• C'est Elle !

    Titre : « C'est Elle ! »
    Auteur : Danny WALLACE
    Genre : Roman
    Éditions : Presses de la cité
    Année : 2012
    Nombre de pages : 492

    Quatrième de couverture :

    Un soir, alors qu'il erre comme une âme en peine dans Charlotte Street, Jason Priestley, trentenaire londonien, a le coup de foudre. C'est elle ! Malheureusement, la jeune femme vient de s'engouffrer dans un taxi. Il est trop tard pour la rattraper... ou peut-être pas : l'inconnue a laissé derrière elle un appareil photo jetable ! Une chance inespérée pour Jason, qui va tout faire pour retrouver celle qui pourrait être la femme de sa vie...

    Mes impressions :

    Contrairement aux avis que j'ai lus sur le net, personnellement j'ai aimé ce roman qui met en avant des valeurs qui me sont chères en parlant d'un trentenaire qui après une rupture amoureuse, voit sa vie changer. Ce qui lui permettra surtout de se poser les bonnes questions.

    L'auteur se sert d'un prétexte original, celui d'un appareil photo jetable perdu par une belle inconnue pour construire son intrigue et donner à tous ses personnages une certaine profondeur.
    Jason Priestley le personnage principal a le même nom que l'acteur de Beverly Hills mais pas le même compte en banque !
    Notre Jason là, va passer par tout un tas d'interrogations, de remise en question pour enfin devenir mature à la suite de sa rupture sentimentale.
    Il était professeur et vivait avec Sarah depuis quatre ans mais il apprend par facebook qu'elle va se fiancer avec Gary. On découvre doucement au fil des pages, peu à peu ce qu'à été sa vie, les épreuves qu'il a traversées et pourquoi il a abandonné son métier d'enseignant, pour faire du journalisme free-lance dans un journal gratuit distribué dans les métros...
    Puis Sarah le quitte et là il s’effondre. Heureusement que son copain de toujours Dev va lui être d'un grand secours, il devient son colocataire et de temps en temps tiendra sa boutique, un magasin de vente de jeux vidéo.
    Tous les deux vont devoir grandir et faire avec les aléas de la vie.
    Jason sera confronté à des problèmes personnels, des problèmes professionnels, mais aussi relationnels.
    Il va alors devoir quitter certains comportements pour avancer dans sa vie.
    Il va être entouré de Dev son meilleur ami, mais aussi de Matt, de Zoé, de Clem....
    Il va reconnaître ses erreurs et faire évoluer ses ambitions.
    Le point de départ de toutes ses révélations existentielles qui s'imposent à lui sont qu'un jour il croise dans une rue de Londres une jeune femme qui monte dans un taxi, ils se bousculent et elle tombe son appareil photo, il a le coup de foudre mais n'a pas le temps de lui rendre le jetable... Il va alors avoir une idée dingue enfin disons que son copain Dev lui suggère de faire développer les photos afin de trouver des indices pour retrouver la belle inconnue....
    Tout au long du livre il va s'acharner à courir après son destin, tantôt motivé, tantôt désespéré...
    Il y a des situations cocasses, des rencontres improbables, sincèrement je me suis amusée en lisant des moments hauts en couleurs comme le sont les personnages tous singuliers.
    Parfois bien sûr on peut se lasser de ce côté farfelu de l'histoire et des personnes mais c'est aussi une comédie alors on se laisse prendre au jeu, à ce côté jouissif et on a envie de croire que tout peut être possible. Jason va-t-il retrouver sa moitié ?
    Ce roman est une comédie britannique qui a du charme, parce qu'elle mêle des sentiments comme l'amitié, la jalousie, la rupture, la réconciliation,

    Ce roman est un genre de road-movie qui entraîne Jason sur les traces de son passé, de son présent et de son avenir.
    Le narrateur, Jason s'adresse aux lecteurs, amicalement et c'est en partie ce qui le rend sympathique. Il les met dans la confidence et ça crée un genre de lien entre les lecteurs et l'auteur. J'apprécie tout particulièrement ce procédé.
    Jason me semble une personne tendre et douce, malgré ses blessures. Un peu décalé. Un peu déphasé. Mais il reste agréable.

    Je recommande cette lecture qui met du baume au cœur.


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  • Auprès de moi toujours

    Titre : « Auprès de moi toujours »
    Auteur : Kazuo ISHIGURO
    Genre : Roman
    Éditions : Les deux terres
    Année : 2006
    Nombre de pages : 444

    Quatrième de couverture 

    Jadis, Kath, Ruth et Tommy ont été élèves à Hailsham : une école idyllique, nichée dans la campagne anglaise, où les enfants étaient protégés du monde extérieur et élevés dans l'idée qu'ils étaient des êtres à part, que leur bien-être personnel était essentiel, non seulement pour eux-mêmes, mais pour la société dans laquelle ils entreraient un jour. Mais pour quelle raison les avait-on réunis là ? Bien des années plus tard, Kath s'autorise enfin à céder aux appels de la mémoire et tente de trouver un sens à leur passé commun. Une histoire d'une extraordinaire puissance, au fil de laquelle Kath, Ruth et Tommy prennent peu à peu conscience que leur enfance apparemment heureuse n'a cessé de les hanter, au point de frelater leurs vies d'adultes.

    Mes impressions :

    Je vais avoir du mal pour vous donner mes impressions sur cet étrange livre. Il s'agit d'une histoire hors du commun qui malgré quelques longueurs m'a envoûtée. Parfois je trouvais que l'intrigue n'allait pas assez vite et pourtant je n'ai sauté aucune page et j'avais envie de connaître la fin de l'histoire parce que le style de l'auteur est à part.
    Kathy trente ans aujourd'hui raconte son histoire, à elle, Tommy et Ruth, des élèves pas comme les autres, qui au début des années soixante-dix intègrent une école, celle de Hailsham que l'on devine particulière.
    Elle est, disons, cachée, comme le sont tous les élèves à qui des professeurs singuliers enseignent l'art, la littérature, l'histoire, la géographie. Leur monde est clos, ils ne connaissent pas la vie en dehors des murs de Hailsham, cependant ils sentent qu'ils sont des êtres exceptionnels. Ils ne peuvent pas avoir d'enfants, ils sont tous plus au moins intelligents.
    Ils sont entourés de gardiens, mais aussi de Miss Géraldine, de Miss Émilie, la gardienne en chef, et Miss Lucy...et bien d'autres comme celle que l'on appelle «Madame », cette personne qui semble être la directrice et qui pour des raisons inconnues des élèves, vient tous les trois ou quatre mois, voire six mois au centre pour récupérer des dessins, des œuvres faites par les élèves pour qu'elles soient exposées dans une « galerie ».
    Ici tous les élèves, supposent des choses sans vraiment connaître le fond de la vérité, de leur réalité.
    Qui sont-ils vraiment ? Quel est leur rôle ? Pourquoi les cachent-on ?
    Leurs professeurs leur promettent un avenir intellectuel, différent, prometteur. Ils grandissent confinés, mais ne semblent pas malheureux.
    Ils partagent leurs temps comme des jeunes gens d'aujourd'hui d'ailleurs, ils parlent jeux, sexes et relation amicales.
    Leur éducation se fait en trois étapes. Pour la bande composée de Kath, Ruth, Tommy, la première partie de leur éducation s'achèvent, ils sont dispersés alors à l'âge de seize ans, dans d'autres établissements par petits groupes où ils vont parfaire leur formation.
    Ils sentent qu'on leur cache des choses, mais ils ne cherchent pas vraiment à savoir lesquelles malgré les incohérences, et les paroles troublantes de certains de leurs éducateurs.
    Aujourd'hui Kathy la narratrice a trente ans, nous sommes dans les années quatre-vingt-dix et elle raconte donc ce passé. Aujourd'hui Tommy et Ruth ne sont plus auprès d'elle.
    Elle dit qu'elle est accompagnante depuis plus de onze ans, c'est ainsi que commence le roman.
    Il faudra lire de nombreuses pages pour comprendre ce qu'il en est exactement de son activité et ce qu'elle représente véritablement.
    Mais pour comprendre, Kathy explique tout au long du livre ce qu'a été leur vie exceptionnelle.
    On leur enseigne des matières comme l'art, la littérature, les professeurs sont à la fois proches et éloignés des élèves. Ces derniers perçoivent dans leur comportement une certaine retenue, un certain mystère.
    Dès le début on sent une atmosphère inquiétante, Kath parle d'accompagnant, de donneur et jamais n'est mentionné leur parents. Ils semblent être orphelins.
    Et puis une fois arrivés à l'âge de jeune adulte, il y a l'horreur qui les attend mais de leur point de vue, ils ne se rendent pas compte des conséquences de leur éducation. Ils ne s'imaginent pas vraiment la teneur du pourquoi ils ont été éduqués et préservés de cette façon. Ils s'en accommodent car ils n'ont connu que cette vie-là.

    Le style de l'auteur est intéressant dans le sens qu'il livre au compte goutte les informations et amène les pièces du puzzle tellement lentement que le lecteur ne peut pas s'arrêter de lire malgré les quelques longueurs, car ces dernières créent le suspense, l'interrogation et laissent présager une certaine horreur. L'auteur, sait manier sa plume pour nous plonger dans une histoire à la limite de l'étrangeté d'un monde parallèle.
    Il y a une certaine langueur dans le style, l'auteur se promène sur le fil du surnaturel.
    Il reste de plus sur le fil du rasoir, ne révèle pas tout, tout de suite, et le lecteur plane dans un sentiment de frustration et de doute. Il y a un malaise indéniable.
    L'auteur raconte sans pathos, mais avec froideur. Néanmoins certains des souvenirs de Kathy sont révélés avec douceur.
    Ce qui est important aussi c'est de dire que ce roman ne pose pas de question d'ordre d'éthique, qui sont les personnes, qui décident pour ces élèves ? Les raisons de leur lutte seront seulement évoquées vers la fin. Nous ne connaissons pas tous les tenants et les aboutissants. Mais ce mystère crée l’imagination des lecteurs. Les trois principaux personnages acceptent leur sort avec naïveté, sans représailles, sans jamais remettre en question le sort qui semble être le leur.
    Ce livre dérange, inquiète car il pose la question de l'avenir des humains, des procédés médicaux, des traitements, de banques d'organes et de clonage.
    Le sort qu'on réserve à ces élèves particuliers est une fin programmée et fait partie de l’innommable, l'auteur flirte avec l'épouvante.

    Personnellement ce roman me semble réaliste malgré le fil de l'histoire...
    Ce roman a été adapté à l'écran, voici la bande annonce


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