•  Sans pardon de Chrystine Brouillet

    Titre : « Sans pardon »
    Auteur : Chrystine BROUILLET
    Genre : Policier/thriller
    Éditions : La courte échelle (Ebook)
    Année : 2009
    Nombre de pages : 416

    Quatrième de couverture :

    Le cadavre d'un jeune garçon est retrouvé dans un parc. Imaginant la souffrance intolérable que vivent les parents de la victime, Maud Graham ne cessera de chercher le meurtrier jusqu'à ce que cette enquête soit résolue. Elle ne se doute pas que tout près d'elle se trouve un être torturé et prêt à tuer, au nom de la justice, tous ceux qui ont permis la libération du prisonnier qui, par la suite, a assassiné sa sœur.

    Mes impressions :

    L'histoire se passe entre le Québec et Montréal.

    Thomas Lapointe, flic et enquêteur rêve de sa sœur Mélanie, cette dernière a été violée il y a 10 ans par Donald Hébert un récidiviste libéré après avoir été évalué psychologiquement.
    Marcel Ménard est l'agent de libération qui a accordé celle d'Hébert.
    Marie Anne Lavoie est la présidente de la commission québécoise des libérations conditionnelles.
    Gille Mercier ministre de la justice est aujourd'hui sénateur.
    Jean-Paul Baudin travaille au centre correctionnel canadien.
    René Asselin est le directeur de prison dans lequel Hébert était incarcéré.
    Tous ces personnages sont directement liés à la vie de Lapointe et sont de loin ou de près responsables de la mort de Mélanie. Lapointe le sait, ce sera le thème majeur de ce roman, celui de sa vengeance... doublé de l'assassinat de Jonathan, adolescent qui se trouvait au mauvais moment, au mauvais endroit....

    Pour que Lapointe puisse mener sa mission comme il l'entend, il a dû dissimuler ses sentiments au psy de service pour nourrir tranquillement sa vengeance.
    Dès le départ nous connaissons donc le parcours de cet homme et les actes dont il va se rendre coupable.
    Comme je le disais parallèlement il y a une seconde intrigue, celle du jeune adolescent Jonathan qui est retrouvé mort dans un parc. Ici aussi nous connaissons le coupable et le mobile dès le début. Il n'y a donc pas de suspense à ce sujet mais par contre là où réside toute la complexité et le plaisir de cette lecture se trouve dans l'enquête, les instances en place, la psychologie des personnages et la façon qu'à l'auteur de faire réfléchir ses lecteurs puisque vous l'aurez compris, ce roman pose un réel cas de conscience sur les libérations conditionnelles. C'est un sujet de société toujours d'actualité.

    Ici la question est posée : comment peut-on évaluer les chances de réhabilitation d'un récidiviste en l'écoutant quelques heures ? Ou quelques minutes, le temps d'un entretien ? Comment pouvons-nous autoriser la réhabilitation d'un criminel en l'ayant vu qu'une seule fois, 2 ou 3 ?

    Ce roman est sombre et nous fait nous interroger à la fois sur le rôle des autorités, sur leur intégrité et sur leur humanité. Nos interrogations n'auront que peu de réponses. Les failles que l'on trouve dans le milieu carcéral sont bien réelles : surpopulation, relâchement prématuré de quelques prisonniers par négligence ou par faute de place, travail des commissaires, des agents de libération. Aux failles s'ajoutent les bases de la place des victimes et de leur famille.
    « Entraide » est une association, c'est un petit groupe de victimes associées ayant comme objectif de faire évoluer. Les membres de ce groupe dont fait partie Lapointe se réunissent régulièrement pour trouver des solutions et entreprennent des actions pour faire remonter les dysfonctionnements aux autorités.
    Les solutions évoquées et les initiatives à entreprendre par Lapointe me semblent intéressantes, il ouvre un espace de réflexion.
    Le but de Lapointe est de supprimer tous ceux qui ont autorisé Herbert à sortir avant la date de sortie effective puis d'abattre Herbert lui-même.
    Il veut rendre justice lui-même et venger Mélanie. Il y a ce processus d'obsession de la vengeance qui le fera alors perdre pied, toutefois sans aucune culpabilité, sans aucun regret. Nous suivons ses agissements, ses mises en scène, ses réflexions et alors nous sommes plongés dans sa douleur, sa souffrance insoutenables de l'absence de sa sœur sauvagement assassinée.
    C'est un frère meurtri par l'absence de sa sœur et ce par quoi elle est passée avant de mourir.
    Mais il va y avoir des imprévus, des événements qui vont retarder ses projets, ses choix....
    Graham sera chargée de l'enquête sur la mort de Jonathan, elle est toujours aussi consciencieuse, tout en s'occupant de ses deux protégés, Grégoire et Maxime dont nous avons fait la connaissance dans l'opus précédent. Le père de Maxime est en prison et Grégoire ancien prostitué est pris sous l'aile de Maud Graham.
    J'aime la façon dont Graham mène ses interrogatoires, avec minutie, tout en nous faisant part du fond de ses pensées, elle y range émotion sentiment.
    La richesse de ce roman est dû également au fait où il y a deux affaires conjointes, qui se recoupent et donc rend le scénario subtil.
    Par ailleurs, ceux qui me lisent régulièrement savent combien j'attache de l'importance aux personnages, à leur façon d'être, leur psychologie, leur histoire, leur implication. Je trouve que cela enrichit les romans.
    On partage l'intimité, la sphère familiale des personnages récurrents de l'auteure.
    On prend part à leur vécu, leur pensée, leur réflexion, ce qui rend le roman profond, intéressant, entier, complet.

    Ce roman me semble plus abouti que celui que j'ai lu précédemment de cette auteure « Soins intensifs » ,il est plus accompli, l'intrigue plus intéressante car fouillée, dense, rien n'est simple.

    Les personnages sont plus ou moins torturés. Il y en a pas mal mais rapidement nous faisons le lien entre eux et le nombre ne gêne en rien la fluidité de la lecture.
    Ce roman est construit sur le fait que l'on n'a pas besoin de chercher qui sont les assassins puisque dès le départ nous le savons : l'un sera récidiviste dangereux l'autre inattendu comme assassin est écrasé de douleur à la suite de la mort de sa sœur, violée et torturé. Deux assassins qui ne se ressemblent pas du tout. La force de ce roman se trouve dans les interrogations que pose l'auteur sur la justice, les moyens, le système, les libertés conditionnelles, l'aide aux victimes.
    Ce qui donne le caractère captivant de ce récit c'est la façon dont Maud Graham va faire peu à peu le lien entre les deux affaires. Mais pour cela elle va devoir faire utiliser sa capacité de réflexion et celle de ses observations.
    Ce roman réussi, m'a vraiment plu et m'a aussi profondément bouleversée par la réalité de notre impuissance face à la réalité du système pénitentiaire.


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  • Accusée par erreur de marilyn Pappano 

    Titre : « Accusée par erreur »
    Auteur : Marilyn PAPPANO
    Genre : sentimental/thriller/suspense
    Éditions : Harlequin collection Black Rose
    Année : 2014
    Nombre de pages : 197

    Résumé :

    Ellie est anéantie. Pourquoi la vie se montre-t-elle si cruelle envers elle ? En changeant régulièrement d’identité et de villes depuis quinze ans, elle pensait pourtant avoir tiré un trait définitif sur son passé. Mais voilà que sa mère vient d’être assassinée, et que la police, qui a réussi à retrouver sa trace, l’accuse du meurtre ! Qui tient les rênes du piège qui est en train de se refermer autour d’elle ? Résolue à le découvrir et à prouver ainsi son innocence, Ellie demande son aide à Tom Maricci, son ex-petit ami. Tom, qui est shérif et sait qu’elle est incapable de la moindre violence, mais qui ne lui a jamais pardonné d’avoir refusé sa demande en mariage, trois mois plus tôt…

    Mes impressions :

    Le premier chapitre nous présente les différents personnages.
    Ellie Chase une trentaine d'années est propriétaire d'un restaurant, cela faisait partie de son rêve depuis très longtemps. Elle est appréciée des habitants de la petite ville de Copper lake où semble-t-il elle a acquis une certaine honorabilité. Mais ce que personne ne se doute c'est qu'elle a un lourd passé difficile qu'elle traîne derrière elle.
    Rejetée par ses parents alcooliques, froids, qui ne l'aimaient pas, à 16 ans elle dormait dans la rue et volait pour se nourrir, mais elle a vécu également d'autres choses encore plus rudes.
    Tommy Marrici, policier, ancien petit ami d'Ellie, entretenait une relation avec elle depuis 4 ans mais il a décidé de rompre car elle ne voulait ni se marier, ni avoir d'enfant ni fonder une famille, ce à quoi lui il aspirait. Ils s'aimaient pourtant mais Ellie est convaincue que son passé est une entrave et ne lui permet pas d'envisager un tel avenir. Elle ne veut plus connaître le rejet et l'abandon et la seule façon est de ne pas s'attacher.
    Tommy alors s'est décidé à passer à autre chose et actuellement il fréquente Sophy
    En même temps la douleur et l'attitude d'Ellie le ramènent à ses propres douleurs, son passé, sa mère qui est partie sans laisser d'adresse...leurs passés se croisent, se ressemblent.
    Sans précédent, la mère d'Ellie refait surface après de nombreuses années de silence et vient à Copper Lake, rappeler un passé tortueux et menace Ellie de tout raconter si elle ne cède pas à un odieux chantage : celui de l'accueillir chez elle et d'être associée au restaurant. Ellie se sent alors menacée et décide de partir dans un autre pays sans rien dire à personne et sans se retourner pour ne pas subir les médisances futures et le désamour des personnes qu'elle a appris à aimer depuis qu'elle vit dans la petite ville de Copper lake. Mais ce soir-là, Martha est tuée, écrasée par la voiture d'Ellie....

    Dès le début, le mystère s'installe doucement autour d'Ellie. À chaque chapitre nous découvrons ainsi que sa vie a été des plus sombres.... qui est-elle vraiment ?, le lecteur à l'instar de Tommy commence à se poser la question sur ce passé trouble et à demi dévoilé.
    Mais nous ne pouvons pas nous empêcher de nous attacher à Ellie, à vouloir la défendre, lui venir en aide essayer de comprendre ses décisions.
    Tommy lui aussi, reste touché par le parcours d'Ellie, par son courage, sa détermination après ce qu'elle a vécu.
    Mais j'ai trouvé que Tommy est trop parfait, comme cette histoire, je trouve que bien que touchante, elle est racontée trop sentimentalement au détriment de l'intrigue et de l'enquête policière ; du coup c'est plus un roman sentimental. Bien sûr il est édité aux Éditions Harlequin mais étant donné qu'il fait partie de la collection Black Rose je m'attendais à moins de bons sentiments.
    L'intrigue d'ailleurs se met trop lentement en place.
    Puis nous avançons lentement vers le mystère d'Ellie (délinquance), ce qui ici est judicieux car le suspense perdure. Son vécu et la psychologie des personnages sont assez prenants, mais trop souvent répétés ; on s'implique dans leur vie grâce à une description des sentiments précise mais trop c'est trop, on tourne en rond et c'est toujours les mêmes interrogations, et les mêmes doutes...
    Ce roman est un peu trop lent, trop attendu, sans réelle surprise ; l'intrigue est noyée par tout un tas d'états d'âme. Le dosage n'est pas assez efficace, on finit par s'ennuyer. C'est dommage car la matière était là.
    La fin ne me paraît pas assez crédible puis assez bâclée quand même. Il n'y a pas assez de suspense.
    Des vérités loin d'être des clichés font cependant rebondir le roman dans le domaine des personnages : les parents ont un impact sur ce que les enfants deviennent , sur ce qu'ils font, et sur la manière qu'ont les autres de les percevoir.
    Je commençais à changer d'avis sur la qualité de cette édition mais là...j'avoue être de nouveau déçue ; pas assez de rebondissement, pas vraiment d'intrigue policière, beaucoup d'invraisemblances, les réflexions et pensées des personnages sont creuses et ne varient pas tout au long du récit.
    L'écriture est répétitive, trop centrée sur cette histoire d'amour évidente, sans réelle surprise.
    Ce livre se lit rapidement, le style est me semble-t-il trop doucereux...
    Bref je pense que ce livre plaira aux aficionados du genre sentimental.


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  • Même pas peur de Luc Vénot

    Titre : « Même pas peur »
    Auteur : Luc VENOT
    Genre : Thriller
    Éditions : Humanis collection Emergence (Ebook)
    Année : 2014
    Nombre de pages : 374

    Quatrième de couverture :

    Des crimes précédés de tortures... Et toutes les pistes qui mènent vers ce foutu foyer de la DASS de la rue Serpolet ! C'est quand même pas des gamins qui ont pu faire ça ?!

    Le commissaire Hercule Mapèch en perd son latin. Pour être honnête, du latin, il en a jamais eu beaucoup, mais c'est un teigneux, Hercule, et il ne lâchera pas l'affaire. Fabulous-Fab et Biggy-l'avion-de-chasse sont là pour l'aider, les assassins n'ont qu'à bien se tenir !

    Découvrez le phénomène littéraire du premier trimestre 2014 : un thriller inventif et culotté, aussi drôle qu'effrayant, aussi émouvant qu'étonnant. Une superbe histoire d'amitié au cœur du monde des paumés.

    Mes impressions :

    Antoine 15 ans surnommé Ulf est un ado peu ordinaire et en souffrance ; nous apprendrons à le connaître au fil des pages. Rio son ami, 12 ans est un ado qui a également beaucoup souffert alors Antoine le protège, il lui a même appris à lire et à écrire....Il est comme un frère pour lui...mais Antoine est un adolescent perturbé, un justicier...
    Ils vivent à Paris, dans un foyer, dans le XXe arrondissement.
    Dès le début Antoine se confie aux lecteurs et avoue qu'il est un assassin : il tue les parents maltraitants pour venger les enfants victimes de leurs tortionnaires ; à sa façon il rend service...mais les crimes qu'il commet sont atroces et j'ai eu du mal avec certaines descriptions assez crues et insoutenables.
    Michel un homme de 45 ans, meurtrie lui aussi ancien alcoolique, a tout perdu ; sa femme, son travail ses enfants. Michel est différent des autres adultes, il a fait du chemin, il a travaillé sur lui même... Il est devenu posé. Malgré son lourd passé, il a appris à comprendre la vie avec ses laideurs et veut transmettre la beauté de celle-ci, celle qu'il a lui même découverte avant ses galères.
    Le foyer est un centre d'hébergement et de réadaptation sociale. Tous les résidents sortent de prison, sont en dépression, certains sortent de HP, tous ont divorcé, bref ils ont tout perdu. Leurs trajectoires sont chaotiques.
    Il y a une structure pour adultes et une autre pour enfants, ils ne doivent pas communiquer en théorie mais Michel et Antoine se sont trouvés et s'apprécient.
    Les surveillants sont parfois atypiques avec des comportements pire que les résidents. J'espère que cela ne se passe pas comme cela en réalité car ça fait froid dans le dos....
    Puis nous faisons la connaissance d'Hercule, flic alcoolique, et Fab son associé. Ils forment une étrange équipe mais ils se complètent bien. Ce duo de flics est détonnant et étonnant ; ils vont tenter d'élucider les meurtres qui ont été commis dans ce quartier du XXe depuis quelques semaines.

    J'ai beaucoup aimé le style d'écriture fluide mais également le côté actuel des dialogues et ce, malgré un vocabulaire particulièrement brutal et des scènes très dures.
    J'ai également apprécié que dans cette sombre histoire, il y ait des histoires d'amour et d'amitié.
    Michel avec ses discours philosophiques et sa compassion prend à cœur ce rôle d'éducateur et de parent par procuration ; il appréhende la vie avec sa nouvelle émotivité, ses affects.
    Il parle très bien du rôle des parents. Antoine le considère comme le père qu'il n'a jamais eu, leurs discussions le font grandir.
    Michel a également le rôle du grand frère rebelle mais attachant, il est vrai, sincère. Il a appris que la vie dépend des autres, du moment et du lieu où on les rencontre. Antoine aime a penser que s'il avait rencontré Michel avant il aurait sûrement eu un avenir.
    Michel quant à lui rêvait d'être utile de faire quelque chose pour les enfants et son rêve se réalise quand notamment avec Rio, Antoine et Émilie l'amoureuse d'Antoine, ils font le mur. Michel les amène à la rencontre de la mer. Une osmose est palpable, les enfants sont heureux, ils découvrent la beauté de la nature... et de la musique d'une autre génération.
    Mais Hercule avance peu à peu dans son enquête et des indices vont l'amener à faire le lien entre les meurtres et les résidents du foyer....

    Ce livre est à déconseiller aux très jeunes quand même puisque certaines scènes sont glauques et parfois insoutenables en raison de détails macabres limite supportables.
    Mais le scénario est imparable.
    Les caractères à facettes des personnages font toute la différence : l'originalité et la profondeur du roman.
    Chaque personnage est un écorché vif, mais malgré tout, de chacun émerge une certaine humanité, une fraternité touchante, de l'espérance.
    On y apprend que parfois les gens que l'on croit connaître ne sont pas exactement ce qu'ils sont.
    Si vous aimez les histoires profondes, mais pas forcément douces je vous recommande ce livre.

    Ce roman comporte à chaque début de chapitre des maximes qui nous parlent et nous donnent à réfléchir :

    « Un ami, c'est quelqu'un qui vous connaît bien et qui vous aime quand même »  Hervé Lauwick

    « On ne fait pas ce qu'on veut mais néanmoins on est responsable de ce qu'on est » Sartre

    « La réalité, c'est ce qui continue d'exister lorsqu'on cesse d'y croire » Philip K. Dick

    D'autres réflexions de Michel également nous poussent à la réflexion :

    « La dépression ce n'est pas un signe de faiblesse. Non, non. C'est plutôt le signe qu'on a essayé d'être fort longtemps, et qu'on n'a pas réussi ».

    « Avec l'imagination, tu peux faire ce que tu veux ! Il faut juste y croire... y croire...C'est essentiel. Sans la foi en toi, rien n'est impossible. Si tu crois en toi, tout est possible ».

    Et bien d'autres....

     


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  • Une nuit sur la mer de Patricia MACDONALD

    Titre : « Une nuit sur la mer »
    Auteur : Patricia MacDONALD
    Genre : Thriller
    Éditions : Le livre de poch
    Année : 2011
    Nombre de pages : 374

    Quatrième de couverture :

    Shelby est une femme indépendante. Elle a élevé seule sa fille Chloé, qui semble mener une vie sans histoire entre son deuxième mari, Rob, leur petit garçon, Jeremy, et son job de secrétaire médicale. Pour fêter Noël, Shelby décide d'offrir au jeune couple une croisière dans les Caraïbes. Un cadeau qui va s'avérer fatal : Chloé disparaît en mer, tombée de toute évidence du balcon de sa cabine. Les caméras de surveillance ont filmé la jeune femme titubant en état d'ivresse dans les coursives. Mais Shelby ne peut accepter cette explication. Elle sait bien que sa fille, comme elle-même, déteste l’alcool. Qu'est-il vraiment arrivé à Chloé cette nuit-là sur le bateau ? Shelby décide envers et contre tous de mener son enquête. Au péril de sa vie...

    Mes impressions :

    J'assume si je dis que cette auteure est LA romancière du genre !

    L'histoire commence par un dramatique « banal » fait divers.
    Prajit Singh travaille dans une station sur l'autoroute, c'est un job d'appoint, il est étudiant et ce travail l'aide à financer ses études.
    Sa jeune épouse Ojaswini et leur bébé vivent simplement. Un soir 2 voyous et un homme blanc se disputent dans le magasin, l'un des voyous sort son pistolet ; Prajit n'arrive pas à les calmer soudain une détonation a lieu...Fin du prologue...Nous saisirons cette parenthèse dans les dernières pages du roman.
    Shelby 42 ans est directrice des achats dans un grand magasin au département prêt-à-porter féminin ; elle a une fille Chloé mariée à Rob qui lui travaille dans un centre de personnes âgées. Ils ont un fils Jérémy ; Shelby offre au couple deux billets pour une croisière afin qu'ils se retrouvent ensemble loin de la vie trépidante de la ville et de leurs obligations.
    Talia la sœur de Shelby dirige le laboratoire pharmaceutique à l'université de Pennsylvanie ; elle est célibataire et voue une certaine rancœur à sa sœur. Elle s'occupe de leur mère, Estelle alcoolique, en phase terminale d'une grave maladie. Glen leur frère est plutôt hors circuit. Il n'est pas stable, a une vie confuse et sans réel port d'attache.
    Rob, lui-même précédemment a été marié à Lianna. Après la naissance de leur fille Molly, Lianna l'a quitté pour son neurologue, de renom le Dr Janssen.
    Chloé est tombée amoureuse de Rob dès le premier regard, elle était alors réceptionniste au cabinet du Dr Janssen.
    Pendant leur croisière Shelby s'occupera de Jérémy... Mais tout ne se passe pas comme prévu, un drame a lieu au cours du voyage.
    Rob annonce à Shelby par téléphone que Chloé est portée disparue ; elle serait passée par dessus-bord après avoir consommé beaucoup d'alcool ! Mais c'est l'incompréhension et l'incrédulité pour Shelby car sa fille était une jeune femme employée par un médecin, attentive à sa santé, sa maison toujours bien rangée, elle était parfaite, même trop !
    Shelby ignorait la dépendance de sa fille or Rob lui confirme qu'elle consommait beaucoup d'alcool depuis 1 an et qu'elle faisait partie des AA ! Stupéfaction pour Shelby elle n'y croit pas mais les vidéos de surveillance du bateau sont sans appel Chloé : était bien sous l'emprise de l’alcool ce soir-là.
    Shelby est déboussolée, elle découvre la véritable personnalité et caractère de sa fille mais elle n'aura de cesse de tenter de la comprendre et d’interpréter son comportement des derniers jours.
    On sent cette femme, cette mère complètement incrédule et anéantie ; elle devra faire face cependant peu à peu à la dure réalité.
    Alors que tout paraît évident pour la police qui classe l'affaire comme un accident puisque le corps n'a pas été retrouvé, nous lecteurs nous doutons et nous nous posons les mêmes questions que Shelby ! Où est la vérité, ? Qui tire les ficelles de ce scénario ?. Est-ce que son beau-fils est complètement innocent dans ce drame et pourquoi la police dissuade Shelby de pousser les investigations et de contacter un enquêteur privé ?.
    Un jour elle a la visite de Janice Pryor, dont la fille est décédée également lors d'une croisière ; Elle met en cause le manque de sécurité lors des croisières ainsi que le déroulement de l'enquête. Les compagnies n'ébruitent pas les drames pour que cela ne nuise pas à leur image, et puis pas de cadavre, pas de corps retrouvé, pas de crime donc pas d'enquêtes judiciaires.

    Au fil des pages, le suspense monte crescendo....Shelby fera des découvertes plus ou moins macabres.
    Seule, elle se tourne pourtant vers Perry Wilcox chef de la sécurité dans le magasin où elle travaille ; elle lui demande de lui venir en aide et d'enquêter pour elle sur les circonstances de la mort de sa fille d'après les éléments qu'il va pouvoir récupérer en questionnant les autorités compétentes et les différentes instances.
    Glen va immiscer encore plus de doute dans l'esprit de Shelby, en lui signifiant que Chloé n'avait pas l'air d'être une alcoolique ni une personne déséquilibrée.
    Elle va alors douter de Rob, puis de son ex-femme puis de tous ceux qui entouraient sa fille.
    Ainsi tout au long de ce roman, l'auteur brouille les pistes, elle nous fait tanguer entre plusieurs possibilités, entre plusieurs scénarios et schémas possibles, plusieurs mobiles de crimes ; elle nous amène d'un bord à l'autre et nous tentons d'élucider avec elle les zones d'ombres. Nous nous impliquons émotionellement. Nous souffrons avec cette mère désespérée.
    Peu à peu elle découvre des indices qui lui permettent de croire que sa fille n'est pas morte par accident mais qu'il s'agit bien d'un meurtre...Alors elle va mener son enquête et s'aidera de personnes qui jusque-là n'étaient pas très proches d'elles...la douleur et la souffrance de Shelby vont faire que ces personnes seront touchées et finiront par lui venir en aide.

    L'auteure distille lentement les informations sur les personnages, leurs vies, ainsi elle nous tient en haleine et cela permet des rebondissements efficaces, des orientations implacables. Il y a aussi des impasses, des soupçons, des événements qui mettent la pression.
    Le scénario est simple, l'intrigue l'est moins. La tournure et le style nous laissent concentrés sur le drame et sur les investigations que mènent cette mère. Avec détermination elle tentera d'appréhender pourquoi et qui avait intérêt à faire disparaître sa fille dans d'atroces circonstances.
    Les caractères des personnages sont assez profonds, l'intrigue est crédible, bien construite, de façon intelligente, pointilleuse mais limpide. Le scénario est impeccable et la fin est à demi insoupçonnable.

    Au final, une mère seule, attachante bien qu'effondrée, ira jusqu'au péril de sa vie pour essayer de comprendre le drame dont sa fille a été victime. Elle partira à la recherche de la vérité, coûte que coûte parce qu'elle souhaite crédibiliser la vie rangée de sa fille et son intégrité. Une belle preuve d'amour pour cette maman meurtrie.
    Une lecture facile (détente) que je recommande.

    Vous trouverez d'autres chroniques de cette auteure sur cette page faisant partie de mon blog Les lectures de Mélusine


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  • Soins intensifs

    Titre : « Soins intensifs »
    Auteur : Chrystine BROUILLET
    Genre : Roman policier/thriller/polar
    Éditions : Éditions de la Courte échelle (Ebook) mais également en version Poche
    Année : 2014
    Nombre de pages : 246

    Résumé :

    Denise entendit son fils geindre dans sa chambre. Elle monta le son de la télévision. On commentait à l'’aide d'’images précises le déroulement d'’une greffe de rein. Peut-être que son fils aurait un jour besoin d’'une telle opération… Elle devait pouvoir suivre les explications des médecins, et même leur suggérer des traitements. N'’occupait-elle pas tous ses loisirs à lire des ouvrages médicaux ? À visiter les sites Internet traitant de pharmacologie? Elle ne prétendait pas remplacer les spécialistes, mais elle croyait que ces hommes débordés n’'avaient pas le temps de recouper autant d'’informations qu’elle. Kevin continuait à gémir. Denise soupira, monta de nouveau le son.

    Mes impressions :

    Le résumé m'interpelle et je le trouve à lui tout seul très dense....

    L'histoire commence par Maxime qui rentre chez lui après avoir passé du temps avec Jérôme un copain à lui. Il vit seul avec son père, sa mère Gisèle ne vit plus avec eux, elle les a quittés et vit e Ontario.Quand il rentre, c'est un étrange tableau qui l'attend : son père se dispute avec un homme inconnu, ce dernier lui tire dessus et le blesse grièvement. Il sera transporté à l'hôpital et restera quelques jours dans le coma.
    Maud Graham la détective qui connaît plus ou moins Desrosiers connu des services de la police pour quelques trafics va à l’hôpital pour en savoir plus sur cette bagarre. Elle souhaite interroger Maxime car si l'agresseur sait que lui et son père sont vivants, voudra-t-il achever son travail ?
    Quelques jours auparavant, Desrosiers avait averti Graham qu'une livraison de drogue serait effectuée au palais du juge Plante. Elle souhaitait le nom du revendeur du réseau, et attendait de la part de Desrosiers le nom du meurtrier de Me Girard.
    Graham souhaitait que ce serait Wilson un homme du milieu influant, elle attendait confirmation de Desrosiers quand il reçut deux balles.
    Me Girard dérangeait les gens importants.
    Wilson est le beau-frère de Marcotte actif dans le milieu de la drogue ? Marcotte a été défendu par Me Girard, qui a perdu le procès, donc serait-ce une vengeance ? Marcotte aurait-il incité Wilson à tuer l'avocat ?
    Quel sont les liens entre Wilson et Lapierre ? Nom entendu par Maxime le soir de la bagarre....
    Quel intérêt Roger a-t-il de se taire sur l'identité de ses agresseurs ? Maxime serait-il en danger ?
    Vous comprenez la complexité de toute cette affaire.

    Puis il y a Denise poissant mère très possessive et protectrice. Son fils Kevin âgé de 3 ans est très souvent (trop) malade, il souffre de quoi ? On ne sait pas exactement mystère
    Denise est physiothérapeute, à mi-temps ce qui lui laisse le temps de parfaire ses connaissances médicales. Elle aurait aimé être médecin mais n'est pas allée au bout de sa passion pour le médical.
    Bernard Rivet, ex mari de Denise, un personnage qu'elle caractérise comme violent et qui ne doit pas s'approcher de son fils ne vit plus avec eux.

    Dès le début, on sent la fragilité psychologie de la mère, son frère Paul est mort quand il était jeune. Sa mère s'occupait beaucoup de lui avant son décès, est-ce par jalousie que Denise enfant tentait des choses pour être malade comme se promener à pied nus dans la neige pour prendre froid et être chouchoutée par sa mère ? Elle se sentait négligée par sa mère.
    Denise, rendrait-elle volontairement son fils malade en inventant des subterfuges pour attirer les médecins vers de nouveaux symptômes, vers de nouvelles maladies afin qu'il pratique une appendicectomie ! Pourquoi est-elle si acharnée à ce que cette intervention ait lieue ?
    Sa personnalité est étrange, elle déteste les intrusions, les surprises tout ce qu'elle ne peut pas décider et contrôler !
    Le suspense est déroutant, dans quel but Denise, tente de rendre malade son fils ?
    L'idée est dérangeante et même insoutenable pour les mères, rajoutée à la vulnérabilité des enfants les parents peuvent-ils tout se permettre ?
    Cette mère est fragilisée par une grossesse prématurée de son premier enfant une petite fille décédée de mort subite. Ce qui entraîne une dérive....
    Le thème du roman alors se clarifie vers le syndrome de Münchhausen par procuration ; Denise se souvient qu'elle avait tenté d’étouffer son fils une fois et qu'elle avait éprouvé une exaltation particulière à l'idée de cette résurrection qu'elle avait orchestrée.
    Elle crée les maladies ou dans une autre forme pourrait les cacher, c'est la tendance à fabuler qui a donné le nom à la maladie. Les personnes atteintes de ce syndrome induisent les médecins en erreur avec parfois des conséquences dramatiques pour les patients, comme des interventions inutiles. Les explications sont claires dans le roman. Ce qui est judicieux afin que les lecteurs s'y retrouvent.
    Ici Denise, peut agir ainsi par besoin de contrôler sa vie, sa propre existence, de régner sur le droit de vie ou de mort de quelqu'un de son entourage.
    Elle traite son fils ainsi pour réaliser ses fantasmes de médecin qu'elle a toujours voulu être, ses fantasmes de pouvoirs, de contrôle absolu., de droit de vie et de mort.
    Il y a dans ce roman plusieurs rencontres, dont celle entre deux enfants, Maxime et Kevin bien que leur sort soit différent, ont tous deux de grosses difficultés dans la relation à leurs parents respectifs ! Et sont en quelque sorte assez isolés.
    Les principaux personnages (et ceux récurrents qu'on retrouve dans les livres de Chrystine BROUILLET) de ce roman sont singuliers, mais souvent très attachants,
    Il y a Maud bien sûr, personnage central, sympathique, tourmentée par sa propre vie et ses craintes face à l'attachement.
    De plus Graham a cette capacité à bien mener les interrogatoires car elle devise avec ceux qu'elle a en face d'elle ! Elle sait les rassurer.
    Il y a Grégoire jeune prostitué depuis qu'il a été abusé par son beau-père, Graham s'est prise d'affection pour lui. Elle tente de l'aider, depuis que sa mère a préféré son compagnon à son fils et que ce dernier ait été violé.
    Léa la meilleure amie de Maud Graham.
    Danielle voisine et amie de Léa, infirmière
    André Rouaix son coéquipier ! Sa femme Nicole travaille à l'hôpital elle est infirmière. Justement Rouaix est hospitalisé suite à un accident de voiture ; dans ce même hôpital où Kévin et sa maman viennent régulièrement depuis peu et que Roger le père de Maxime y est également en soins alors que Maxime est gardé en observation.
    Alain, petit ami de Maud médecin légiste, elle avait jusqu'à présent du mal à s’attacher par peur de perdre, de plus elle souffre du mal d'enfant. Trouve-t-elle dans ses nouvelles relations le besoin de combler un peu de ce manque d'affection ?. Les personnages complexes et denses m'ont toujours émues et font souvent partie de mes coups de cœurs livresque.

    Maud Graham est dévouée, habile, elle est amie sincère et fidèle. On ne peut que la trouver sympathique.
    Et puis il y a l'intrigue, ici j'avoue qu'elle est assez complexe parce que double...

    Pour tenter de comprendre, Maud va devoir redoubler d'imagination ; elle va devoir découvrir qui sont ses collaborateurs, ses collègues, quel sont leur rôle dans les affaires qui la tiennent en éveil en ce moment.
    Bien qu'il s'agisse davantage d'un thriller « psychologique » car ici pas d'affaire de meurtres crapuleux, j'adhère complètement sans doute à cause de la sensibilité de cette femme/maman qui a perdu pied au détriment de son fils, et que l'auteur relie à une « simple » affaire de trafic de drogue.
    Il s'agit ici plus d'une approche intimiste de la psychologie d'une femme malade et également de celle de personnages qui ont chacun des squelettes dans leurs placards. La psychologie des personnages a une grande place et c'est ce que j'apprécie dans les romans.
    L'intrigue va et vient, elle rebondit, repart dans un sens que l'on n'attendait pas. La logique, les événements plausibles rendent ce roman intéressant, voire prenant.
    Chrystine BROUILLET possède une manière d'écrire simple qui donne de la lumière aux événements et apporte une touche féminine bien présente et efficace dans un roman policier.
    Sans trop de descriptions inutiles la lecture s'en trouve fluidifiée. L'essentiel est dit pour que le lecteur soit suffisamment imprégné et entre complètement avec facilité dans le roman !
    Le choix de l'auteur de mettre en scène deux enquêtes qui se mêlent et passer de l'une à l'autre, d'un personnage à l'autre, rend l'intrigue vivante, audacieuse et plutôt captivante.

    Comme tout livre policier bien mené, il y a des rebondissements efficaces, des doutes, des revirements de situation, des manigances, des coups montés, une filature orchestrée par Maud et son coéquipier, et des mises à mal dans les infiltrations !
    Et puis des histoires personnelles, intimes, des personnages haut en couleur.
    La fin certes attendue se déroule de façon rapide mais efficace, seulement je reste un peu sur ma fin quant à la suite de la vie des principaux personnages qui est seulement survolée au dénouement....

    C'est le premier roman que je lis de cette auteure, je ne vais pas m'arrêter là.


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    Titre : « Volte-face »
    Auteur : Michael CONNELLY
    Genre : Policier/thriller/suspense
    Éditions : Le livre de poche
    Année : 2013
    Nombre de pages : 520

    Quatrième de couverture :

    Incarcéré depuis vingt-quatre ans pour le meurtre d'une fillette et relâché à la suite d’un test ADN qui semble l’innocenter, Jason Jessup a obtenu la révision de son procès. A la demande du procureur du comté de Los Angeles, Mickey Haller, avocat de la défense, passe pour une fois du côté de l’accusation. A ses côtés, son ex-épouse, Maggie « la féroce », et son demi-frère, Harry Bosch. Le trio doit réunir les preuves et les témoignages susceptibles de confirmer la culpabilité de Jessup et de le renvoyer en prison pour longtemps.

    Mes impressions :

    Gabriel Williams (procureur du district Attorney, comté de Los Angeles), demande à Haller avocat de la défense de passer de l'autre côté , du côté de l'accusation ; pour devenir le temps d'un procès un procureur indépendant pour l'affaire « Jessup ».Cette originalité laisse supposer un procès inhabituel.
    L'ex-femme de Haller travaille également pour le district de Attorney. Bosch son demi-frère sera choisi par Haller pour venir le seconder et enquêter sur cette affaire.
    L'affaire : « Jason Jessup » est incarcéré depuis 24 ans pour le meurtre d'une fillette de 12 ans Mélissa. Elle avait été enlevée alors qu'elle jouait dans son jardin avec sa sœur. On a retrouvé sur la robe de la fillette du sperme. Il y a 24 ans le recours au test ADN était beaucoup moins étendu. Le crédit avait été obtenu au témoin oculaire qui n'était autre que la sœur de la Mélissa. Elle avait reconnu formellement la camionnette blanche dans laquelle Jason Jessup était assis à l'intérieur et comme étant l'homme qui y a fait monter Mélissa.
    Jason depuis 24 ans clame son innocence, aujourd'hui il a demandé à ce que le sperme retrouvé dans le pli de l'ourlet de la robe de Mélissa soit testé ! Et surprise le sperme appartient au beau-père de Jason Jessup. Ce nouveau retentissement permet de rouvrir l'enquête ! Jessup aurait-il été alors condamné par erreur ? ; ce qui vaudrait des dommages et intérêts conséquents  en raison du préjudice occasionné.
    Devant cette nouvelle révélation, la cours suprême a donc cassé le verdict ; conclusion pendant 60 jours le district devra rejuger ou renoncer à poursuivre Jessup
    Maggie, Haller, et Bosch vont unir leurs forces et leurs compétences pour que Jessup soit de nouveau jugé coupable du meurtre de l'enfant. Pour ce faire ils partent à la chasse aux témoins clés !
    Haller a accepté l'affaire pour prouver que la société éclairée ne tue pas ses enfants. Seulement la détermination de Williams cache peut-être une autre motivation, qui serait politique, économique ou même pénale ?
    Quelle va être la stratégie des 3 pour que l'affaire soit de nouveau revue ? ; Comment vont-il se débrouiller pour que Jessup soit condamné sans possibilité de réclamer le moindre argent à la ville et au comté ? Cela n'est pas leur objectif premier par contre il l'est sans doute pour Williams.
    Dès le début l'ambiance est palpable avec la récapitulation des faits vieux d'il y a 24 ans ; on a froid dans le dos !Les circonstances et les premiers éléments de l'enquête sont donnés aux lecteurs afin de se faire une idée.
    À l'époque La peine de mort avait été demandée mais elle a été finalement convertie en une peine à perpétuité.
    La première tâche de Bosh est de retrouver le témoin oculaire c'est à dire la sœur de la victime : Sarah.
    Clive Royce un avocat réputé, homme minutieux et parfois indélicat va tenter la déstabilisation de la partie adverse pour innocenter son client.
    Jessup souhaite comme il y a 24 ans plaider non coupable, son avocat veut établir le montant de la caution et demander à ce que l'affaire soit portée de nouveau devant un tribunal. L'établissement de la caution est accepté et Jessup est relâché mais surveillé le temps du nouvel jugement par l'accusation.
    Cette libération n'est-elle pas trop dangereuse pour la société ? Un criminel lâché dans la nature n'est pas pour apaiser les consciences collectives.
    Est-ce que la liberté de Jessup lui avait été retirée frauduleusement, pour des raisons financières et politiques ?
    L'auteur présente l'intrigue et la thématique de façon pointilleuse avec toutes les instances pénales et mises en scène passées, présentes, futures. Le décor est planté rapidement.
    Le lecteur suit pas à pas le rôle de chacun, il plonge facilement dans le monde délicat de la justice Américaine (système judiciaire)
    En ce qui concerne les personnages : la femme de Bosch est décédée, lui s'occupe de leur fille Madeline 14 ans. Haller et son ex-femme ont désormais une relation amicale et une fille en commun.
    J'ai trouvé qu'ils manquaient tous un peu de profondeur ici. On survole leur histoire personnelle sans entrer dans les détails. Bien sûr que cela n'était pas le but principal dans un thriller ni ce que les lecteurs en attendent mais je trouve qu'alors cette intrigue manque de densité, surtout pour les lecteurs qui n'ont pas suivi les livres précédent de Connelly et qui donc ne savent pas que ces trois personnages sont récurrents ! Avec leur vie et faille familiale et professionnelle.
    Les personnages n'ont que très peu de consistance au profit de l'excellente description de la procédure ainsi que de l'analyse faite par les deux parties mais également du suspense qui est limite inexistant.
    Cependant, on apprend beaucoup sur les rouages de la justice, sur ses limites et ses failles.
    Plus encore sur les règles du droit et encore les possibles stratégies de l'accusation et de la défense, leurs arrangements, passes droits et autres manipulations.
    Au début il y a peu de mouvement, mais la qualité soignée et précise de la narration pallie cette petite imperfection.
    Les filatures décrites donnent l'impression d'y assister ! L'attention des lecteurs alors est conservée.
    On va de rebondissements en rebondissements au sein même du procès et les dernières pages sont prenantes mais j'aurais préféré une fin plus travaillée, plus élaborée. Il me manque quelque chose. Dommage !
    Au-delà de l'intrigue j'ai pu remarquer que ce récit montre les institutions à l’œuvre qui n'hésitent pas à utiliser des compromis, souvent pour sauvegarder la réputation des institutions judiciaires. J'ai été aussi surprise de constater que la défense ou l'autorité se bâtent chacune avec cynisme pour son client ou contre le suspect.
    Tous les coups ou presque sont permis pour gagner la partie. On est à la limite des erreurs judiciaires puisque les motivations premières de l'avocat de la défense ou celui de l’accusation est de gagner le procès quitte à balayer ses propres doutes.
    Ce livre reste quand même un bon roman et j'ai pris plaisir à le lire.


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    Titre : « Règle N°1 »
    Auteur : Robert CRAIS

    Genre : Thriller/policier
    Éditions : Pocket
    Année : 2012
    Nombre de pages : 400

    Quatrième de couverture :

    Frank Meyer est assassiné avec toute sa famille. Son passé de mercenaire ne lui aura été d'aucun secours pour sauver les siens. Mais il donne une piste à l'agent Terrio. Une piste qui le mène à Joe Pike, l'ancien chef de Frank à l'époque où ils écumaient les théâtres des opérations. Aujourd'hui acolyte du privé Elvis Cole, Joe n'a rien perdu de ses réflexes de guerrier. Pour venger son frère d'armes, il doit affronter la mafia serbe, et apprendre ses codes. Règle n°1 : être prêt à tout sacrifier, même les siens...

    Mes impressions :

    Le début est sinistre, une famille est en train de prendre son repas lorsque des malfaiteurs entrent dans leur maison et abattent froidement le père la mère et les deux enfants. Quant à la nounou, elle sera transportée à l'hôpital dans un état critique mais n'y survivra pas.
    Frank Meyer habitait en Californie, il avait 43 ans, et était marié à Cindy, ils avaient deux garçons. Ana était leur nounou.
    Pike veut mener l'enquête car Franck était son ami. Au fur et à mesure que le puzzle du pourquoi cette famille a été assassinée s'éclaircit, Pike commence à se poser des questions sur l'intégrité de son ami. Mais ne veut pas croire qu'il était impliqué dans de sombres histoires.
    Si au début tout le monde pense que les assassins étaient une bande de cambrioleurs et qu'ils attaquaient les gens aisés des beaux quartiers, Pike déchiffre les réelles intentions de cette bande organisée.
    Il s'agit d'une histoire de Mafia Serbe, de trafic d'armes, de prostitution. Est-ce que cette tuerie est un règlement de comptes qui noircit l'image et la mémoire de Franck ?
    Pike souhaite faire la lumière sur les activités de Franck, celles que peut-être il lui cachait.
    Aujourd'hui il était chef d'entreprise mais avant dans un passé commun avec Pike il était militaire pour des sociétés privées. C'était un mercenaire. Pike était l'ami pour qui il travaillait, ce dernier refuse d'imaginer qu'il était impliqué dans ce genre d'affaires trafic d'armes, de vols....
    Pourquoi ce titre : règle N°1. La Mafia Serbe agit selon un protocole. Le code des voleurs : la vie des truands est régie par dix-huit règles, la première, règle d'or : la famille ne compte pas, la mère, le père, les frères, les sœurs ne comptent pas.
    Est-ce qu'Ana qui vivait chez les Meyer était aussi visée ? Est-elle la cause de ce massacre ? Rina sa sœur lui avait confié son enfant de 9 mois pour le mettre en sécurité, mais en sécurité de qui et de quoi ?
    Pike va tenter de comprendre, il va investiguer mais se heurtera à Walsh de l'ATF Bureau de l’alcool, du tabac et des armes à feu....qui souhaite mettre la main sur Darko, homme dangereux liéé aux affaires du milieu.

    J'ai eu du mal avec l'organisation des diverses entités policières et de la sécurité en Amérique. Les différentes autorités qui gèrent le pays restent obscures pour moi.
    Les filatures, les scènes d'actions musclées sont écrites de façon rythmée, les faits et les gestes le sont de façon soutenue, le lecteur reste concentré et attentionné.
    J'ai apprécié, Pike, homme froid et dur qui a un passé trouble et qui pourtant se prend d'affection pour le petit garçon de Rina, Petar. Derrière ses gros muscles se cache un cœur sensible.
    Pour cette enquête dont il fait une affaire personnelle, il va s'entourer ici encore de ses amis de toujours Elvis Cole et Stone pour tenter de venger son Franck.
    Encore une fois nous sommes dans le vif dès les premières pages du roman.
    Nous y retrouvons Joe Pike et son passé comme dans les précédents bouquins de Crais.
    L'auteur nous propose une vue plus détaillée sur la vie trépidante du partenaire d'Elvis Cole.
    Très bonne écriture, mais sans profondeur. Bien que ce roman se lise rapidement je me suis quelquefois perdue dans les méandres de l'organisation de la sécurité américaine mais également dans la hiérarchie de la Mafia. Nous retrouvons les personnages qui sont les personnages principaux de Crais et qui ont un côté attachant, perturbé et humain.
    Cette lecture est parfaite pour les lecteurs qui connaissent ce tandem mais pour ceux aussi qui aiment les scènes rythmées et les trafics en tous genres.


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    Titre : « La petite fille de ses rêves »
    Auteur : Donna LEON
    Genre : Thriller/policier
    Éditions : Points
    Année : 2012
    Nombre de pages : 326

    Quatrième de couverture :

    Des cheveux soyeux encadrent son visage d'enfant, sa robe blanche ondule autour d'elle. Elle a onze ans, son corps flotte dans un canal de Venise. Qui est-elle ? Seuls indices sur son identité ; des bijoux trouvés dans ses vêtements. Meurtre ou accident ? La petite noyée hante les rêves de Brunetti. Il part sur ses traces et s'aventure en territoire inconnu : les camps de roms en marge de la ville.

    Mes impressions :

    La quatrième de couverture ne représente pas complètement le sujet du livre. Il n'est qu'une partie.
    Le théâtre de l'enquête de Brunetti se passe toujours à Venise.
    Les personnages restent les mêmes que dans les autres enquêtes du commissaire : sa femme Paola qui apparaît subrepticement, le vice questeur Giuseppe Patta qui est son supérieur. Sa secrétaire, la signorina Elettra Zorzi qui occupe toujours une place de choix dans les enquêtes du commissaire. Elle est dégourdie, aime son travail et lui rend de nombreux services professionnels.
    Le début : le padre Antonin a donné l'ultime bénédiction à la mère de Brunetti. Décédée au début de ce roman.
    Depuis 4 ans il occupe le poste de chapelain à l'hôpital de la ville, il a été missionnaire au Congo pendant 20 ans.. Ce prête a priori, confie un dilemme à Brunetti. La fille d'un ami à lui sous-loue illégalement l'appartement de ses parents.
    Détournement donc d'un appartement appartenant à la ville.
    On est dans l'Italie puritaine, croyante, l'auteur se sert de plusieurs mises en scènes.
    Un jeune homme serait tombé sous la coupe d'un certain Léonardo Mutti, un prédicateur, originaire de l'Ombrie ; un charlatan qui tente de soutirer de l'argent aux gens ; il fait partie du clergé, il dirige une sorte d'organisation religieuse, « Les enfants de Jésus Christ ».
    Brunetti va se renseigner sur les deux hommes.
    Le jeune homme est propriétaire d'un logement, Léonardo cherche à lui faire vendre pour qu'il empoche l'argent, je trouve que cette thématique est un peu légère.
    Survient la découverte d'un corps d'une enfant de 10 ans, noyée, est-ce que ces deux affaires ont un rapport quelconque... ????
    Le départ de l'intrigue est toujours sous forme anecdotique qui va prendre de l'ampleur au fil des pages.
    Donna Leon manipule les idées, les mots avec dextérité. Associe l'intrigue de façon claire pour ensuite brouiller les pistes.
    J'ai trouvé la mise en route, un peu longue, l'intrigue tarde à se mettre en place.
    J'aime bien quand un événement dans la vie de tous les jours permet à Brunetti de se souvenir de son enfance. Ceci nous le rend sympathique.
    Ce livre est une histoire de prêtres qui n'en sont pas mais pas seulement; il est question de trafic, d'arnaques, d'escroqueries en utilisant les outils actuels : site web, email frauduleux, etc
    Mais il y a aussi le meurtre ou l'accident de cette petite fille ; eux enquêtes qui semblent n'avoir rien en commun mais une coïncidence fait penser le contraire à Brunetti.
    Donna Leon écrit bien, sa facilité d'écriture, son style font que nous continuons de lire le roman même si l’histoire n'est pas des plus intéressante. La mise en scène est courageuse car elle met en place, les Roms, implique la religion, les conflits d’intérêt, un brin de politique, des faits de société actuels, comme les minorités, le racisme. Je dois avouer que malgré tout je reste sur ma fin, même si l'écriture est bien stylée la fin m'a déçue, l'auteure nous laisse sur de l'inachevé...Aux lecteurs de conclure entre plusieurs scénarios possibles....
    A noter que les enquêtes du commissaire Brunetti passe en ce moment sur le petit écran.


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  •  « Au pays des vivants » de Nicci FRENCH

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Titre : « Au pays des vivants »
    Auteurs : Nicci FRENCH
    Genre : Thriller
    Éditions : Pocket
    Année : 2006
    Nombre de pages : 463

    Quatrième de couverture :

    Kidnappée, ligotée, à peine maintenue en vie par un mystérieux tortionnaire... quand Abbie Devereaux reprend connaissance, seule, dans le noir, une seule idée s'impose à elle : s'échapper. Avec un courage hors du commun, elle parvient à s'enfuir et à mettre fin à cette terrifiante expérience. Du moins le croit-elle, car le cauchemar ne fait que commencer... Abbie a en effet perdu tout souvenir des jours précédant son agression, et la police comme les médecins concluent à l'affabulation d'une jeune femme dépressive. Confrontée à un mur de ténèbres, à l'incrédulité de tous et aux zones d'ombre de sa mémoire, elle veut reconstituer son passé. Pour la guider dans cette quête aux frontières de la folie, Abbie n'a qu'une certitude : si son bourreau existe, il saura la retrouver.

    Mes impressions :

    Abbie Devereaux 27 ans vit avec son compagnon Terry Willnote, dans un appartement de Westcoot Road, Nord-Ouest de Londres. Elle travaille pour la société Jay et Joiner, une entreprise qui s'occupe des décorations intérieures de bureau, elle-même est consultante en aménagement de bureau.
    Le roman commence lorsqu'Abbie peu à peu reprend conscience dans un cachot ; elle s'aperçoit qu'elle ne peut pas bouger, qu'elle est ligotée, qu'elle porte une cagoule et un chiffon dans la bouche... Elle ignore où elle est capturée, par qui et pourquoi et depuis quand ?
    Elle est troublée car elle ne se rappelle plus rien des jours précédant son enfermement, elle souffre d'amnésie ! Elle s'interroge pour essayer de comprendre qui est cet homme et pourquoi il la tient prisonnière ? Que veut-il ? Dans cette première partie la structure psychologique d'Abbie est largement étoffée.
    J'ai trouvé que cette première partie était assez longue. Les descriptions très précises des sentiments de Abbie, et de des ressentis comportent 75 pages ; on y lit tout ce qu'elle pense et ses pressentiments. La peur la paralyse.
    Abbie dans cette position essaie de deviner qui est son tortionnaire en écoutant sa voix consciencieusement et pourquoi il l'a enlevée. Elle tente de lui poser des questions, mais bien sûr il n'est pas coopératif.
    Dans la seconde partie, elle parviendra à se libérer difficilement mais avec courage.
    Elle se retrouve dans une chambre d'hôpital. Elle se repose après cette dure épreuve. Charles Mulligan, est le médecin neurologue qui la teste et elle sera entendue par Jack cross, l'inspecteur de police.
    Après une série d'examens et de tests, la psychologue de l'établissement conclut qu'elle souffre de délire mythomaniaque. Elle pense ainsi parce que son petit ami Terry la battait et buvait de trop alors elle se sentait délaissée. De fil en aiguille, de confidence en confidence les médecins pensent qu'Abbie a tout inventé de son kidnapping parce qu'elle est dépressive. Un chemin et une théorie bien trop courts pour l'inspecteur cross qui croit en partie à la version d'Abbie.
    La troisième partie commence lorsque Abbie quitte l'hôpital. Elle a peur d'être retrouvée par son tortionnaire et se réfugie chez des amis. En les interrogeant elle apprendra que quelques heures avant sa disparition, elle avait démissionné de son travail elle avait même quitté Terry !
    Révoltée et sans preuves c'est seule qu'elle va devoir faire face à l'incrédulité des autres, de ses proches. La honte et la peur d'être retrouvée par son tortionnaire augmentent et ne la quittent plus. Elle devra prouver avec les maigres indices qu'elles trouvent qu'elle n'est pas folle, comme le pense la majorité des personnes de son entourage. Sa quête de la vérité la mène dans des situations dangereuses et/ou inquiétantes, voire étonnantes.
    Elle découvre qu'avant son enlèvement elle habitait chez Jo, qui était semble-t-il une amie mais apparemment elle a également disparue. Elle trouve une clé et s'aperçoit que cette dernière ouvre la porte de l'appartement de Joe ; elle emménage dans son appartement et tente de reconstituer le puzzle des 15 derniers jours de son existence. Quelques infimes parcelles du passé remonte à sa mémoire mais pas suffisamment pour que la police ouvre une enquête sur la disparition de Jo.
    Benjamin un collègue créateur modéliste de meubles, amie de Jo va lui venir en aide. Seule sa mémoire ne lui permet pas de raccorder ses découvertes...Mais qui est-il vraiment ? Lui dit-il toute la vérité ! Je vous laisse le découvrir !

    Ce roman est très bien écrit, avec fluidité.
    Abbie est attachante, elle est incomprise et seule face à l'adversité ; même si seul l'inspecteur Cross a du mal à la laisser sans protection.
    Je me suis identifiée à Abbie dans un contexte différent, par sa sensibilité, sa déception mêlée à la fatalité de n'être pas crédible. C'est pour cela que ce roman est prenant du début à la fin.
    Au fil des pages la tension et l'inquiétude montent. Le suspense se densifie. Des faits viennent contrarier puis confirmer puis de nouveau infirmer les pistes, mais Abbie est -elle réellement en danger ?. L'auteur brouille les pistes avec ténacité et je me suis même mise à douter également sur le bien-fondé de l'épreuve d'Abbie.
    Le début est extrêmement bien écrit et nous met tout de suite dans l'ambiance et l'horreur de la position d'Abbie. En tout cas c'est très angoissant et les sentiments de l'héroïne sont si bien précisés que l'on vit l'enfermement avec elle.
    Je suis restée captivée du début à la fin qui est du reste surprenante car on ne s'y attend pas.
    Une fois en main il m'a été difficile de lâcher ce roman.
    Il nous plonge dans la vie et l'esprit d'une personne qui tente de découvrir la vérité sur son propre enlèvement, de sa vie d'avant l'épreuve et la disparition d'une amie.
    Le style ne laisse pas le temps de s'ennuyer ! Tout est décortiqué, pesé, les personnalités comme les faits et les gestes.

    Vous savez peut-être que derrière le nom de cette auteure se cache un couple de journalistes, Nicci Gerrard et Sean French. Ils partagent leur vie privée comme leur écriture et le résultat d'un point de vue littéraire est un succès !
    Au pays des vivants est un très bon thriller psychologique écrit à quatre mains !

     


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    Titre : « Un étranger dans la maison »
    Auteur : Patricia MACDONALD
    Genre : Policier / Thriller
    Éditions : Le Livre de poche
    Année : 1988
    Nombre de pages : 253

    Quatrième de couverture :

    Paul, un enfant de quatre ans est enlevé dans le jardin de ses parents près de New York. Onze années plus tard, alors que seule la mère de Paul demeure persuadée que son fils est vivant, celui-ci est soudain retrouvé et rendu à ses parents.
    Mais le ravisseur, personnage à l'esprit dérangé, court toujours, et quelle terrible vérité se cache derrière ces malaises qui assaillent Paul et le laissent chaque fois épuisé ?
    Que s'est-il passé exactement onze ans plus tôt, et pourquoi l'angoisse ressurgit-elle avec encore plus de violence ?
    Construit de façon très originale puisque l'énigme de l'enlèvement ne se pose vraiment qu'après le retour de l'enfant kidnappé et que la psychologie des personnages et leur humanité - même chez les plus inquiétants -sont montrées avec finesse et talent, Un étranger dans la maison est un grand thriller, dans la lignée des classiques de Mary Higgins Clark.

    Mes impressions :

    J’ai été attirée par le résumé et je ne regrette pas d’avoir lu ce livre.
    L’histoire de ce petit garçon qui est de retour chez lui 11 après sa disparition est touchante.
    Ses parents ne retrouvent pas le petit garçon qu’ils espéraient mais un adolescent troublé et troublant. Sa sœur imagine que sa mère la rend responsable de cette disparition.
    Le jour du drame, Anna était montée à l’étage dans la chambre de Tracy laquelle était malade, laissant Paul jouer seul dans le jardin…
    Paul de retour chez lui, revit des scènes continuellement, il a des flashes et ses cauchemars nous révèlent peu à peu l’origine de sa disparition jusqu’à la scène ultime.
    Même si le thème de la disparation a été souvent étudié, l’auteur ici rend cette dernière originale ; le scénario est écrit superbement bien.
    La psychologie des personnages, leurs affects apparaissent à chaque page, décrits de telle façon que l’on ressent leurs confusions très justement ; en particulier Anna.
    Leurs angoisses sont palpables.
    Les descriptions ne sont pas futiles, elles sont subtiles et judicieusement choisies. Le style est limpide, Il n’y a pas de phrases trop longues ; tout est tourné vers l’essentiel. Le suspens et les rebondissements donnent de la profondeur au roman.
    Les dialogues des 2 dernières pages, laissent présager de la suite de la vie de cette famille, ce qui permet de laisser aller son imagination.
    Nous pouvons dire que l’auteur calcule chaque chapitre, chaque scène, et ce méticuleusement ; ce qui rend le roman très bien ficelé, on ne s’ennuie pas une minute.
    Il se lit très vite et il est tellement agréable que nous pouvons le finir en une soirée, tant il est saisissant.
    Je découvre cette auteure avec ce titre et je vais sans aucun doute continuer avec d’autres romans de celle-ci.
    Je le recommande.
    Un coup de cœur pour moi.

    Patricia MACDONALD est une des auteures que j'affectionne, retrouvez-la sur La page de la Book-Mélusine

     


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