• Le vieil homme qui m'a appris la vie de Mitch ALBOM

    Titre : « Le vieil homme qui m'a appris la vie »
    Auteur : Mitch ALBOM
    Genre : Roman
    Éditions : Pocket
    Année :2011
    Nombre de pages : 288

    Quatrième de couverture :

    En matière de foi, il n'y a pas de science infuse. C'est le partage des expériences qui fait la sagesse. À condition de savoir transmettre...
    L'auteur de ces lignes l'a expérimenté. Lui qui, enfant, ne croisait pas son rabbin sans frémir, se trouve aujourd'hui appelé à son chevet : « Accepterais-tu de faire mon éloge funèbre ? ». Et de lui ouvrir son cœur.
    Quant au pasteur Covington, voyou illuminé par la grâce du Christ, il saura lui aussi trouver les mots pour un inoubliable récit de sa vie.
    Ces parcours délivrent un message d'espoir et de tolérance qui fait du bien.

    Mes impressions :

    Cette histoire se déroule sur 8 années et parle de foi et de trois hommes Le rabbi Albert Lewis, le voyou Henry devenu prêtre, et Mitch Albom, l'auteur juif, reporter sportif.

    L'auteur argumente sa foi, et parle de sa vie, ce qu’il est devenu d'un point de vue humain et nous raconte son ascension professionnelle et sociale.
    Il est un reporter sportif connu et reconnu. Mais il a développé un certain cynisme vis-à-vis de la religion.
    Lui, est laïc expert en religion.
    Ces trois hommes sont très différents. Le livre traite de la croyance en général et de leur croyance en particulier.
    Il traite de la foi, mais il ne s'agit pas d'un guide pratique en faveur de quelque religion que ce soit, il a été écrit dans l'espoir que toutes ces confessions puissent trouver quelque chose d'universel dans ce récit.

    Ce livre mêle, le récit de vie d'Henry, des souvenirs d'enfance de Mitch Albom et ceux du Rabbi agrémentés des extraits de ses sermons.
    Mitch nous parle des différences perceptions entre les différents représentants religieux, puis entre les juifs et les chrétiens ainsi que les lieux de culte....
    Mitch va se lancer dans la lecture de livres qui parlent d'autres religions que la sienne ; il s'aperçoit qu'elles ont des points communs.

    Comment et pourquoi est né ce livre ? Un homme de 82 ans, juif rabbin, demande à l’auteur de faire son éloge funèbre, de faire à sa place, ses adieux au monde, le moment venu. .

    Au début, Mitch Albom nous raconte le pouvoir des serviteurs de Dieu, il se rappelle donc Albert Lewis. Cet homme même, qui lui fait cette étrange demande, celle de faire son éloge funèbre. Mitch décide d'honorer cette requête mais pour cela il devra le rencontrer plusieurs fois en tête à tête. Pour apprendre à connaître non seulement le guide spirituel mais aussi l'homme, qui finalement n'est pas si différent des autres malgré son titre religieux.
    Quant à Henry Covington, il est le cadet de sept enfants de Willie et Wilma, ils sont pauvres et vivent dans la banlieue de Brooklyn. Nous sont racontés, son enfance, son adolescence, sa vie d'homme, de mari, de père et le moment où il a touché à la criminalité puis celui, bien des années après , où il a été touché par la chrétienté.
    Henry a été un enfant difficile, un ado délinquant, un mauvais homme est-ce que son âme peut-être encore sauvée ?
    Il a rencontré l'esprit saint plusieurs fois, mais pourtant il va plonger de plus en plus dans la délinquance et mettra du temps à se tourner vers Dieu.

    Qu'est-ce qui a attiré le rabbin à le devenir ? Et Henry à se tourner vers Dieu ? Et Mitch à s'interroger sur les religions ?
    Le rabbi voulait enseigner au départ l'histoire. Mais on lui fait remarquer qu'il a un don pour écouter les enfants en détresse.
    Il est devenu serviteur de Dieu par accident.
    Mitch comprend que le Rabbi est sur terre pour donner aux autres, célébrer Dieu et honorer le monde dans lequel il est.
    Quant à Henry, il avait 14 ans quand son père est mort. Et c'est à l'enterrement qu'il entend parler pour la première fois de Dieu et de Jésus. Sauver plusieurs fois des griffes de la police et des autres voyous, il se promet et promet à Dieu de changer le jour où vient d'échapper à un mort certaine, dans l'obscurité, derrière des poubelles...
    Pour Mitch le fait de rencontrer ce rabbi régulièrement le fait réfléchir sur sa propre existence, sur ses choix.

    Au travers des questions que pose Mitch au rabbi nous découvrons sa vision de la vie et nous communique son optimisme.
    Mitch nous dévoile quelques sermons du rabbi et ils sont de véritables leçons de vie.
    La première question qui vient à l'esprit de Mitch est de demander au rabbi, comment il sait que Dieu existe. Et là Albert Lewis expose les actes quotidiens d'entraide, de soutien, des uns et des autres dans la vie de tous les jours, dont il a été témoin. Il s'agit d'actes de foi. « La foi est dans les actes. Et l'on est la somme de tous ces actes, croire ne suffit pas ».

    Pendant leurs rencontres le Rabbi discourt, ensemble ils rient, lisent les anciens sermons du rabbi et discutent de leur pertinence.
    Ainsi le rabbi va donner des réponses à Mitch en exposant par exemple les différences qu'il y a entre le monde d'avant quand les nouvelles technologies n'existaient pas et celui d'aujourd'hui. Désormais il y a moins de place pour les émotions, les sentiments, on écoute plus avec les yeux et moins avec le cœur. C'est la première douleur ressentie avec des conséquences sur la famille, et la communication.
    Et puis l'essentiel seraient de rassembler les religions et les religieux, de les réconcilier, de ne plus voir la religion de l'autre comme menaçante. L'idée générale est l'importance de réunir les hommes peu importe leur religion. Le rabbi nous apprend à dépasser les préjugés religieux.
    La plupart des religions mettent en garde contre la guerre, et pourtant il y en a de plus en plus de guerre à cause des religions ; plus qu'à cause de quoi que ce soit d'autres et le rabbi affirme que Dieu ne veut pas cela, c'est l'homme qui veut que ce soit ainsi. L'homme détourne la religion pour le pouvoir....et crée les tensions.
    Donc la guerre a le sens que l'homme lui donne.
    Sur le bonheur, sur comment et où le trouver, sur ce qui rend l'homme heureux, il dit qu'il se trouve dans les petits gestes quotidiens, d'entraide, d'aide, de gentillesse, de services rendus, dans un sourire etc.
    Sur la vraie richesse, Le rabbi nous enseigne qu'il n'est pas bon de chercher la reconnaissance dans le miroir de l’autre, de toujours vouloir plus, de travailler plus, et de n'être jamais satisfait de rien. Il faut être reconnaissant de ce que l'on possède déjà car les artifices ne rendent pas heureux, eux.
    Il donne des clés pour être plus en harmonie avec soi-même mais également avec les autres en acceptant les gens tels qu'ils sont .
    Sur la mort, il énonce que les hommes en ont peur car au fond d'eux c'est d'être oubliés qui les effraie.
    Mais la vie s'arrête t-elle à la mort ? Existe t-il une vie après la mort ? Il témoigne des différentes idées sur ce sujet selon les religions.
    Et puis il nous raconte la nature humaine, le bon et le mauvais qu'on trouve dans chaque humain, et il dit vrai quand il dit que le libre arbitre de chacun est ce qui fait la différence.
    Les choses peuvent être bonnes ou mauvaises en fonction de ce que nous en faisons en fonction de notre libre arbitre.
    Il nous dit l'importance du pardon, le demander et l'offrir ; ce n'est pas bon d'être en colère ou avoir de la rancœur.
    Sur le mariage et l'union, il pense sincèrement que deux personnes peuvent s'unir même si elles n'ont pas le mêmes religions, c'est la reconnaissance, la tolérance, le partage. L'union mixte.
    Il nous parle du mariage, de l'engagement, de ceux qui durent, et pourquoi à son avis, certains ne durent pas.
    Il nous dit la famille et l'importance de la transmission des souvenirs.
    Les différentes religions peuvent-elles coexister ? Cette phrase prend tout son sens, après le terrible attentat du 7 janvier dernier. Elles le peuvent avec de la foi mais pas avec de la haine et de l’intolérance.

    Mitch au contact du rabbi trouve des moyens d'être meilleur, il est même motivé à créer un organisme caritatif pour les sans-abri afin de récolter des fonds et les distribuer aux refuges locaux et c'est là qu'il va rencontrer Henry.
    Il va aussi être en relation avec tout un tas de personnages qui vont lui apprendre à penser la vie différemment.

    Ce livre est un roman initiatique, un appel à la tolérance, il a le mérite d'ouvrir l'esprit de certains hommes en parlant des religions mais au-delà de ce discours, il parle des hommes en général et de leur idée, de leur vie, de leur choix.
    Mitch passera 8 années à partager avec le rabbi, ce qui va lui permettre de le connaître, de comprendre sa foi et d'écrire un discours funèbre à la hauteur de l'homme qu'il était. La foi est ce qui le résume.
    Je retiendrai cette phrase : « Une étincelle divine est au fond de chacun de nous, et un jour cette étincelle pourrait bien sauver le monde »

    Le passeur du temps
    La dernière leçon
    Les cinq personnes que j'ai rencontrées là haut
    Pour un jour de plus
    Premier appel du paradis

     


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  •  Samba de Delphine COULIN


    Titre : « Samba »
    Auteur : Delphine COULIN
    Genre : Roman
    Éditions : Pocket
    Année : 2011
    Nombre de pages : 287

    Quatrième de couverture :

    Cours, Samba, cours ! Ainsi parlait l’oncle Lamouna au village quand ils jouaient au cerf-volant. Samba n’est plus au Mali, il est à Paris. Il aime la France, il s’est battu pour y entrer et a travaillé dur. La France ne veut plus de lui : sans carte de séjour, il ne peut pas rester. Cours, Samba, pour échapper aux policiers, à la misère, à l’amertume… Si tu veux survivre, cours, Samba, cours !

    Mes impressions :

    Chose que je ne savais pas en achetant le livre c'est que ce dernier a inspiré le film d'Éric Tolédano et Olivier Nakache sorti en 2014 et dont vous avez sûrement entendu parler ou même visionner.

    Il y a 10 ans, Samba alors âgé de 18 ans, à la suite du décès de son père sur le lieu de son travail, quittait son pays l'Afrique sous les yeux de sa mère et de ses deux sœurs pour tenter de trouver en France de quoi faire vivre sa famille restée au pays et avoir un avenir meilleur. Il passera par le Maroc, l’Espagne puis Paris.
    Aujourd'hui il attend dans une file interminable, devant la préfecture de police, la réponse à sa demande de séjour renouvelable tous les 10 ans. Il travaille et paie des impôts en France depuis son arrivée, mais tout ne se passe pas comme il l'espérait, il est arrêté devant de nombreuses personnes en attente comme lui... un fourgon de police l'amène au loin....Un document, son titre de séjour comporte une anomalie.
    Son oncle qui l'accueille, là où il vit, c'est-à-dire dans une cave humide et froide, sans réelle commodité... Tous les deux vont se soutenir, s'entraider et son oncle même mettra sa « couverture » en danger en lui prêtant sa carte de réfugié. Il devra passer des épreuves morales... difficiles pour tenter de survivre...

    Un roman dans lequel nous sommes directement et pleinement immergés dans le monde des sans-papiers, dans leur combat, leur lutte au quotidien.Il nous rappelle combien la vie peut-être dure et que rien n'est jamais acquis pour ces gens qui méritent respect et tolérance.
    La combativité de Samba, sa bonne humeur malgré tout l'aident à surmonter les épreuves de la non-appartenance à une patrie bien que lui-même, se sente comme étant Français puisque depuis 10 ans, il vit, travaille et paie ses impôts.
    La construction du roman est au début un peu déroutante mais elle est judicieuse car elle permet de voir la vie de ses sans-papiers à travers deux réalités différentes, celle des autorités et celle bien sûr des sans-papiers. Elle retrace le parcours de Samba depuis son départ du Mali, les difficultés pour arriver jusqu'en France. Ce qui peut nous aider à mieux comprendre sa souffrance et la complexité et les problèmes que rencontrent chaque jour les personnes qui luttent contre la peur de se faire arrêter et le combat qu'ils mènent pour faire valoir leur droit après tant d'années de travail en France. Car il est bien évident que la majorité accepte les lois du pays d'accueil et s'y intègre parfaitement.
    Le récit se décompose ainsi : il y a tour à tour des chapitres qui racontent la vie de Samba, avant, pendant et après son passage en France, et le récit raconté par la bénévole d'une trentaine d'année. Et puis il y a des chapitres composés de métaphore sur la vie animale, les migrations et qui sont très bien servies.
    Manu et sa collègue toutes deux bénévoles se battent sur le terrain et administrativement dans un centre, et ce quotidiennement afin d'aider les sans-papiers à ne pas y rester et à trouver enfin une place administrative dans la société. Elles se heurtent aux autorités, à leur hiérarchie mais jamais elles ne baissent les bras.
    Samba rencontre des personnages haut en couleur, comme Wilson, le laveur de vitres avec qui il fera un bout de chemin, puis avec Jonas, qui lui est venu rejoindre Gracieuse son amoureuse dont d'ailleurs Samba tombe amoureux....
    Et il y a son oncle Lamouna, personnage indispensable pour Samba qui l'héberge, l'aide, le conseille, lui prépare à manger. Puis les bénévoles, Manu au caractère bien trempée et sa collègue plus douce, plus posée. Et puis il y a Georgette une vieille dame qui pour survivre va dénicher dans les poubelles de quoi manger ou même vendre aux autres afin d'améliorer ses fins de mois.

    Le fameux papier sera long très long à obtenir et sans garantie aucune et c'est là que le bâts blesse car ces personnes ne se sentent pas comme appartenir à une patrie, ils sentent chaque jour le rejet, la peur de la police et donc la terreur de se faire expulser. Alors qu'ils aspirent seulement à devenir officiellement Français. Et pourtant c'est une bataille juridique continuelle, incessante, désespérante...chaque jour.

    Ce roman est intelligemment écrit car il ne juge pas, ne dénonce pas vraiment mais fait le constat d'une situation souvent désespérée de celle des sans-papiers, qui pour survivre devront faire des activités clandestines, et devront acquérir des combines, vivre au quotidien dans la peur, l'incertitude et souvent le mépris des mieux lotis.

    Ce roman outre l'histoire de Samba, est un roman engagé, rempli d'humanité et d'humilité.

    La fin du récit laisse un goût amer et j'ai versé une larme, tant la douleur des sans-papiers est palpable et touchante. Il y a vraiment de quoi être bouleversés, et nous nous sentons en tant que citoyens, complètement impuissants.
    C'est un un livre émotionnellement intense et qui a le mérite de nous confronter à une situation bien réelle et insoutenable .
    J'avais vraiment envie de voir le film et là j'avoue que j'en ai encore plus le désir.

    du film sorti en août 2014.

     


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  • Irrésistible de Jill SHALVIS

    Titre : « Irrésistible »
    Auteur : Jill SHALVIS
    Éditions : Milady Romance (Ebook)
    Genre : Littérature sentimentale.
    Année : 2012
    Nombre de pages : 285

    Résumé :

    Maddie Moore a tout perdu ou presque : son mec, son job, et sa mère, Phoebe, qu'elle n'a jamais vraiment connue. Tout ce qu'il lui reste, c'est un ego en miettes, un goût prononcé pour les chips au vinaigre et un tiers de l'héritage que Phoebe a laissé à ses trois filles : un petit hôtel qui a vu des jours meilleurs, situé à Lucky Harbor. Alors que Tara et Chloé, ses deux demi-soeurs, ont hâte de vendre la propriété pour retourner à leur petite vie, Maddie se surprend à envisager un avenir dans cette petite ville située en bordure du Pacifique.

    La présence de l'irrésistible Jax, à qui elle a confié la rénovation de l'hôtel, y est sans doute pour quelque chose.

    En effet, celui-ci semble bien décidé à réveiller son cœur....

    Mes impressions :


    J'ai choisi ce livre plus parce qu'il était gratuit, dans la bibliothèque de ma liseuse et comme j'ai vu que l'histoire se déroulait pendant la période des fêtes de Noël, je me suis dit, tiens cela tombe bien. De plus j'avais besoin de lire quelque chose de léger...
    J'avoue que le début trop romanesque et sentimental m'a agacée mais bon. Son style rejoint les tout débuts des romans de la collection Harlequin.

    Maddie, jeune femme, est dans sa voiture à l'époque de Noël et se dirige vers sa ville natale pour y entendre la lecture du testament de sa mère. Morte récemment.
    Son ex l'a plaquée et son patron, la direction des ressources humaines de la société de production dont elle faisait partie, vient de la virer. Elle envisage alors cette échappatoire et cette situation comme un nouveau départ, puisqu'elle se retrouve seule, sans argent et sans travail.
    Elle travaillait dans un bureau où producteurs et réalisateurs passaient leur temps à se disputer. Maddie en raison de difficultés dans sa vie personnelle, notamment violence conjugale, a perdu peu à peu confiance en elle et elle est de plus en plus mal dans sa peau.
    Le testament de sa mère lui apprend qu'elle avait une propriété dans l'État de Washington , appelée l'Auberge de Lucky Harbor.
    Maddie, aujourd’hui 28 ans a été élevée par son père décorateur de plateaux à Los Angeles, il a obtenu la garde de sa fille quand elle avait 5 ans...et elle n'a vu sa mère que 10 fois depuis.
    Elle a deux demi-sœurs, Tara et Chloé nées de trois pères différents. Les trois sœurs vont se retrouver à l'Auberge, suite à la demande et au choix de leur mère qui souhaitait les réunir à son décès.
    En chemin, conduisant trop vite elle renverse pratiquement un motard, elle tombe sous le charme de ce beau jeune homme ténébreux...mais met un terme à leur conversation afin de regagner l'auberge au plus vite. Arrivée sur place, elle fait la connaissance de Lucille la sympathique femme de ménage.
    Cette auberge se trouve dans une station balnéaire de l'État de Washington nichée dans un anse rocheuse.
    Phoebe, mère candide, mais néanmoins une femme adorable aux allures de hippies, envisageait de parler à ses filles pour qu'à sa mort, toutes les trois, s'entendent pour tenir l'auberge en famille. Mais elle n'en a pas eu le temps, la maladie l'a très vite emportée. Son but était de se servir de l'hôtel pour rapprocher ses filles.
    Les trois sœurs sont décrites comme « la sauvageonne », « la souris » ou « la dame de fer », elles sont trois jeunes femmes aux caractères très différents.
    Maddie est la « souris ». Elle est obsessionnelle et finit toujours ce qu'elle a commencé.
    Chacune n'a pas les mêmes ambitions, celle de Maddie est de profiter un peu de l'endroit, du pays et de penser à l'avenir de l'auberge et à son intendance ; alors que Tara « la dame de fer », mariée à un pilote de course, occupe un poste à responsabilités dans une grande entreprise, souhaite, elle vendre au plus vite. Chloé, 24 ans, tente de créer une ligne de cosmétiques naturels. Elle est asthmatique, elle est la « sauvageonne » car plus mitigée dans ses choix.
    Jax (très, voire trop ! Sexy), le maire de la ville et ex avocat dans un « autre vie » fait son apparition. Et avec lui, Maddie va tenter de se reconstruire alors qu'elle refuse toute nouvelle relation amoureuse.
    Chacun des personnages possède des secrets qu'il ne souhaite pas révéler. Ces mystères vont pigmenter l'histoire tout au long du roman et amener des retournements de situations.

    Certes ce roman est un roman plutôt à l'eau de rose qui n'est pas mon genre de lecture préférée. Cependant j'ai passé un bon moment malgré la mièvrerie de la relation entre Jax et Maddie. Et puis vraiment il y a trop de passages, torrides, érotiques.
    Ce qui m'a intéressée c'est la façon dont l'auteur engage et parle des relations filiales et fraternelles. Et puis malgré tout, malgré une forme sentimentale poussée dans le genre, il y a beaucoup à trouver dans les relations humaines et la psychologie des personnages ainsi que dans leur façon d'aborder la vie.
    Les secrets qu'ils ont tous, va donner une dimension autre que celle de sentimentalité.
    À côté de leur relation, les parcours de chacun, jalonnés de difficultés, de soucis et souvent tus, font ressortir ce côté intéressant de la vie. Se battre et ne rien laisser nous détruite. J'ai aimé la combativité de la plupart des personnages. Dommage que le côté trop fleur bleue, trop appuyée des relations sexuelles entre Jax et Maddie, ainsi que trop de sensualité alourdissent le tableau.
    La fin est, bien-sûr attendue, mais avant d'en arriver à cette fin prévisible, il y a quelques rebondissements.
    Le style est fort agréable car il y de l'humour, de la gaieté, bien dosée avec la peine des uns et des autres …
    Malgré les sujets graves abordés, l'auteur sait apporter une touche d'humour et de légèreté notamment grâce aux dialogues remplis d'étincelles, entre les trois sœurs, qui ont donc l'avantage d'alléger les thèmes difficiles.

    À noter que ce roman sera suivie de « Tendrement » et un troisième « Éperdument » qui viennent compléter la suite des aventures des ses trois sœurs...et apparemment cela ne s'arrête pas là puisque l'auteure a écrit carrément une série. Bref cette dernière promet de belles heures de lectures aux fanatiques du genre...

     


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  • Les enquêtes de Setna de Christian Jack

    Titre : « Les enquêtes de Setna - La tombe maudite » - Tome 1
    Auteur : Christian JACQ
    Genre : Roman
    Éditions : Xo éditions
    Année : 2014
    Nombre de pages : 280

    Quatrième de couverture :

    À la cour de Ramsès II, Setna, le nouveau héros  de Christian Jacq, est confronté à de redoutables énigmes
    Setna est un prince, le fils de Ramsès II. Scribe aux vastes connaissances, c’est un brillant magicien, capable de lutter contre les forces du Mal.
    Alors que Ramsès le Grand vient de gagner la bataille de Nubie, une tragédie se produit : le vase scellé d’Osiris, le plus précieux des trésors, qui contient le secret de la vie et de la mort, a disparu.
    Pour contrer les plans du voleur, Setna s’allie à Sékhet, une séduisante jeune femme aux dons exceptionnels, avec laquelle il noue, envers et contre tous, une idylle passionnée.
    Ensemble, ils devront résoudre des énigmes mystérieuses et dénoncer les complots les plus inattendus. Leur amour et leurs savoirs seront-ils assez puissants pour combattre la malédiction ?

    Amour, faux-semblants et conspirations ; le premier volet d’une intrigue au cœur de l’Égypte ancienne.

    Mes impressions :

    Je remercie Mélanie Rousset Assistante de presse, chez XO éditions pour m'avoir envoyé gracieusement et spontanément ce roman à lire.

    Il est le premier volet d'une série ; 4 tomes sont prévus.

    Il commence par ce prologue : un Vieux (comme il est nommé dans le roman) assiste à un étrange phénomène alors qu'il fait le tour de ses vignes. Une violente tempête se lève, il se met à l'abri. Quand le déluge se calme il voit au loin une silhouette qui n'est autre que celle du mage noir, celui qui est capable de déclencher les éléments naturels, les tempêtes, les vents violents. Il est armé d'un poignard...Apparemment il est sorti de nulle part, autrement dit d'une tombe enfouit dans la terre... Il est accompagné de voleurs qui ont dégagé l'accès à la tombe maudite. Le mage profanateur, entre dans la tombe et en ressort avec un vase scellé contenant le mystère suprême, celui de la longévité, le secret de la vie et de la mort.
    Puis il se débarrasse de ses acolytes et se dirige vers l'ouest, vers l'orient.

    Dans un même temps, le général Ramésou fils de Ramsès et d'Iset la belle, combat des pillards dans le désert de Nubie.
    Ramsès le père a une fonction suprême, son autorité naturelle inspire confiance et respect.
    Setna le cadet de Ramésou, le second fils d'Iset la belle ne s'intéresse qu'à la lecture et l'écriture et ambitionne de devenir ritualiste au service de Ptah, le Dieu de Memphis, la vieille capitale de l'ancien Empire, gardienne des traditions. Ramésou lui, veut garantir la sécurité et la prospérité de L'Égypte grâce à son armée contrairement à Setna qui lui déteste la violence.

    Le père souhaite bâtir plusieurs temples et développer une économie prospère alors il a demandé à son fils Setna d'étudier un papyrus consacré aux richesses naturelles de Nubie.
    Mais le mage en possession du vase précieux va modifier les attentes et les décisions de chacun. Comment ce vase a-t-il pu être dérobé alors que Ramsès avait donné l’ordre de le dissimuler dans une tombe réputée maudite et gardée par des spectres. Chaque jour un magicien inspectait les lieux. Pourtant le mage a rassemblé une bande de voleurs et a investi, profané la tombe et s'est emparé du vase sacré.
    Mais quelle est l'histoire de ce vase ? Pourquoi est-il si précieux ?
    Le pouvoir du vase est plus puissant que le pharaon lui-même.
    Comment le mage est-il entré en possession du « Livre des morts » qui contenait le lieu bien gardé du vase d'Osiris.
    La tombe maudite avait été close à l'époque d'un grand pharaon Sésostris III, de manière à protéger de toute atteinte le vase scellé contenant le mystère d'Osiris.
    Séthi le père de Ramsès, avait transmis à son fils les instructions concernant la tombe maudite, en lui recommandant de n'informer qu'un seul dignitaire de ces instructions et de celles concernant ce vase.
    Cet objet renferme le secret de la vie. Quelle est son histoire ?
    Osiris gouverne l'au-delà et juge les actions. En célébrant les mystères d’Osiris, les ancêtres ont recueilli l'énergie immortelle du Dieu dans un vase à jamais scellé qui devait demeurer hors de portée des humains.
    Ramsès a donné l'ordre de cacher ce vase au fond d'une tombe, réputée maudite et inviolable. Mais comme je l'expliquais plus haut, le mage noir à découvert où se situait cette tombe, en se servant des indications du « Livres des morts ». Le mage a su retrouver les formules de destruction dans le « Livres des morts » et a su les utiliser, il a pu briser les défenses magiques de la tombe.
    Depuis, ce trésor est devenu l'arme la plus terrifiante des armes. Le mage transformera le vase scellé en foyer d'énergie négative, il détournera sa fonction pour répandre le mal. Son intention est d'établir le règne de la mort et d'installer sa puissance et son règne. Mais pour cela il a également besoin de la connaissance des adeptes de Sekhmet.
    Et pour détruire l'empire de Ramsès il doit assassiner Ramsès et donc choisir des alliés efficaces.
    Voilà le thème principal du roman et pour mettre en place l'intrigue plusieurs personnages sont présentés. Ils sont tous très intéressants et jouent un rôle important, je vous ai présenté Ramésou et Setna.
    La confrérie des ritualistes a décidé d'admettre en son sein ce dernier. Il a prêté serment.
    À cette occasion le Chauve lui remet une règle de bois graduée qui est la puissance créatrice qu'utilise le Dieu Ptah. Cette règle se nomme « tête et jambe » car elle inspire à la fois la pensée et la démarche. C'est l'expression de la lumière divine, base de toute harmonie.
    Ched est l'ami d'enfance de Setna. Et il est le nouveau directeur de la maison des armes.
    Sékhet est thérapeute, elle s'est toujours intéressée à l'art de guérir, à la magie qui permet d'éloigner le mal. Elle possède le secret de la guérison. Elle est la patronne des thérapeutes et détient le secret de la guérison et de la maîtrise des éléments. Elle est attachée aux vieux intendant qui traquent les menteurs, les tricheurs.
    Sékhet est convoitée par Ramséou qui veut en faire son épouse, mais a 18 ans elle sait ce qu'elle veut et ce qu'elle ne veut pas et une chose est sûre, elle ne veut pas épouser Ramséou.
    À force de pugnacité elle a rencontré la supérieure des ritualistes de Sekhmet la redoutable déesse-lionne qui lui a imposé l'épreuve suprême et lui a permis de devenir son élue.
    Le père de Sékhet, Kékou veuf depuis des années, souhaite le mariage entre sa fille et Ramésou, car aujourd'hui bien qu'étant le superviseur des greniers royaux il désire être nommé ministre de l'Économie, mais est-ce son seul dessein ? Qui est-il vraiment ?
    En repoussant Ramséou, Sékhet compromet l'avenir de Kéko au poste de ministre de l’Économie.
    Setna et Skéhet se rencontrent et tombent amoureux dès le premier regard ; ce qui met en rage Ramséou et perturbe les plans de Kékou. Malgré les rivalités, les tensions et les désaccords des familles, les deux amoureux sont bel et bien décidés à se marier.
    Kékou connaît l'identité du mage voleur, il sait comment il s'est procuré le livre, il en informe sa fille qui sera alors en danger de mort...
    Une nuit alors que des hommes tentent d'entrer chez Kékou pour tuer Sékhet, le Vieux son allié lui vient en aide et participe à sa fuite.
    Avant son départ, il prend soin de lui offrir un âne intelligent, nommé Vent du nord. Et elle se sauve avec son chien Geb.
    Suite au vol du vase et de sa dangerosité, Setna et Sékhet vont devoir s'unir pour repousser malheurs et maladies qui pourraient se déverser sur les deux terres
    Pour cela ils ont en leur possession des objets et des alliés de tailles :la règle en bois de Setna, et une
    amulette en forme de lion, donnée par le Chauve à Setna elle est remplie de pouvoirs. Cet objet rend actif l'air lumineux qui crée la vie. Les accompagneront aussi, l'ânet et Geb le chien de Sékhet.
    Ougès, Routy et Némo seront les 3 militaires proches de Setna qui vont s'allier à lui pour retrouver le mage et ses complices.
    En fouillant le tombe à la recherche d'indice, ils trouvent une bague en stéatite, qui porte le nom de Isrou un syrien...Ils vont alors se mettre à sa recherche.
    Setna doit retrouver le « livre des voleurs » pour empêcher le mal de se répandre ; le trio accompagné de Setna puis de Sékhet devront s'unir pour renverser le maléfice et vaincre l'énergie destructrice.
    En sachant que Kalash chef du cadastre est le complice du mage syrien, les trois acolytes doivent affréter un bâtiment militaire, prendre la direction de Thèbes, pour intercepter le mage syrien et ses comparses.
    Qui était Kalash ? homme riche, marié et père de deux fils. Au retour de la bataille de Kadesh l’armée égyptienne a rasé son domaine et massacré sa famille. Il a décidé de se venger. Kékou a décidé de protéger cet homme. Il a sauvé Kalash, et trahi Ramsès. Qui est vraiment Kékou, quel est son dessein ?
    Ici alors un rebondissement efficace donne un second souffle et de l’intérêt au roman. Les trentes dernières pages expliquent très clairement toute l'intrigue et nous rendent le roman très attrayant.
    Elle nous éclaire sur la mission de Setna, et de celle de Sékhet.
    Dans les dernières pages, un nouveau personnage apparaît, il s'agit d'Abry, convié au ministère de l'Économie afin d'y présenter un rapport sur l'état des finances de la mairie de Memphis.

    La fin de ce premier tome est riche, et laisse présager des enquêtes captivantes. Les personnages et leurs rôles sont identifiés, nommés et les enjeux expliqués ; ce premier tome inscrit toute l'intrigue clairement. Elle devient de plus en plus captivante lorsque l'on connaît ses tenants et ses aboutissants ; ici ils sont clairement exposés. La suite promet des moments d'aventures grandioses sur fond de trahison, de secrets, de conspirations, de jalousie....J'ai hâte de lire le second tome.

    Christian Jacq Égyptologue reconnu, a fourni un grand et beau travail de documentation, de texte, de dessin. Il ne démérite pas.
    L'histoire est bien construite et donc accrocheuse et est accessible aux lecteurs qui ne sont pas adeptes de la civilisation égyptienne.
    Je note un travail colossal sur la culture égyptienne, le roman est très documenté. Il est agrémenté de dessins hiéroglyphes, de rites explicatifs, et de figures qui animent les pages et le contenu bien au-delà du récit.
    Les nombreuses notes explicatives sur l'histoire de l'Égypte nous éclairent sur cette culture particulière.
    Ces précisions rendent vivant les faits historiques ; ce livre est un mélange d'histoire et récit d'aventures.

    J'ai acquis donc des connaissances sur l'histoire de l'Égypte, moi qui au départ n'en suis pas une adepte, j'ai trouvé que cette culture est riche et attrayante de par ses mystères et ses mythes.
    J'ai également pu découvrir divers monuments et lieux cultes et personnages incontournables de son histoire. En voici quelques éléments :
    Memphis est la cité du Dieu Ptah, créateur du monde par le Verbe et patrons des artisans et pi-Ramsès sont les deux Terres.
    Setna est attaché à la vieille cité de Memphis, centre économique des deux Terres, la nouvelle capitale est Pi-Ramsès. Située au nord-est du Delta.
    Néfertiti est la grande épouse royale, femme de Ramsès.
    Thèbes est la grande cité du Sud, domaine du Dieu Amon. Protecteur du roi.
    Le Temple de Louxor, à Thèbes, ondé par Amenhotep III, est le lieu secret du Sud, sanctuaire du Ka royal, qui est, elle-même la puissance indestructible passant de pharaon en pharaon.
    Baken, est le grand-prêtre d'Amon.
    Les serviteurs du Ka sont chargés d'assurer le culte de l'âme immortelle des pharaons de l'âge d'or.

    Un roman que je conseille aux adeptes de Christian Jacq et à l’Égypte et aussi aux lecteurs qui veulent découvrir sa culture et ses mystères. 

    Les enquêtes de Setna, Le livre interdit - Tome 2
    Les enquêtes de Setna, Le voleur d'âmes - Tome 3
    Les enquêtes de Setna, Le duel des mages - Tome 4
    J'ai construit la grande pyramide
    Sphinx
    JACQ Christian, Urgence absolue
    JACQ Christian, Pharaon. Mon royaume est de ce monde


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  •  Monsieur Ibrahim et les fleur de Coran EES

     

    Titre : « Monsieur Ibrahim et les fleurs de Coran »
    Auteur : Eric-Emmanuel SCHMITT
    Genre : Roman
    Éditions : Albin Michel
    Nombre de pages : 85
    ISBN : 978-2226-126269

    Quatrième de couverture :

    A treize ans, Momo se retrouve livré à lui-même. Il a un ami, un seul, Monsieur Ibrahim, l’épicier arabe de la rue.
    Mais les apparences sont trompeuses :
    La rue bleue n’est pas bleue.
    L’arabe n’est pas arabe.
    Et la vie n’est peut être pas forcément triste…..

    Mes impressions :

    Ce livre est avant tout pour moi la rencontre entre deux générations et deux religions sur fond d’amitié vraie et sincère.
    Momo 13 ans très solitaire et isolée, juif, vit avec un papa avocat et laxiste ; sa maman l’a abandonné alors qu’il était encore très jeune.
    Il se met à converser avec Ibrahim, l’épicier Arabe et musulman du quartier.

    Ibrahim va lui enseigner ce qui fait les principales leçons de vie et les vraies valeurs en parcourant une partie du monde.
    Il lui parle du Coran, de son pays et lui apprendra la patience et le pardon.
    Un livre généreux qui vient compléter le cycle de l’invisible d’E.E Schmitt sur les religions et surtout le rapport à l’autre. ( Cinq Romans traitent de ce sujet )
    Un beau roman ! Facile à lire, toujours très agréable avec des phrases courtes, parfois humoristiques mais percutantes comme le sont tous les livres de E.E Schmitt que j’ai lus jusqu’à présent.

     

    La tectonique des sentiments
    La rêveuse d'Ostende
    Odette toulemonde
    Oscar et la dame en rose
     Le sumo qui ne pouvait pas grossir
    Monsieur Ibrahim et les fleurs de Coran  
    Milarepa


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  •  Le sumo qui ne pouvait ps grossir de EES

    Titre : «  Le sumo qui ne pouvait pas grossir »
    Auteur : Eric-Emmanuel SCHMITT
    Genre : Roman
    Éditions : Albin Michel
    Nombre de pages : 101
    ISBN : 978-2226-190901

    Quatrième de couverture :

    Sauvage, révolté, Jun promène ses quinze ans dans les rues de Tokyo, loin d’une famille dont il refuse de parler.
    Sa rencontre avec un maître du sumo, qui décèle un « gros » en lui malgré son physique efflanqué, l’entraîne dans la pratique du plus mystérieux des arts martiaux.
    Avec lui, Jun découvre le monde insoupçonné de la force, de l’intelligence et de l’acceptation de soi.
    Mais comment atteindre le zen lorsque l’on n’est que douleur et violence ? Comment devenir sumo quand on ne peut pas grossir ?
    Derrière les nuages il y a toujours un soleil.

    Mes impressions :

    Jun est un adolescent révolté de 15 ans, maigrichon et grand, allergique au monde et à lui-même ; il refuse de parler de ses parents, car il veut se protéger de la douleur de ne s’être pas assez senti aimé.
    Il a sans doute l’impression qu’ayant été rejeté, il peut refuser à son tour, le monde et seulement vivre de l’argent récolté de ses ventes au coin de la rue.

    Il se sent invisible jusqu’au jour il est rencontre « par hasard » un étrange personnage qui à chaque fois qu’il passe devant lui, lui répète inlassablement «  je vois un gros en toi ».
    Ce personnage s’avère être un maître Sumo ; un jour il invite Jun à un combat de Sumo et là ce dernier a une révélation ; il est conquis par ces hommes à la fois lourds et plein de grâce, au visage serein.
    Shominstu le maître, propose à Jun alors de rentrer dans son centre et de s’entraîner.
    Mais après quelques jours d’entraînement, d’effort et de repas plus que copieux il ne grossit pas et n’acquiert pas les kilos et le mental nécessaire pour être Sumo.
    Alors il décide de quitter le centre.
    A ce moment là, avec Shomintsu ils ont une conversation profonde et enfin Jun pourra comprendre ce qui l’entrave au fond de lui pour pouvoir s’en libérer. Il racontera au maître, son passé qu’il traine depuis des années et parle enfin de sa famille de son père et sa mère.
    Au départ, tout sera difficile pour lui, jusqu’à sa renaissance et à l’acceptation de lui-même et de son passé.
    A force de courage et de volonté, Jun se découvre peu à peu et devient qui il est au fond de lui et ainsi sa vie peut être belle et enrichissante.
    Il comprend que le but n’est pas le bout du chemin mais que l’essentiel et l’important est le cheminement.


    Un livre touchant et rempli de promesse.

    La tectonique des sentiments
    La rêveuse d'Ostende
    Odette toulemonde
    Oscar et la dame en rose
     Le sumo qui ne pouvait pas grossir
    Monsieur Ibrahim et les fleurs de Coran  
    Milarepa

     


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  • l'elixir d'amour de EES

     

    Titre : « L'élixir d'amour »
    Auteur : Eric Emmanuel SCHMITT
    Genre : Roman
    Éditions : Albin Michel (Ebook)
    Année : 2014
    Nombre de pages : 126

    Quatrième de couverture :

    « L’amour relève-t-il d’un processus chimique ou d’un miracle spirituel ? Existe-t-il un moyen infaillible pour déclencher la passion, comme l’élixir qui jadis unit Tristan et Yseult ? Est-on, au contraire, totalement libre d’aimer ? »

    Anciens amants, Adam et Louise vivent désormais à des milliers de kilomètres l’un de l’autre, lui à Paris, elle à Montréal. Par lettres, tout en évoquant les blessures du passé et en s’avouant leurs nouvelles aventures, ils se lancent un défi : provoquer l’amour. Mais ce jeu ne cache-t-il pas un piège ? »

    Mes impressions :

    Ce livre est exclusivement composé d'échanges épistolaires entre deux amants qui se sont aimés passionnément pendant 5 ans, au bout de cette période, ils se sont séparée, lui est resté sur Paris et elle est allée se reconstruire à Montréal. Lui ne peut envisager de couper leur lien complètement alors il lui propose une correspondance qu'elle accepte....mais elle refuse dans un premier temps une relation amicale car on la sent encore très attachée à Adam. Elle vit très mal leur rupture. Lui vit de plaisir charnel qu'il différencie du véritable amour. Une amitié pour lui est de l'amour non polluée par la chair.
    Leur amour avait pris naissance à l'Opéra de Paris, le soir où l'on y jouait "L’élixir d'amour"... alors on comprend facilement l'objet du titre.
    Adam est psychanalyste à Paris alors que Louise est une juriste.
    Dans sa première lettre Adam propose son amitié à Louise, amitié qu'il qualifie de "relation pure, exemplaire, lumineuse, puisque non polluée par la chair", amitié que Louise refuse...

    Eric-Emmanuel Schmitt disserte sur l'amour, la passion, le désir, celui de la chair, sur l'amitié, l'infidélité, la séparation, la souffrance, le sexe. Cette correspondance a souvent le ton du reproche et de la souffrance. Ils méditent, s'encouragent, se confient, se conseillent, se défient , ils comparent leur propre vision de l'amour et les relations entre hommes et femmes en généralité, d'ailleurs lui rencontrera Lilly, une collègue à Louise et elle, dit avoir rencontré Brice...
    Avec poésie, et philosophie, dans ce livre le sentiment amoureux y est bien analysé. D'où vient-il ? Comment naît-il ? Existe-t-il un élixir d'amour ? Adam croit l'avoir trouvé dans le transfert entre le psychanalyste et le patient.

    Eric-Emmanuel Schmitt examine, tente de comprendre la complexité du jeu de la séduction , des sentiments et des émotions qu'il entraîne et même sur la longévité du sentiment amoureux.

     Je reste, quand même un peu déçue par ce roman car, je n'y ai pas trouvé ce que je recherchais, il est un peu pompeux par moments et je trouve qu' Eric-Emmanuel Schmitt, écrit de façon différente à chaque fois dans chacun de ses livres, et dans des registres différents également. Les thèmes sont souvent divers mais celui de l'amour y est toujours présent.

    La tectonique des sentiments
    La rêveuse d'Ostende
    Odette toulemonde
    Oscar et la dame en rose
    Le sumo qui ne pouvait pas grossir
    Monsieur Ibrahim et les fleurs de Coran  
    Milarepa


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  • Comment va la douleur de Pascal GARNIER

    Titre : « Comment va la douleur »
    Auteur : GARNIER Pacal
    Genre : Roman
    Éditions : Zulma
    Année : 2006
    Nombre de pages : 192

    Quatrième de couverture :

    On ne saurait dire pourquoi l’univers de Pascal Garnier nous est si proche. Pourquoi il nous envoûte avec des histoires plutôt simples, des personnages a priori ordinaires et malmenés par la vie, des mots familiers et des silences qui le sont encore plus.
    Ainsi Bernard, crétin solaire qui pose sur le monde un doux regard écarquillé. C’est ce qui séduit Simon, le cynique et élégant Simon, « éradicateur de nuisibles » en préretraite, autant dire tueur à gages au bout du rouleau. La rencontre a lieu à Vals-les-Bains. Et le hasard fait bien les choses : Simon a de l’argent, et Bernard, tout son temps. Il sera son chauffeur pour sa dernière mission…

    Avec affection, on range les romans de Pascal Garnier au panthéon de nos auteurs d’atmosphère. Entre Simenon et Hardellet. Entre tendresse et cynisme, réalisme et humour désenchanté. Dans Comment va la douleur ? on retrouve cette façon si singulière et si attachante qui comme un miracle réjouit le cœur et fait du bien à l’âme.

    Mes impressions :

    Le titre évoque une légende d'Afrique. Il dit la vie avec ses souffrances, ses peines et quand elles sont là, si on ressent la douleur alors on est vivant, les gens se saluent ainsi, en se demandant comment va la douleur.

    Le récit commence par une parenthèse, un homme utilise une corde à sauter pour se supprimer et se pendre. Il s'agit de Simon....
    Bernard lui est un jeune homme plutôt gentil, fidèle, naïf....
    Flash-back et retour en arrière, sur leur premières rencontre qui donneront plus tard quelques scènes mémorables.
    Ces deux principaux personnages sont étonnamment étranges. Ils sont haut en couleur, discrets (tout est relatif), psychologiquement troublés.
    Ici l'histoire est concentrée sur trois personnages, Bernard est un peu désœuvré, naïf, il est solitaire mais s'occupe bien de sa mère Anaïs qui aime trop le rhum. Elle n'a jamais été trop présente pour lui quand il était enfant, elle était plutôt dans la création d'entreprise, le commerce, mais aucune n'a rencontré le succès...et puis il y a Simon, un exterminateur de nuisible et nous comprendrons plus loin quelle est la véritable nature de sa profession...et sur leur chemin, viendront, Fiona, maman célibataire, en attente de vie meilleure et sa fille Violette.
    Les deux hommes vont brièvement tenter de concevoir une relation père-fils dont ils ont été privés.
    Bernard imagine que Simon pourrait être le père qui lui a fait défaut. Simon, vieil homme blasé, désabusé, revenu de tout, déçu, malade sera l'homme providentiel.
    Simon demande à Bernard d'être son chauffeur pendant deux jours, pour une dernière mission alors à bord de leur voiture, allant vers le sud, ils vont passer du temps ensemble et apprendre à se découvrir, à partager.
    Ces deux hommes forment un tandem atypique, non conventionnel, ils ont un caractère opposé.
    Simon est heureux d'aller voir la mer, qu'il n'a jamais vue. Et il le manifeste, j'aime son côté naturel.
    L'auteur nous raconte une partie de leur histoire, avec un humour noir, parfois incisif. Il nous narre leur histoire dans la forme peu ordinaire mais dans le fond elle se confond avec d'autres.
    Malgré tout ils sont très attachants et peu importe d'où ils viennent et ce qu'ils font.
    Cette route qu'ils parcourent ensemble leur apporte bien des surprises, parfois belles pour l'un mais parfois pénibles pour l'autre; d'ailleurs ils ne sont pas toujours d'accord sur les dispositions à prendre surtout avec Fiona, Violette, et puis Rose, taxidermiste belge.
    Fiona est donc l'une des figures féminines qui va entrer dans leur vie et donc avec elle viendra le temps de l'amour...Elle aspire à la liberté. Bernard pourra t-il le lui apporter ?

    Le lecteur vit au rythme des aléas des personnages, de leur aventure parfois curieuse et rocambolesque et de leur amitié.
    J'ai vraiment aimé les personnages tellement émouvants. Emplis de désespoir que l'auteur transforme en humilité et humanité.
    Ce roman a des notes de polar mais n'en est pas un.
    Les descriptions sont justes, ce qu'il faut pour se laisser porter par l'histoire avec clarté et pour s'imaginer les scènes singulières voire troublantes, hors du commun.
    L'humour noir est si bien utilisé que cette histoire nous emporte vers un autre horizon, où le mélange des genres est une réussite.
    La fin est plus prévisible que celle du roman précédemment lu « Cartons » ; mais elle reste néanmoins percutante.
    Je conseille donc ce roman et persiste à dire que la plume de cet auteur est sans pareille !


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  • Cartons de Pascal GARNIER

    Titre : « Cartons »
    Auteur : Pascal GARNIER
    Genre : roman
    Éditions : Zulma
    Année : 2012
    Nombre de pages : 183

    Quatrième de couverture :

    Roman à titre posthume, ça commence par un déménagement,- morceau de bravoure anthologique-qui d'une certain manière est le sujet du livre : Brice quitte son appartement lyonnais pour une grande maison, entre un bourg et une route nationale. Mais il se retrouve sacrément seul, au milieu des cartons, dans une vieille bâtisse, où soufflent les mémoires mortes. Les évocations d'Emma, son épouse en reportage à l'autre bout du monde l'attente d'un appel improbable, ou la rencontre avec Blanche, une étrange femme-elfe, sorte de spectre de l'enlisement provincial, ponctuent cette dégringolade dans l'enfer des cartons.

    Mes impressions :

    En refermant la livre, je retourne de suite à la médiathèque voir si un autre du même auteur est disponible... Ce n'est pas que j'ai des idées macabres puisque ce roman s'inscrit dans la douleur, les pertes, et les deuils mais il est magnifiquement écrit et l'auteur m'a convaincue. Il signe là un livre saisissant, troublant..

    L'histoire commence ainsi, un homme d'une cinquantaine d'années déménage, il a acheté avec sa femme journaliste une grande maison à la campagne, loin des tourments des grandes agglomérations. Il a fait les cartons et quitte alors sa ville et va vers cette nouvelle vie...
    Seulement il y a l'absente, sa femme Emma, qui est partie en reportage journalistique à l'autre bout du monde. En l'attendant, il va s'occuper d'aménager sans cesser d'attendre un appel de l'élue...
    Il se rappelle, il a rencontré Emma, âgée de 30 ans dans une galerie d'art lors d'un vernissage. Lui, Brice est illustrateur pour livres de jeunesse entre autres. Trois mois après leur rencontre, ils se marient et vivent des moments heureux. Mais il se pose souvent la question de savoir pour quelles raisons, elle l'a choisi lui ! Il est plus vieux, fatigué et n'a rien d'un Don Juan.
    Il a plutôt une vie d'artiste, dissolue, elle, elle est belle, talentueuse...
    Quand il arrive dans cette nouvelle demeure qu'il trouve trop grande, il fait une introspection de sa vie en découvrant peu à peu le contenu des cartons...
    Emma parcourt le monde mais depuis quelque temps elle ne donne plus de nouvelle... Brice continue d'espérer un appel qui ne vient pas. Le lecteur peut imaginer alors que cette belle jeune femme l'a quitté pour une aventure ou un homme plus jeune que lui...
    Lorsque les parents d'Emma prennent contact par téléphone avec Brice, la vérité douloureuse à propos de cette absence, éclate. C'est un premier rebondissement, un mystère à demi-éclairci.
    Et puis il y a Blanche, une jeune femme frêle que l'on sent meurtrie, touchée par des événements dramatiques passés, Elle aborde Brice et une étrange relation naît entre eux deux. Ils se parlent, commencent à passer du temps ensemble et on sent qu'ils s'apprécient, mais pas pour les mêmes raisons, lui comble une certaine solitude, dans cette maison il se sent seul, et elle voit en Brice, son père parti trop tôt, car il y a une ressemblance troublante avec ce dernier.

    L'auteur (décédé en 2010) est un génie dramatique ; Sa verve, son style, est singulier, il mêle l'humour aux drames de ses personnages et laisse le lecteur curieux de découvrir la suite …
    Le ton stylé de la narration est captivant parce que à aucun moment on ne s'ennuie, l'écriture est limpide, touchante, émouvante. Quand l'auteur décrit la maison et les contenus des cartons de Brice et qu'on les découvre avec lui, on se sent chez nous. Brice raconte des souvenirs de sa vie d'avant, il relate des moments heureux, des instants plus malheureux, des anecdotes, mais il ne s'appesantit pas ; Blanche également reste obscure voire insaisissable.
    Dans ce roman le thème principale est la « place » celle que l'on prend et celle qu'on occupe dans l'existence de quelqu'un d'autre
    Il est construit aussi autour de mystères, de doute, et de fantômes, ceux des êtres qui nous manquent et les fantômes du passé. Les défunts et le passé reprennent vie à travers le récit.
    On traverse les douleurs respectives de Brice et d'Emma, on s'attache, on a envie de les soutenir, ils sont pudiques mais on comprend leur souffrance dans les silences.
    Au fil des pages, on en apprend un peu plus sur leur triste passé proche ou plus lointain, on comprend leur attente.
    Ils vont tenter de se reconstruire, mais ils agiront différemment, ils n'auront pas les mêmes aspirations, les mêmes désirs et c'est là que le roman s'envole...
    Ils tentent chacun de continuer à avancer malgré tout et au lieu de se fixer sur le pourquoi ils apprennent et tentent de faire avec le comment, comment survivre, comment surmonter, comment ne plus occulter ?.
    Je suis profondément marquée par ce récit. Il est plein de charme et de délicatesse. Il est écrit avec pudeur et humilité.
    Les personnages principaux sont touchants par leurs excentricités, leurs défaillances, leurs façons d'être et/ou de concevoir les absences et les pertes mais également par leurs tragédies vécues.
    La fin très triste est précipitée par les événements, elle signe là la chute du roman ; au sens propre comme au figuré.

    Un livre au final bouleversant.


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  • Le liseur de 6h27 de Didierlaurent


    Titre : « Le liseur du 6h27 »
    Auteur : Jean-Paul DIDIERLAURENT
    Genre : Roman
    Éditions : Au diable Vauvert
    Année : 2014
    Nombre de pages : 217

    Quatrième de couverture :

    «Peu importait le fond pour Guylain. Seul l'acte de lire revêtait de l'importance à ses yeux. Il débitait les textes avec une même application acharnée. Et à chaque fois, la magie opérait. Les mots en quittant ses lèvres emportaient avec eux un peu de cet écœurement qui l'étouffait à l'approche de l'usine.»

    Guylain Vignolles est préposé au pilon et mène une existence maussade et solitaire, rythmée par ses allers-retours quotidiens à l'usine. Chaque matin en allant travailler, comme pour se laver des livres broyés, il lit à voix haute dans le RER de 6H27 les quelques feuillets qu'il a sauvé la veille des dents de fer de la Zerstor 500, le mastodonte mécanique dont il est le servant.
    Un jour, Guylain découvre les textes d'une mystérieuse inconnue qui vont changer le cours de sa vie...

    Dans une couleur évoquant le cinéma de Jean-Pierre Jeunet ou la plume ouvrière de Jean Meckert, Jean-Paul Didierlaurent signe un premier roman qui nous dévoile l'univers d'un écrivain singulier, plein de chaleur et de poésie, où les personnages les plus anodins sont loufoques et extraordinaires d'humanité, et la littérature le remède à la monotonie quotidienne.

    Mes impressions :

    Malgré un départ un peu lent ce petit livre est rempli de bonnes surprises et m'a laissé au final un goût de plénitude.

    Ce roman qui fleure bon la tendresse nous emmène dans l’univers de Guylain Vignolles, fonctionnaire qui travaille dans une usine ; la STERN : Société de Traitement et de Recyclage Naturel. Sa profession consiste à faire fonctionner une broyeuse de livres, au curieux nom de Zerstor 500, l'origine de cette appellation nous sera d'ailleurs expliquée. Cette broyeuse, aplatie, pile, écrabouille, déchire, hache, lacère, déchiquette, malaxe, pétrit, ébouillante, les invendus, les livres qui n'ont pas fait l'unanimité, les vieux, les usés, ceux qui n'ont pas trouvé place sur une étagère familiale, ou qui ont été tirés en un trop grand nombre...Ils vont laisser la place aux nouveautés et quelques-uns de ces derniers sans aucun doute iront rejoindre leurs prédécesseurs, triste sort. Cette pratique ne laisse pas insensible Guylain qui ressort souvent de ses journées de travail à l'agonie, jusqu'à la nausée.

    Pourquoi ce titre de livre ? Parce que Guylain est le liseur , « ce type étrange qui tous les jours de la semaine, parcourait à haute et intelligible voix les quelques pages tirées de sa serviette. Il s'agissait de fragments de livres sans aucun rapport les uns avec les autres …/... peu importe le fond pour Guylain. Seul l'acte de lire revêtait de l'importante à ses yeux »

    Dans son petit monde il y a le gardien, Yvon Grimbert petit homme passionné par les livres qui déclame et récite à longueur de journée des tirades littéraires, des alexandrins....
    Félix kowalski qui est le patron, un être sans pitié, avisé, aviné et sadique.
    Brunner Lucien l'apprenti, est un jeune homme de 25 ans, révolté, arrogant, dédaigneux et condescendant.
    Et puis il y a Giuseppe, l'ami qui a eu un grave accident avec Zerstor 500, désormais handicapé.
    Guylain vit seul avec son poisson rouge Rouget-de-Lisle.

    Chaque matin en allant à l'usine, dans le RER il sort de sa sacoche quelques feuillets dont il a réussi à extirper de la broyeuse et en lit le contenu aux voyageurs attentifs.
    Il donne à ses lignes oubliés, une seconde vie, une seconde jeunesse comme il le fera avec les sœurs Monique et Josette Delacôte qui viennent vers lui un jour pour lui demander un service....
    Ces personnages sont singuliers, parfois curieux, et l'auteur nous les décrit précisément. Si certains sont exécrables d'autres sont très attachants, comme Guylain.
    Il est prévenant, gentil, il a bon cœur. Même son isolement ne le laisse pas aigri.
    Et puis un matin l'amour va entrer alors dans sa vie de façon particulière mais je n'en dirai pas plus au risque d'enlever toute la magie aux futurs lecteurs....

    Ce livre s'adresse surtout aux amoureux des livres mais pas que !. Avec chaleur et une tonalité toute douce, l'auteur nous plonge dans un conte actuel, contemporain, où l'isolement est le maître mot.
    Mais cette solitude de tous les personnages, va éclater pour laisser libre cours à la fantaisie.
    Le récit prend une tournure inattendue joviale au quart du roman et j'ai apprécié ce changement de rythme.
    Que nous dit ce roman ? Que rien n'est figé, chaque jour peut apporter son lot de petites satisfactions. Soyons attentifs.

    Je le referme avec un sourire aux lèvres, me disant que la vie parfois peut prédire d'agréables promesses et faire de belles surprises, même si au départ, rien ne prédisposait à une telle conclusion. Il fleure bon la tendresse.
    Il se termine sur une note émotive, douce et pleine d'espoir. Il réconcilie avec la vie.
    Ce roman est émouvant car il fait appel aux relations, à l'humanité, aux simplicités de la vie qui peuvent parfois nous chambouler.

    À lire sans modération, d'autant plus que ce texte est assez court et on s'y laisse embarquer.

     


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