• Titre : « On s’était promis »
    Auteur : Yolène JULLIEN
    Genre : Roman
    Éditions : Librinova
    Année : 2020
    Nombre de pages : 160

    Résumé :

    Victoire est une trentenaire, métisse afro-caribéenne, fougueuse et pétillante. Raphaël est quarantenaire, franco-italien, un vrai dandy, marié et père de deux enfants. Leurs différences deviendront rapidement une source d’attractions irrésistibles. Une relation qui bouleversera leur perception des codes de l’amour et de l’amitié remettant en cause leurs croyances profondes. Mais lorsque les doutes et les peurs s’entremêlent, tout se complique rapidement.  On s’était promis raconte une relation fusionnelle pleine de promesses et d’attentes, mais aussi de désillusions ; un amour passionnel et controversé.

    « Pensez-vous que l’on puisse rencontrer des personnes au mauvais moment ? Selon moi, il n’y a pas de hasard. Chaque rencontre a une raison d’être. Que l’on croit ou non au destin. Toutes les rencontres ne se valent pas. Certaines vous laissent des traces indélébiles et vous bouleversent à tout jamais. Dès que je l’ai vu, j’ai su qu’il marquerait ma vie. » 

    Mes impressions :

    Originaire des Antilles, Victoire intègre une entreprise de fabrication de chaussures en tant que chargée de communication. Dès son arrivée, elle juge l’ensemble des employés, essentiellement féminin, peu sympathique voire froid. La patronne a laissé la direction à ses deux fils.
    Victoire se lie d’amitié avec Raphaël, un bel Italien, acheteur de matières et un proche ami de l’un des fils de la patronne. Actuellement en congé maternité l’épouse de Raphaël travaille également dans l’entreprise
    L’amitié naissante entre Raphaël et Victoire peu à peu devient plus profonde, plus intense. Ils ont les mêmes centres d’intérêt, les mêmes goûts musicaux, partagent leurs préférences littéraires; alors au fil des jours, des semaines, des sentiments amoureux finissent par émerger. Qu’adviendra-t-il de la place de Victoire dans l’entreprise, sera t-elle jugée ? Comment va-t-elle supporter les regards sournois et les réflexions acerbes et incisives de ses collègues de travail ?
    Quant à Raphaël, comment gère-t-il sa double vie et son histoire d’amour au début si épanouissante ? Puis quelle décision prendra t-il lorsque ses tourments et son amour vont finir par l’interroger ?
    Sa femme quant à elle est une femme blessée qui dès le début nous est présentée comme étant peu aimante et peu attentionnée envers son mari. Elle est davantage mère qu’épouse. Raphaël a appris à vivre avec elle, par la force de l’habitude puis par la tendresse qui les lie.

    Dans ce roman l’histoire d’amour est le point central mais nous retrouvons des thématiques bien particulières comme le racisme, la discrimination, les minorités, la mixité. L’auteur de par ses origines nous parle d’elle, de son pays, de ses difficultés d’intégration.
    Il y a même l’évocation de la Covid, sujet on ne peut plus actuel du moment.

    Victoire est tourmentée par cet amour et par les futures décisions de Raphaël, celles qu’il pourrait prendre et qui l’excluraient de sa vie. Alors elle se bât pour le garder, parfois elle lui met la pression. Parce qu’elle doute et qu’elle est remplie d’incertitudes, elle agit de façon contre-productive, ce qui ne jouera pas toujours en sa faveur et pourtant Raphaël continue de l’aimer et de vouloir vivre avec elle et envisage de vendre la maison qu’il possède avec sa femme. Cette dernière a bien compris qu’il risque de quitter le domicile familial.
    Ici, il n’est pas question de la place des enfants dans ce triangle amoureux ni vraiment des réactions de sa femme qui restent ici accessoires mais bel et bien de l’histoire d’amour, extra-conjugale, passionnelle entre Victoire et un homme marié. La passion se heurte à la raison.
    Tout au long du livre l’auteur insère des proverbes, des citations qui nous remuent et nous montrent toute la difficulté des relations humaines et amoureuses compliquées, nuageuses.
    L’auteure écrit ici un beau roman qui, à mon sens s’apparente davantage à un témoignage qui raconte l’amour, la peur, les tourments, les déchirures, la dépendance affective, et une notion souvent présente sur le net le ghosting. Cette technique qui consiste à faire le fantôme, disparaître de la vie d’une autre personne d’un simple clic, ne plus donner des nouvelles, faire le mort du jour au lendemain sans donner d’explications. Je peux imaginer combien cela peut être douloureux et humiliant pour la personne qui en est victime.
    La lâcheté bien souvent des hommes dans ce genre de situation fait peine à voir.
    L’auteure décrit également la complexité cornélienne que doit faire l’homme marié ici dans ce roman (ou la femme mariée dans un contexte plus général). Est-il facile de quitter un conjoint que l’on n’aime pas ou plus ?. Ou bien faut-il faire avec le désamour et continuer à vivre dans un foyer où se sont instaurées des habitudes ? Doit-on décider de prendre le large et assumer ses choix ? Doit-on choisir le bonheur et la passion à la routine et autre stabilité et confort ?
    Comment faire face à notre mauvaise conscience face à la femme mariée trompée ?
    Chacun des deux personnages est sujet à des ruminations, des peurs incontrôlables.
    Tous les deux sont immergés dans des paradoxes et des ambiguïtés, des préjugés qu’ils contrôlent plus ou moins selon les périodes et évènements.
    J’ai été touchée par Victoire qui tombe amoureuse d’un homme inaccessible , qui perd bien trop souvent son calme. L’auteur montre comment un amour fulgurant et inattendu voire inapproprié peut faire mal, parce que l’un des deux conjoints n’est pas libre.
    Il est bien évident que nous ne maîtrisons pas nos sentiments et nous ne pouvons pas contrôler ceux des autres, ni d’ailleurs leurs choix. L’amour peut être une torture et finir par nous dévaster.
    Quel est le meilleur choix dans ce cas-là ? Celui sans doute où les blessures sont les moindres mais comment les jauger ?
    Dans les deux cas, il y aura un conjoint qui perdra et souffrira plus que l’autre, alors il faudra apprendre à se relever, à accepter ce qui ne dépend pas de soi et à faire avec le manque et la perte de l’autre.

    L’amour n’est pas anodin mais je partage l’idée de l’auteure, quand elle dit que chaque rencontre, chaque personne qui entre dans notre vie, n’est pas le fruit du hasard. Elle est là pour nous apprendre quelque chose, nous donner quelque chose, nous faire avancer ….
    Le style de l’auteure est très agréable. La lecture est fluide grâce aux mots sont parfaitement choisis. Nous vivons l’histoire de l’intérieur, aux côtés des personnages. Il nous arrive de les juger, d’avoir envie de les aider, et de prendre part à leur discussion.
    J’ai aimé ce roman émouvant.
    A mon avis cette auteure a de l’avenir dans le monde de la littérature.

    « L’amitié finit parfois en amour, mais rarement l’amour en amitié » Charles Caleb Colton

    « Pensez-vous que l’on puisse rencontrer des personnes au mauvais moment ? Selon moi, il n’y a pas de hasard. Chaque rencontre a une raison d’être. Que l’on croit ou non au destin. Toutes les rencontres ne se valent pas. Certaines vous laissent des traces indélébiles et vous bouleversent à tout jamais. Dès que je l’ai vu, j’ai su qu’il marquerait ma vie. » 


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  • Titre : « Pour te retrouver »
    Auteur : Cécile. VIOLET
    Genre : Roman sentimental Young adult
    Éditions : Librinova
    Année : 2020
    Nombre de pages : 348

    Résumé :

    Difficile pour Esmée d'oublier sa meilleure amie Amanda, avec qui elle a partagé ses plus beaux souvenirs de jeunesse sur la côte californienne. Durant des années elle tente de cacher et de repousser son attirance pour Victor, le grand frère de celle-ci. Mais quand il décide de s'immiscer dans sa vie, elle comprend rapidement que rien ne sera jamais plus comme avant.

    Six ans plus tard, le destin les rassemble de nouveau à New York, mais les choses sont bien différentes.

    Entre l'innocence de l'adolescence, le départ précipité de Victor et leur vie d'adulte qui se profile, arriveront-ils à s'aimer et se retrouver ?

    Entre la Californie, New York et les Hamptons, Esmée et Victor nous emportent à travers le destin de leur tumultueuse histoire d'amour.

    Mes impressions :

    Victor est le frère d’Amanda, la meilleure amie d’Esmée. Il fait des études de médecine. Il est en troisième année, et fait son externat au service de neurologie à San Francisco.
    Entre eux se noue une relation ambiguë. Ils se connaissent depuis qu’Esmée a 5 ans, leurs relations étaient alors « fraternelle » mais les années passent et leurs sentiments respectifs évoluent….
    Parce qu’Amanda ne peut pas accompagner Esmée au second mariage de Ray son père, alors elle demande à son frère d’accompagner Esmée à Los Angeles.
    Victor et Esmée, ne pourront pas nier trop longtemps l’évidence…. Ils sont attirés l’un vers l’autre….
    Le récit est un récit à quatre mains. Tour à tour, Victor et Esmée expliquent leurs sentiments, commentent la nature de leur relation qui change, se modifie. Nous avons leurs points de vue respectifs.
    J’apprécie ce procédé car c’est intéressant pour les lecteurs de se mettre dans la peau des personnages, du coté de leur point de vue.
    Victor est partagé entre continuer son rôle de grand frère et Esmée sait bien qu’étant donné que Victor fait ses études loin d’elle, les choses ne seront pas évidentes à vivre.
    Après quelques années, Victor revient à New-York, et ils se revoient à l’hôpital, parce que Esmée est victime d’un accident de la route. C’est Victor qui va la prendre en charge et la soigner. Leurs retrouvailles sont fulgurantes….mais Esmée est fiancé à Liam, un ancien collègue de Lycée. Ce dernier est plus intéressé par sa carrière et ses manigances que par Esmée….Que va-t-elle choisir entre la passion et la raison ?
    L’écriture est fluide malgré tout, car le style est très agréable. Nous avons l’impression d’être devant un écran de cinéma qui projette l’histoire d’amour de deux jeunes adultes qui se cherchent, s’apprivoisent, se perdent de vue et se retrouvent. L’histoire n’est pas très originale mais nous nous laissons porter par le jeu du chat et de la souris d’Esmée et de Victor.
    Cependant les trop nombreuses incises dans les dialogues les alourdissent un peu.
    Je note quelques longueurs dans la narration, ainsi que des évènements trop détaillés.
    L’histoire elle se lit agréablement et nous permet de nous détendre en suivant les émotions et sentiments de deux jeunes gens qui construisent peu à peu leur vie adulte.
    Les personnages secondaires sont présents mais pas envahissants.
    La fin est attendue mais les circonstances de ce dénouement le sont moins.
    Une lecture qui fait du bien malgré des thèmes parfois douloureux comme les violences conjugales et le style un peu trop fleur bleue.

     


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  • Titre : « Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie »
    Auteure : Virginie GRIMALDI
    Genre : Roman
    Éditions : Fayard
    Année : 2018
    Nombre de pages : 462

    Quatrième de couverture :

    «  Je ne t’aime plus »
    Il aura suffi de cinq mots pour que l'univers de Pauline bascule.
    Installée avec son fils de quatre ans chez ses parents, elle laisse les jours s'écouler en attendant que la douleur s'estompe. Jusqu'au moment où elle décide de reprendre sa vie en main.
    Si les sentiments de Ben se sont évanouis, il suffit de les ranimer.
    Chaque jour, elle va donc lui écrire un souvenir de leur histoire. Mais cette plongée dans le passé peut faire resurgir les secrets les plus enfouis.

    Mes impressions :

    L’histoire commence quatre mois après que Benjamin le mari de Pauline, l’ait quittée.
    Elle vit désormais chez ses parents avec Jules, son fils de quatre ans.
    Elle travaille comme assistante dans une agence d’emploi. Après un incident avec un client rustre et raciste, son patron lui octroie quelques jours de congé…..c’est alors qu’elle se sent davantage désœuvrée. Elle décide alors d’écrire chaque jour à son mari, des souvenirs pour lui rappeler les plus beaux souvenirs qu’ils ont en commun et espérer ainsi qu’il revienne vers elle.
    Sa sœur Emma, son mari Jérôme , leurs trois enfants, puis ses parents, sa grand-mère, son frère Romain viennent compléter le récit familial.

    Ce roman parle à chacun de ses lecteurs parce que ce lecteur prend connaissance du quotidien d’une famille commune ou presque, dont les membre ont parfois du mal à vivre ensemble, à se comprendre. Chacun des personnages est là pour rappeler à chacun des autres, ses faiblesses et ses forces.
    Dans cette famille, malgré tout unie, les non-dits, les secrets et les réflexions verbales parfois acerbes, viennent la fragiliser mais parce que finalement ils réfléchissent et se parlent, les liens vont se resserrer. Peut-être pas comme ils le souhaiteraient mais en tout cas la communication passe mieux de semaine en semaine.
    Cette famille est-elle vraiment dysfonctionnelle ? Pas à mon sens, elle est comme toutes les familles…. Face à des difficultés, les membres se soutiennent pour faire face aux difficultés que certains rencontrent.
    Après des épreuves, des vacances, des discussions qui donnent lieu à des révélations, chacun pourra se rendre compte que la vie n’est pas toujours facile mais que partager les moments obscurs, peut être une source d’apaisement. Chacun va finalement y trouver sa place et son compte.

    Tout au long de ce roman, L’auteure met en scène ses personnages ; elle décrit les sentiments avec justesse, souvent avec humour et tendresse. Elle traite plusieurs thèmes, comme la dépression, le deuil d’un enfant, l’alcoolisme, le divorce, l’homosexualité, la vieillesse. Elle parle d’amour, de rapports familiaux, fraternels, filiaux. Plus généralement, elle évoque les relations humaines.

    La fin n’est pas un happy-end et c’est ce qui malgré tout fait le charme de ce roman, parce que l’histoire est crédible.
    Il y a des attentes de la part du lecteur, qui ne sont pas assouvies, il y a des rebondissements, des revirements de situation. L’auteure parle à nos cœurs, avec simplicité. Son style d’écriture est limpide, naturel.
    L’auteure nous renvoie à notre façon de voir le couple, la vie de famille, les relations familiales.
    Pauline m’a touchée parce qu’elle se bat contre elle-même, puis contre la décision de son mari, alors qu’elle aurait dû l’accepter dès les prémices du malaise entre eux. Le pouvait-elle ? Était-elle prête ? Lorsqu’on continue d’aimer une personne qui ne nous aime plus, il est difficile de passer à autre chose sans avoir l’impression d’avoir tout tenté pour la faire changer d’avis, ou pour la garder. Sa démarche était légitime et elle avait sans doute besoin de temps pour accepter ce que son mari lui « imposait ».
    L’autre thématique est le secret de famille. Pauline et Ben ont vécu un drame qu’ils n’arrivent pas à surmonter. Parce que la douleur est trop forte, ils le nient, ou choisissent de ne pas en parler…. Là aussi, il est difficile d’accepter l’inacceptable, l’inconcevable. Alors comme tout un chacun, il n’y a pas d’autre choix que d’apprendre à faire avec ce que la vie nous inflige quand on ne peut rien y faire et que les drames ne sont pas la conséquences de nos actes.

    Retenez cette phrase que dit le psy à Pauline : « Ce n’est pas parce que ça ne finit pas comme on le veut que ça se finit mal »…
    Tout n’est pas noir ou blanc, parfois il faut apprendre à composer avec les souhaits et les réalités des uns et des autres. Nous ne sommes pas maîtres de sentiments de l’autre, ni de ses choix.
    Ce roman là, diffère un peu du dernier que j’ai lu de cette auteure. En effet, il y a moins de profondeur mais il reste malgré tout un livre à la fois bouleversant et réconfortant…


    Il est grand temps de rallumer les étoiles
    Tu comprendras quand tu seras plus grande


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  • Titre : « Après tout »
    Auteure : Jojo MOYES
    Genre : Roman
    Éditions : Milady
    Année : 2018
    Nombre de pages : 672

    Quatrième de couverture :

    Un homme qui refusait d’être une version diminuée de lui-même m’a appris qu’on a toujours le choix. Alors le moment était venu de choisir : je pouvais être la Louisa Clark de New York ou la Louisa Clark de Stortfold. L’essentiel, c’était de ne pas laisser les autres choisir à ma place. Il y a toujours une façon de se réinventer.

    Quand Lou s’envole pour New York, elle est certaine de pouvoir vivre pleinement cette aventure malgré les milliers de kilomètres qui la séparent de Sam. Elle rejoint la très fortunée famille Gopnik, se jette à corps perdu dans son nouveau travail, et découvre les joies de la vie new yorkaise. C’est alors que sa route croise celle de Joshua, un homme qui éveille en elle des souvenirs enfouis. Troublée par cette rencontre, Lou s’évertue à rassembler les deux parties de son cœur séparées par un océan. Mais les lourds secrets qui pèsent sur elle menacent de faire voler en éclats son fragile équilibre. Le moment n’est-il pas venu de se demander qui elle est vraiment ?

    Mes impressions :

    J’ai un peu tardé à lire le dernier tome de cette trilogie…. Mais voilà chose faite…. enfin ! .
    Nous retrouvons ici la plume légère et pleine de charme de Jojo Moyes qui dans ce roman traite d’amour mais pas seulement. Plusieurs thèmes ressortent, des thèmes qui font la vie, comme les relations familiales, celles à distance, le couple, la jalousie, les sentiments amoureux envers les personnes du même sexe, le clivage entre les familles aisées et celles qui le sont moins, voire beaucoup moins mais encore la maladie. L’auteure évoque également la fin de vie, les histoires familiales, les histoires d’amour et d’amitié, ainsi que le sens des responsabilités dans le travail parfois rigoureux, l’accueil et l’acceptation des personnes immigrées en Amérique….. et bien d’autres sujets encore, tout cela donne un résultat assez homogène, attrayant et une lecture divertissante.

    Deux ans après la mort de Will Traynor, la personne tétraplégique dont elle s’occupait et qui est devenu son mari, notre héroïne Lou, sur les conseils de son ami Nathan, part travailler à New-York pour un an dans une famille aisée, la famille Gopnick. Elle sera l’assistante de la seconde épouse de cet homme, Agnès une immigrée de Cracovie.
    Lou espère acquérir de l’expérience avec ces nouvelles dispositions.
    Elle s’éloigne donc pour un temps de Sam, l’ambulancier, son petit ami. Il est d’ailleurs en train de faire construire une maison, qu’il envisage d’emménager avec Lou quand elle rentrera. Ils ont conscience que cet éloignement ne sera pas facile à gérer mais ils sont amoureux et savent qu’ils finiront par se retrouver.

    Dès son arrivée à NY elle fait la connaissance d’Ashok, le gardien de l’immeuble Le Lavery ou séjournent plusieurs locataires, notamment les employés de la famille Gopnick.
    Elle fera plus tard la connaissance de Mickael, l’assistant de monsieur Gopnick, puis Georges le coach sportif d’Agnès, puis madame De Witt, une locataire âgée qui n’a pas l’amabilité comme première qualité, et qui est très attachée à son petit chien Dean Martin, puis Ilaria, la gouvernante de la famille qui n’apprécie pas du tout Agnès…. La fille de monsieur Gopnick…
    Lou reste cette jeune femme forte et fragile à la fois qui après de nombreux doutes va enfin savoir ce qu’elle veut et ce qu’elle ne veut pas et va œuvrer dans ce sens.
    Elle est combative tout en ayant du coeur. Elle reste le personnage le plus attachant.
    J’ai beaucoup aimé aussi le personnage de madame de Witt, qui n’est pas vraiment la personne la plus aimable au premier abord mais Lou et les lecteurs vont apprendre à la connaître et derrière cette froide carapace se cache un être blessé par la vie. Ilaria a également un coeur derrière ses paroles parfois dures envers Agnès.

    Le style de Jojo Moyes est très agréable. Elle sait nous attendrir ou nous émouvoir et encore nous faire sourire.
    Lou reste cette jeune femme singulière, parfois un peu délurée mais toujours très gentille et proche des personnes qu’elle côtoie.
    Un bon moment de lecture légère que je vous recommande.

    Avant toi  
    Après toi 
    La liste de Noël
    Jamais deux sans toi 

     

     


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  • Titre : 《Ce qu’il faut de nuit》
    Auteur : Laurent PETITMANGIN
    Genre : roman contemporain
    Éditions : La manufacture du livre
    Année : Rentrée littéraire
    Nombre de page : 189

    Quatrième de couverture :

    C'est l'histoire d'un père qui élève seul ses deux fils. Les années passent, et les enfants grandissent. Ils choisissent ce qui a de l'importance à leurs yeux, ceux qu'ils sont en train de devenir. Ils agissent comme des hommes. Et pourtant, ce ne sont encore que des gosses. C'est une histoire de famille et de convictions, de choix et de sentiments ébranlés, une plongée dans le cœur de trois hommes. Laurent Petitmangin, dans ce premier roman fulgurant, dénoue avec une sensibilité et une finesse infinies le fil des destinées d'hommes en devenir.

    Mes impressions :

    C’est donc l’histoire d’une famille dont la mère meurt des suites d’une longue maladie. Elle s’est battue pendant trois ans mais sans réel acharnement. Désormais le père doit assumer seul l’éducation de ses deux fils, aux caractères très différents. Fus aime le foot et passe ses dimanches avec son père dans les stades. Il était doué pour les études au collège mais au décès de sa maman il s’est laissé submerger par le désœuvrement et la tristesse. Aujourd'hui il a 22 ans et à la grande déception de son père, il traîne avec des gars qui militent pour le mouvement du FN. Cette réalité commence à les séparer, ils ne sont pas d’accord et la communication et les dialogues seront évités. Ils ne partagent pas les mêmes idées politiques.
    Gilou son frère est particulièrement apprécié de tous et surtout de Jérémy, ancien ami de Fus. Il décide, poussé par son ami de faire des études et de monter sur Paris pourquoi pas l’ENA ou sciences Po ?....
    Le père est fier de son fils autant qu’il est inquiet pour Fus.
    Arrivera le drame qui va faire éclater la famille et qui va surtout accentuer le dégoût et la honte d’un père pour son fils….

    Ce roman est émouvant. Simple et compliqué à la fois. L’auteur à travers les mots du père raconte des faits. Décrit les sentiments d’un père qui se sent perdu depuis que la "moman" est partie……
    On sent un père dépassé qui ne sait pas comment gérer et assumer l’éducation d’un enfant qui se perd dans des causes politiques indéfendables.
    Les phrases sont courtes, le style est épuré, assez limpide mais néanmoins acéré. L’auteur ne s’épanche pas, il narre les faits, mais sans réelle profondeur. A -t’il souhaité par effet de miroir, montrer, combien les mots peuvent manquer à un père qui ne sait pas comment communiquer avec son fils ?. Ce roman montre toute la complexité des familles monoparentales dans le deuil d’un des deux parents. Il ne s’agit pas d’un divorce mais d’un deuil. Chaque membre de la famille doit faire face avec ses armes personnelles pour surmonter le chagrin de l’absence et continuer malgré tout. Le père est fatigué, il se sent bafoué mais pourtant depuis la mort de la mère il fait tout pour ses enfants. Entre son travail à la SNCF, son implication à la section avec ses idées de gauche, la maison, le foot, il ne lui reste pas beaucoup de temps pour lui mais il n’en veut pas. Il se donne corps et âme à ses fils.
    Après le drame et l’incompréhension et la honte, l’amour paternel sera le plus fort. Il ne va cependant pas essayer de comprendre son fils, mais il va tenter de le sauver de lui-même. Il finira par accepter que son fils n’est pas parfait. Qu’il doit vivre avec les conséquences de son acte irrémédiable.
    Un livre fort aux thèmes actuels, qui nous émeut et nous déstabilise.

     


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    Titre : «  Changer l’eau des fleurs »
    Auteure Valérie PERRIN
    genre Roman
    Éditions : le livre de poche 
    Année : 2020 
    Nombre de pages : 555

    Quatrième de couverture :

    Violette Toussaint est garde-cimetière dans une petite ville de Bourgogne. Les gens de passage et les habitués viennent se confier et se réchauffer dans sa loge. Avec la petite équipe de fossoyeurs et le jeune curé, elle forme une famille décalée. Mais quels événements ont mené Violette dans cet univers où le tragique et le cocasse s’entremêlent ?
    Après le succès des Oubliés du dimanche, un nouvel hymne au merveilleux des choses simples.

    Mes impressions :

    Quel roman !
    À la lecture des premières pages, on ressent que Violette est une femme pleine de vie, alors qu’elle est une écorchée vive. Elle semble profiter de la vie alors qu’elle est entourée par la mort. Au fil des pages, elle se raconte et nous nous attachons à elle. Violette est une femme mystérieuse, discrète, entière, dévouée, chaleureuse et pleine de ressources.
    Enfant née sous X, elle est passée de famille d’accueil en famille d’accueil, elle rencontre Philippe Toussaint et se marie avec lui alors qu’elle n’a que 18 ans. Elle n’est pas appréciée par ses beaux-parents, ils ne la jugent pas digne de leur famille, pour eux elle est une fille « d’en bas »… Philippe et Violette auront une fille, Léonine.

    Elle subit un abandon, celui de sa propre mère, puis fera un mauvais mariage avec un homme coureur, rustre, qui ne pense qu’à se balader avec sa moto et à jouer à la console, plus tard ils devront affronter la perte, le deuil et la tristesse.
    Violette et Philippe, auparavant étaient gardes ferroviaire aujourd’hui elle est gardienne de cimetière….
    Dans son antre, sa loge, passent des personnages tous aussi intéressants les uns que des autres.Il y a les trois fossoyeurs, Nono, qui a la joie de vivre dans le sang, tout l’amuse sauf la mort des enfants, Gaston, maladroit qui semble toujours ailleurs, Elvis qui ne sait ni lire ni écrire mais cela ne l’empêche pas de chanter des chansons d’Elvis à longueur de journée, et puis il y a les trois frères Lucchini, officiers des pompes funèbres. Pierre l’aîné reçoit les familles endeuillées, Paul est le thanatopracteur, Jacques est le chauffeur des fourgons funéraires, puis il y a Cédric le curé, un homme chaleureux qui regrette de ne pas avoir d’enfant puisqu’il est marié à Dieu. Ensuite, il y a Irène qui tient un journal et qui souhaite comme dernières volontés que ses cendres soient déposées sur le tombeau d’un certain Gabriel Prudent. Son fils Julien, qui est commissaire, débarque un jour dans la loge de Violette pour comprendre pourquoi sa mère veut être auprès d’un homme qui n’est pas son mari. Nous ferons bien plus tard la connaissance de Nathan le fils de Julien.
    Sahsa, le précédent gardien du cimetière est un être solitaire mais non moins empathique. Sa femme et ses enfants sont décédés dans un accident de la route. Il s’attache à Violette, il se livre avec pudeur à cette femme qu’il trouve forte et fragile à la fois. Il lui confiera son cimetière et son jardin quand il décide de prendre sa retraite.

    Ce récit intimiste, malgré la violence affective, verbale, physique, est écrit avec beaucoup de sensibilité. Violette qui a connu de nombreuses souffrances va pourtant faire le bonheur des gens qui l’entourent. Valérie Perrin nous rend la vie douce au travers de celle difficile de Violette.
    Violette est toutes les femmes en une seule, douce, résiliente, courageuse, aimante, et qui sera surtout aimée, dans la seconde partie de sa vie par des gens qui sauront la comprendre.
    Violette écoute les familles venues se recueillir, elle consigne dans un cahier certaines des oraisons funèbres, elle veille sur les visiteurs les parents et famille des défunts, parle avec eux, les soulage de leur peine.
    L’auteure nous parle de la vie de chacun des personnages, elle nous raconte leurs secrets, leurs blessures, leurs forces, leurs faiblesses.
    Tout le petit monde très proche de Violette ainsi que les personnages secondaires, nous font vivre une histoire prenante, bouleversante, jusqu’au dénouement auquel on ne s’attend pas vraiment. Je suis restée, captivée et passionnée par Violette et son histoire de vie. Par son côté à la fois enfant et mature, par la poésie qu’elle met dans chacun de ses gestes et de ses mots.
    Malgré les difficultés, elle tombe et se relève à chaque fois. Elle ne s’apitoie pas, elle se tourne vers la vie, l’espoir,
    J’ai souvent eu les larmes aux yeux parce que l’auteure sait écrire, elle sait transmettre les émotions justes. Sans pathos mais avec sincérité.
    Ce livre fait du bien parce qu’il s’accroche aux choses de la vie, il n’est pas toujours une lecture facile car nous vibrons de douleur avec Violette, Philippe et les autres….
    Il parle d’enfants morts, d’hommes et de femmes qui ne se sont pas rencontrés au bon moment, de procès, de perte, mais il parle aussi de vacances, de ciel bleu, de Marseille, de la mer, de cabanon, de jardins, de potager, d’entraide, de respect.
    Il décrit aussi les choses de façons simples. L’auteure touche ses lecteurs au plus profond de leur âme, de leur tripe. Elle parle de l’invisible, de la mort, des personnes blessées par des évènements douloureux, mais à travers eux, elle célèbre la vie, les rencontres, le relations, la nature, les animaux plus particulièrement les chats et les chiens qui peuplent le cimetière mais aussi les objets qui ont une mémoire, ceux que l’on nous offre et qui font les souvenirs. Nous ne sommes que de passage sur cette terre. Nous continuons d’exister (ou pas) grâce (à cause) aux souvenirs de gens qui nous entouraient.
    Violette est une belle personne avec un cœur immense, rempli d’humanité, de bienveillance, elle ne juge pas, mais elle encaisse en étant discrète, presque effacée. 

    Ce livre va rejoindre ceux de ma bibliothèque que je garde précieusement pour le relire quand j'en aurai besoin.
    À chaque début de chapitre, une maxime que nous pouvons méditer, nous interroge, nous fait réfléchir. De plus, de nombreuses références littéraires, musicales enrichissent ce roman.
    Le récit est écrit dans un style bien particulier. L’écriture est alerte, émouvante, prenante, nous nous accrochons aux mots, aux descriptions…. À la vie.
    Les années s’entremêlent, l’auteur passe d’une époque à une autre , d’un évènement à un autre, d’une histoire de vie à une autre. Chronologiquement il faut parfois faire un effort de mémoire.
    C’est un roman complet, remplis d’émotions, de tendresse. Ils nous parlent des choses de la vie ; ces choses qui font échos au plus profond de chacun d’entre nous.
    Cette histoire est tout, sauf commune, c’est pour toutes ces raisons que je vous conseille de lire ce merveilleux roman. Vous ne l’oublierez pas !

     


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    Titre : « Le souffleur de nuages »
    Auteur : Nadine MONFILS
    Genre : roman
    Éditions : Fleuve éditions
    Année : 2020 (rentrée littéraire)
    Nombre de pages : 180 pages

    Quatrième de couverture :

    Franck, chauffeur de taxi, est triste ; son chat est mort, sa vie est monotone et il se retrouve seul. Un jour, il reçoit l'appel d’Hélène, une vieille dame fantasque, qui l'attend avec sa valise devant sa maison, dont elle laisse la porte grande ouverte, " comme ça, tout le monde pourra entrer et se servir..." Elle n'a pas l'intention de revenir mais souhaite retrouver enfin le grand amour de sa vie.
    Franck et Hélène vont alors se lancer dans une aventure pleine de surprises et devenir l'un pour l'autre des souffleurs de nuages. Car il n'y a pas d'âge pour poursuivre ses rêves et
    les rencontres inattendues peuvent parfois ensoleiller notre existence...

    Mes impressions :

    Franck est un personnage à la vie simple, ce qui le rend attachant. Il aime dire à ses clients un petit mot d’espoir quand ils lui confient leurs histoires, leur tristesse, leurs peines. Cela leur redonne le sourire, Franck estime alors qu’il a gagné sa journée.
    Un jour, il est appelé pour une course, par une vieille dame qui habite à Enghien-les-Bains et qui souhaite aller à Senlis, une ville qui se trouve à deux heures de la sienne.
    Quand il arrive devant chez elle, il remarque qu’elle part en laissant grande ouverte sa porte. Un peu étonné et dubitatif, il lui en demande les raisons, elle lui explique qu’ainsi, les voleurs pensant que la maison est occupée, ne viendront pas la dévaliser….. mais au fil des kilomètres, elle lui avoue que son voyage est un aller simple, et qu’il n’y aura donc pas de retour et que par voie de conséquence les gens peuvent se servir dans sa maison et prendre ce qui les intéresse.
    Dès le début donc il trouve cette dame fantasque et singulière. Excentrique dans sa façon de parler, de voir les choses de la vie, elle a des valeurs. Cette vieille dame est philosophe et le plaisir de cette lecture tient en partie en cela, elle nous concocte des vérités, des pensées qui nous font réfléchir sur la vie et le destin.
    Au fil des heures, tous les deux apprennent à se connaître réciproquement, ils se racontent des instants de vie, ils s’apprécient de plus en plus. Franck s’interdit de tomber de nouveau amoureux après avoir été quitté par son compagnon alors qu’Hélène tente de retrouver son amour de jeunesse à la mort de son mari.
    Chacun des deux apporte à l’autre du réconfort et de l’amitié. On devine que leur rencontre leur permettra de prendre un nouveau départ dans leur vie réciproque.

    Grâce à Hélène, nous partons en voyage métaphorique, au pays de la poésie. L’auteure au travers des mots de son héroïne, insère des références littéraires, des conseils, des citations, et ce pour le plus grand plaisir des lecteurs. Elle énonce des vérités, des évidences. Surtout pas de faux-semblants sur les relations, l’amour, les séparations, la vie, le temps qui passe, les blessures qui laissent des traces.
    Ce roman n’est pas triste, au contraire il amène de la gaieté et du soleil grâce à cette vieille dame dynamique.
    Le style de l’écriture est empreint de poésie agrémenté d’un soupçon d’humour.
    Les conseils d’Hélène sont inspirants, ils nous donnent envie de croire en des jours meilleurs. Ils sont à eux-mêmes des leçons de vie.
    Ces deux personnes sont émouvants, sincères et criants de vérité.
    Les réflexions, les arguments d’Hélène vont permettre à Franc d’envisager une autre issue à son histoire de vie que celle de la solitude.
    Le scénario de ce roman est simple mais la profondeur des mots et les intentions d’Hélène en font un texte fort.

    Poésie, humour, tendresse, bons sentiments et émotions sont les termes qui collent le mieux à la description de ce court roman, composés de chapitres qui le sont tout autant.

    Voici quelques lignes tirées de ce roman :

    « On ne peut pas être vraiment heureux quand on est seul. Le plus dur n’est pas de partager nos chagrins, mais de ne plus pouvoir partager nos moments de bonheur ».

    « Une vie de pacha pourrit les gens et les coupe du monde. L’argent ronge les cœurs » 

    « La vraie mort n’est pas celle du corps ».

    « Aimer l’autre, c’est l’aimer tel qu’il est et l’aider dans ses errances »

    « Que vaut une vie sans risque ? …/… mais la peur d’avoir mal était plus forte »

    « Les moments avec toi sont des moments de trêves entre deux guerres de lassitude »

    Je ne vais pas en dire davantage pour ne pas spoiler le roman alors je vous laisse la surprise de les découvrir par vous-mêmes….
    Un roman à lire pour se souvenir que la vie est faite aussi de joies et que le hasard des belles rencontres n’existe pas.


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  • Titre : « L’enfant meurtri »
    Auteure : Jessica AUERBACH
    Genre : Roman
    Éditions : France Loisirs
    Année :: 1996
    Nombre de pages : 357

    Résumé :

    Rosie Sloan vient de se séparer de son mari. Elle reste seule avec Jason, leur fils, âgé de deux ans, qui souffre d'asthme. Malgré tous les soins qu'elle lui donne et les efforts d'un spécialiste, l'état de l'enfant va empirer. Une plainte pour mauvais traitements lui est signifiée. Dès lors, privée de son enfant, Rosie va devoir affronter une obscure machination reposant sur de faux témoignages, des suppositions et des rancunes. Comment prouver son innocence et reprendre son enfant ? Qui donc est l'instigateur de cet atroce complot ?

    Mes impressions :

    Le point de départ de cette histoire est un fait divers paru dans un journal. L’auteure l’a transposé afin d’écrire un livre pour montrer qu’une mère aimante, attentionnée peut – être broyée par la machine administrative et judiciaire.

    Jason est un enfant fragile de deux ans, qui souffre d’asthme. Son père, policier et sa mère, sans emploi depuis qu’elle s’occupe de leur enfant, sont séparés depuis peu.
    Malgré les soins que lui prodigue le docteur Greg Linder, l’état de l’enfant s’aggrave.
    Un jour une assistante sociale rend visite à Rosie et lui signifie qu’une plainte a été déposée pour mauvais traitement à enfant. Rosie, ne comprend pas et tente de prouver son innocence par tous les moyens….malgré tout la garde lui sera retirée, et l’enfant sera placé dans une famille d’accueil. Uniquement son père pourra lui rendre visite car Rosie est sous le coup d’une mesure d’éloignement, elle est soupçonnée de souffrir du syndrome de Münchausen https://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_1145_syndr_muncha.htm et de provoquer les crises de son fils volontairement.
    Malgré sa bonne volonté et son désarroi, son ex-mari en arrive à douter de l’innocence de Rosie. Tout le monde semble contre elle….
    Rosie, tente de comprendre et de découvrir l’inconnu qui lui en veut autant pour en arriver à élaborer une telle machination.
    Elle va suspecter la nouvelle petite amie de son ex-mari, puis l’assistante sociale elle-même, ou encore Monica la maman d’accueil, et même le docteur qui semble prendre si bien soin de son fils mais elle se heurte à des obstacles de taille.

    Dans ce roman des thèmes comme la famille, le divorce, la maltraitance, le rôle des services sociaux et les procédures judiciaires sont traités de façons habiles et assez romancées pour que la lecture soit prenante et intéressante.
    D’ailleurs le récit du déroulement du procès de Rosie est particulièrement bien narré. D’ailleurs j’ai été assez bouleversée de voir comment se déroule une telle audience. Beaucoup de suppositions, de soupçons, qui nous laissent dubitatifs sur les arguments qui laissent présager que Rosie est coupable de malveillance.
    J’ai aimé cette mère qui parce qu’elle est accusée de négligence, va braver les interdits, et se battre pour sauver son fils.
    La compétence de l’auteure en matière de suspense va nous faire douter de tous les personnages et même de Rosie. Derrière chacun d’entre eux, se cache l’auteur de cette machination. Insidieusement le doute s’installe
    D’autre part, l'histoire de la vie de Rosie et celle de son couple est relativement bien ficelée. Nous comprenons les enjeux que l’état de Jason aura sur la possible réconciliation entre les deux ex-époux, mariés trop jeunes et pour lesquels la routine s’est installée bien trop tôt.
    Cependant même si au début du roman nous sentons qu’il y a de la tension entre eux d’eux, ils vont apprendre à lier leur force pour tenter de trouver pourquoi leur fils est l’objet de malveillance.
    Une course contre la montre commence….
    Je regrette cependant un dénouement vraiment trop trop rapide.
    En quelques pages l’auteure boucle l’histoire alors qu’une fin davantage soignée aurait été la bienvenue.
    Rosie, pourra t-elle récupérer son enfant, sera t-elle reconnue comme victime d’une machination et non coupable de maltraitance ?
    Je vous laisse découvrir ce roman, touchant, prenant, intéressant.


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  • Titre : « La terre des promesses »
    Auteur : Marice BRIFFA
    Genre : Roman
    Éditions : France Loisirs
    Année : 2008
    Nombre de pages : 534

    Quatrième de couverture

    Cornouailles, 1844. Lorsqu'elle aperçoit un lièvre blanc, présage d'un drame à venir pour la communauté de mineurs dans laquelle elle grandit, la jeune Meggan ne se doute pas que c'est sa famille qui va être frappée par une tragédie. La douleur après la perte de Caroline, sa soeur aînée, anéantie par un amour impossible, convainc alors la famille de tenter sa chance en Australie, terre des promesses d'un avenir meilleur. Là-bas, la fougueuse Meggan prend sa vie en main: elle trouve du travail de nourrice qui lui permet en outre de réaliser son rêve: chanter. Mais la venue de Connor, dont le regard avait fait battre son coeur sur sa lande natale, et surtout les sombres secrets ressurgis du passé, ébranlent les espoirs de bonheur de Meggan...

    Mes impressions :

    Le roman se déroule en quatre périodes..
    L’action de la première partie, se situe en 1844, en Cornouailles.
    Puis la seconde, à Burra, en Australie-Méridionale en 1846
    La troisième à Adelaïde, pendant les années 1851-1852.
    La quatrième et dernière partie, se situe déroule en 1852, retour à Burra. 

    Nous suivons la famille Collins, plus particulièrement la vie de la cadette, Meggan, âgée de 12 ans.
    Ses frères Will, Hall et Tommy, ainsi que leur père, travaillent durement chaque jour dans une mine. Caroline sa sœur , plus âgée qu’elle doit se marier avec Tom Roberts, alors qu’elle aime Rodney Tremayne, le fils du riche propriétaire des mines, Phillip Tremayne. ….
    Connor Trevannick, le frère de Rodney est le fils adoptif des Tremayne. Il est alors âgé de 19 ans.
    Meggan est destinée à être la dame de compagnie de Jenny, la sœur de Rodney mais un drame viendra ternir et briser la destinée de ces deux familles….alors que dès les premiers regards, une attirance certaine entre Connor et Meggan est indéniable.
    Au fil des pages, nous apprenons qu’un secret de famille touche particulièrement Joanna la mère….
    Les deux familles ainsi se trouvent liées par la vie des uns et des autres et par des secrets longtemps enfouis.
    Pour fuir la réalité, la famille Collins part s’installer à Burra, là, où se trouve une gigantesque exploitation minière.
    Mais tout finit par se savoir et la vie ne sera plus jamais comme avant….
    La vie de chacun et plus particulièrement de Meggan est largement narrée.
    Elle a un rêve, celui de devenir chanteuse. Elle trouve une place comme nourrice auprès de Barney et Sarah les enfants des Heilbuth, riche famille d’agriculteurs. .
    Dans cette famille, Meggan sera appréciée et aimée comme une fille…. En se mariant avec monsieur Westoby ami de la famille, elle pourrait réaliser son rêve.

    La pluralité des thèmes de ce livre me parait essentielle, ils sont variés. L'auteure évoque la lutte des classes, entre les mineurs, les patrons, mais encore la ruée vers l’or qui attire de plus en plus de jeunes gens qui rêvent de faire fortune en se rendant dans le Nord-ouest de Melbourne. Elle relate et parle également du regard que portent les blancs sur la population noire, qu’on nomme alors les Aborigènes et donc du racisme racisme et du mépris que vivent certaines populations.
    L’auteure y raconte aussi la famille, l’amitié, l’amour et des faits de société comme le viol, la perte d’un enfant et le deuil, l’adultère.
    L’auteure sait doser les drames et les tragédies, elles n’emploient pas le ton de la lamentation mais écrit avec justesse les sentiments des personnages et transmet des émotions sincères aux lecteurs de façon prenante et touchante.
    De plus l’auteure nous décrit fort bien les terres d’Angleterre et celles d’Australie. Cela nous permet de voyager au travers des pages de ce roman.

    Ce livre est très bien écrit, avec un certain style qui rend la lecture agréable et prenante.
    Je regrette, cependant que le dénouement soit assez précipité, de même, que quelques évènements opportuns et trop hâtifs mais qui accélèrent la suite des évènements, ce qui enlève du charme et de la complexité au côté dramatique de l’histoire.

    Ce roman est une très belle surprise et j’ai pris énormément de plaisir à le lire et à retrouver les personnages après chaque pause.

    L'or du bout du monde 


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  • Titre : « Tu seras notre enfant »
    Auteur : Charity NORMAN
    Genre : Roman
    Éditions : France loisirs
    Année : 2011
    Nombre de pages : 480

    Quatrième de couverture :

    "A peine venue au monde, Grace est l'enjeu d'un choix déchirant : qui en aura la garde ? Sa famille biologique ou une famille d'adoption ?

    Grace vient de naître, de père inconnu et d'une mère de seize ans qui la confie à l'adoption avant de disparaître. La petite fille vient tout juste de voir le jour, et elle est déjà orpheline.

    Un couple en mal d'enfant est sur le point d'adopter Grace quand son père biologique se manifeste : il n'a que dix-sept ans, mais il est décidé à se battre pour récupérer sa fille.

    Qui aura la garde de Grace ? Son père, si jeune mais débordant d'amour ? Ou ce couple pour qui cette enfant est déjà tout ? Quel sera l'avenir de Grace ?"

    Mes impressions :

    Cherie, 16 ans met au monde une petite fille qu’elle prénomme Grace Serenity. Elle sait que sa situation de jeune fille ballottée de foyer en foyer et son jeune âge, ne pourront pas lui permettre d’assumer son enfant, alors elle décide de le confier à l’adoption pour qu’il ait le meilleur avenir possible. Juste après l’accouchement un drame survient…..
    Jake 40 ans est originaire de la Nouvelle-Zélande, aujourd’hui il travaille à la City, il est en couple depuis 4 ans avec Anna 35 ans. Cette dernière souhaite avoir un enfant mais Jake ne se sent pas prêt et il n’envisage d’ailleurs pas d’en avoir un de sitôt, sans doute à cause de son enfance et de son père peu aimant et violent, c’est pour cette raison qu’Anna finit par le quitter…
    Lucy, collègue de travail de Jake vit dans une famille, peu conventionnelle. Perry son père est agoraphobe, sa mère est décédée et il s’est remarié avec la nounou de sa fille qui était alors l’époque très jeune. Perry et Déborah on eut un fils ensemble, Matt, qui nous l’apprendrons plus tard est le père de Grace.
    Deborah est souvent absente pour son travail et nous comprenons bien plus tard qu’elle a une double vie.
    Et puis il y a Leila et David, un pasteur et sa femme. Tous les deux en mal d’enfants. Après plusieurs fausses couches, Leila, ne peut se résoudre à l’infertilité qu’elle subit. Le couple se tourne alors vers l’adoption….

    Une fois les présentations faites, l’histoire de ce petit monde peut commencer… une histoire complexe mais riche et intense émotionnellement.

    J’ai mis du temps à saisir quel pourrait être le lien entre tous les protagonistes. L’auteur attend la page 127 pour créer la surprise et nous servir une histoire singulière avec des personnages qui le sont tout autant.

    Dans un premier temps, l’auteure crée le mystère autour de Deborah, elle s’y attarde pour finalement étonner le lecteur dans le fil conducteur et le scénario. Mais également avec Jake, les lecteurs ne saisissent pas tout de suite quel rôle il a dans cet imbroglio.
    Au final, c’est une belle histoire entre deux familles, chacune doit mener son propre combat face à l’adversité. Elles ne se connaissent pas, seulement une épreuve va finalement les rapprocher.
    Ces deux familles, n’avaient rien en commun, vivent dans deux contrées différentes et pourtant elles vont être liées grâce à une petite fille qui elle n’avait rien demandé.

    J’ai adoré cette histoire qui est prenante et émouvante.
    Les personnages sont tous très importants et ils ont chacun une forte personnalité.
    Dans le récit nous percevons bien tous les enjeux mais aussi les émotions, les sentiments, les doutes, les craintes, les espoirs de chacun.
    L’auteur dans son récit prend vraiment en compte le meilleur choix possible pour le bien-être de Grace et ainsi pose les intérêts de l’enfant tout en argumentant les enjeux de ces deux familles respectives.
    Grace a besoin d’amour et de sécurité, qui pourra les lui apporter, sa famille de sang ou bien la famille qui sera choisie pour elle ?
    Tout au long du roman, des interrogations, des doutes persistent sur la capacité de la famille de sang à s’occuper de l’enfant, et puis l’auteure créera la surprise avec un dernier dénouement soudain et inattendu !
    Nous saisonnons combien les liens du sang et les liens du cœur peuvent être étroitement liés quand il s’agit d’adoption.
    L’auteur accorde beaucoup d’importance à l’élaboration de ses personnages, leurs caractères, leurs ambivalences, leurs particularités. Elle les rend vivants en prenant plaisir à s’attarder sur leur environnement : une paroisse dans la campagne anglaise, une double vie dans la savane Au Kenya, des souvenirs de la nouvelle-Zélande, et de nos jours, la vie à Londres.
    Le drame qui se joue ici n’est pas un livre sur les difficultés de l’adoption, même si elles sont évoquées mais bel et bien la vie des personnages autour d’une enfant qui n’a pas vraiment de famille….
    Je me suis attachée à Jake pour lequel nous comprenons ses blessures profondes et qui sera le lien entre tous les personnages, puisqu’il est celui qui va leur permettre de se « rencontrer ». Il est le personnage-clé. Il est très attachant, de même que Matt et Leila.
    Si au début j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire, je dois dire que les derniers trois quarts du roman m’ont énormément plu. J’ai été transportée et ébranlée par cette histoire qui nous rappelle combien la vie peut-être fragile et mouvementée. Nous ne naissons pas tous égaux, loin de là….

     

     


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