepte et fait donc la rencontre avec cette famille peu ordinaire.
    Maraki a des difficultés relationnelles avec son enfant compte tenu de sa maladie. Il refuse les contacts physiques, pique des colères dès que l’angoisse se fait ressentir. Il est autiste mais à force de courage, de volonté, de compréhension et de douceur, Éliot va parvenir lentement à l’apprivoiser.
    Yannis ressent les émotions des autres c’est pourquoi il met en place des rituels qui le rassurent, ils comptent les clients du bar, l’arrivée des bateaux, la pêche du jour en kilos… Éliot lui apprendra à faire des pliages pour tenter de lui faire maîtriser les situations qu’ils ne contrôlent pas…et va même jusqu’à envisager de lui apprendre à lire et écrire.
    Cet enfant est aimé et apprécié des habitants de la ville au point qu’ils vivent à son rythme.
    C’est alors qu’un projet d’implantation d’un grand hôtel luxueux Le Péricles Palace, est envisagé par la Mairie, ce serait l’opportunité pour l’île de faire venir des touristes, et de relancer l’économie vacillante….
    Qu’adviendra-t-il ? Que vont décider ceux qui sont à la tête de la ville ? Faut-il privilégier le rendement en attirant des vacanciers étrangers riches ou bien continuer de protéger et conserver la beauté de cette réserve sauvage, la beauté de cette île, sa culture  ? 

    Ce roman m’a dépaysée, il m’a permis de voyager, de voir une autre culture, et de me faire découvrir quelques affres historiques sur la Grèce. J’ai beaucoup appris sur l’Asie Mineure notamment sur les Grecs d’Istanbul chassés d’Asie Mineure, mais aussi sur la dictature des colonels.
    J’y ai trouvé également de nombreuses références instructives à la mythologie Grecque Antique.
    Pourquoi j’ai aimé cette histoire ? Encore trop souvent de nos jours, il y a de l’incompréhension, et du rejet face aux personnes différentes. Yannis compte pour se rassurer, pour se tenir loin du chaos du monde, il est enfermé dans le sien et pourtant nous allons découvrir que les deux mondes se côtoient étroitement.
    Les personnages sont attachants, Éliot et Maraki sont tout en tendresse et affection pour Yannis.
    Son père Andreas ne vit plus avec eux mais nous sentons qu’il reste présent et à aucun moment l’auteur ne pose un regard péjoratif sur les personnages. Il reste neutre.
    Il y a dans ce roman, une vraie histoire d’affection, d’amitié, d’amour, mais aussi de politique, d’instruction, de culture.
    Il y a sous couvert d’une lutte politique, des enjeux familiaux et des conflits d’intérêts. Cette histoire est un symbole, celui du lien et surtout de la rencontre entre des entités distinctes qui sont opposées et éloignées.
    C’est une histoire, remplie de tendresse, d’humilité, d’humanité, elle est respectueuse des gens et des lieux.
    Yannis est touchant. Malgré sa singularité il est accepté de tous, c’est une belle leçon de courage et de tolérance.
    La complicité qu’il noue avec Éliot est troublante et émouvante, parce que ce dernier, constate que Yannis est doté d’une grande intelligence. Il montre un intérêt certain aux principaux mythes et dieux grecs qu’Éliot lui raconte.
    Des personnages secondaires, sont tous très intéressants comme le prête, Grigoris le cafetier, la journaliste etc.
    Nous sommes confrontés également à la politique. Les comptes falsifiés, les dessous-de-table etc...mais toujours avec un regard juste et clairvoyant.

    L’auteur aborde avec finesse la rencontre de plusieurs êtres en souffrance, les chapitres bien différenciés nous content chacun une histoire.
    L’auteur aborde l’autisme avec délicatesse, avec une belle écriture, fluide et sobre. 


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  • Titre : « La dernière des Stanfield »
    Auteur : Marc LEVY
    Genre : Roman
    Éditions : Robert Laffont
    Année : 2017
    Nombre de pages : 464

    Quatrième de couverture :

    Ma vie a changé un matin alors que j'ouvrais mon courrier. Une lettre anonyme m'apprenait que ma mère avait commis un crime trente-cinq ans plus tôt. L'auteur de cette lettre me donnait rendez-vous dans un bar de pêcheurs sur le port de Baltimore et m'ordonnait de ne parler de cette histoire à personne. J'avais enterré Maman à Londres au début du printemps ; l'été s'achevait et j'étais encore loin d'avoir fait mon deuil. Qu'auriez-vous fait à ma place ? Probablement la même erreur que moi. Eleanor Rigby est journaliste au magazine National Geographic, elle vit à Londres. Un matin, en rentrant de voyage, elle reçoit une lettre anonyme lui apprenant que sa mère a eu un passé criminel. George Harrison est ébéniste, il vit dans les Cantons-de-l'Est au Québec. Un matin, il reçoit une lettre anonyme accusant sa mère des mêmes faits. Eleanor Rigby et George Harrison ne se connaissent pas. L'auteur des lettres leur donne à chacun rendez-vous dans un bar de pêcheurs sur le port de Baltimore. Quel est le lien qui les unit ? Quel crime leurs mères ont-elles commis ? Qui est le corbeau et quelles sont ses intentions ? Au coeur d'un mystère qui hante trois générations, La Dernière des Stanfield nous entraîne de la France occupée à l'été 44, à Baltimore dans la liberté des années 80, jusqu'à Londres et Montréal de nos jours.

    Mes impressions :

    La quatrième de couverture, annonce remarquablement quel va être la teneur et le rythme de ce roman. C’est pour cette raison que je n’en dirais pas davantage sur l’histoire puisque le résumé est assez dense.
    Eleanor est issue d’une famille dysfonctionnelle, son frère jumeau Michel après des années d’études en physique chimie, travaille désormais dans une bibliothèque. Il est considéré comme spécial ou asperger. Leur sœur Maggie, est une jeune femme au caractère bien trempé, leur mère est décédée il y a un an. Quant à leur père Ray, il connaît la personnalité de ses enfants. Ce qu’il a vécu avec sa femme tient encore une grande place dans sa vie, elle lui manque.
    Eleanor, reçoit un courrier, lui spécifiant qu’elle est à la tête d’une fortune considérable.

    De son côté George Harrison un ébéniste installé au Québec reçoit sensiblement la même lettre...
    Nous naviguons tout au long des pages entre trois époques, la période d’occupation de la Seconde Guerre mondiale, dans les années 40, dans laquelle nous apprenons le passé d’Hanna la mère de Sally- Anne, puis, le début des années 1980 où nous voyons évoluer Sally – Anne et May, deux amies qui ont pour but de se battre pour des causes nobles comme l’injustice. Pour se faire entendre elles envisagent de créer un journal d’investigation qui ne connaîtrait aucune censure, dans lequel toutes les vérités seraient dites sans a priori, sans prise de position, de couleur de peau, de religion, dans un souci d’égalité et la troisième époque est celle des années 2000, celle où Eleanor et George Harrison partent à la recherche de leurs passés respectifs.
    Hanna Stanfield travaillait dans une banque…. Alors sa fille lui demande de lui octroyer un prêt pour la création de ce journal, cependant Hanna, a des griefs contre Sally-Anne, enfant rebelle qui dénote au sein d’une famille posée et bien rangée.
    Au fil des pages, les personnages sont confrontés à des non-dits, des secrets de famille et nous les découvrons peu à peu au travers du périple qu’entreprennent Eleanor et George Harrison.
    Lui décide de partir à la recherche de ce père qu’il ne connaît pas….elle, souhaite en connaître davantage sur sa mère.
    Dans ce roman il y a donc un fil conducteur, une même histoire pour trois époques différentes, trois générations.
    Nous passons régulièrement des années 40, pendant l’occupation, aux années 80, celles de la liberté , en passant par Londres jusqu’à Montréal.
    J’ai trouvé que le nombre de personnages bien que nécessaires à l’histoire est assez dense.
    Nous les découvrons issue d’une même famille et des mêmes amis.
    Certains ont une passion pour l’art et la peinture. 

    Á Baltimore, Eleanor et George Harisson découvrent dans un bar une photo de leurs mères côte à côte, Sally-Anne et May.
    Quel est le lien qui les unit, quel crime ont-elles commis et pourquoi ? Qui est l’auteur des lettres qu’ils ont reçues ?
    J’ai trouvé que le début est assez lent, j’ai eu du mal à entrer dans le récit mais une fois que j’ai compris que ce roman serait un puzzle a assemblé, j’ai pris plaisir à découvrir les tenants et les aboutissants et les enjeux de cette famille.
    Comme toujours le style de Marc Lévy nous entraîne dans une histoire captivante, avec de nombreux détours, des situations riches de sens.
    Eleanor et George Harrison retrouveront-ils le fil du passé ?
    Que va leur apporter ce voyage vers leur origine ?
    Nous nous attachons à eux, pour des raisons évidentes d’humanité et d’humilité vis-à-vis de leur famille mais également parce que leurs sentiments vis à vis de leurs père et mère restent émouvants.
    Le dénouement peu crédible me parait assez étonnant. 

    Le mélange des genres est une réussite : c’est à la fois une saga familiale où des artistes peintres prennent place, mais aussi, un récit historique romancé et une enquête policière qui nous transporte entre Londres, Montréal….pour le plaisir des plus grands amateurs de Levy !

    Je vous laisse découvrir ce roman assez haletant, où les sentiments et les actions se complètement à merveille.

    Et si c'était vrai
    Le premier jour
    La première nuit
    Le voleur d'ombres
    L'étrange voyage de Monsieur Daldry
    Sept jours pour une éternité 1ère partie BD
    Sept jours pour une éternité 2ème Partie BD
    Si c'était à refaire 
    Un sentiment plus fort que la peur
    L'horizon à l'envers
    Une autre idée du bonheur
    La dernière des Stanfield
    C'est arrivé la nuit
    Ghost in love

     


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  • Titre : « Le bonheur n’a pas de rides »
    Auteure : Anne-Gaëlle HUON
    Genre : roman
    Éditions : Le livre de poche
    Année : 2018
    Nombre de pages : 369

    Quatrième de couverture :

    Le plan de Paulette, quatre-vingt-cinq ans, semblait parfait : jouer à la vieille bique qui perd la tête et se faire payer par son fils la maison de retraite de ses rêves dans le sud de la France. Manque de chance, elle échoue dans une auberge de campagne, au milieu de nulle part.

    La nouvelle pensionnaire n’a qu’une idée en tête : quitter ce trou, le plus vite possible ! Mais c’est compter sans sa nature curieuse et la fascination que les autres résidents, et surtout leurs secrets, ne tardent pas à exercer sur elle. Que contiennent en effet les mystérieuses lettres trouvées dans la chambre de monsieur Georges ? Et qui est l'auteur de l’étrange carnet trouvé dans la bibliothèque ?
    Une chose est certaine : Paulette est loin d’imaginer que ces rencontres vont changer sa vie et peut-être, enfin, lui donner un sens.

    Mes impressions :

    Au départ, Paulette apparaît comme une personne froide, un brin manipulatrice, limite acariâtre qui n’apprécie pas sa belle-fille et pourtant au fil des pages, elle s’adoucit. Nous apprenons à percer ses motivations et à la connaître. Finalement nous nous surprenons à la trouver intéressante et s’avère n’être pas si désagréable que ça. Elle a du cœur mais elle le cache, sans doute en raison d’un passé trouble ou de relations qui l’ont rendue amère. Elle a un fils Philippe, 50 ans, avocat dans un cabinet d’affaires, sa belle-fille Corinne n’est pas une très attentionnée envers elle. Ils ont deux fils, Théo et Alexis. Deux adolescents que Paulette jugent inintéressants et idiots.
    Paulette rêve d’aller dans une maison de retraite haut-de-gamme alors pour arriver à ses fins elle tente de manipuler son fils mais les choses ne tournent pas exactement comme elle le souhaite…. Avant de partir en vacances, le couple et leurs enfants, conduisent Paulette dans une auberge retirée du Sud de la France….
    Elle va y rencontrer des personnages simples, authentiques, avec parfois un passé douloureux. Yvon semble avoir des soucis et ennuyé par un maître chanteur.
    Monsieur Yvon, l'aubergiste veille comme il peut sur son personnel et ses pensionnaires, il est le chef d'orchestre de cette petite troupe, qu’il tente comme il peut de soutenir avec compassion ou fermeté. Il semble néanmoins avoir des soucis, puisqu’il est ennuyé par un maître-chanteur 

    Nour, la cuisinière tait un vécu que nous devinons compliqué. Il y a aussi Monsieur Georges, un vieil homme un peu trop passionné par les courses de chevaux. Quant à Marceline, malgré son âge avancé, attend encore de rencontrer l’amour.
    Juliette jeune femme de 25 ans s’occupe du service, c’est une femme assez solitaire, effacée, voire secrète, elle s’oublie souvent pour prendre soin des autres. Hippolyte est un jeune homme, un peu simplet. Monsieur Yvon lui donne des petits travaux à faire comme la plonge, et rend des menus services dans l’auberge.
    Et puis il y a Léon le chat….
    La plupart de ce petit monde aime jouer au Cluedo le soir autour de la table…..

    Anne-Gaëlle Huon, sait parler d’eux avec tendresse et sensibilité. D’ailleurs c’est ce qu’ils inspirent aux lecteurs. Elle raconte leur vie, parfois avec poésie et affection. On sent qu’elle aime les personnages qu’elle a créés.
    Des événements mystérieux comme des vols de tarte en pleine nuit et bien d’autres viennent agrémenter le récit.
    Nour est soucieuse, Yvon menacé, Georges est assez mystérieux, Juliette rencontre des difficultés personnelles, nous apprenons à connaître les particularités individuelles de tout ce petit monde. Tous nous interrogent souvent sur la simplicité de l’existence, la relation aux autres…..
    D’ailleurs ce qui m’a plu ce sont les pensionnaires de cette auberge qui ont tous une vie singulière.
    Chacun d’entre eux amène une intrigue. Ils font l’objet de petits secrets, de drames, d’un vécu émouvant ou douloureux.
    Les personnages sont tous attachants, ils nous dévoilent leur caractère, leur personnalité, au fur et à mesure que nous découvrons des anecdotes de leur vie et Paulette, même si elle semble plutôt déconvenue et froide, va finir par s’intéresser à eux.
    Ce roman est agréable à lire en raison d’un style soigné et des personnages éclectiques, les générations se mêlent, même si pour la plupart ils ont atteint un âge certain.
    L’écriture est légère, fluide, la syntaxe parfaite, il y a de l’humour, de la tendresse, de l’affection, mais aussi de l’agacement lorsque Paulette fait preuve d’intolérance et de mauvais caractère.
    Dans ce roman, l’amour, l’amitié, et la simplicité sont légion.
    Les confidences des uns et des autres, nous font découvrir des personnages intéressants, entiers, attachés les uns aux autres tout en restant discrets et respectueux de la vie d’autrui…..
    Qui a dit que la vieillesse rimait avec tristesse et détresse ??????!! avec sagesse sûrement !
    Il est aussi question de solidarité, d’entraide, de respect et de discrétion quand il en faut.
    Un livre qui parle à chacun d’entre nous.

     


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  • Titre : « Il est grand temps de rallumer les étoiles »
    Auteure : Virginie GRIMALDI
    Genre : roman
    Éditions : Livre de poche
    Année : 2019
    Nombre de pages : 377

    Quatrième de couverture :

     Anna, trente-sept ans, croule sous le travail et les relances des huissiers. Ses filles, elle ne fait que les croiser au petit déjeuner. Sa vie défile, et elle l'observe depuis la bulle dans laquelle elle s'est enfermée. À dix-sept ans, Chloé a renoncé à ses rêves pour aider sa mère. Elle cherche de l'affection auprès des garçons, mais cela ne dure jamais. Lily, du haut de ses douze ans, n'aime pas trop les gens. Elle préfère son rat, à qui elle a donné le nom de son père, parce qu'il a quitté le navire. Le jour où elle apprend que ses filles vont mal, Anna prend une décision folle : elle les embarque pour un périple en camping-car, direction la Scandinavie. Si on ne peut revenir en arrière, on peut choisir un autre chemin…..

    Mes impressions :

    C’est l’histoire d’une maman de trente-sept ans, qui élève seule ses filles Chloé et Lily respectivement de dix-sept ans et douze ans.
    Son ex-mari Matthias, les a quittées il y a plusieurs années….depuis elle jongle entre un travail difficile et les relances des huissiers.
    Elle se fait licencier injustement et de façon odieuse par le patron du restaurant dans lequel elle travaille depuis quatorze ans. Elle choisit d’utiliser l’argent de la prime de licenciement pour partir quelques semaines en camping-car vers la Scandinavie, afin de prendre le large, respirer et de se rapprocher de ses filles.
    Elles rejoignent un groupe de personnes, blessées dans leur vie, qui voyagent chacune avec leur propre camping-car.
    Julien en est l’instigateur. Lui voyage avec son fils Noé de treize ans. Il y a Greg et Marine, des jeunes mariés originaires de Biarritz, leur chien s’appelle Jean-Léon, ils travaillent dans une maison de retraite, il y a Diego et Edgar, deux octogénaires auvergnats, qui ont perdu leurs femmes à deux semaines d’intervalle, Madeleine et Rosa, puis, nous retrouvons Françoise et François et leurs enfants Louise et Louis, dix-sept ans et et neuf ans, parce qu’ils ont un style de vie luxueux et souhaitent faire découvrir à leurs enfants un autre monde à travers ce road-trip particulier.

    À tour de rôle, les chapitres s’alternent et se composent des écrits de Lily qui raconte son quotidien dans son journal intime surnommé « Marcel » , elle lui parle comme elle le ferait à un ami…. Chloé confie ses impressions sur son blog et les transmet à ses lecteurs et par là même à ceux de ce roman. Et Anna, nous raconte des événements de sa vie, elle donne ses impressions avec émotions. Elle décrit les épreuves qu’elle a traversées.
    Chloé est une enfant hypersensible. Elle se cherche. Parce qu’elle n’a pas confiance en elle, elle tente de trouver réconfort et estime d’elle même auprès des garçons…. Quant à Lily, elle n’aime pas trop la compagnie des gens. Personnellement je la trouve géniale, elle possède une repartie et un humour à vous couper le souffle ! Elle redonne de la couleur et de la positivité à ce roman qui pourrait être triste et nostalgique mais non, elle m’a bien souvent faite sourire, voire rire avec ses répliques et ses jeux de mots naïfs, elles détournent à sa façon de nombreux proverbes, bref que du bonheur !

    Chacune s’exprime avec ses expériences, ses tourments, ses convictions, mais toujours avec naturel et sincérité.
    Ce roman nous interroge sur la parentalité, sur les familles monoparentales, sur les violences conjugales, la maladie mentale, l’adolescence, les relations humaines, la vieillesse, le deuil. Les questions existentielles, même si elles ne sont pas résolues ici nous éclairent. Elles parlent à chacun d’entre nous.
    Dans ce livre, il y a beaucoup de tendresse, d’humour, de combativité, d’amour filial, maternel, paternel, mais aussi de l’amitié, de l’amour…. Ce roman est une bouffée d’oxygène, il peut nous aider à traverser les périodes sombres que nous traversons parce qu’il est un message d’espoir.

    Ce livre est un page-tuner et c’est un VRAI coup de cœur !! il est à la fois émouvant, touchant et vivifiant !!

    Tu comprendras quand tu seras plus grande.
    Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie.

     


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  • Titre : « Le porte-bonheur »
    Auteur : Nicholas SPARKS
    Genre : Roman
    Éditions : Michel LAFON
    Année : 2008
    Nombre de pages : 383

    Quatrième de couverture :

    Quand Logan, soldat en Irak, trouve par terre la photographie d'une femme, son premier réflexe est de la jeter. Il la garde pourtant, poussé par un curieux pressentiment. Dès lors, l'image de cette inconnue l'accompagne partout et étrangement Logan connaît une succession de chances incroyables. Des tables de poker aux champs de bataille, où il survit à un combat alors que ses meilleurs amis périssent, il semble protégé. La photo serait-elle son porte-bonheur ?
    À son retour dans le Colorado, il ne pense plus qu'à cette femme et à son mystère. Persuadé que la retrouver fait partie de son destin, il entreprend un périple à travers le pays. Et si le secret qu'elle détenait pouvait changer sa vie ?

    Mes impressions :

    Logan, arrive à pied dans une petite ville de Caroline du Nord, il vient du Colorado. Il a longtemps et beaucoup marché, des kilomètres et des kilomètres aux côtés de Zeus, son berger allemand fidèle, pour retrouver la femme de la photo. Photo qu’il a trouvé en Irak au cœur d’un conflit….Son ami Victor, le convainc que la femme sur la photo est son porte-bonheur puisqu’il a évité la mort plusieurs fois alors qu’il portait sur lui son portrait…

    Dès les premiers chapitres nous faisons la connaissance de Keith Clayton shérif, adjoint,
    Son père et grand-père sont des hommes qui souhaitent faire respecter les lois, ils n’accepteraient pas que leur fils et petit-fils trahisse les valeurs du pays et de la bienséance.

    Clayton Keith est un homme qui représente le mal aussi bien dans le livre que dans le film. Il et méprisant en se croyant tout permis. Il est perçu comme un personnage fort et cruel, sans doute en raison du comportement de ses père et grand-père qui sont des personnes impressionnants, que le pays vénèrent. La mentalité de Keith n’est pas faite d’humilité, je le perçois comme un pervers, mal intentionnée, intéressé, homme à femmes.
    Quant à Logan Thibault, un ex-marine, c’est un homme discret, que sa carrière militaire a rendu quelque peu, froid et réservé, calme, mais il reste un homme dévoué sur lequel on peut compter.
    Zeus quant à lieu est le berger allemand de Logan, un chien fidèle, avec le sens de la bravoure.
    Il reste un personnage de taille dans le récit.
    Beth est une jeune femme et aussi une jeune maman d’un garçon de 10 ans, prénommé Ben. Elle est une institutrice dévouée ! Ben est un enfant assez introverti, qui aime les échecs et le violon, au grand désespoir de Keith son père, alors que ses camarades, préfèrent jouer entre eux et au base-ball….
    Beth est orpheline, mais elle a été élevée par ses grands-parents. Si aujourd’hui son grand-père est mort, elle entretient une belle relation avec Nana sa grand-mère.
    Son frère Drake est mort au combat en Irak. Ce qui l’a profondément marquée. Il hante les souvenirs de Nana et de Beth. Toutes ces épreuves font de Beth une jeune femme courageuse. Petit bémol quand même face à son ex-mari qui l’effraie car elle sait qu’il pourrait facilement se servir de son fils pour la manipuler pour en obtenir la garde si elle n’était pas soumise et obéissante….Dans le film elle a plus d’aplomb que dans le livre, notamment face à son ex-mari que je qualifierai de gougeât !
    Nana, a élevé Drake et Beth, après la mort de leurs parents dans un accident de voiture.
    Récemment elle a été victime d’un accident vasculaire cérébral, ce qui l’a affaiblie, elle a donc encore plus besoin d’aide pour s’occuper du chenil, ainsi que pour son activité de dressage à l’obéissance des pensionnaires canins. Cette activité lui prend beaucoup de temps et d’énergie…. Mais Beth est là, et prend soin d’elle. 

    Quand Logan se présente au chenil pour répondre à la demande d’emploi de Nana, elle l’accepte.

    Le film reflète bien le récit à quelques nuances près et certains événements de taille ont été transformés pour le film. D’autres sont évoqués de façon plus subtile. Le caractère des personnages est sensiblement égal dans le film et dans le livre.

    Le récit est bien construit. Il est écrit à la troisième personne. Chaque chapitre évoque tour à tour les pensées des personnages individuellement. Il donne également une large place aux dialogues. Il amène de l’émotion quand l’auteur décrit des situations. Le récit est touchant mais l’histoire d’amour, n’est pas assez approfondie, à mon goût. Ce roman, devait être un roman d’amour mais j’ai l’impression que le côté romantique et la description des sentiments ont été un peu laissés de côté pour faire une plus grande place à la psychologie des personnages.
    Les thèmes abordés, sont la guerre, la famille, le soutien, le deuil, la maladie, la solidarité.
    Le message que véhicule ce livre est que chacun d’entre nous, doit trouver en lui la force de continuer même si des épreuves de vie le laisse meurtri..
    La vie peut, être belle si nous prenons la peine de faire attention aux autres, tout en écoutant notre cœur. Une seconde chance est alors possible pour chacun d’entre nous.
    Ce roman est un joli roman, avec des personnages attachants, un scénario certes un peu léger mais il reste une lecture agréable.
    Le dénouement, mêle un drame et une fin sans surprise quant à la relation entre Beth et Logan.
    Je recommande ce livre aux lecteurs qui aiment ce genre littéraire.

    La bande annonce ci dessous :

    Autres livre lus de cet auteur :

    Une flamme pour l'amour
    Les rescapés du coeur
    Une bouteille à la mer

     


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  • Titre : « Le secret de Lily Quinn »
    Auteure : Paullina SIMONS
    Genre : Roman
    Editions : France loisirs
    Année : 2006
    Nombre de pages : 693

    Résumé :

    Jeune New-Yorkaise de 24 ans, Lily est une rêveuse qui mène une existence paisible en attendant sa rencontre avec le grand amour. Mais son destin prend un tour imprévu lorsque sa meilleure amie disparaît brusquement et que Spencer, l'inspecteur chargé de l'enquête, surgit dans sa vie. Si les révélations qu'il lui fait mettent à mal tout ce qu'elle croyait savoir de sa famille, sa présence se révélera aussi d'un réconfort inestimable lorsque Lily devra lutter contre le mal terrible qui la ronge...

    Mes impressions :

    Je regrette d’avoir laissé ce livre plusieurs mois dans ma bibliothèque sans le toucher ! En effet, ce roman rempli, avant tout d’humanité est pour moi un coup de cœur !

    Étudiante aux beaux-arts, Lily vit en colocation avec Emmy et Joshua, ce dernier est aussi son petit ami. Un soir, après un break, il lui annonce qu’il la quitte définitivement, il fait donc ses valises et déserte l’appartement… cependant ils resteront en contact. Elle est désespérée puisqu’elle ne sait pas comment elle va gérer le paiement de sa part du montant du loyer…. Elle travaille déjà dans un restaurant ce qui lui permet tout juste de payer ses études et arrondir ses fins de mois.
    Allison Quinn sa mère, est alcoolique, avec Georges, son mari, ils vivent à Hawaii, loin de leurs filles, Anna, et Amanda et de leur fils Andrew, député.
    Allison et son mari, traversent des moments difficiles, elle est dépressive, agressive et Georges, parvient difficilement à gérer le quotidien.
    Dans la première partie, nous faisons connaissance avec des évènements du passé de Lily, sa vie, ses parents, ses sœurs et son frère.
    Lily a une passion la peinture, qu’elle étudie au City College de New-York à Harlem, elle lit beaucoup, elle aime le chocolat….
    Poussée par son frère qui lui demande d’aller voir sa mère qui déprime, elle se rend chez eux à Hawai après un long voyage en avion. Sur place pendant trois semaines, elle essaie en vain de redonner le goût de vivre à sa mère. Elle reçoit, alors, un appel de l’inspecteur Spencer O’Malley, 43 ans, lui annonçant qu’Emmy a disparu. Elle fait le choix de rentrer pour aider l’inspecteur et la police à éclaircir la situation.
    Spencer vit seul dans un petit appartement, non loin du commissariat, il est considéré comme une légende dans son service parce qu’il a résolu plusieurs affaires délicates de disparition. Pourtant il est inquiété par les affaires internes, à propos d’une histoire de meurtre, A t-il un quelconque lien avec le jeune Nathan tué par balles 5 ans auparavant ?
    Au fil de la lecture, nous faisons connaissance à travers l’enquête de Spencer, du passé d’Emmy, de ses convictions et de ses combats politiques ainsi que de ses fréquentations avant qu’elle ne rencontre Lily.
    Dans cette première partie, l’auteure se concentre sur la disparition d’Emmy, sur l’enquête et sur les personnages qui sont tous singuliers avec un passé et un présent assez mystérieux.

    La seconde partie, traite plus longuement et plus spécifiquement de Lily. Elle apprend qu’un mal terrible la ronge et qu’elle devra lutter contre lui les prochains mois…. Dans cette partie, Lily et Spencer se lient d’amitié, s’entraident, et se soutiennent. Nous découvrons qu’il souffre d’alcoolisme mais il lutte pour pouvoir continuer de travailler.
    J’ai beaucoup aimé cette partie, parce que l’auteure s’attarde sur la personnalité et la psychologie et la vie des personnages. Elle est toute en émotions et en sentiments.
    Nous y découvrons un Spencer, tiraillé, perturbé, humain et une Lily naturelle, fort attachante, charismatique, rempli d’humilité, de douceur et de sensibilité. Mais surtout très courageuse.

    Dans la troisième partie, cela fait 9 mois qu’Emmy a disparu, que Lily lutte contre le mal qui la ronge et que Spencer est à ses côtés pour la soutenir. Nous découvrons que la famille Quinn est marquée par des événements passés racontés par Claudia. La grand-mère fera des révélations importantes à Lily…..
    Une famille à la fois déchirée et pourtant unie. Cependant, je trouve que Lily fait preuve de beaucoup trop de tolérance vis-à-vis de certains membres de sa famille, que je juge infectes ! 

    Ce roman est vraiment très bien écrit, l’auteur a su mener parfaitement deux histoires en une seule. Les genres sont confondus : histoire d’amour et enquête policière.
    Les personnages ont tous des secrets et chacun se tente de les cacher aux autres.
    Les choses de la vie, de l’existence sont souvent évoquées. De nombreuses questions existentielles viennent agrémenter les situations, au travers surtout des dialogues entre Emmy et Spencer quand ils passent du temps ensemble à regarder des films, à l’affût des phrases, et autres circonstances qui
    les feront s’interroger sur le sens de la vie. Des sujets comme l’alcoolisme, la dépression, la maladie son traités avec justesse.
    Lily Quinn et Spencer sont deux personnages écorchés vifs, malmenés par la vie, mais néanmoins discrets, chaleureux, généreux, terriblement humains ! J’aimais les retrouver chaque jour. Je suis triste de ne plus les côtoyer au quotidien !
    Tous les deux ont un combat personnel à mener et leur lien est beau à voir. D’ailleurs tous les personnages ont des secrets bien gardés, ou moins bien gardés. Chacun devra y faire face à un moment donné ou à une autre.
    C’est un roman captivant, prenant au travers d’un personnage principal combatif. Autour des différents autres personnages, l’auteure sait faire évoluer l’histoire à la perfection.
    Elle sème le doute dans l’esprit des lecteurs , est-ce que Andrew est impliqué dans la disparition d’Emmy ? Est-ce que Spencer a raison d’être inquiété par les affaires internes ?
    Et puis il y a les personnages secondaires, une mère alcoolique, un père passif, un frère qui a réussi sa vie professionnelle et politique, des sœurs, bien loties, une grand-mère attentionnée. Tous, plus ou moins présents et intéressés par le récent gain au loto de Lily. Pourtant Lily est perçue tout au long du roman comme celle qui dérange. Elle n’a pas terminé ces études, elle vit en colocation, s’est séparé de son petit ami, et elle est en relation avec un inspecteur qui soupçonne le frère tant aimé de la famille….. de quoi être critiquée par ses proches, et pourtant Lily semble être la plus équilibrée….
    Ce roman m’a beaucoup apporté. Il est d’une richesse sentimentale qui m’a fait du bien même si certains passages, notamment la maladie et le traitement médical de Lily et le rejet qu’elle semble vivre de la part de ses proches, m’ont bouleversée. Ce livre est une fiction mais il aurait très bien pu être une histoire vraie, tant il est crédible.
    Je le recommande parce qu’il est rempli d’humanité et puis des thèmes principaux comme l’alcoolisme, la maladie, les liens fraternels et familiaux, l’amitié et l’amour y sont forts bien représentés.


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