• La trahison de la Reine

    Titre : « La trahison de la Reine »
    Auteur : Antonia HODGSON
    Genre : Thriller Historique
    Éditions : XO éditions
    Année : 2016
    Nombre de pages : 416

    Quatrième de couverture :

    Un thriller historique et captivant dans les bas-fonds de Londres.

    Printemps 1728. On traîne un homme jeune, bien habillé, dans les rues de Londres, jusqu'à la potence de Tyburn. À son passage, la foule le raille, le traitant de meurtrier. Thomas Hawkins essaie de rester calme. Il est innocent. Et il doit le prouver avant que la corde ne lui serre le cou.

    Il sait, bien sûr, que tout est de sa faute. Il était si heureux avec Kitty Sparks. Pourquoi s’est-il mis à fréquenter le criminel le plus dangereux de Londres ? Pourquoi avoir offert son aide à Henrietta Howard, la maîtresse du roi, dans sa lutte désespérée face à un mari brutal et impétueux prêt à tout pour servir ses intérêts ? Et, surtout, pourquoi avoir accordé sa confiance à la reine Caroline, cette femme pleine d'esprit, qui se révèle une redoutable calculatrice ?

    Elle lui avait promis un pardon royal en échange de ses services. De grâce, pourtant, il n'y aura pas. Thomas Hawkins est conduit au gibet. Trahi. Mais pas seul. Kitty est là. Décidée à le sauver et à faire triompher la vérité.

    Mes impressions :

    Je remercie Mélanie Rousset des Éditions XO pour l'envoi de ce livre.

    Avec cette lecture, j'ai été transportée dans les bas-fonds de Londres avec une intrigue assez simple mais qui a le mérite d'être bien construite et surtout des personnages attachants et là je pense à Tom et Kitty, les personnages principaux.
    Au début du livre, Tom est conduit à l’échafaud, il est accusé du meurtre de son voisin. Fils de pasteur, ce gentilhomme s'est tourné vers la débauche, boit de trop, fréquence les lieux sombres, il a même été incarcéré quelques mois auparavant.
    Aujourd'hui pourquoi et comment en est-il arrivé à être accusé de meurtre de Monsieur Burden son voisin ? Retour en arrière ; l'auteur va nous expliquer pas à pas son histoire.

    Trois mois auparavant Tom a rencontré Kitty, alors qu'il était emprisonné pour dettes ; Kitty l'a aidé à surmonter cette épreuve de l'enfermement et ils sont tombés amoureux. Ils vivent ensemble désormais.
    Elle est propriétaire d'une librairie libertine, léguée par son tuteur Samuel Fleet.
    Sam 14 ans fils de James Fleet, demi-frère de Samuel Fleet vit avec elle. James est chef de la bande de voleurs, il règne sur Saint Gilles, lui et son épouse Gabriela, mère de Sam, ont confié Sam à Tom pour en faire un gentilhomme.

    Puis dans la famille Burden, il y a le père violent, , maître charpentier, Judith sa fille, Stephen son fils de 15 ans. Alice Dun leur servante et Ned est leur apprenti depuis 7 ans.
    Tous ont des liens familiaux qu'ils ignorent plus ou moins mais que nous lecteurs découvrirons au fils de pages.

    Un soir après plusieurs punchs et parties de cartes Tom, rentre chez lui et marche dans Covent Garden. Là il entend des cris et des pleurs dans la maison des Burden, il tente de savoir ce qui se passe, mais Burden s'y oppose et le houspille. Les enfants le repoussent également.

    Quelque temps plus tard, Burden est poignardé de 9 coups de couteau... Tom est tout de suite soupçonné.
    Cette soirée-là va être le point de départ de sa culpabilité aux yeux des habitants de la ville, et aura raison de son passé et avenir.

    Il y a quelques mois, Tom avait déjà été soupçonné d'avoir tué un homme dans le Borrough, est-ce une vérité ou une rumeur ?
    Gorson, magistrat de la ville, dévoué de la société pour la réforme des mœurs, n'aime pas Kitty , ni Tom et ne s'en cache pas. Il n'espère qu'une chose, prouver la culpabilité de Tom pour enfin être débarrassé de lui et de sa mauvaise influence sur la ville.
    Le juge tente de creuser les faits pour tenter de découvrir la vérité.

    Un matin Burden est retrouvé assassiné chez lui ! Les soupçons se portent immédiatement sur Tom, de par son passé et les menaces proclamées précédemment à Burden !
    Tom quant à lui soupçonne Judith, soit Stephen soit Ned … Il va alors tenter de démêler cette affaire. Avec Kitty ils vont faire des découvertes surprenantes.
    James demande à Tom de rencontrer une dame de la cour (Henrietta Howard) qui réclame de l'aide. Cette femme n'est autre que la maîtresse du Roi.
    En allant s'enquérir de ses soucis, sur les lieux du rendez-vous, il frappe le mari violent de cette dernière.
    La reine demande alors à Tom de devenir son serviteur et son espion, de remplacer Samuel Fleet.
    Il sait alors qu'il va mettre les pieds dans un engrenage.
    James lui propose son aide en lui disant que s'il se met au service de la Reine, il l'aidera mais Tom va être rapidement pris au piège, trahison, machination, mensonges vont devenir le lot de son quotidien.
    La Reine demande à Tom de faire parler le mari d'Henrietta pour qu'elle découvre ses faiblesses afin qu'elle puisse s'en servir dans le but de sauver sa dame de compagnie Henrietta des mains de son mari violent.

    Tom sera finalement condamné, malgré les promesses de la Reine de le gracier....

    L'histoire est plutôt sans surprise mais tortueuse dans les liens de parenté des personnages, ce qui rend le roman un peu plus prenant. Par contre le style est très agréable, nous sommes directement plongés dans l'époque et dans l'intrigue.
    Les personnages sont assez caricaturaux d'une époque.
    Tom et Betty sont des jeunes gens, attachants, loyaux, dévoués à celle/celui qu'il/elle aime.
    Il y a des descriptions et des dialogues dans des proportions égales.

    Je ne peux pas dire que ce roman m'a captivée, en effet, je trouve qu'il y a trop peu de suspense, les rebondissements peu nombreux.
    Ceux qui recherchent un roman historique n'y trouveront que des clichés de l'époque qu'il dépeint, ceux qui veulent réfléchir pour démêler une affaire de meurtre, n'auront pas cette peine car le coupable est pressenti très tôt. Alors je dirai que ce roman n'est pas tout à fait un thriller, ni tout à fait un roman historique...

    Je vous laisse le soin de le lire et/ou de donner votre avis.

    En fin de volume l'auteur nous parle de la vraie Henrietta Howard, maîtresse du roi et de son mari violent ! De la reine Caroline, des exécutions à Tyburn …
    Elle s'est servi de la réalité d'une certaine époque pour écrire son roman, ce qui laisse présager des recherches de documentation et une passion pour ce siècle là....


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  • Pourquoi Sarah

    Titre : « Pourquoi Sarah ? »
    Auteur : Florence ABOULKER
    Genre : Roman
    Éditions : France Loisirs
    Année : 1986
    Nombre de pages : 223

    Résumé :

    Sarah, la star, l'objet de luxe, ne trouve que le bonheur qu'avec son double, sa jumelle Julie, journaliste à New-York. la mystérieuse et spectaculaire disparition de Sarah, obligera Julie à rechercher les raisons de cette vie éclatée. Une quette approfondie la conduira au plus surprenant des jardins secrets de sa sœur. Qui est Sarah? La petite fille brisée par ses rêves? La créature adulée par les foules? l'actrice éthylique? L'épouse-vitrine d'un aristocrate bordelais? Julie a t-elle été trahie par ce monstre sacré, ou n'aurait-elle mené cette danse macabre, cette descente aux enfers que pour se délivrer d'une sœur narcissique?...

    Mes impressions :

    Julie et Bob sont journalistes, vivent à New-York, et travaillent dans un hebdomadaire, Julie a 39 ans. Ils sont mariés depuis 13 ans. Julie souffre d'infertilité, elle a une sœur jumelle Sarah, une star de renommée mondiale.
    L'ami imaginaire, la conscience de Julie se matérialise sous la forme d' Arthur, elle se confie, à cet être plein de sagesse sur les relations qu'elle entretient avec sa sœur.

    Julie et Sarah ont eu une enfance difficile, où l'absence prévalait.
    Julie, se sent abandonnée, en attente d'amour, son père Henry était absent souvent car il était officier de marine, leur mère est morte à leur naissance.
    Henry ne pouvant se résoudre à les élever, a confié Sarah a sa propre mère et Julie à la mère de sa femme.
    Elles sont très proches, et pourtant si différentes de caractères. Elles ont une vie à l'opposer.
    Sarah est célèbre, adulée, Julie est plutôt calme, réservée, elle est une femme-enfant soutenue et aimée par son mari attentionné.
    Un jour Julie s'inquiète parce que Sarah ne répond pas au téléphone alors qu'elle est à Deauville pour un film, Julie part alors la retrouver dans son hôtel. Les deux sœurs passent du temps ensemble, partagent des moments de nostalgie ; Julie nous décrit des anecdotes de leur enfance, de leur passé.
    Sarah assume de plus en plus mal le statut de célébrité, elle agit comme une enfant gâtée, capricieuse, pourtant elle a des angoisses, elle a peur, pense même à sa mort, elle fuit.
    Elle se réfugie dans les bras de partenaires, se désintéresse de son mari et de son fils. Julie, ne la comprend pas, et pourtant n'arrive pas à se détacher d'elle, ni de cette relation pourtant toxique.
    Après son escapade à Deauville, Julie rentre, décidée à se défaire émotionnellement de sa sœur. Elle souhaite rependre sa vie en main et s'éloigner de l'emprise psychologique de Sarah....pour ne pas se perdre.
    C'est douloureux pour elle, mais elle sait que c'est une question de survie.
    Elle trouve un carnet de notes, celles de Sarah , elle les lit et découvre la vie de sa sœur, ses pensées intimes. Julie se sent désemparée et sous l'emprise.
    Sarah lutte sans cesse entre la vie et la mort, et Julie choisit la vie et tombe enceinte.

    Ce livre traite de la gémellité, de la vie de star, de l'adultère, de la mort, du fait de se sentir responsable d'une autre personne, jusqu'à se sentir prise au piège.
    Les personnages sont profondément humains et en souffrance. Les deux sœurs sont différentes ; si l'une est plutôt égoïste, l'autre est empreinte de culpabilité et tente d'aider sa sœur à sortir de sa léthargie et de son besoin morbide de côtoyer la mort.
    Entre Sarah et Jean Alexis son mari, la relation est basée en majorité sur le mensonge, la lâcheté, la complaisance, l’intérêt, elle est de nature perverse.

    J'ai trouvé ce roman ennuyeux, mou, assez vide malgré les thèmes variés et la complexité de la psychologie des deux sœurs.
    La relation trouble entre Julie et Sarah est pleine d'élégance mais déplacée. Je trouve que l'auteur est assez rébarbatif et n’apporte rien de nouveau.
    Le style est assez brouillon, les dialogues sont creux, surtout entre Bob et Julie. Tous se parlent en demi-teinte, d'ailleurs les conversations sont plutôt des bribes de phrases sans réelles consistances, des mots lâchés, il faut deviner le fond de leur pensée....
    La seconde partie, est plus intéressante, le style est plus rapide comme le temps qui avance vite, les mois défilent alors leur lot d'angoisses et de pénibilités, on s'ennuie moins.
    J'ai eu du mal à aller au bout mais je me suis motivée par curiosité et effectivement vers la fin, il y a quelques rebondissements, même s'ils ne sont sans surprises. Ce qui a rendu le dénouement plus attrayant.
    Mais je ne garderai pas longtemps en mémoire ce roman.

     


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  • Titre : « Les moustaches de la sagesse : Conte du chat Salomon qui tomba des étoiles »
    Auteur : Sheila JEFFRIES
    Genre : Roman
    Éditions : Pocket
    Année : 2014
    Nombres de pages : 185

    Quatrième de couverture :

    Imaginez qu'un soir d'orage vous trouviez, devant votre porte, une minuscule boule de poils frigorifiée. Imaginez que, malgré les temps difficiles que vous traversez, vous décidiez d'accueillir ce chaton dans votre foyer. Imaginez que Salomon, puisque c'est le nom que vous lui avez donné, ne soit en réalité pas un chat comme les autres... Qui est donc cet animal qui a parcouru un long, un très long chemin, depuis les étoiles, jusque sous un camion, pour venir vous trouvez, vous ? Et si Salomon était un " agent de bonheur ", envoyé sur Terre pour éclairer votre vie ?

    Mes impressions :

    Amoureux et inconditionnels des chats, ce livre est fait pour vous, sinon ne vous y aventurez pas.

    Salomon est un chat guérisseur, dans une vie antérieure (tout le monde sait que les chats ont sept vies), il était le chaton d'Ellen. Elle était alors une petite fille, gentille et réservée.
    Puis l'ange d'Ellen qui n'est autre que sa mère, va demander à Salomon d'aider sa fille car elle est dans une situation familiale et financière, difficiles.
    Alors qu'il est au paradis, l'ange lui donne donc une mission : revenir sur Terre et aider Ellen à aller mieux, à la soutenant et en l'aidant à prendre les bonnes décisions.
    La première étape de sa mission consiste à retrouver Ellen, puis à se faire adopter de la famille pour finalement créer une ambiance d'amour pour tous. Mais la route est semée d’embûches, comme l'est la vie.
    Aujourd'hui Ellen a grandi, elle est mariée et maman, son fils John est un petit garçon calme mais qui souffre des éternelles disputes entre ses parents.
    Salomon le narrateur nous raconte son histoire, il nous fait partager ses péripéties, sa rencontre avec la famille, puis avec la minette Jessica qui est déjà dans la famille.
    Dans ce livre, la vie nous est présentée telle qu'elle est. Avec ses moments de doute, ses difficultés.

    Ce n'est pas de la grande littérature mais ce livre a le mérite de faire du bien, d'apaiser.
    Il est sans prétention mais apporte un moment de douceur, quelquefois un moment de naïveté et il est un petit bijou de finesse et de douceur.
    Les personnages sont attachants, il y a leurs voisins de mobil-home où la famille est obligée de vivre suite au chômage de Joe.
    L'auteure en première partie de livre se concentre sur la vie d'Ellen ; elle y raconte le quotidien d'Ellen et de Jo fait de disputes, de cris, d'humiliations, de réconciliations, de promesses non tenues. Une vie bien difficile comme il y en de plus en plus de nos jours. Dans la seconde partie, l'auteure parlera aussi de la vie de Salomon, en tant que père, ami, et compagnon.
    Ce chat est descendu des étoiles pour retrouver son ancienne maîtresse et dont la mission sera de l'aider à supporter les difficultés par sa présence et les signes qu'il lui envoie....
    Salomon grandira, deviendra adulte auprès de Jessica, sa compagne de jeu et de vie...
    Puis le temps passe et lui aussi devra faire face à des difficultés....

    Un livre néanmoins réconfortant et chaleureux, dans un style parfois naïf mais qui est abordable pour le plus jeune public.
    Les personnages Ellen, John, Pam et même Jessica sont attachants...
    Toute sa vie Salomon va être d'une extrême gentillesse et un guide spirituel prévenant.
    L'auteure nous précise à la fin du livre que Salomon a vraiment existé, qu'il était un chat affectueux, quand il sentait les gens malheureux ou malades, ils venaient se coucher près d'eux pour leur apporter chaleur et réconfort....

     


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  • Entre Dieu et moi c'est fini

    Titre : « Entre Dieu et moi c'est fini »
    Auteur :  Katarina MAZETTI
    Genre : Roman
    Éditions : Babel Gaïa Actes Sud
    Année : 2007
    Nombre de pages : 137

    Quatrième de couverture :

    Linnea a quinze ans, plein de complexes et pas mal de questions qui lui trottent dans la tête. La seule qui la comprenait, c’était Pia, sa meilleure amie, son amie pour la vie… enfin, pour cent vingt jours, “sans compter les week-ends”, Linnea a fait le calcul une fois. Depuis que Pia est morte.
    Avec Pia, elle pouvait parler de tout : de l’amour, de la mode, de Markus, le beau gosse dont toutes les filles rêvent, de son père qu’elle voit deux fois par an, de sa mère qui vit avec son nouveau conjoint une relation tumultueuse. Et de Dieu. Qu’est-ce que ça signifie “croire en Dieu” ? Car ce n’est pas exactement la même chose que le père Noël. Une chose est sûre, ce n’est pas la peine de compter sur Dieu pour résoudre les équations du second degré. Seulement voilà, Pia n’est plus là. Alors Linnea se souvient, puisque, comme dit son excentrique grand-mère, “pour pouvoir oublier quelque chose, il faut d’abord bien s’en souvenir”. La verve comique et tendre de Katarina Mazetti est ici au service d’une adolescente bravache, complexée, drôle, curieuse et paumée, qui parle aux murs pour surtout ne se confier à personne. Ce formidable roman sur l’amitié et les tourments adolescents, qui permettra aux jeunes de se sentir moins seuls et aux moins jeunes de comprendre leurs ados préférés, est le premier volume d’une trilogie publiée aux éditions Gaïa, à paraître au fil de l’année 2011 dans la collection Babel.

    Mes impressions :

    Pia et Linnea ont 16 ans, elles sont amies depuis 120 jours, elles se sont rencontrées au lycée. L'une est timide, l'autre semble plus sûre d'elle. Linnea est trop grande et ne séduit pas les garçons par contre Pia les attire.
    Une forte amitié les lie mais Pia « disparaît ». La mort de son amie va traumatiser Linnea. Elle a tellement mal qu'elle se confie et parle parfois au mur.
    Le père de Linnea est parti quand elle avait trois ans, puis sa mère a rencontré Ingo, entre eux, il y a des tensions. Knotte le petit et demi-frère de Linnea vit avec eux.

    Tout au long du livre, Linnea nous parle de son amie, pour ne pas oublier. Elle nous fait le récit au fil des pages de leur étrange et belle relation. Cependant, elle éprouve des difficultés à nous raconter ce qui s'est passé pour Pia. Peu à peu, cela devient plus simple avec le temps et elle va le faire avec douceur, avec pudeur. On devine alors combien et pourquoi elle vit mal la mort de son amie.
    Les deux adolescentes découvraient ensemble le monde des adultes. Linnea nous relate leur amitié, leur vie au lycée, leurs amourettes, leurs discussions philosophiques. Elle nous dévoile l'idée qu'elles se font de la vie, la mort, de Dieu, de la politique etc. Elles se posent des questions, beaucoup, comme tous les adolescents.
    Elles vont partager ensemble des moments tendres, d'autres plus difficiles. Mais leur amitié intense sera d'une relative courte durée.....
    À la mort de Pia, Linnea est bouleversée, en colère, se sent seule et en veut à son amie mais elle comprendra que parfois les choses ne sont pas aussi faciles qu'elles en ont l'air. Tout le long du livre, nous lecteurs nous l'écoutons se souvenir.

    Ce court roman dérange mais aborde des thèmes qui font l'existence. Il est destiné à la fois aux adolescents qui vivent ce moment difficile et aux adultes qui se rappelleront de leur adolescence. Le style est contemporain.
    Le texte original est fort dans la façon qu'à Linnea de se confier. Il est à la fois concis et analysé, il laisse entrevoir une grande force dans la narration et nous plonge dans une histoire touchante, troublante émouvante, vraiment belle.
    J'ai aimé la maturité et la fragilité de ces deux adolescentes.
    Leur philosophie de vie, leur façon de voir certaines choses les placent à un rang plus élevé.
    Parce qu'elles sont intelligentes, elles sont sensibles.
    Un livre riche d'émotions.


    Il est le premier d'une trilogie. Suivra :

    La fin n'est que le début (2011)
    Entre le chaperon rouge et le loup c'est fini (2011)

    Autres livres de Katarina Mazetti lus :

    Le mec de la tombe d'à côté
    Le caveau de famille


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  • Foreveur

    « Foreveur » de Patrice JUIFF

    Titre : « Foreveur »
    Auteur : Patrice JUIFF
    Genre : Roman
    Éditions : éditions du Rocher
    Année : 2016
    Nombre de pages : 236

    Résumé :

    Rémy aime Émilie. Émilie aime Rémy. Un jour, le père de Rémy meurt. Rémy ne veut retourner ni « chez les fous », ni chez sa mère. Il kidnappe alors Émilie et dérobe les cendres de son père pour les emmener en voyage, une petite semaine, au bord de la mer. Jours de bonheur, malgré la crainte d'être reconnus et arrêtés. Rémy se sent petit à petit devenir un homme dans les bras d'Émilie, son devoir de fils accompli… Il est loin d'imaginer que leur aventure ne fait que commencer.

    Patrice Juiff nous entraîne dans un road movie sentimental, une quête humaine où les cœurs battent souvent la chamade, où l'humour permanent et la fausse naïveté du style sont le prétexte pudique d'une magnifique ode à la vie, loin de la normalité, où la beauté n'est pas toujours là où l'on croit.

    Mes impressions :

    Je remercie chaleureusement Laurence Angebault des Éditions du Rocher (groupe Artège) pour l'envoi de ce roman.
    Cela m'a permis de retrouver la plume d'un comédien et auteur que j'apprécie.

    Je vous avais présenté « La taille d'un ange » un recueil de nouvelles qui m'avait touchée.

    Je vois dans la signification du titre, Foreveur, que je vais vous présenter, un jeu de mots, « forever » traduction anglaise, « pour toujours » et « for rêveur » pour les rêveurs, pour ceux qui ont confiance en l'être humain, en la beauté des relations.
    La quatrième de couverture m'a tout de suite attirée car j'ai bien senti que j'allais être transportée dans un monde différent, fait d'émotions et de sensibilité où l'amour prévaut, une histoire touchante comme je les aime.
    Je n'ai pas été déçue car cette histoire est remplie de personnages hauts en couleur, qui sont à la fois, humains, ils sont meurtris et pourtant si délicats, si attirants.

    Pour ce roman Patrice Juiff, a choisi comme thème, la différence, le handicap, l'amitié, l'amour, un road-movie qui nous entraîne dans la vie de plusieurs personnages secoués par la vie.
    L'histoire se passe de nos jours, Rémy vit avec son père dans un deux pièces lugubre, dans un quartier non moins lugubre. Ses parents se sont séparés lorsque Rémy avait 10 ans, lorsqu'il a eu le « cerveau grillé » comme il dit suite à un virus, aujourd'hui il en a 17.
    Sa mère n'a pas voulu continuer de l'élever, elle s'est mise en ménage avec Frank, que Rémy n'aime pas.
    Il a une relation forte, presque fusionnelle avec son père lequel en a la garde. Cependant ce dernier ne s'est pas remis de la séparation d'avec la mère de Rémy, il est devenu malheureux alors il s'est mis à boire, à se droguer....Il a perdu son travail et son logement.
    Suite à son problème de santé, Rémy a été placé en institution pendant 6 mois, là il a rencontré Émilie, une jeune trisomique dont il est tombé fou amoureux et à qui il a promis de retrouver.
    Ils deviennent les deux meilleurs amis du monde.

    Et puis un matin Rémy s'aperçoit que son père est mort pendant son sommeil....mais il ne veut pas l'abandonner alors il lui fait la promesse de veiller sur lui toujours. Il va alors retrouver sa mamie pour lui dire qu'il est décidé à ne pas retourner en institution et qu'il souhaite retrouver Émilie pour l'amener une semaine à la mer, il la met dans la confidence en espérant qu'elle va l'accompagner...et c'est ce qu'elle fera. Il prendra les dispositions pour enterrer son fils puis ils partiront avant que Rémy, ne retrouve l'institution. Il amène avec lui les cendres de son père qu'il a dérobé, pour les déposer là où il sait que son père reposera en paix.

    Ce roman est constitué de trois parties, la première concerne la mort de son père, puis la décision de partir une semaine avec sa mamie et Émilie, puis dans la seconde, nous vivons avec eux leur semaine époustouflante puis dans la troisième, il faut penser à rentrer ; sur leur route ils croisent Dan et Kathy, qui deviendront des amis,....

    Patrice Juiff, a un style très particulier ; l'écriture est soignée, souvent poétique et humoristique.
    Les descriptions détaillées des pensées intimes de Rémy, nous permettent de vivre au quotidien dans son monde. Il nous raconte sa vie, sa façon de voir les choses, son histoire, sa fuite pendant une semaine au bord de la mer avec sa mamie et Émilie, avant de retourner à l'institution car il sait qu'après avoir enlevé Émilie, il devra y retourner.

    La naïveté et la maturité de Rémy le rendent unique, attachant. Il a cette faculté de voir la beauté en toute chose, en chaque être humain, il s'émerveille de presque tout, ce roman est une ode à la vie, à la différence, au respect.
    Dans ce roman Rémy fait de nombreuses fois référence à Johnny Cash, son père en était fan.
    Et lui est fan des aventures de Tom Sawyer, il ne lâche pas et ne se lasse pas de lire et relire le livre.

    Ce roman peut faire évoluer les mentalités, modifier le regard que l'on porte sur le handicap, la maladie, il embellit les choses douloureuses.
    Ceux qui vivent le handicap ne sont pas forcément les plus malheureux, les plus à plaindre. Il y a de l'humour, des anecdotes sur le caractère d’Émilie, la façon qu'à Rémy de la regarder, de l'aimer.
    La mamie est touchante, complice avec son petit fils, comme ce dernier l'était avec son père.
    Et puis il y a Rémy, le Rémy culpabilisé, celui qui souffre du manque d'amour de sa mère...surtout que cette dernière attend un enfant de Franck....
    Dans ce livre, Patrice Juiff, ne passe pas à côté du mécanisme de l'acceptation, de l'amour, de l'amitié, mais également de la transmission intergénérationnelle des valeurs.
    Patrice Juiff parvient à nous captiver, on a envie de partager les moments de ses personnages hauts en couleur.
    Le roman est positif, il a même des ambitions sociales.
    On entre très facilement dans l'histoire. La fin est prévisible mais elle néanmoins un fort moment d'émotion.

    Un roman a ne surtout pas manquer ! Je vous le recommande, il est un coup de cœur pour moi.

    Extraits :

    « Deux heures plus tard, le soleil a commencé à se suicider en se transformant en pastille à l'orange et se laissant lentement avaler par l'horizon de la colline. Le ciel a changé plusieurs fois de costume, passant du bleu, au rouge, au violet, au noir. Les étoiles se sont allumées une à une, puis centaines par centaines. J'ai attendu encore au moins une heure, puis je me suis secoué les puces et je suis retourné dans la rue où habitait Émilie  »

     « Papa disait que l'amour est une joli pomme, la plus jolie pomme qui puisse se cueillir sur l'arbre de la vie, mais qu'il fallait toujours vérifier qu'aucun vers ne se soit introduit à l'intérieur pour y pourrir le cœur ».


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