• «La grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite….. et autre leçons de vie » de Olivier CLERC

    Titre : «La grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite….. et autre leçons de vie »
    Auteur : Olivier CLERC
    Genre : philosophie – développement personnel
    Éditions : Poche Marabout
    Année : 2005
    Nombre de pages : 180

    Quatrième de couverture :

    Sept fables emplies de sagesse et d’optimisme.

    «Imaginons une marmite remplie d’eau froide, dans laquelle nage tranquillement une grenouille.Le feu est allumé sous la marmite, l’eau chauffe doucement. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue de nager. En réalité, elle ne se rend pas compte du danger… et finit par cuire. Jetez la même grenouille dans la marmite d’eau à 50ºC, un réflexe de rejet lui sauvera la vie.

    Cette expérience est riche d’enseignement. Elle nous montre qu’une détérioration suffisamment lente échappe à notre conscience et ne suscite, la plupart du temps, pas de réaction, pas d’opposition, pas de révolte de notre part. N’est-ce pas précisément ce que nous observons aujourd’hui dans de nombreux domaines ?»

    Pour chaque fable, Olivier Clerc nous donne son interprétation et illustre la métaphore avec des exemples de la vie de tous les jours.

    Ce livre nous invite à un voyage en sept étapes, à travers des fables universelles, animalières et végétales, qui nous parlent d’évolution, de conscience et de résilience.

    Mes impressions :

    Ce livre évoque des paraboles, des symboles, des métaphores, des images qui parlent à chacun d’entre nous et qui nous renseignent sur nos agissements : ils sont riches d’enseignements.
    On y apprend que l’étymologie du mot « symbole » nous renvoie à la vie, à la poésie, à l’imaginaire aux liens que nous entretenons avec les autres et avec les choses, bref il nous parle du sens que l’on donne au monde et du monde qui nous entoure et auquel nous appartenons.
    L’auteur va décrire sept allégories, qui réveillent notre conscience, il nous incite au changement, à l’évolution en s’inspirant de phénomènes naturels ou d’expériences physiques.
    Une seule métaphore, va permettre plusieurs interprétations. Le lecteur va alors pouvoir s’en approprier, s’en imprégner. Chacune de ces métaphores fait partie de sa vie, de notre propre imaginaire. Elles vont le nourrir et l’instruire.

    La grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite, indique qu’une lente détérioration échappe à notre conscience et ne suscite pas de réaction la plupart du temps. Il n’y a pas de révolte et pas d’opposition de notre part… l’auteur prend comme exemple le couple, la santé, l’agriculture, etc.…. il y a une corrélation avec ce qui se passe dans notre couple, ou sur un plan social….
    Le progrès nous fait oublier les repères stables. Si nous n’en prenons pas conscience, il ne pourra y avoir aucune évolution possible.
    La mémoire est salvatrice car elle va nous permettre de prendre conscience de certaines aberrations. Nous somme abrutis par un excès de stimulations sensorielles, par des informations inutiles, par le matérialisme, sans effort, nous ne pourrons pas évoluer, notre société ne pourra pas progresser. Nous sommes dans une société qui prône le «tout, tout de suite et si possible gratuitement et sans effort ».

    Le bambou chinois : la préparation dans l’obscurité
    Cette allégorie fait référence à une évolution lente, non perceptible. Ce n’est pas parce que nous ne voyons rien, qu’il ne se passe rien. Rien ne se perd, tout effort, produit tôt ou tard un résultat, même si la plupart du temps, au départ, il n’est pas possible de savoir à l’avance à quel moment.
    Il dénonce ici aussi « le tout, tout de suite » alors que bien souvent une période de maturation est nécessaire à l’évolution et à l’accomplissement.
    Le calme des apparences, permet de discerner l’évolution positive ou négative, quand bien même elle est souterraine et silencieuse.

    La cire et l’eau chaude : la force de la première impression ici, il nous enseigne que la première empreinte (éducative ou autre) laisse des traces et influence les suivantes.
    Pouvons-nous changer ? Modifier cette empreinte ? Cette métaphore nous fait découvrir l’importance du début.
    Démarrer chaque journée par une pensée, ou une activité, positive peut influencer le reste de la journée.
    S’il y a un début, il y aura une fin, les deux sont liées. Une bonne fin prépare un bon début et un bon début favorise un bon parcours et rend plus probable une bonne fin.
    Ayons alors une influence sur les deux instants les plus importants, le début et la fin.

    Le papillon et le cocon : l’aide qui affaiblit et l’épreuve qui renforce
    Certaines épreuves sont indispensables à la croissance, ainsi apporter son aide à quelqu’un dans le besoin peut limiter l’autre dans sa propre découverte, dans son indépendance….et ce dernier peut devenir dépendant.
    Aider, oui, mais intelligemment.

    Le champ magnétique et la limaille : modifier le visible en agissant sur l’invisible. Cette allégorie nous enseigne qu’un évènement parfaitement visible peut obéir à des influences puissantes et incessantes sur notre façon d’être, nos perceptions et également notre manière de penser et d’aimer. Quand nous souhaitons changer, si notre cœur n’est pas touché, si nos émotions ne sont pas prises en compte, si nos blocages ne sont pas levés, si nos peurs subsistent en profondeur, si nos croyances restent inconscientes, notre changement demeurera superficiel et ne durera pas.
    Les croyances ne sont pas de l’ordre de l’intellectuel, elles dépendent bien davantage de l’irrationnel.

    L’oeuf, le pouvoir et l’omelette : de la coquille au squelette.
    Enfant nous avons besoin de limites mais aussi de chaleur pour grandir…. Sans chaleur, le poussin ne naîtra pas et si nous cassons la coquille, le contenant se répandra….
    Cette allégorie fait référence au cycle de la vie, naissance, vieillesse et mort.

    La vipère de Quinton : milieu extérieur et force intérieure. Cette métaphore m’a permis d’apprendre qui est René Quinton, le père de la thérapie marine, mais aussi de l’aviation. Il a élaboré la théorie sur l’évolution des espèces zoologiques à la surface de la terre.
    Dès la naissance nous baignons dans le milieu humain présentant différentes caractéristiques : les valeurs familiales, religieuses, relationnelles, politiques et culturelles. Celles-ci nous sont fournies en partie par l’éducation et l’enseignement… Mais nous savons aussi que l’homme est capable d’évolution et pour cela il se doit de s’éloigner et de s’affranchir de son environnement et donc de ses schémas éducatifs. Il doit faire alors appel à sa conscience et se remettre en question. Cela permet de faire le tri de tout ce qu’il a absorbé passivement étant enfant afin de garder d’une part ce qui sera désormais consciemment sien et de rejeter ce qu’il ne souhaite pas voir devenir comme tel.
    Ce sont les changements lents et progressifs qui mettent le plus à l’épreuve la solidité et la constance de nos valeurs et de nos croyances.
    Comment conserver les valeurs auxquelles on tient, comment rester conscients, affirmer et conserver ce qui va à l’encontre de nos propres valeurs ?
    Faut-il suivre la tendance générale ou faire des choix personnels ?
    Quand nous sommes dans des ambiances différentes et ou nouvelles, nos comportements se modifient afin de s’adapter à elles.


    Nous avons vu que la grenouille plongée dans de l’eau chaude peut donner un coup de patte salutaire pour en sortir et ne pas cuire…..
    Ce que nous apprenons également au travers de cette allégorie et des suivantes c’est que nous devons communiquer nos découvertes, celles qu’on a en soi afin de les transmettre et ainsi faire évoluer les mentalités et la société…. Ainsi on passe de l’individuel au collectif.
    «Sommes-nous déjà à moitié cuits? Sans doute pas encore, mais le feu est bien allumé sous la casserole. Allons nous finir comme la grenouille ou nous libérer comme le papillon? Mourrons-nous étouffés dans l’œuf ou allons nous briser la coquille, forts de ce que nous aurons conquis intérieurement ? Ferons-nous un saut évolutif ou comme la vipère, resterons-nous des reptiles spirituels ? ».

    Je trouve que l’auteur a une clairvoyance et un discernement irréfutable sur les faits sociétaux. l’ensemble est pertinent !
    Que nous apprend ce livre ? Quelle influence peut-il avoir ? Ce livre nous conseille et nous (réa)apprend à positiver.
    Il est un tuteur qui peut redresser nos pensées erronées, nos mauvaises habitudes conscientes et inconscientes de vie et de comportements souvent illogiques et aberrants.
    La vie est un équilibre entre corps et esprit, entre les choix conscients et les choix inconscients, entre la matière et l’énergie.
    Quels sont nos choix conscients et lesquels sont inconscients? Quels sont ceux qui sont l’héritage du passé ?
    Nous devons apprendre à porter un regard neuf sur ce que nous avons nous les yeux.
    Savoir également se remettre en question et remettre en question nos choix.
    Il dénonce, le piège des habitudes, le pilotage automatique
    Tous les enseignements de ce court livre sont imparables et ludiques.
    Je conseille de le lire parce qu’il nous éclaire sur différentes conduites humaines et nous permet d’en modifier certaines en faisant évoluer notre façon de penser. 


  • Commentaires

    1
    Dimanche 15 Mars 2020 à 20:35

    Je dois avoir lu ce livre il y a bien longtemps, mais à part la grenouille qui est un conte connu, je ne me souviens pas des autres. 

    Je pense que nous cuisons lentement mais sûrement ! On nous manipule, ça, c'est certain ! 

    Bonne semaine. 

      • Dimanche 15 Mars 2020 à 20:48

        Oui tu l'as lu sans aucun doute puisque mes lectures sont choisies en fonction des chroniques consultées sur les blogs. Une amie m'a prêté celui-ci qui était dans ma LAL. Pour le reste, je suis d'accord avec toi. Nous sommes dans le flou ....

        Une semaine spéciale s'annonce.....

        Bonne soirée 

    2
    Mardi 17 Mars 2020 à 12:09
    Alex-Mot-à-Mots

    J'adore ce titre original !

      • Mardi 17 Mars 2020 à 20:29

        Oui j'aime bien cet amphibien happy

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    3
    Samedi 11 Avril 2020 à 09:01

    Cela paraît vraiment intéressant et bien écrit. J'aime aussi ton analyse.

    J'ai perdu l'habitude depuis une année, de poser une intention le matin ; il faudra que je m'y remette.

      • Samedi 11 Avril 2020 à 15:16

        Bonjour Dona, oui ce livre est très intéressant. Je suis certaine que tu l'aimerais. Merci pour ton commentaire. Bises

    4
    Vendredi 16 Juillet 2021 à 21:20
    tadloiducine

    Le livre "Le syndrome de la grenouille" d'Ivar Ekeland a repris l'argument de la fable pour nous expliquer notre absence collective de réaction face aux enjeux du réchauffement climatique...

    (s) ta d loi du cine, "squatter" chz dasola

      • Samedi 17 Juillet 2021 à 08:12
        Bonjour, je n'avais pas cette information. Merci de nous l'avoir rappelée. C'est toujours très intéressant.
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :