• Titre : « C’est arrivé la nuit »
    Auteur : Marc LEVY
    Genre : Thriller
    Éditions : Robert Laffont
    Année : 2020
    Nombre de pages : 400

    Quatrième de couverture :

    Ils sont hors-la-loi
    Mais ils œuvrent pour le bien
    Ils sont amis et partagent leurs secrets
    Pourtant ils ne se sont jamais rencontrés
    Jusqu'au jour où...C'est arrivé la nuit
    Le premier tome de la série 9.

    Mes impressions :

    Ekaterina, Matéo, Maya, Cordelia, Diego, Janice, Vitalik , Malik et…..le recruteur, sont neufs.

    Ils sont tous des hackers, qui œuvrent pour le bien, ils chassent les gros gibiers.
    Ils traquent les propagandistes qui avec des théories complotistes orchestrent des fausses nouvelles sur les réseaux sociaux dans le but d’apeurer les gens. Ils espèrent acquérir le pouvoir, ils sèment le chaos pour s’enrichir.
    Les membres du groupes voyagent de pays en pays, de capitales en capitales, de Madrid à Oslo en passant par Londres, Kiev, Tel Aviv, Istanbul et Boston. repèrent les dirigeants des groupuscules, ceux qui vendent des services, des aides pour emporter les suffrages… Ils surfent également sur les combats mondiaux et sur leurs réfugiés.
    Chacun des 9 possède une personnalité propre, forte, utile aux 8 autres.
    Journaliste, organisatrice de voyages, Professeur, informaticien, restaurateur etc.…
    Ils sont dans la vraie vie des gens ordinaires mais la nuit ou dans une autre vie bien gardée secrète, ils sont les justiciers des temps modernes, à leurs risques et périls. 

    N’étant pas une fervente de politique, je dois dire que ce livre n’est pas le meilleur que j’ai lus mais parce que je ne suis pas attirée par ce genre de faits, mon avis ne peut être pris en compte.
    Dans ce roman il est question de terrorisme, de magouilles politiques, de malversations, de fake news, de vilenies mondiales. L’auteur met en scène des jeunes gens qui se servent des piratages informatiques pour dénoncer des laboratoires de santé qui pratiquent des prix excessifs pour s’enrichir sur le dos de malades, des assurances qui avant de rembourser les victimes prennent leur temps à des fins pécuniaires et j’en passe; Nous sommes loin des livres précédents de Marc Levy. Je n’ai donc pas adhéré même si j’avoue que ce roman est bien construit, bien ficelé, intéressant. Le style est toujours aussi agréable et les personnages sont variés. Malgré la noirceur de la thématique, il y a des moments d’humour, d’amour et d’amitié…. mais j’ai eu du mal à anticiper et à me confondre dans l’ambiance, cette ambiance des hauts de ce monde qui ont souvent des envies démesurées de pouvoir.
    Je note quand même que l’auteur a dû se documenter lourdement pour en arriver à un roman aussi explicite et aussi fouillé que l’est ce roman.
    Les sujets de société traités sont on ne peut plus actuels, Levy montre ici son côté engagé.
    Seulement nous sommes en période sombre et sortir un tel roman à l’heure actuelle m’a été pénible.
    Ici l’auteur dévoile un monde noir, sombre, malveillant et j’avoue que ces derniers mois j’ai davantage besoin de légèreté.
    C’est pour cela que mon avis compte peu et n’est sans doute pas représentatif de la qualité de ce roman.

    Et si c'était vrai
    Le premier jour
    La première nuit
    Le voleur d'ombres
    L'étrange voyage de Monsieur Daldry
    Sept jours pour une éternité 1ère partie BD
    Sept jours pour une éternité 2ème Partie BD
    Si c'était à refaire 
    Un sentiment plus fort que la peur
    L'horizon à l'envers
    Une autre idée du bonheur
    La dernière des Stanfield
    C'est arrivé la nuit
    Ghost in love


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  • Titre : « L’héritage du sang »
    Auteure : Kitty SEWELL
    Genre : Roman
    Éditions : France Loisirs
    Année : 2009
    Nombre de pages : 604

    Résumé :

    Pour survivre à la mort tragique de son mari, Madeleine, a fui le cadre idyllique de la Floride et s'est installée comme psychothérapeute dans la grise Angleterre. Alors qu'elle commence à reprendre sa vie en main, l'arrivée d'une nouvelle patiente, Rachel, fait voler en éclats son fragile équilibre. Car Rachel, qui cherche désespérément à rompre avec un compagnon violent qui menace la vie de son enfant, fait résonner dans le cœur de Madeleine, son plus noir secret. Entre familiarité et hostilité, la relation de plus en plus complexe qui se noue entre les deux femmes va déboucher sur une succession d’événements terrifiants qu'aucune d'elles n'aurait pu prévoir ni ne peut contrôler. Et au cœur de cette tourmente, se trouve le destin d'un petit garçon …

    Mes impressions :

    L’histoire commence sur un bateau au Sud des États-Unis à Houseboat how, Forrest et Madeleine filent le parfait amour, mais une violente tempête vient briser ce bonheur. Madeleine se sent responsable.
    Aujourd’hui âgée de 43 ans, huit ans après la mort de son mari, elle est psychothérapeute, artiste peintre et visiteuse de prisons.
    Elle rend visite régulièrement à Edmund, un tueur en série, dans un quartier isolé, cet homme fait froid dans le dos mais Madeleine arrive à gérer la mentalité de cet homme psychologiquement perturbé.
    Depuis un an qu’elle converse avec lui, il est devenu un « ami ». Cet homme, tout de même, l’intrigue comme s’il arrivait à lire en elle.
    Il se confie à Madeleine et lui parle de la cruauté que sa mère lui a faite subir alors qu’il était enfant.
    Madeleine entretient une relation avec Gordon, un homme de 36 ans il est plus jeune qu’elle. Quand elle découvre qu’il est un homme volage et quelque peu infidèle, elle décide de le quitter.
    Le meilleur ami et confident de Madeleine se nomme Johnny, c’est un thérapeute et il est également son associé, ils partagent leur cabinet.
    La mère de Madeleine Rosario, est une femme malade psychologiquement, elle est internée.
    Le père Neuville est un artiste, père et fille partagent la même passion pour les fourmis et se plaisent à les peindre. Après avoir quitté Rosario Neuville s’est mis en couple avec Élisabeth, une femme que Madeleine apprécie.

    Un jour, une certaine Rachel Lockeart, vient voir Madeleine en consultation, cette jeune femme la déstabilise, elle lui explique son histoire. Elle est en couple avec un proxénète Russe-Ukrainien et elle a un enfant de 7 ans, Sasha, elle est à la fois attirée et rebutée par cet homme violent ; elle souhaite s’en défaire puisqu’elle sent que cette relation nuit à l’équilibre de son fils.
    C’est un homme brutal, toxique, sans scrupule.

    Rachel et Madeleine se rapprochent… Madeleine a des soupçons sur la vraie identité de Rachel, les événements du passé resurgissent et mettent Madeleine dans une totale confusion.
    Les deux femmes finissent par se soutenir, par envisager une situation complexe et risquée pour se sauver respectivement, mutuellement et pour sauver Sasha. 

    Dans ce roman, la psychologie des personnages est assez dense. Nous naviguons au sein de personnalités complexes. J’ai eu parfois du mal à lire certaines scènes dégradantes faites de violences mais je dois avouer que l’auteure sait tenir en haleine ses lecteurs. Ses mots sont percutants, les situations qu’elle décrit son quand même assez tortueuses.
    Ce qui m’a déstabilisé est le changement régulier de période, de personnages et d’histoire tout au long du roman dans un même chapitre.
    Son récit est donc un mélange de passé et de présent, qui est quand même déroutant et n’aide pas forcément à la fluidité de la lecture.
    La vie et des personnages principaux et secondaires s’entremêlent, des liens se créent dans le présent sous l’effet du passé… chacun subit les aléas de la vie des uns et des autres.
    Dans les 100 dernières pages du roman, tout s’accélère. Le passé resurgit de façon brutale.
    La violence qui s’invite dans ce roman, d’une histoire familiale hors du commun, m’a bien souvent perturbée.
    C’est une histoire qui parle de liens du sang, d’histoire de famille et d’amour maternel.
    Il est aussi question d’amitié et de relations humaines. Les émotions de Madeleine et des personnages sont particulièrement présentes tout au long du roman et le rendent émouvant par certains aspects.
    Un roman assez difficile pour moi à la lecture, mais qui reste toutefois un bon thriller.

    Fleur de glace

     


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  • Titre : « Tu me manques »
    Auteur : Harlan COBEN
    Genre : policier, thriller
    Éditions : Pocket
    Année : 2016
    Nombre de pages : 370

    Résumé :

     Kat Donovan est flic à New York. Comme son père, comme son grand-père avant elle, presque comme une malédiction familiale.

    Kat est jeune, plutôt mignonne, mais célibataire. Alors, quand la renversante Stacy, sa meilleure amie, l'inscrit sur un site de rencontres, Kat cède, se connecte, surfe... et tombe soudain sur Jeff, son premier amour. Celui qui l'a quittée sans un mot juste après le meurtre de son père, il y a dix-huit ans. Après un premier contact froid, étrange, le doute s'installe. Qui est-il vraiment ?
    Au même moment, un adolescent vient lui faire des révélations troublantes. Des révélations qui télescopent les apparences, ébranlent les certitudes et font ressurgir un effroyable passé...

    Mes impressions :

     Voilà un livre que j’ai beaucoup aimé et qui m’a permis de retrouver cet auteur que j’affectionnais dans le passé.
    Kat et sa coéquipière Stacey du NYPD, sont aussi des amies. Le père de Kat était policier, il a été assassiné il y a 18 ans. À ce moment là, Kat était en couple avec Jeff et avait beaucoup de mal à supporter la mort de son père. Jeff l’a quittée et depuis elle traîne une certaine douleur.
    Stacey pour lui permettre de se changer les idées, décide de l’inscrire sur un site de rencontres. Si au départ Kat est réfractaire, elle finit par consulter les profils et tombe sur celui de Jeff…. Désormais papa et veuf….
    Au fil de la lecture nous rencontrons Gérard et Vanessa un couple dont l’homme souhaite demander la femme en mariage, mais nous comprenons au fil de la lecture qu’ils sont séquestrés par des hommes qui convoitent leurs comptes en banque.
    Et puis il y a Brandon, un adolescent qui contacte Kat pour lui demander de l’aide. Il est convaincu que sa mère Dana a été kidnappée…. Pourquoi contacte-t-il spécialement Kate ? Sa mère était sur le site de rencontres et elle a échangé avec Jeff…..
    Nous revenons alors vers Kat, son père a été assassiné par un tueur à gages. Sur son lit de mort ce dernier fait des révélations et Kat commence à douter de l’identité de l’assassin de son père….Est-il bien celui qui fut arrêté il y a 18 ans ? Plane alors le mystère sur la mort de son père. Elle se met en tête de résoudre cette énigme, pour pouvoir trouver la paix. Stagger son supérieur alors jadis coéquipier de son père, l’en dissuade. Pourquoi ? Kat commence tout de même à fouiller dans le passé, elle va se heurter à une certaine omerta….

    Dans ce roman, il y a des ex qui réapparaissent, des zones d’ombre sur les événements passés puis des personnages torturés qui sont la cible de tueurs chevronnés, des méchants vraiment sans cœur … Mais quels liens ont-ils ?
    J’ai adoré l’intrigue et le scénarios. Un scénario rythmé pour plusieurs intrigues et enquêtes ! Un régal, on ne s’ennuie pas une seule seconde parce qu’il y a des rebondissements et des pièges qui se referment sur les personnages principaux.
    Dans ce roman, l’auteur évoque et se sert des pièges des nouvelles technologies pour nous servir un récit royalement ficelé !
    Coben ici a une écriture subtile incluant des pièces de puzzle qui se mettent en place au fur et à mesure et qui nous laissent sans répit !
    Du bon Coben !

    Ne le dis à personne

     


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  • Titre : «la fille du train»
    Auteure : Paula HAWKINS
    Genre : polar/thriller
    Éditions : Pocket
    Année : 2015
    Nombre de pages : 453

    Quatrième de couverture :

    Entre la banlieue où elle habite et Londres, Rachel prend le train deux fois par jour : à 8 h 04 le matin, à 17 h 56 le soir. Et chaque jour elle observe, lors d’un arrêt, une jolie maison en contrebas de la voie ferrée. Cette maison, elle la connaît par cœur, elle a même donné un nom à ses occupants : Jason et Jess. Un couple qu’elle imagine parfait. Heureux, comme Rachel et son mari ont pu l’être par le passé, avant qu’il ne la trompe, avant qu’il ne la quitte.Jusqu’à ce matin où Rachel voit Jess dans son jardin avec un autre homme que Jason. La jeune femme aurait-elle une liaison ? Bouleversée de voir ainsi son couple modèle risquer de se désintégrer comme le sien, Rachel décide d'en savoir plus. Quelques jours plus tard, elle découvre avec stupeur la photo d'un visage familier à la Une des journaux : Jess a mystérieusement disparu...

    Mes impressions :

    L' héroïne de ce Roman s'appelle Rachel, une jeune femme d'une trentaine d'années. Depuis deux ans elle vit en colocation avec Cathy....Elle travaille à Londres et chaque jour dans le train qui l'amène d'Ashbury à Londres et qui la ramène le soir, son esprit divague, elle imagine des histoires notamment sur les gens qu'elle croise... mais pas seulement.... il suffit qu'elle voie une pile de vêtements non loin des rails pour qu'elle perde le contrôle de ses pensées, son cerveau est alors en mode surchauffe....
    C'est une jeune femme fragile : il y a deux ans, elle était mariée à Tom, puis ils ont divorcé après que Tom ait rencontré Anna.
    Rachel avait commencé à boire après plusieurs tentatives et échecs de procréation. Elle avait vraiment envie d'avoir un bébé avec Tom....seulement, cela n'a pas fonctionné. Tom s'est senti négligé....c'est pourquoi il a quitté Rachel. Depuis elle est aux prises avec le désespoir. Elle n'arrive pas à surmonter sa peine, d'autant plus qu'Anna a eu un enfant avec Tom. Ils vivent désormais dans la maison qu'occupaient Tom et Rachel.
    Non loin de là au numéro 23, vivent Scott et Megan (qu'elle rebaptise Jess et Jason). Ce couple semble heureux. Rachel se met à leur inventer une histoire, une vie, un statut, chaque fois qu'elle les aperçoit à travers la fenêtre du train... mais un jour, elle apprend la disparition de Megan ! Et c'est alors qu'elle va se mettre en tête de trouver pourquoi et comment elle a disparu !
    Elle va être d'abord entendu comme simple témoin mais elle va finir par s'investir et tenter de comprendre ce qui s'est passé. Cependant le lecteur suit ses démarches sans pouvoir s'y fier car elle est toujours sous l'influence de l'alcool, ce qui altère souvent ses raisonnements lesquels, quand même, finissent par devenir pertinents voire rationnels.

    Ce roman policier est judicieusement construit, à la manière d'un journal intime. Rachel, Anna, et Megan, s'expriment tour à tour. Suite au drame de la disparition d'Anna, l'intrigue va se développer remarquablement sur un scénario maîtrisé qui va laisser la place au doute, aux remises en question, aux remises en cause. Rachel va tenter de réunir des preuves, des faits de façon méthodique, elle va jouer sans le vouloir à l'inspecteur en charge de l’enquête. Non sans mal car elle doit faire avec les vapeurs de l'alcool qu'elle ingurgite au quotidien. Cette jeune femme m'a touchée, car elle semble livrée à elle-même, aux impressions que les autres lui renvoient de son corps et sa façon d'être souvent pathétique.
    Ce roman décrit l’obsession d'Anna à découvrir la vérité, elle va même parfois se mettre en danger.
    La trame de ce roman est un puzzle : chaque personnage apporte sa pièce et les doutes s'immiscent.
    Au début, nous nous disons que ce roman décrit la vie de gens banals, des gens comme vous et moi... Rachel tente de se divertir, de sortir de son marasme en imaginant la vie des autres, mais ce petit jeu va finir par la hanter.
    Chaque personnage de ce roman est singulier, il a quelque chose de pervers, des secrets, des vies cachées, un passé douloureux voire tumultueux, troublé et troublant.
    Ce qui est fort dans ce roman c'est qu'à chaque page, les choses évoluent mais pas forcément comme je m'y attendais ! L'auteure brouille les pistes sous la ténacité de Rachel, jeune femme fort impliquée. Sa détermination, sa position ambiguë, sa personnalité nous gardent dans l'incertitude jusqu'aux dernières lignes.
    Ce thriller est époustouflant. Le récit et la psychologie de ces trois femmes nous font douter et nous perdent dans les méandres de l'esprit humain. 

    Le rythme est soutenu ce qui permet de garder le suspense intact jusqu'aux dernières pages.
    L'écriture est fluide, sans difficulté de lecture.
    Steven Spielberg en a même fait un film que je n'ai pas eu l'occasion de voir....
    Un très bon polar !

    Bande Annonce Ci-dessous

     

     


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  • Titre : « l'homme qui voulait vivre sa vie »
    Auteur : Douglas KENNEDY
    Genre : thriller psychologique/Policier
    Éditions : Pocket
    Année : 2010
    Nombre de pages : 497

    Quatrième de couverture :

    Un poste important, une vaste maison, une femme élégante, un bébé : pour tout le monde, Ben Bradford a réussi.
    Pourtant à ses yeux, rien n'est moins sûr : de son rêve d'enfant – être photographe – il ne reste plus rien. S'il possède les appareils photo les plus perfectionnés, les occasions de s'en servir sont rares. Et le sentiment d'être un imposteur dans sa propre existence est de plus en plus fort..

    Mes impressions :

    Je ne suis pas à la première lecture de cet auteur que j’apprécie.
    Il écrit des histoires souvent touchantes et prenantes. Ce que j'apprécie chez lui c'est qu'il sait faire parler la psychologie de ses personnages et nous glisse d'emblée dans l'ambiance de ses romans....

    Ben est un homme comblée, marié à une belle femme Beth, deux enfants, une vaste maison, un métier dans lequel il est reconnu.... malgré l'image qu'il donne d'un homme heureux, il ne l'est pas.
    Sa femme est de plus en plus distante, ils n'ont plus les mêmes aspirations ni les mêmes désirs et ambitions de vie....et il éprouve des difficultés avec le caractère de ses deux enfants en bas âge Adam 4 ans et Josh 9 mois....
    Il aurait voulu être un grand photographe mais son père l'a poussé à faire des études de droit... Aujourd'hui il ne se sent ni à sa place, ni épanoui....Il est même jaloux de son voisin Gary, avec lequel il partage la même passion, celle des images et des prises de vues.
    C'est alors qu'il apprend que sa femme le trompe... ce sentiment de trahison va le pousser à commettre l'irréparable. Est-ce la cause ou la conséquence ? Son geste est-il une façon inconsciente de pouvoir se dire qu'enfin il va pouvoir profiter de cette trahison pour mener la vie qu'il rêvait ou est-ce que son geste est celui d'un homme désespéré  ?
    Je n'ai pas très bien ressenti le besoin de changer de vie de cet homme dans la narration.
    J'ai surtout ressenti un homme blessé dans son amour-propre, qui étouffe et qui a besoin de liberté. Et dans un geste fou il va aller au-devant de répercussions inéluctables, irréparables. 

    Le personnage de Ben est excellemment travaillé, ainsi que la mise en scène et les suites de son coup de folie !
    Seulement je ne suis pas parvenue à m'attacher à ce personnage , sûrement parce qu'il montre une résistance à toutes épreuves. Il semble assumer son geste et c'est ce qui me dérange. Il arrive à vivre avec et surtout à se reconstruire... loin des siens.
    Sa culpabilité est minime, même si parfois il a des remords et la peur qui le ronge. Il reste instable.... jusqu'à la dernière page....
    Le style de Douglas Kennedy est toujours aussi agréable. J'aime sa façon de décrire ses personnages dans leur façon d'être et de penser.
    Il maîtrise parfaitement la toile de fond de son scénario. Les rebondissements sont nombreux et parfaitement contrôlés. Les émotions et les sentiments sont fort bien décrits ainsi que les risques que prend Ben et l'inversion du destin pour cet homme singulier. Tout cela induit par une réflexion sur le sens de la vie, celle que l'on subit, et celle que l'on choisit..

    J'ai cependant été un peu perturbée par le rythme inégal de ce livre. Ces écarts et l'alternance de cadence entre les scènes, peuvent néanmoins tenir en haleine le lecteur.
    J'ai noté quand même quelques longueurs, des scènes un peu trop difficiles pour l'âme sensible que je suis. De même le « crime » de Ben est presque parfait mais un peu tiré par les cheveux......
    Son destin l'amènera finalement a sa passion de la photo mais pour combien de temps ? Devra t-il sans cesse fuir ….

    Ce roman nous parle de la perception de notre vie, des choix que nous faisons, que parfois nous regrettons.
    Est-il mieux de suivre ses rêves et prendre des risques ? Ou alors choisir la stabilité, l'assurance d'une vie bien réglée.... Ben lui choisira de changer d'identité et devenir un autre....Il va se servir des moyens qu'offre la société pour se "faire oublier". 

    En résumé, c'est un bon roman, prenant mais avec quelques soucis de rythme.

    Un film a été tiré de ce roman....

     

    Cinq jours
    Cul-de-sac 
    Murmurer à l'oreille des femmes


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  • Titre : «  Origine suspecte »
    Auteure : Patricia MACDONALD
    Genre : Thriller
    Éditions : Le livre de poche
    Année : 2003
    Nombre de pages : 508

    Quatrième de couverture :

    Après la disparition de Greta dans l'incendie de sa maison, les soupçons de la police se portent très vite sur son mari, Alec, au grand désarroi de leur fille, Zoé. Emue par le désespoir de sa nièce, et inconsciente du danger qui la guette, Britt, la sœur de Greta, décide de mener son enquête. La vérité passera par la découverte d'un douloureux secret familial... L'auteur d'Un coupable trop parfait et de Dernier refuge distille l'angoisse comme nul autre. Avec cette histoire rigoureusement construite, hantée par des personnages doubles, la reine du thriller psychologique nous entraîne une fois encore, de fausses pistes en rebondissements, jusqu'au plus surprenant des dénouements. Un formidable suspense qui fascine le lecteur jusqu'à la dernière page. Une réussite !

    Mes impressions :

    J'ai lu de nombreux livres de cette auteure que j'affectionne tout particulièrement, je la trouve talentueuse dans ses scénarios et sa façon de mener l'intrigue, puis d'introduite et maintenir le suspense.
    J'ai trouvé ce livre dans un vide grenier et je n'ai pas hésité à me reconnecter au plaisir de relire cette auteure que j'avais un peu délaissée dernièrement.

    Le roman commence par la présentation des personnages au travers d'un drame, l'incendie d'une maison dans laquelle la maman périt alors que sa jeune fille est sauvée in extremis par un voisin. Kevin, un avocat renommé. Avec sa femme Caroline ils ont choisi d'avoir recours à une mère porteuse afin de devenir parents. Vicky vit donc chez eux en attendant la naissance de leur enfant.
    Kevin et Caroline se sont installés dans le Vermont afin d'échapper à la notoriété et pour élever leur enfant dans une atmosphère plus saine et un cadre plus idyllique.
    Kevin sauve des flammes la petite Zoé âgée qui se trouvait dans la maison avec Gréta sa maman. Alec Flynn le père et mari n'était pas présent lors du drame. Très vite il va être suspecté et sera mis en prison.
    Britt la sœur de Greta productrice d'un talk-show à Boston, vient dans le Vermont afin d'assister aux funérailles de sa sœur. Les deux sœurs s'étaient éloignées physiquement et émotionnellement l'une de l'autre après une enfance chaotique et la mort de leur père.
    Puis il y a les personnages secondaires, comme Olivia Farrar la pédiatre et Wallace son mari, Dean un journaliste de la région, Ray chef de la police locale et sa femme Annabelle, peintre paysagiste.
    Une fois arrivée sur place Britt, s'attache à Zoé et elle se soucie de savoir comment elle va supporter la mort de sa mère et l'arrestation de son père....Elle essaie de se rapprocher d'elle afin de lui éviter le moins de souffrance possible.
    Si au départ les relations sont tendues entre Alec et Britt en raison d’inimitié et de suspicion, avec Zoé elles sont donc plus tendres...cependant elle ne se sent pas la bienvenue.
    Britt se rend compte qu'il y a de nombreux secrets dans cette famille et qu'elle ne connaissait pas vraiment les relations qui liaient sa sœur, et son beau-frère, c'est pourquoi en femme et sœur déterminée, elle va tenter de mener sa propre enquête !

    De page en page, le lecteur va de rebondissement en rebondissement. D'abord Britt soupçonnera son beau-frère d'être à l'origine de l'incendie, elle se rétractera à force d'accumuler des indices en faveur d'Alec...
    Les personnages de Patricia Macdonald ici sont quasiment tous à double facette, double personnalité, ce qui les rend toujours psychologiquement et humainement intéressants, voire intrigants. Ainsi le suspense est maintenu tout au long du livre.
    L'histoire est très bien écrite avec style et rigueur, il y a de nombreux rebondissements, de détours, et de fausses pistes qui tiennent les lecteurs en haleine. 

    J'ai retrouvé plaisir cette auteure même si à mon goût ce roman-là n'est pas celui que j'ai préféré.

    MACDONALD Patricia, "Un étranger dans la maison"
    MACDONALD Patricia, "Une mère sous influence"
    MACDONALD Patricia, "Petite soeur"
    MACDONALD Patricia, "Expiation"
    MACDONALD Patricia, "La fille sans visage"
    MACDONALD Patricia, "Rapt de nuit"
    MACDONALD Patricia, "Un coupable trop parfait"
    MACDONALD Patricia, "J'ai épousé un inconnu"
    MACDONALD Patricia, "Sans retour"
    MACDONALD Patricia, "Personnes disparues"
    MACDONALD Patricia, Une nuit, sur la mer

     

     


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  • Titre : « Cette nuit là »
    Auteur : Linwood BARCLAY
    Genre : thriller/ suspense
    éditions : France loisirs
    Année : 2007
    Nombre de pages : 547

    Quatrième de couverture :

    Cynthia a 14 ans lorsqu’elle se réveille un matin dans une maison vide, ses parents et son frère disparus, sans un mot alors que sa mère ne quitte jamais le domicile sans une petite note pour sa fille. 25 ans plus tard, Cynthia ignore toujours ce qu’il s’est passé cette nuit-là. Lont-ils abandonnée ? Ont-ils été assassinés ? Cynthia, aujourd’hui mariée et mère de famille, doit savoir. Très vite, des incidents étranges remettent l’enquête au goût du jour. Cynthia s’approche-t-elle de la vérité ? Ou bien est-elle en train de perdre la tête ?

    Mes impressions :

    Vingt-cinq ans après la disparition inexpliquée de sa famille (mère, père et frère), Cynthia participe à une émission de télévision qui pourrait l'aider à comprendre ce qui s'est passé cette nuit-là.
    Aujourd'hui elle est mariée à Terry un professeur d'écriture créative et de littérature et ils ont une fillette de 8 ans Grace. Cynthia travaille avec une amie dans un magasin de vente... Fragile psychologiquement, elle est sans cesse stressée et angoissée à l'idée qu'il arrive quelque chose à Grace.
    Elle n'est pas parvenue à tirer un trait sur son histoire et sur ses proches, elle se pose toujours des questions concernant la cause de leur disparition et cherche des explications. Elle est déstabilisée par les on-dits de ceux qui croient qu'elle pourrait être responsable.
    Ce soir-là elle s'était disputée avec ses parents. Elle n'avait pas respecté les consignes de rentrer à l'heure et elle leur avait menti sur la raison de sa sortie. Son petit ami de l'époque Vince 17 ans, était un garçon peu apprécié et peu recommandable...
    Après la disparition de sa famille, Cynthia a été élevée par Tess, sa tante bien-aimée. La sœur de sa mère....
    Les tensions deviennent insoutenables, Cynthia parviendra-t-elle à surmonter le passé ?
    Au sein du couple de Cynthia et Terry, le doute s'immisce. Des éléments viennent se rajouter à cette ambiance de suspicion, une voiture qui rôde, des révélations de Tess, un objet qui refait surface, des assassinats....
    Le récit est entrecoupé de chapitres qui permettent de distiller au compte-gouttes des éléments. Il s'agit de dialogues entre deux personnes qui au départ semblent extérieurs à l'histoire de Cynthia....mais nous comprenons peu à peu qui sont ces personnes et le point commun qui les lie à Cynthia.
    Terry puis la police commencent à douter de la sincérité de Cynthia et de sa santé mentale.
    Cynthia, est-elle une victime ou une coupable ?

    Terry, le mari (est aussi le narrateur) est sincère dans ces sentiments et ses émotions. Il nous les livre sans concessions.
    Nous sommes pris dans ses interrogations, ses tourments et nous vivons à son rythme et au rythme de cette famille qui lutte depuis des années. Mais il va devoir faire face au départ de Cynthia qui a besoin de s'éloigner volontairement en amenant sa fille car elle ne supporte plus les soupçons. Seulement elle ne sait pas encore qu'elles courent un danger imminent.
    L'auteur glisse insidieusement des pièces du puzzle pour brouiller les pistes et faire en sorte que son histoire reste captivante pour les lecteurs.
    L'intrigue est efficace et le suspense maintenu jusqu'à la fin. Est-ce que Clayton, Patricia et Todd sont toujours vivants, l'ont-ils abandonnée en toute simplicité ? Et pourquoi ? S'ils sont morts, les corps n'ont jamais été retrouvés.

    Il y a de nombreux rebondissements, le suspense est omniprésent presque à chaque page.
    L'écriture est parfaitement maîtrisée, posée, stylée et élégante. Il y a un savant dosage entre les descriptions et les dialogues.
    L'auteur brouille les pistes et c'est ce qui nous permet de ne pas nous ennuyer une seule minute.
    Le dénouement est assez efficace et inattendu et je trouve que l'intrigue reste quand même complexe même si certains lecteurs ont pu écrire le contraire.
    Au final, ce livre est pour moi un coup de cœur vraiment. Je me suis attachée à cette famille et à leurs difficultés et j'aime beaucoup le style de l'auteur qui ne laisse pas de côté les sentiments et la psychologie des personnages.

    Crains le pire

     


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  • Titre : « Les loups à leur porte »
    Auteur : Jérémy FEL
    Genre : Suspense/thriller
    Éditions : Rivages
    Années : 2015
    Nombres de pages : 434

    Résumé :

    Une maison qui brûle à l'horizon ; un homme, Duane, qui se met en danger pour venir en aide à un petit garçon qu'il connaît à peine ; une femme, Mary Beth, serveuse dans un dîner perdu en plein milieu de l'Indiana, forcée de faire à nouveau face à un passé qu'elle avait tenté de fuir ; et un couple, Paul et Martha, pourtant sans histoires, qui laisseront un soir de tempête, entrer chez eux un mal bien plus dévastateur. Qu'est-ce qui unit tous ces personnages ? Quel secret les lie ? C'est à ce grand puzzle que nous convie ici Jérémy Fel, dans une atmosphère énigmatique et troublante entre Twin Peaks et les romans de Joyce Carol Oates, Jérémy Fel a été scénariste de courts-métrages. Il a également créé une librairie à Rouen. Les Loups à leur porte est son premier roman.

    Mes impressions :

    Autant commencer par une note positive suite à la lecture de ce roman magistral, formidablement maîtrisé et bien écrit.
    Dès les premières pages, j'ai été happée par les personnages tourmentés, leurs histoires et leurs mystères.

    Loretta 44 ans, son mari Georges et Daryl leur fils habitent une ferme dans le Kansas.
    Entre le père et le fils, les relations sont tendues car ce dernier ne souhaite pas travailler à la ferme comme son père aimerait.
    Maddie la fille a quitté le domicile familial sept ans auparavant à la suite d'une dispute. Maddie est mariée, maman d'une fillette de 3 ans Josie, que Loretta ne connaît pas.
    Une nuit, après une dispute houleuse entre le père et son fils, leur ferme brûle. Loretta et Georges périssent dans l'incendie...

    Duane Parsons 23 ans a rencontré Sybil divorcée, 40 ans, maman de Josh 3 ans et demi. Duane s'aperçoit que Sybil est une mère maltraitante alors il l'enlève Josh pour le mettre en sécurité et le ramener chez son papa.
    Sur le trajet qui les éloigne de NewYork ils rencontrent dans un snack Mary Beth serveuse de 35 ans. Il lui confie les raisons de son escapade, elles les hébergent une nuit chez elle....Il lui raconte alors son enfance volée, sa détresse et son père. Ce récit est très émouvant.

    Quant à Claire, elle revient après un master de psychologie dans la maison de son grand-père près d'Annecy afin de relâcher la pression consécutive à ses études. Elle a très peu de souvenir de sa mère qui a disparu le jour de son septième anniversaire.
    Claire est partie 15 ans auparavant, pour aller sur Paris. Elle revient dans cette maison en espérant trouver des réponses à ses questions.
    Quelques jours après son arrivée, elle rencontre Lucas, qui vient passer des vacances chez ses parents.
    Le sujet du mémoire de master de Claire se porte sur le meurtre de Loretta et Georges Greer, par leur fils Daryl, qui depuis s'est volatilisé dans la nature et est devenu probablement un serial killer.
    Ce chapitre déconcertant est terrifiant. La situation est lugubre, inquiétante.

    Louise une femme trompée, une fois les certitudes acquises et confirmées de la trahison de son mari, déserte le domicile conjugal pour passer une nuit dans un hôtel sans avertir son mari... elle espère qu'il l'appellera pour lui signifier qu'elle lui manque.

    Walter se retrouve chez Martha et Paul qui sont installés à Twin falls. Il s'est invité chez eux. Martha et Paul ne connaissent pas cet homme violent qui cherche leur fils adoptif Josh. Josh le fils biologique de Mary Beth.... Quel lien les unis ?
    Une histoire sanguinaire, personnellement insoutenable, avec des rebondissements qui m'ont glacé le sang.

    Martin est un homme trahi par sa femme Charlotte. Fou de douleur et fortement alcoolisé, il l'a tue et se débarrasse de son corps. Sur la falaise il croise la route de Kate 17 ans qui quitte sa famille d'accueil et souhaite s'installer en Californie pour vivre de sa passion du chant. Elle ne remarque pas le comportement angoissé de Martin . Un dialogue s'instaure entre eux, suivi de quelques confidences sur leur die respective. Ils font un bout de route ensemble.

    Clément, se réveille ligoté et drogué près de la mer. Il est un trafiquant de drogue. Une femme est à ses côtés ; elle le violente et cherche des explications sur la mort de son copain Serge. Elle va trouver le moyen de lui faire payer l’assassinat de son petit-ami de façon indirecte et des dommages collatéraux inévitables.

    Mary Beth précédemment citée, revient à San Francisco, ville qu'elle a fuie18 ans plus tôt. Elle craint de revoir Walter son ex-compagnon mais souhaite avant tout sauver son fils Scott enlevé par Walter, homme sadique. L'histoire de Mary Beth est digne d'un scénario cinématographique. Même si cette histoire est faite de violence et de sang, j'ai aimé le courage de cette femme qui va tout faire pour sauver son fils qu'elle n'a pas vu depuis 18 ans !

    Damien, est l'un des 20 adolescents qui sont partis en camping, avec trois moniteurs....il a 15 ans et c'est la première fois qu'il vit cette expérience de la colonie. Damien écrit des histoires sanguinaires, pour évacuer la rage qu'il éprouve dans certaines circonstances. Steve l'un des moniteurs s'avère être en fait un véritable monstre sadique. Mais quelle personnalité se cache derrière celle de Damien ? Qu'est-il capable de faire pour se venger ?

    Benjamin va se rendre compte que Franck son beau-père est un monstre sadique et pervers qui fait partie d'un réseau de barbares. Il vit dans une famille qui cache bien de lourds secrets. Pourra-t-il protéger sa mère ? Comment la mettre au courant des agissements de son beau-père sans la mettre en danger ?

    Scott et Kate deux jeunes gens, cités et présentés dans les nouvelles précédentes se rencontrent et donnent à la fin de ce roman une touche d'espérance dans un monde de brutes mais tout est-ce que tout est terminé ? Est-ce que l'horreur va s'arrêter ? Pas si sûr !

    Ces nouvelles pourraient être lues indépendamment mais au fil des pages nous nous apercevons que toutes ont un fil conducteur, un lien, qu'il s'agisse d'une situation, d'un personnage ou un d'événement.
    L'auteur a une dextérité incroyable à manier les mots et les situations inquiétantes.
    Ces histoires sont des faits divers qui laissent transparaître l'horreur, l'effroi mais également parfois la nostalgie et douleur.Vous l'aurez donc compris, ce roman est un mélange assortis de personnages tous meurtris par la vie. Certains sont forts, beaux, émouvants, cassés alors que d'autres sont violents, monstrueux, fous, morbides mais aucun ne laisse indifférent.
    Walter LE personnage diabolique, aliéné, né de la plume de Jérémy Fel va être le fil conducteur de ces treize nouvelles. Chacune peut être lue indépendamment mais là où réside l'écriture flamboyante et parfaitement maîtrisée de l'auteur est qu'il va réussir à mêler, associer, combiner les personnages de façon indélébile, implacable.
    L'ambiance et certaines scènes sont glaçantes, terrifiantes.
    La construction du roman au final est une sorte de puzzle, les nouvelles se conjuguent admirablement autour et au travers d'un personnage clé et de situations macabres.
    J'avoue avoir eu beaucoup de mal avec certaines scènes mais l'écriture magistrale de Jérémy Fel m'a donné le courage de poursuivre dans ce monde froid et inhumain qu'il décrit.

    Ce roman parfaitement maitrisé fut le premier de Jérémy Fel. Je pense qu'il a reçu le succès qu'il mérite.

     


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  • Titre : « Urgence absolue »
    Auteur : Christian JACQ
    Genre : Thriller
    Éditions : XO éditions
    Année : 2017
    Nombre de pages : 435

    Quatrième de couverture :

    La Machine règne sur le monde. Créée par les humains eux-mêmes, elle les contrôle dans tous les domaines. 
    Qui la dirige ? Personne. 
    Elle s'autoalimente, réduisant, au nom du progrès, tous les espaces de liberté.
    Spirale infernale de l'intelligence artificielle. 

    Seule une poignée d'alchimistes, héritiers de la sagesse des anciens d'Égypte, ont osé l'affronter. 
    La Machine les a éliminés les uns après les autres. 
    Tous, sauf un : John Patmos, le gardien d'un temple perdu dans une oasis égyptienne qui, sous la menace, a pris la fuite. 

    Unique soldat d'une armée réduite à lui-même, Patmos est le seul, avec ses pouvoirs de chaman, à pouvoir terrasser la Machine. 

    Pour le journaliste écossais Bruce Reuchlin, une urgence absolue : retrouver celui qui représente le dernier espoir de l'humanité. 

    De la Sibérie à New York, une terrifiante course contre la montre.

    Mes impressions :

    Je remercie encore une fois chaleureusement Mélanie ROUSSET des Éditions XO pour ce roman qui m'a dépaysée ! 

    De nos jours l'être humain vit dans le tout technologique, le tout numérique et les applications dictent ses actes.
    Il est donc soumis. Malheureusement est-ce que le progrès ne sera-t-il pas aussi la propre perte de l'humanité ? Dans ce thriller qui est également un roman d'action et d'aventure, l'auteur nous parle en toute conscience et objectivité, de ce que la machine pourra être capable dans quelques années, si personne ne l'arrête avant.
    La machine fonctionne toute seule, alimentée par la bêtise, l'inconscience, l'irresponsabilité des humains qui veulent toujours plus de progrès, de nouvelles technologies. Précédemment, les Neufs supérieurs qui combattaient la machine ont tous été éliminés sauf un.

    Nous retrouvons donc les personnages de «Sphinx», premier tome de cette trilogie.
    Bruce journaliste d'investigation, est toujours en quête de la vérité. C'est un homme déterminé.
    Bruce Junior, son fils est un jeune voyant de 11 ans. Sa femme Primula est une épouse et une mère comblée.
    On retrouve également son acolyte Mark homme d'affaires et ami de toujours de Bruce et sa compagne Apsara. Leur père respectif faisait partie des Neufs avant d'être assassinés.
    Pour Mark et Apsara retrouver l'ultime supérieur est une façon de faire renaître Saint John et Sambor leur père.
    À la demande de Junior, Bruce amène son fils à Guizeh pour visiter le Sphinx, on y dit que John Patmos est venu lui aussi y rendre visite il y a peu, il semble être la neuvième personne, le 9e supérieur inconnu. La mission de Bruce et de Mark est de le retrouver et de le sauver car il est le seul à pouvoir combattre la machine et à sauver l'humanité. Patmos est sérieusement en danger.
    Bruce doit le retrouver avant Dieter Cloud, l'un des hommes les plus puissants du monde, c'est un décideur. Il est acteur de l'économie mondiale, il participe à l'établissement d'un gouvernement planétaire dirigé par la machine qui guérirait les maladies, vaincrait la mort, régirait les systèmes sociaux.
    La prochaine étape de Cloud est de contrôler la culture biologique.
    Pour cela et le reste, il n'hésitera pas à éliminer Bruce et ses amis !

    Pour rendre le sujet encore plus crédible l'auteur n'hésite pas à personnifier la machine dans sa description.
    L'auteur tout au long de son récit, évoque les grands faits et événements actuels. L'auteur s'inspire de faits actuels graves. Nous sommes dans le monde contemporain avec les attentats terroristes, les manipulations, et autres stratégies des autorités.
    Il dénonce le triomphe de la révolution numérique avec les dérapages qui vont avec; cependant un homme seul peut-il aider à la destruction de la machine et donc stopper ses dérives ? Comme fabriquer des organes à partir de cellules souches humaines dans des embryons de porc, et après greffer ces organes sans risque de rejet ? mais où se place la déontologie ? Ces expérimentations mettent en danger la vie humaine. Ces manipulations génétiques sont hautement néfastes.
    De plus il y a des rivalités entre les autorités mondiales, entre les leaders en matière d'internet, d'armement, et d'économie mondialisée

    L'auteur dans son roman parle de ses inquiétudes face à cette « l'intelligence artificielle » qui diffère de l'intelligence vraie et intuitive. Il déplore cette transformation radicale du monde devenant de plus en plus artificiel et virtuel. Il différencie les nouvelles technologies d'avec les sagesses ancestrales.
    Les machines conditionnent de plus en plus le comportement des humains. Le progrès n'a pas de limite et tout va très vite mais où cela nous mène-t-il ?
    L'humanité y résistera-t-elle ? Nos personnages ici ne sont pas convaincus du bien-fondé de cette société qui va trop vite, alors ils se lancent à la recherche de celui qui peut faire changer les choses, qui peut terrasser la machine avec ses pouvoirs chamaniques. Il s'agit donc de Patmos, gardien d'un temple perdu dans une oasis égyptienne. Il a cette sagesse des anciens, des alchimistes. Parviendront-ils à le retrouver et à le sauver ?
    Patmos ce chaman et guérisseur utilise les lois des symboles, il suit la règle et se rend dans les lieux de spiritualité afin de trouver l'élément manquant du sac de vie : le lieu exact où le déposer.
    Le sac de vie renferme le secret de la vie et de la mort.
    Le dernier lieu où se rendent les personnages est le lac Tahoe, au cœur de la sierra Nevada.
    Est-ce que Washo l'ancien déteint cet élément manquant du sac de vie ?
    Ces religieux, ces anciens savaient interpréter les signes, guider et soigner.
    Les chamans souhaitent maîtriser la mort de leur vivant de façon plus naturelle, de façon libérée et délibérée et non de façon contrôlée comme la machine. Cette dernière ne connaît ni le bien ni le mal ; elle agit en contrôlant les États et la conscience.
    Si elle prend trop de place, les humains seront asservis.
    Dans le récit l'auteur reprend en résumant, les principaux faits du livre précédent ce qui favorise le travail de mémoire et retrace les faits actuels dans leur contexte pour les lecteurs qui n'auraient pas lu le premier acte de cette histoire.
    Ce qui est agréable dans cette lecture, c'est l'humour de Bruce, parfois noir ainsi que ses expressions dans les dialogues. Ça fonctionne, j'ai souvent eu le sourire aux lèvres et cela détend l'atmosphère souvent tendue du roman. 

    C'est un roman dans l'air du temps et nous voyageons à travers le monde au côté de Mark, Apsara et Bruce. Le Caire, Prague, la Sibérie....et retour à New-York.
    Il y a beaucoup d'action, de stratégies, de manipulations.
    Quelques rebondissements nous donnent quelques sueurs froides, nous subissons quelques tensions celles des personnages. Tout cela nous pousse à avancer dans cette lecture intéressante puisque l'auteur l'agrémente avec des faits historiques, des explications sur les croyances notamment égyptiennes, mais aussi sur les monuments et la culture des pays.

    La fin laisse présager une suite intéressante, avec sans doute la présence plus importante de Bruce Junior.
    Les chapitres sont courts, l'écriture contrôlée, fluide, soignée, elle se partage proportionnellement les dialogues et le récit.
    Ce roman est un très grand moment de lecture et de dépaysement.
    Cependant je regrette un peu les personnalités un peu trop suffisantes d'Apsara et de Bruce.

    Les enquêtes de Setna, La tombe maudite - Tome 1
    Les enquêtes de Setna, Le livre interdit - Tome 2
    Les enquêtes de Setna, Le voleur d'âmes - Tome 3
    Les enquêtes de Setna, Le duel des mages - Tome 4
    J'ai construit la grande pyramide
    Pharaon
    Sphinx


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  • Un appartement à Paris

    Titre : « Un appartement à Paris »
    Auteur : Guillaume MUSSO
    Genre : roman thriller
    Éditions : XO éditions
    Année : mars 2017
    Nombre de pages : 471

    Quatrième de couverture :

    " L'art est un mensonge qui dit la vérité... "

    Paris, un atelier d'artiste caché au fond d'une allée verdoyante.
    Madeline l'a loué pour s'y reposer et s'isoler.
    À la suite d'une méprise, cette jeune flic londonienne y voit débarquer Gaspard, un écrivain misanthrope venu des États-Unis pour écrire dans la solitude. Ces deux écorchés vifs sont contraints de cohabiter quelques jours.
    L'atelier a appartenu au célèbre peintre Sean Lorenz et respire encore sa passion des couleurs et de la lumière. Terrassé par l'assassinat de son petit garçon, Lorenz est mort un an auparavant, laissant derrière lui trois tableaux, aujourd'hui disparus. Fascinés par son génie, intrigués par son destin funeste, Madeline et Gaspard décident d'unir leurs forces afin de retrouver ces toiles réputées extraordinaires.
    Mais, pour percer le véritable secret de Sean Lorenz, ils vont devoir affronter leurs propres démons dans une enquête tragique qui les changera à jamais.

    Mes impressions :

    Une fois de plus, je remercie Mélanie de XO Éditions pour l'envoi de cet ouvrage dédicacé.

    Le roman commence sur une parenthèse reflétant un événement douloureux dans la vie de Madeline.
    Madeline aperçoit par hasard un ex-compagnon en présence de son fils.
    Le narrateur s'adresse à cette femme et j'ai apprécié les touches de complicité et de douceur dans cette digression narrative.
    Il nous raconte l'histoire de cœur, vieille de cinq ans, entre Madeline et un homme marié.
    Toute la douleur ressurgit quand elle croise cet homme avec un petit garçon. Cette vision ravive le passé et les démons ressurgissent. Fin de la parenthèse.
    Nous faisons ensuite la connaissance de Gaspard, un dramaturge isolé, venu sur Paris le temps d'écrire sa pièce de théâtre annuelle, réclamée par son agent qui lui loue une maison pour l'occasion afin qu'il soit au calme. Il déteste Paris.
    Madeline quant à elle arrive de Londres par L’Eurostar mais voilà qu'un fâcheux concours de circonstances les rend colocataires malgré eux de l'atelier du peintre Sean Lorenz, à ce jour décédé. Chacun des deux, insiste pour que l'autre quitte les lieux au plus vite afin de profiter de la beauté de cet espace. Cet appartement dégage un sentiment de plénitude, de beauté, une certaine luminosité accueillante.
    Au fil des pages l'auteur nous en dévoile un peu plus de la vie de Madeline. Ancienne policière, reconvertie en fleuriste puis consultante au sein de la police new-yorkaise dans le service des affaires classées, elle a quitté finalement ce milieu et elle est retournée en Angleterre.
    Gaspard et Madeline sont de caractère diamétralement opposé mais ni l'un ni l'autre ne souhaitent quitter l'appartement pour le laisser à l'autre.
    Gaspard n'est pas un homme moderne, il n'aime pas les nouvelles technologies, il n'a pas de téléphone portable, ni d'ordinateur. Il fuit la foule mais apprécie la nature, vers laquelle il se tourne pour se ressourcer.
    Peu à peu l'un et l'autre chacun de son côté souhaite en savoir plus sur l'atelier de Sean Lorenz : une maison et un atelier à l'image de son propriétaire ! Lumineux et grandiose.
    On va donc apprendre la vie de cet artiste au travers des histoires racontées par Pauline sa voisine du temps où il était vivant et de son galeriste et ami Benedick.
    Le drame de sa vie fut la perte de son enfant, alors que ce dernier n'avait que 3 ans.

    Ce roman dresse le tableau d'un artiste et de sa vie chaotique.
    C'est un roman sur des toiles disparues qui devraient être retrouvées pour sauver l'honneur de Sean, et lui rendre une reconnaissance qu'il mérite. Il avait cessé de peindre après la mort de son petit garçon. Trois mois avant la sienne il s'était remis à fréquenter son atelier. Les trois dernières toiles qu'il y a peintes n'ont jamais été trouvées !
    Ce roman est riche culturellement, on y apprend beaucoup de choses notamment sur les couleurs et les différentes techniques de pigmentations.
    Madeline et Gaspard, sont deux personnages profondément humains, deux écorchés vifs qui essaient de fuir un passé trop lourd. Ils vont devoir faire face à leurs démons, à leurs blessures respectives. Ils devront affronter leurs souvenirs pour croire et espérer en l'avenir.
    Ce livre est également une approche envoûtante du monde mystérieux de l'art et de la peinture. Il y a du suspense dans l'intrigue mais aussi sur les vies singulières de Gaspard et de Madeline.
    L'auteur évoque également l'EMI (expérience de mort imminente).
    Monsieur Musso nous fait un clin d’œil en introduisant un personnage d'un de ses anciens romans.
    L'enquête sur l'existence des tableaux disparus s'intensifie, se densifie et ouvre la brèche sur d'autres énigmes.
    L'auteur surprend tout au long du livre car au moment où le lecteur pense avoir deviné le dénouement, Musso le confronte à un mystère supplémentaire. Il y a plusieurs scénarios possibles, plusieurs enquêtes qui s'imbriquent prodigieusement.
    Au plus on avance dans la lecture, au plus l'obscurité s’épaissit autour de la vie de Sean, de l'enlèvement de son fils et de son assassinat mais le suspense s'enrichit aussi autour de Madeline et de Gaspard, d'un point de vue intime et personnel.
    La particularité narrative se situe dans le changement de personnage. De même quand l'auteur nous dévoile tour à tour les découvertes de Madeline et Gaspard chacun de leur côté ; cela apporte un petit côté singulier appréciable au roman.
    La dernière partie du livre est prenante. Tout s’accélère, les personnages sont poignants, en proie à leurs propres difficultés.
    Gaspard est bouleversant. Je me suis attachée à ce personnage.
    J'aurais aimé pourtant que Madeline s'exprime dans un épilogue comme le fait Gaspard. Ses sentiments personnels et sa vision du futur sur cette histoire de famille me manquent.
    Pour finir, je voudrais rajouter que j'aime beaucoup cette couverture, sobre sophistiquée et délicate à la fois .
    J'aime toujours autant les références littéraires, artistiques ou musicales qu'ajoute Guillaume MUSSO en début de chapitre et dans le contenu de son roman. Certaines nous invitent à méditer.
    Elles éveillent la curiosité des lecteurs et leur donnent envie d'aller chercher sur internet les noms des œuvres citées.
    Le style de Guillaume Musso est toujours aussi limpide et agréable.
    Un très bon roman que je recommande !

    EXTRAIT :
    « Avoir un enfant estompe toue la noirceur que tu as dû endurer auparavant. L'absurdité du monde, sa laideur, la bêtise abyssale d'une bonne moitié de l'humanité et la lâcheté de tous ceux qui chassent en meute. Lorsque tu as un enfant, d'un seul coup, tes étoiles s'alignent dans le ciel. Toutes tes erreurs, toutes tes errances, toutes tes fautes sont rachetées par la simple grâce de la lumière dans un regard ».

    MUSSO Guillaume, Central Park
    MUSSO Guillaume, L'instant présent M
    MUSSO Guillaume, La fille de Brooklyn
    MUSSO Guillaume, La fille de papier
    MUSSO Guillaume, L'appel de l'ange
    MUSSO Guillaume, 7 ans après
    MUSSO Guillaume, Demain


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