• « À pas de chat » de Helen BROWN

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Titre : « À pas de chat »
    Auteur : Helen BROWN
    Genre : Roman
    Éditions : Jean Claude Gawsewitch
    Année : 2013
    Nombres de pages : 471

    Quatrième de couverture :

    Helen est une femme meurtrie depuis la mort de son petit garçon de neuf ans renversé par une voiture. Alors qu’elle semble avoir trouvé un certain équilibre grâce à son remariage avec Philip et à l’annonce des noces prochaines de son second fils, Rob, c’est sa fille qui l’inquiète. Lydia qui, de toute sa vie, n’a jamais dit je t’aime à sa mère ni prononcé le mot Maman veut entamer une retraite spirituelle au Sri Lanka, un pays en proie à la guerre civile. Helen est consternée et l’incompréhension entre sa fille et elle semble vouée à s’éterniser. C’est alors que l’on trouve un cancer du sein à Helen. Sa famille va-t-elle la soutenir comme il se doit ? Alors que Lydia décide de partir malgré les circonstances, la sœur d’Helen débarque avec un chaton siamois : Jonah. C’est une forte tête qui n’aura de cesse d’aider Helen à surmonter sa maladie et le reste...

    Mes impressions :

    Dans « Cléo et Sam » Helen Brown nous racontait l'histoire personnelle de sa famille touchée par le deuil du fils aîné survenu alors qu'il avait 9 ans...Ici elle récidive toujours avec pudeur et humour mais c'est avec le cancer qu'elle se bât puis ce sera avec sa fille pour laquelle elle tente de comprendre le parcours initiatique.
    Si « À pas de chat... » est en quelque sorte la suite de « Cléo et Sam », chacun peut être lu indépendamment, puisque l'auteur revient brièvement sur le thème de son premier livre....La mort de Sam en 1983.
    Dans celui-ci elle a divorcé de Steven et s'est remariée avec Philip.
    Elle a eu trois enfants avec Steven, Sam, Rob, Lydia et une fille avec Philip, Katharine.
    Lydia est active, elle s'occupe d'intégrer des handicapés dans la société mais n'a jamais dit « maman ».
    Naître dans une famille en deuil a-t-il des répercussions sur un enfant ? C'est la question qu'Helen se pose lorsque Lydia lui apprend qu'elle va partir au Sri Lanka pour une retraite religieuse auprès d'un moine bouddhiste....
    Au moment du départ prévu de sa fille, Helen apprend qu'elle est atteinte d'un cancer du sein et devra subir une double mastectomie avec reconstruction.
    Mais Lydia confirme malgré tout son départ....sa mère est en proie au désespoir et à la déception, à la fois par crainte que sa fille ne parte dans un pays en guerre et à la fois parce qu'elle doit se battre pour sa santé.
    Cependant à force de questionnement elle apprend à relativiser ; elle sera une mère permissive, compréhensive, qui écoute ses enfants, qui leur permet d'être eux-mêmes.
    Elle les encourage à garder les yeux ouverts sur le monde et les autres....
    Dans ce roman où Helen raconte sa vie on se sent proche des personnages car ils nous ressemblent parfois.
    Helen ici se heurte à l'éducation quand elle se confronte aux idées et autres aspirations de sa fille ; elles ont des divergences de points de vue. Helen sait qu'elle ne peut pas échapper aux de conflits générationnels et de communications...
    Quand Lydia lui annonce qu'elle veut devenir nonne bouddhiste, dans un premier temps Helen ne comprend pas. Lydia n'a jamais eu un caractère facile mais de là à envisager d'oublier ses études et perdre sa bourse il y a un fossé.
    Contrairement à « Cléo et Sam » l'histoire n'est pas introduite par la présence d'un chat mais celle-ci vient bien après.
    Au début Helen parle surtout des difficultés émotionnelles, familiales, éducatives auxquelles se heurte la famille.
    Il faut attendre la page 150 pour voir apparaître la possibilité que cette famille adopte un chat, non pour remplacer Cléo mais pour tenter de supporter une nouvelle épreuve : le cancer d'Hélen
    L'intervention chirurgicale d'Helen et les suites opératoires sont précises mais décrites avec pudeur. Elle nous donne des leçons de vie comme celle d'apprendre à vivre en sachant que la vie n'est pas facile, ni parfaite, mais néanmoins merveilleuse.
    Elle décide alors de vivre intensément chaque journée, Jonah petit chat remuant arrive tard dans le foyer.

    Quelques belles maximes viennent agrémenter ses dires comme par exemple : « La vie est belle, profitons de ce qu'elle nous donne chaque jour, contentons-nous de petits bonheurs car elle peut s'arrêter d'un instant à l'autre ; de même je partage un précepte de la doctrine bouddhiste qui dit que la plupart des souffrances humaines trouvent leur racine dans l'attachement » personnellement même si je suis athée je partage cette idée ;présence également de paroles remplies de sagesse : « il ne faut jamais rien considérer comme acquis », « Je savourais le miracle d'être un corps qui vivait, qui respirait ». « Rob dit toujours que les mauvais moments nous aident à apprécier les bons », il y a un avant et un après cancer, c'est évident.
    « Être parent c'est cela : à un moment donné il faut les laisser partir. Et se réjouir pour nos enfants s'ils trouvent l'amour, sous quelque formes que ce soit, en dehors du cercle familial  »

    Jonah est différent de Cléo, c'est un mâle autoritaire, affectueux et drôle mais aussi « timbré ». Mais il va aider les membres de la famille à réfléchir, à rendre plus facile les décisions à prendre....
    Cependant dans ce livre l'auteur est moins explicite quant à la gent féline. Elle évoque le lien entre une mère et sa fille, puis sa maladie en priorité. Jonah apparaît dans les écrits de temps en temps quand il aide Helen et le reste de la famille à relativiser. Il reste néanmoins une présence indispensable.
    Ce roman est avant tout une histoire d'amour entre une mère et sa fille mais aussi de tous les membres envers Jonah.
    Tous les amoureux des chats seront sensibles aux descriptions d'Helen.

    Dans ce roman on s'initie avec la pratique de la religion bouddhiste mais sans rentrer dans les détails. Helen apprend à connaître sa fille à travers la religion qu'elle pratique et nous amènera même en Inde pour mieux saisir ses conditions de vie.
    En rendant visite à Lydia au monastère, elle comprend quelques-unes des motivations à l'engagement, de sa fille et des autres pratiquants.

    Une fois fini, je me dis que ce roman est plus axé sur les relations et la communication quelles qu'elle soit.
    Helen est une maman qui a compris que chaque enfant est différent même s'il est issu du même ventre maternel et de la même famille. Il ne s'agit pas d'imposer, mais suggérer pour la meilleure éducation possible. Elle a compris aussi que la présence d'animaux peut adoucir le quotidien lorsqu'il est douloureux.
    Notez que la bouille de ce matou sur la photo est irrésistible.
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  • Commentaires

    1
    Mercredi 5 Juin 2013 à 10:36
    Alex-Mot-à-Mots

    Tu les enchaînes !

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    2
    Mercredi 5 Juin 2013 à 17:59

    Oui
    Mais ça y est, je suis passée à autre chose, comme un bon thriller !

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