• Une vie plus belle

    Titre : « Une vie plus belle »
    Auteur : Diane CHAMBERLAIN
    Genre : roman
    Éditions : Poche Mosaïc
    Année : 2016
    Nombre de pages : 408

    Résumé :

    Une fille de quatre ans. Un père confronté à des choix impossibles… Une belle leçon de courage et d’espoir.

    Quand ils se sont rencontrés, Robin et Travis avaient quinze ans. L’année d’après, ils tombaient amoureux. Pour eux, tout a été trop vite, trop fort : quand Robin est tombée enceinte, leur monde et la vie qu’ils voulaient se construire ont volé en éclats. Une seule chose est restée : Bella, la petite fille adorée que Travis élève seul depuis sa naissance, quatre ans auparavant — depuis que Robin les a abandonnés, tous les deux.
    Mais lorsque leur maison est détruite dans un incendie, et que le spectre de la pauvreté se profile pour lui et Bella, Travis comprend que sa vie est sur le point de basculer de nouveau. Et, cette fois, il doit faire face à un choix impossible : a-t-il le droit de se mettre en danger pour protéger sa fille ?

    Mes impressions :

    Il y a six mois encore, Travis travaillait dans le bâtiment, il vivait avec sa mère et Bella sa fille à Carolina Beach. Un incendie est venu détruire la maison de sa mère où elle a péri en sauvant Bella des flammes.
    Travis aujourd'hui 22 ans, vit donc dans un fourgon avec Bella âgée de 4 ans. Il cherche un emploi afin de pouvoir la nourrir correctement et aménager un appartement convenable.
    Erin sera la baby-sitter occasionnelle, rencontrée dans un snack où tous les matins, le père et la fille vont faire un brin de toilette, manger un muffin....
    Ce que le père et la fille ne savent pas encore c'est qu'Erin a perdu sa petite fille Carolyn il y a quelque temps et elle passe une grande partie de son temps à écrire sur un forum de parents endeuillés, elle doit reprendre son travail de pharmacienne dans quelques jours.
    Au fil des pages, nous apprenons ce qu'a été la vie de Robin la mère biologique de Bella, le décès de sa propre mère, la surprotection de son père, sa maladie congénitale, sa greffe, sa rencontre avec Travis...
    Ils se sont connus très jeunes, ont eu une histoire mais aujourd'hui elle va se marier avec Dale, le futur maire de la ville, le fils de James et Mollie. L'ambition de Dale est de succéder à son père.
    Alisson la sœur de Dale devient mère à dix-sept ans mais cette riche famille montre l'exemple et décide de tromper les apparences aux électeurs.
    Erin, nous décrit son mari Michael, leur fille Carolyn, la distance qui s'est créée entre eux d'eux, lorsque leur fille décède...
    Erin a eu besoin de souffler et a aménagé un petit appartement seule le temps de se reprendre. Elle ne supporte plus de vivre dans leur maison auprès de Michael qui lui, semble t-il a moins de mal à reprendre une vie normale.
    Lorsque qu'après l'incendie Travis aménage un mobil home dans un camping, où il vivra quelque temps avec Bella, il fait la connaissance de Savannah qui loue le mobil home à côté du sien. Elle va lui présenter Roy, un ami à elle, susceptible de lui fournir un travail mais Travis, va tomber dans un piège qui risque de lui faire perdre le cours de sa vie....et le sens des responsabilités.

    Le narrateur change à chaque chapitre, il est tour à tour Robin, Travis, Erin,
    Dans chacune des trois familles dont sous suivons l'évolution des membres, nous vivons les mensonges, la survie pour certains, la déstabilisation des autres. Le lecteur se sent proche des trois principaux personnages que sont Travis, Erin et Robin. Ils partagent leur doute, leur crainte. Au fil des pages on est ému par le récit de leur vie passée respective, leur caractère, leurs sentiments, leurs façons de voir et de gérer les événements

    Au travers des ressentis de ses personnages, l'auteur décrit tout cela avec compassion, avec des mots simples mais prenants. La lecture s'en trouve facilitée et devient émouvante. Il va à l'essentiel et dit les choses et décrit les sentiments avec simplicité.
    Tous les personnages sont singuliers, meurtris, écorchés, ils ont tous une vie hors du commun. Mais ils sont authentiques. L'auteur excelle dans l'art de faire passer les émotions, d'émouvoir ses lecteurs en nous décrivant ouvertement les sentiments et les émotions de ses personnages.
    Il explore leurs sentiments et nous décrit leur choix de vie avec dignité et parfois amertume.
    Ils sont tous éprouvés par la vie, par les difficultés, et certains sont aussi aveuglés par le pouvoir.
    Dale fait partie de ces bonnes familles, qui font de la politique, obnubilés par le pouvoir, pour l'argent et la reconnaissance alors que d'autres se battent pour vivre simplement.
    Alors que Robin fait partie de la classe moyenne et que son père a toujours tenté de la protéger et ce même de Travis, qu'il ne jugeait pas à la hauteur de sa fille.
    Travis cependant est celui qui, parvient le mieux à repérer le positif dans chaque situation négative, difficile, de chaque galère, chaque difficulté.
    Et chez Erin il y a la douceur, la bienveillance de la mère qui a perdu son enfant.
    Robin est devenu calme, posée, responsable.
    La douceur et la tendresse sont omniprésentes, surtout quand il s'agit de l'attachement de Travis pour sa fille et de celui d'Erin pour cette famille sans point de repère, si ce n'est leur amour intense et profond.
    Les sentiments se font et se défont. Il y a dans ce livre de bien belles leçons de vie.
    L'ensemble est émouvant, bien écrit, cependant il y a peu d'action, pas trop d'effet de surprise au début du roman puis la fin du roman est plus mouvementée.
    On avance dans la lecture et les genres littéraires se mélangent.
    Les choses se corsent, on passe d'une comédie romancée, à une intrigue mêlant suspense et règlement de comptes, en somme on a aussi à faire avec un parfait thriller.
    Bien sûr qu'il y aura un happy-end et c'est plutôt bien senti ! Car ce roman devait bien se terminer. Je ne voyais pas d'autres fins possibles. Je verrai bien ce roman porté à l'écran....


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  • Moi Charlemagne, empereur Chrétien

    Titre : « Moi, Charlemagne, empereur des Chrétiens »
    Auteur : Max GALLO
    Genre : Biographie, histoire
    Éditions : XO éditions
    Année : 2016
    Nombre de pages : 185

    Quatrième de couverture :

    « Dieu a voulu que je sois celui qui décide. J’étais l’empereur, romain et chrétien. »

    Au moment de remettre son âme entre les mains du seigneur, Charlemagne n’éprouve ni peur, ni doute, ni anxiété. Tout au long de ses quarante-six années de règne, le roi des Francs, couronné empereur à Rome le 25 décembre 800, a été le fervent défenseur de la Sainte Église. Il a converti à la foi tous les peuples qu’il a vaincus.

    C’est avec soin qu’il prépare sa comparution devant Dieu, confiant les principaux actes de sa vie à un jeune et talentueux lettré, Éginhard.

    À travers ce dialogue, Max Gallo révèle l’extraordinaire caractère, fait d’autorité et d’intelligence délicate, de celui qui construira à la fois l’Empire chrétien et les fondements de l’Europe. Il dresse le portrait d’un conquérant implacable mais aussi d’un fin réformateur, amoureux des arts, des lettres et des femmes, qui deviendra, pour tous les français, une figure incontournable de leur histoire.

    Un récit saisissant qui plonge aux racines mêmes de la civilisation chrétienne. 

    Mes impressions :

    À la veille de sa mort, plusieurs mois avant que sa santé se dégrade vraiment, Charlemagne ressent le moment de parler de sa vie et de ses motivations. Il sait qu'il va devoir comparaître devant Dieu. Aujourd'hui il a 72 ans et il sent que sa fin est proche, il est fatigué. Avant de rejoindre son créateur, il souhaite raconter son parcours et ses 46 ans de règne, son existence dévouée à l'Église.
    Le roi des Francs et des Lombards, couronné empereur à Rome, se raconte devant Dieu sous la plume d'Éginhard, jeune clerc lettré qui a recueilli ses confessions.

    Charlemagne est né en 742, fils de Bertrade et de pépin le Bref. Son grand-père est Charles Martel, on disait de ce dernier qu'il était le roi des Européens. Charlemagne souhaite faire et continuer l’œuvre de ses ascendants.
    Alors qu'ils sont encore jeunes, son frère Carloman et lui sont différents, il y a des rivalités, ils n'ont pas les mêmes centres d’intérêt, par contre il nous décrit une relation fusionnelle avec sa mère.
    Il nous raconte la mort de son père Pépin III le bref en 768, il a alors 26 ans. Il a eu une enfance heureuse, sa mère l'aimait et son père l'a initié à la chasse dès son plus jeune âge. Il rêve de lui succéder à la tête du grand peuple franc. Il souhaite être le roi des Francs, le libérateur et le défenseur et serviteur de la sainte église romaine.
    Sa vie durant, son but sera de convertir à la foi en Jésus-Christ, les peuples qu'il a vaincus. Il souhaite être le roi d'un seul peuple, uni par les mêmes croyances.
    Plus tard, il appréciera la compagnie des femmes et ne le cache pas. Il impose le choix de ses mariages qu'il fait par amour ou par intérêt. Il aura d'ailleurs plusieurs femmes, de nombreuses concubines et de nombreux enfants...Au moins 10 filles et 10 garçons.

    Le 5 juin 774, il devient roi des Francs et des Lombards.
    Il sait que pour en arriver là, pour rassembler les peuples sous la bannière de la sainte Église, il a dû faire la guerre et tuer, il est conscient de cela mais clame qu'il agit selon la volonté de Dieu, que c'est le grand créateur qui a décidé. D'ailleurs ces paroles reviennent souvent dans son discours de mégalomanie. Il semble à la fois lucide et naïf.
    Les années passent, il va s'interroger sur ses actes de bravoure. Il envisage même que les morts
    prématurées de ses enfants, et sœur sont peut-être un châtiment pour avoir mené toutes ces guerres.

    À la fin de sa vie, il va se repentir à demi, distribuer ses richesses aux plus pauvres, il mourra le 28 janvier 814.
    Avant de mourir, il sait qu'il doit penser à l'avenir, et partagera donc ses États à ses trois fils dans le dessein qu'ils continuent son œuvre.
    Le règne de ses héritiers, leur jalousie vis-à-vis des uns des autres n'apportera que débauches, vices, corruptions, traîtrises, affrontements et guerres. L'empire de Charlemagne est ébranlé.

    Une fois le livre refermé je m’interroge.
    Charlemagne n'était-il pas un faible obnubilé par l'église, la chrétienté, les guerres, le pouvoir. Par besoin de reconnaissance n'a t-il pas détourné la fonction religieuse ?
    Ce livre est loin de l'image que l'on se fait de Charlemagne. Ses confessions sont essentielles, sans doute pour comprendre l'histoire de notre civilisation. Il n'est pas seulement l'homme à la barbe fleurie et fondateur de l'école. Il est aussi l'homme qui a voulu faire de l'Église sa force et son combat.
    Je reste réservée quant aux intentions véritables de Charlemagne. Je le découvre sous l'apparence d'un être qui voulait surtout asseoir son pouvoir. Souvent il donne une interprétation très personnelle de ses actes et des signes de Dieu. Personnellement je suis mitigée sur l’authenticité et la sincérité des intentions de Charlemagne.
    Beaucoup encense cet homme qui semble être un homme croyant, bon, courageux, un genre de Sauveur mais je ne vois pas du tout cet homme ainsi après avoir lu le livre de Max Gallo pourtant ce dernier dit de lui « En réalité, il faut juger Charlemagne avec mesure. Ne rien dissimuler, ne pas en faire un saint, mais pleinement prendre en compte son apport dans la construction de l’Empire chrétien. Je reste personnellement fasciné par cet homme qui crée de nouvelles façons de considérer les peuples qu’il a sous sa gouverne. Tout cela doit être lu avec la distance que l’écoulement du temps exige… »

    Le texte est à la première personne. L'auteur le dit lui même, « il souhaitait ainsi respecter la vérité historique, ne pas la dissimuler, ne pas la détourner, ne pas l’amplifier, mais considérer que cette vérité historique ne peut être appréhendée comme on appréhende tel ou tel événement d’aujourd’hui. Il est juste, à mon avis, d’utiliser une forme nouvelle pour essayer de comprendre le fonctionnement nouveau d’une société. »

    Je trouve quand même que cet homme est très orgueilleux, prêt à combattre, à faire des guerres de religion pour convertir au Christianisme ceux et celles qu'il combat.
    Il sera adulé, acclamé, sera perçu comme le sauveur des hommes par l'église.
    Il abolit la peine de mort, il crée des écoles, il fait des lois pour que les hauts dignitaires de l’Église soient exemplaires, soient des êtres irréprochables. Mais je me pose quand même beaucoup de questions.
    Le dernier chapitre, décrit Charlemagne vu par Éginhard;  il dit ce qu'il pense de lui, sa crainte au début d'être en face d'un homme respecté et froid, violent guerrier, avant d'apprendre à le connaître et recueillir ses confessions.

    Ce livre est un condensé d'histoire. La vie de Charlemagne est résumée. Je perçois ce livre comme une biographie écrite par Monsieur Max Gallo.
    Il s’agit de la confession d'un homme qui a quand même sacrifié des vies sous couvert de la religion et de la parole de Dieu.
    Mais peut-on tuer au nom de la foi, ou d'un Dieu ?
    Adulé, admiré, vénéré ou critiqué il reste un personnage historique déterminant.


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  • Les nouvelles aventures d'Arsène Lupin, les héritiers

    Titre : «  Les nouvelles aventures d'Arsène lupin, Les héritiers »
    Auteur : Benoît ABTLEY et Pierre DESCHODT
    Éditions : XO éditions
    Genre : roman
    Année : 2016
    Nombre de pages : 350

    Quatrième de couverture :

    Qui est-il ? D'où vient-il ? Nul ne sait. Arsène Lupin est partout mais personne ne connaît son véritable visage. Il est le plus célèbre malfaiteur de son temps, le plus distingué aussi. Seulement, on ne s'en prend pas aux puissants de la terre sans subir leur colère... En 1897, au lendemain de l'incendie du Bazar de la Charité – temple de la bonne société parisienne – Lupin disparaît. On le rend responsable du drame. Athéna, surtout, l'amour de sa vie, meurt dans le brasier. Plus rien, désormais, ne compte à ses yeux. Dix ans plus tard, un scandale éclate et le ressuscite. Lupin, changé en monstre, serait-il passé à l'ennemi ? Un quotidien, Le Patriote, l'accuse d'avoir dérobé des secrets militaires pour les vendre à l'Allemagne ! La guerre est imminente. Lupin va-t-il enfin sortir de son silence ? Une aventure trépidante, des rues sombres de Paris au désert marocain... Le panache et l'élégance d'un héros de légende ! Avec Les Héritiers, Benoît Abtey et Pierre Deschodt remettent magistralement en scène le " gentleman cambrioleur ", personnage fascinant qui a séduit des générations de lecteurs.

    Mes impressions :

    Je remercie encore Mélanie Rousset des Éditions XO pour l'envoi de ce livre

    Le livre commence par une note historique qui décrit le monde comme il est et comme il va à la fin du XIX ème siècle.
    Il y a une concentration des pouvoirs et des profits. Les mouvements anarchiques et terroristes révolutionnaires, nationalistes font les lois, celles du plus fort.
    En 1882 les tensions diplomatiques avec la triple alliance Allemagne Autriche et Hongrie sont importantes.
    On parle de l'affaire Dreyfus qui déchire la France en deux camps, puis la triple entente entre la France, Russie Angleterre. Les pays sont dans la course à l'armement.
    L’Allemagne veut-elle la guerre ?
    En 1897 l'ère moderne commence avec de nombreux progrès sociaux, politiques et économiques en Europe.

    Monsieur Moreau soixante-douze ans est un doux rêveur extérieur aux révolutions du monde, c'est un professeur mystique, tel que le voient ses élèves, il est le fondateur principal de l'art moderne. C'est un grand-prêtre.
    Ariane Mac Aleister est un brillante élève, peintre. Elle se voit conseiller par le baron, mécène et meilleur ami de Moreau , elle le laisse découvrir ses talents de peintre, il est membre de l'académie, c'est un personnage influent, esthète, un généreux donateur. Il n'est autre qu'Arsène Lupin.
    Berenger de la Motte, est un jeune député, il est contre Arsène lupin et ses idées et il est attiré par l'argent et le pouvoir.
    Il y a dix ans, une terrible affaire vient noircir la réputation d'Arsène Lupin. L'affaire fait référence à un chantier naval celui de Julien Martin Laroche qui s’est effondré.
    Il y aura quarante trois ouvriers morts et blessés mettant les familles en grande difficulté.
    Martin Laroche désigne un groupe anarchiste comme le responsable, soit Arsène Lupin, or il s'avère que les ateliers de monsieur Laroche, n'étaient pas aux normes, cela était trop onéreux pour être consolidé avec des travaux. Athéna, la jeune femme dont est amoureux Lupin, périt dans l'incendie....Il n'aura alors plus rien à perdre et pendant dix ans, se tient à l'écart de toute la haute société.

    Cependant, Arsène Lupin se défend d'être le responsable de ce désastre, lui qui a toujours agi pour les plus pauvres et n'a jamais hésité à donner des fonds pour assurer la survie des familles, ou l'éducation des enfants.

    Ce livre nous décrit très bien ce personnage énigmatique. Ceux qui ne le connaissent pas vont très vite comprendre qui il est et quelles sont ses ambitions et sans doute vont l'apprécier.
    Les auteurs de ce roman expliquent sa vie. On apprend que Perceval comte de la marche « père » spirituel d'Arsène Lupin quand il était jeune.
    Arsène Lupin devient LE personnage légendaire Alias le baron de Laperière, qui vient en aide aux enfants de l'orphelinat duquel Perceval l'a retiré et en a fait « son fils ».
    Arsène est aujourd'hui le bienfaiteur de ce lieu, il se ressource auprès des enfants de l'orphelinat, loin des mondanités, et de la corruption du monde
    Il souhaite poursuivre l’œuvre de son maître Perceval, en venant en aide aux orphelins.
    Mais cette tranquillité va être bouleversée. Le journal le patriote dirigé par Berenger de la Motte, donne le nom Martine Levasseur une jeune institutrice directrice d'une école bilingue comme traître, elle aurait livré des documents à l'ennemi, agit-elle sous l'influence d'un homme ? Du genre de Lupin.
    C'est ainsi qu'Arsène lupin devient le principal suspect.

    Avec le soutien d'Archimbald, son ami de toujours. Il va alors tout faire pour prouver son innocence au ministère de L'intérieur alors présidé par Clemenceau. Mais aussi reprendre les choses en mains et poursuivre son œuvre.
    Il est le Robin des bois des temps modernes mais ici il va avoir la lourde mission de démanteler un réseau où de hauts personnages tentent de prendre le pouvoir et l'argent.
    Mensonge, trahison, meurtre, fausses révélations, manipulations de l'opinion publique, il y a fort à faire. Il va démanteler les vrais coupables, les Berenger et autres protagonistes qui n'hésitent pas à renier femme, sœur, ami...
    Ariane la future jeune épouse de Berenger de la Motte, apprend les véritables buts et ambitions, les réelles intentions de son futur époux. Elle va finir par se jouer de lui et de ses faiblesses.
    C'est alors qu'Arsène Lupin lui explique ce qu'il sait.

    Qui est cet homme ? En 1998 il est dans la légion étrangère, un jour dans une bataille, il perd tous ses frères d'armes, un chef Sultan va l'aider, ce chef-là était brave et intègre. Il avait de beaux projets pour son pays mais ils étaient différents de ceux des maîtres en place. Le prince héritier sera alors emprisonné et il sera remplacé par son frère. Un jour Le roi le vrai s'évade et fit la guerre à son frère.
    Ce roi envoie son jeune fils en France pour le protéger et devenir plus tard le roi, il voulait préserver sa descendance pour que le pays retrouve la paix et soit dirigé comme il le faudrait plus tard.
    Il lui assure une éducation solide. À ce jour, Lupin est revenu en France pour lui, il souhaite passer la main, et espère que le jeune héritier prenne la relève.. Mais où est-il ? Seul Lupin le sait.
    Berenger quant à lui, trafique la vente d'arme avec Emil le père d'Ariane...Ce qui va les discréditer aux yeux de la future épouse et de la fille. Lupin va le faire tomber....
    Je trouve que l'engouement de Lupin pour les révélations faites à cette femme sont dans l'ordre de ses priorités, il n'a jamais sous-estimé ces dernières. Bien au contraire.

    Il fut un illustre cambrioleur, pour donner aux plus pauvres, il sera également le défenseur des femmes et des orphelins, mais aujourd'hui il est l'ennemi public numéro un et on le dit responsable de l'incendie du bazar de la Charité.

    Lupin avance à tâtons, prend l'apparence tout à tour d'un artiste, d'un prêtre, d'un Prince du désert, d'un comte, d'un banquier, il va finir par prouver à Letellier le policier en charge de l'affaire qui il est vraiment et je vous laisse le découvrir à votre tour en lisant ce livre qui raconte des aventures rocambolesques.

    Il est vraiment intéressant de voir comment l'intrigue se noue et de dénoue.
    Lupin est à la fois là où on l'y attend mais également il sait nous surprendre. Nous dérouter. Il est un homme aux multiples visages.

    Les vérités finissent par triompher. Le dénouement révèle les faits de plusieurs histoires, mais aussi les actes et les conséquences politiques.
    Ce roman est un très bon roman d'aventures, de divertissement.
    Le style est issu j'ai envie de dire de la bourgeoisie. Il y a une part d'imaginaire, d'aventure, on s'attache aux personnages, à leur vie.
    Les auteurs ici je pense sont nostalgiques de cette période du XIX ème siècle, on le sent, on le lit, ils mêlent des faits réels, des actions historiques à des faits imaginaires et c'est ce qui est intéressant. La documentation est riche.

    Dans ce livre on apprend beaucoup de la personnalité de Lupin ; il respecte la France, il n'a pas de haine raciale, il souhaite sortir de l'esclavage, de la misère tous ceux qui veulent se rallier à sa cause, il combat aussi l'Angleterre qui tire les ficelles et les profits, derrière la rivalité entre la France et l'Allemagne.
    Il est aussi un solitaire, il touche à tout, aime les livres, il est fidèle au Dieu tout puissant.
    Il a cette singularité de prendre la place des autres en se maquillant, se déguisant, il incarne un caméléon qui œuvre pour la vérité, il veut rétablir les faits justes.
    Mais il a un côté sombre, élégant, aristocrate aussi. Il a un caractère qui nous séduit. À la fois mystérieux et torturé.
    Ici l'intrigue se situe dans les années de la Belle-époque, jusqu'en 1907.
    Il fait preuve de patriotisme et sa perspicacité le rende humain, célèbre et gentleman.
    Il y a de l'action et du mystère, on prend plaisir à lire les manigances et les méthodes de Lupin pour faire briller toute les vérités !

    Un très bon roman.


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  • Un seul jour

    Titre : « Un seul jour »
    Auteur : Callie J. DEROY
    Genre : nouvelle
    Éditions : L'ivre-book Collection la Romance
    Année : 2015
    Nombre de pages : 20

     Résumé :

     Quatorze février, la Saint-Valentin.
    L'amour éternel, les cadeaux, les petites attentions, une sortie en tête à tête avec son amoureux et la promesse de lendemains radieux.
    Ou alors la solitude, le chagrin, l'impression douloureuse que tout espoir est mort et que plus rien n'ira jamais.
    Pour moi, Nina, c'est plutôt la seconde possibilité. Mais autant que je m'y habitue, puisque je sais déjà que je resterai seule jusqu'à la fin de ma vie.
    Sauf si...
    Sauf si ma route croisait, par hasard, celle de quelqu'un qui en a décidé autrement…

    Mes impressions :

    Cette nouvelle est vraiment de circonstance et dans l'air du temps.

    Nina, jeune femme de 28 ans fait le constat de sa vie amoureuse un quatorze février, jour de la Saint Valentin, fête qu'elle juge commerciale et sans intérêt à ce jour. Depuis trois ans elle vit seule, mais avant il y avait Christophe, un homme tyrannique, qui la critiquait sur tout et pour tout, il la rabaissait, la dévalorisait sans cesse et a fini par la quitter pour une femme plus intelligente et plus motivée.....
    Alors qu'elle est en plein dans ses idées noires, assise dans le métro, elle sent un regard insistant posé sur elle.....puis tout va s'illuminer.

    Nina a une image négative d'elle-même... elle se pense réaliste alors qu'elle n'est que le résultat du dédain et de la méchanceté de Christophe.
    Malgré l'état d'esprit de Nina, il y a des notes d'humour dans sa façon de penser.
    Dans un long monologue elle nous parle d'elle, de ce qu'elle pense d'elle. Puis l'auteur laisse la parole à l'inconnu que Nina va croiser dans le métro.

    Cette nouvelle est un vrai conte moderne, brève et palpitante.
    Nous lisons avec plaisir et parfois douleur les pensées de cette jeune femme qui se retrouve seule pendant les fêtes de la Saint Valentin, sans amoureux. Quand elle rencontre l'inconnu, quelque chose se passe car lui ne regarde pas seulement la beauté physique mais également il perçoit le cœur de Nina....et des autres. Il va ensuite exprimer ses pensées à ce propos, tout en délicatesse.

    Cette nouvelle est très agréable à lire.
    Le vocabulaire est riche, les phrases remplies de métaphores. Le style est recherché, le tout donne un texte très bien écrit dans lequel les émotions passent.
    J'ai aimé cette douce et émouvante histoire.
    L'auteur en profite pour faire passer le message de la place de la femme dans la société stéréotypée, où le physique, l'apparence mais aussi le gain, le pouvoir, le mépris des hommes souvent comptent plus que tout. Ils finissent par passer à côté des vrais sentiments et de ce qui rend une relation essentielle.


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  • Reine de Palmyre

    Titre : « Reine de Palmyre »
    Auteur : A-B DANIEL
    Genre : roman
    Éditions : XO éditions
    Année : ré-édition 2016
    Nombre de pages : 747

    Quatrième de couverture :

    La nuit où Zénobie vient au monde, au Ier siècle de notre ère, dans le désert de Syrie, non loin de Palmyre, une boule de feu déchire le ciel pour venir frapper la terre, faisant jaillir l’eau du sable et amenant l’opulence à sa tribu. Au même moment, un jeune officier romain, Aurélien, remporte victoire sur victoire, menaçant l’ascension de la princesse du désert.
    Ainsi naissent les destins croisés de ceux qui, bientôt, se livrent un combat acharné pour le pouvoir suprême. Zénobie, reine de Palmyre, vénérée comme une déesse dans tout l’Orient, et Aurélien, Dux Majorum, qui ambitionne de devenir un grand empereur guerrier.

    L’histoire d’une lutte passionnée et splendide

    Mes impressions :

    Je remercie Mélanie Rousset des Éditions XO pour l'envoi de ce roman réédité, intégrant une préface inédite de Jack Lang

    Ceux qui suivent ce blog savent que je lis que très peu de romans historiques. Par goût.
    Cependant, je dois dire que celui-ci est différent car ce récit est romancé. Zénobie, femme guerrière, forte et fragile à la fois fait partie de ces personnages pour lesquels la genèse reste floue. Mythe ? Réalité ? A-t-elle vraiment existé ou est-elle une légende ? Elle a bien vécu en tant qu'épouse d'Odeinath roi de Palmyre mais quand est-il de la vie et des intentions de cette grande dame controversée ?
    Ce roman nous entraîne dans les coulisses de Rome et de Syrie, dans le désert, au milieu des barbares, en Égypte et nous vivons l'épopée de Zénobie.

    240 après J.-C. l'Empire romain est assailli de toutes parts, le Dieu des premiers chrétiens menace les dieux de Rome.
    Sous une tente nomade, dans le désert proche de Palmyre, une petite fille naît. Sa mère alors âgée à peine de 15 ans meurt en la mettant au monde.
    La particularité de cette naissance est que cette petite fille pousse son premier cri au moment où une boule de feu, une étoile déchire le ciel par sa lumière et sa chaleur et frappe la terre, faisant jaillir l'eau du sable en abondance.
    Son père lui donne le nom de Zénobie, convaincu que cette naissance est la volonté de Baalshamîn, Dieu puissant de la terre.
    Le lendemain un garçon âgé de cinq ans ou six, Schawaad fils d'Isakellaïl et de Duram-Elaï la sauve de la noyade.
    Il est de ceux qui vivent dans la simplicité.

    Au même moment, sur les rives du Danube, un jeune officier romain, Aurélien, combat deux mille Barbares avec ses maigres troupes. Grâce au soutien des dieux de Rome, il vaincra. Au soir de la bataille, il devient le héros mythique qui sauvera l'Empire.
    Aurélien vient de Sirmium, Julia Cordelia sa mère est la grande prêtresse de de Sol-Invictus.
    Sa sœur Clodia est amoureuse de lui et n'a qu'une envie : se marier avec son frère pour gagner en force et en puissance. Elle espère tout comme sa mère qu'Aurélien devienne le grand empereur, le grand César.
    Clodia manigancera pour qu'Ulpia une jeune femme proche de la famille soit la femme d'Aurélien et lui donne un fils pour conforter sa puissance sur Rome mais, Ulpia est stérile.
    Pendant les treize années qui suivirent la naissance de Zénobie, l'eau merveilleuse a fait ruisseler richesse et considération sur le père de Zénobie. Au fil des années la puissance d'Adonaï, sa fortune le désigna comme le chef des Maazins, ces croyants de Baalshamîn qui bâtissaient des temples en briques et en pierre dans Palmyre.
    Schawaad qui fait partie des Elkésaïtes , a un don de guérison et contrairement aux gens du désert les Elkésaïtes n'accordent pas d'importance à ce qui brille fortuitement.
    Adonaï veut marier sa fille à Odeinath grand exarque de Rome, roi de Palmyre et sénateur de Rome, mais Zénobie ne pense qu'à Schawaad. Toute sa vie elle va tenter de le conquérir. Elle refuse de se marier à l'homme qu'a choisi son père et pendant quatre années elle apprend la constance et la patience.
    Elle cherche Schawaad, le retrouve à Doura où il étudie le Christ. Alors que les Perses se battent pour Palmyre et Rome.
    Zénobie se fait violer en allant retrouver Schawaad, ce dernier la sauve des mains de son bourreau, puis ils se séparent car lui souhaite se consacrer à Dieu alors vaincue et triste, Zénobie retourne à Palmyre pour épouser Odeinath. Elle revient et apporte l'étoile qui avait été déposée il y a 17 ans par Baalshamîn dans le ciel du désert à sa naissance, une pierre sacrée : la Koba.
    Elle devient Reine de Palmyre, cependant elle refuse d'être l'épouse soumise, elle se donne le rôle d'être celle qui va élever son époux à une grandeur autrement plus essentielle et universelle que celle de la chair. Parce que les richesses de Palmyre comptent autant que celles de Rome, elle promet à son époux de faire de lui une puissance et lui amener la gloire.

    Alors que les invincibles Perses avancent vers leur territoire, Zénobie refuse la défaite annoncée et, le corps sanglé dans une incroyable cuirasse rouge sang, prend la tête des armées de Palmyre.
    Une guerre sans merci entre Les Perses pendant des mois ont assiégé la ville de Rome.
    Schaawad est promu proche de Dieu grâce à un rite de passage. Il est alors Chrétien et défendra ses idées ouvertement. Il s’appellera désormais Simon comme le fils de Jonas.
    Ophala, sœur de la première femme d'Odeinath veut que le fils de sa sœur morte, Hayran soit le seul héritier. Elle refuse que Zénobie devienne mère. Néanmoins c'est Zénobie qui va parvenir à la faire taire de façon brutale.
    Par ailleurs, c'est Dinah l'amie et servante de Zénobie devenue la concubine d'Odeinath qui enfantera en secret le fils d'Odeinath prénommé Whabalath mais c'est Zénobie qui sera sa mère aux yeux de tous. Elle lui promet de faire de lui un grand roi.
    C'est Nurbel le maître d'armes qui lui a enseigné les gestes du combat et à manier les armes.
    Le temps passe, bataille après bataille, par sa force, son courage et sa foi, sa détermination, Zénobie combat avec énergie et insuffle la force à ses troupes. Elle devient une véritable guerrière, respectée de tous.
    Elle inflige une terrible défaite à Shapûr, le roi des rois, l'empereur de Perse. Mais Rome ne supporte pas la réussite de Zénobie et d'Odeinath. Ce dernier est assassiné. Zénobie ose alors l'impensable : défier Rome et ses légions.
    Quand elle apprend la mort de Schawaad, elle va connaître une période de désarroi, de désespoir et de léthargie immense et les victoires ont un goût de défaite.
    Un personnage important va alors lui donner le courage et la force de se battre à nouveau jusqu'au dénouement tumultueux et douloureux, avec toujours des rivalités et des stratégies de vengeance, mais aussi de la fidélité et de l'amitié.

    Ce roman est vraiment intéressant. Il raconte les destins croisés de Zénobie Reine de Palmyre, vénérée comme la déesse Alath, dans tout l'Orient, femme puis veuve d'Odeinath, et Aurélien, le dernier grand Empereur guerrier. Tous les deux se déchirent pour le pouvoir suprême.
    Ce récit est vivant, au rythme mouvementé, il retrace l'épopée de cette jeune femme guerrière qui vise tout comme Aurélien, jeune tribun, la grandeur de Rome.
    Nous retrouvons donc l'empire Romain, l'ascension et les guerres que se livrent Aurélien et Zénobie pour la gloire.
    Les batailles destinées à maintenir et renforcer les limites des empires sont parfaitement restituées, L'ascension des premiers Chrétiens est très bien exploitée s'accompagnent également souvent d'hypocrisie, de mensonge, de dissimulation.
    J'ai aimé le style de l'écriture qui ne lasse pas les lecteurs, elle est fluide, retrace bien les événements, il y a de nombreuses descriptions et j'ai apprécié que celles qui concernent les batailles soient juste évoquées et non décrites de façon sanglante.
    J'ai beaucoup appris sur les mœurs de l'époque, les coutumes, les rituels, la hiérarchie.
    Le destin croisé des deux principaux personnages est bien mis en valeur , bien représenté. On comprend les enjeux de chacun et pourquoi ils se livrent une lutte passionnée, sans merci.

    J'ai trouvé cette femme-déesse, personnage légendaire et/ou imaginaire  fidèle à ses engagements, jusqu'au bout, elle garde ses promesses. Je la trouve touchante de sincérité et de loyauté quand elle témoigne son amour aussi profond et sincère à Schawaad malgré les événements douloureux tout au long de leur vie respective.
    Elle a protégé les Chrétiens pour rester dévoué à l'amour de sa vie.
    La recherche et le tableau des faits historiques instruisent les lecteurs qui ne sont peut-être pas trop au courant de cette période allant de 240 à 275 ans après J-C. De plus ce qui est très intéressant c'est que chaque chapitre commence avec une carte de l'endroit où se situe l'action.
    Il y a du mouvement, de l'agitation, de la stratégie, de la convoitise, des rivalités, des pièges et donc des rebondissements qui tiennent le lecteur en haleine.
    Cependant il est vrai que les nombreux personnages m'ont un peu freinée dans la fluidité de ma lecture, n'étant que très peu au fait de cette période historique.
    La fin tragique, à double tranchant est réussie et me laisse admirative de cette fresque.


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