•  Dewey

    Titre : « Dewey »
    Auteur : Vicki MYRON avec la collaboration de Bret WINTER
    Genre : Roman ; témoignage
    Éditions : Pocket
    Année:2008
    Nombre de pages : 316

    Quatrième de couverture :

    Qui aurait pu croire que ce chaton, trouvé dans une boîte aux lettres, allait devenir la mascotte de la bibliothèque et changer la vie de toute une ville ? Et pourtant, tous les habitants de Spencer, dans l'Iowa, ont été conquis par Dewey, ce chat qui a su les comprendre, les faire sourire, leur apporter un peu de chaleur et de réconfort.
    Pendant dix-neuf ans, Dewey, facétieux et unique, va attendrir tous les cœurs, même les plus durs, au point de devenir une star mondiale. Une histoire vraie, bouleversante, étonnante.

    Mes impressions :

    L'histoire se déroule dans le Nord Ouest de l'Iowa, au centre des États Unis ; là où dominent les plaines et les fermes. Plus particulièrement dans la ville de Spencer, 10000 habitants.
    Vicky Myron vit dans cette ville qu'elle affectionne. Elle est directrice bibliothécaire depuis 1987.
    Un matin de froid glacial de 1988 alors qu'elle ouvre la bibliothèque, elle trouve dans la boite aux lettres de retour de livres, un chaton. Il est dans un état incertain : il a froid, faim, il grelotte. Elle décide de l'adopter et de le laisser vivre à la bibliothèque. Elle va s'occuper de lui avec amour et tendresse et peu à peu à force de soins et d'attention il va retrouver la santé.
    L'arrivée de Dewey va opérer une transformation sur Vicki mais également sur presque tous les habitants de la ville.
    Elle décrit donc l'histoire de ce félin et l'impact qu'aura ce dernier pendant 20 ans au sein de sa vie, dans sa famille, celles des habitants, dans la bibliothèque où il élira domicile et plus généralement dans le monde...
    Pour situer le texte elle retrace les événements historiques de la ville (incendie de 1931, crise agricole etc ) les difficultés que la ville traverse depuis 1893, mais également elle raconte comment le concept de bibliothèque est né, les nombreux bouleversements qu'il y a dans la lecture publique et les répercussions des mises en place de nouvelles technologies comme l'informatique.
    J'ai aimé la narration de l'introduction des techniques modernes, peu à peu les ordinateurs ont remplacé les fiches de rentrée et de sortie des livres....Ceci améliorera grandement la gérance des livres et les fréquentations des bibliothèques.
    La bibliothèque, devient un lieu de vie, de rencontres et de détente désormais plus agréable. Elle évolue avec le temps . Celle où vit Spencer sera rénovée pour offrir aux habitants un meilleur accueil.
    L 'auteure nous fait découvrir en même temps sa vie de maman célibataire, sa maman, sa fille Jodi et les épreuves par lesquelles elle devra passer.

    J'ai trouvé un peu long les passages dans lesquels elle nous fait partager les événements importants au sein de sa ville depuis un siècle ; ses difficultés politiques économiques et sociales ; Je pense qu'elle a voulu appuyer sur le fait que Dewey est arrivé à un moment où la ville était en grande difficulté et que la douce présence de ce chat de bibliothèque a aidé les habitants a passé cette crise et celles qui suivront.
    Elle justifie alors les belles conséquences de la présence de Dewey à Spencer.
    Elle alterne les moments où elle parle de son intimité, de sa vie, de sa famille, avec ceux de la vie au quotidien à la bibliothèque. Les transitions sont réussies grâce à une écriture simple et fluide.
    La présence de Dewey lui permettra personnellement de supporter la maladie de sa mère, les morts prématurés de ses frères, et ses difficultés de maman célibataire.
    Par contre j'ai trouvé que parfois l'auteure exagère les bienfaits de la présence de Dewey ou du moins se persuade qu'il a un effet bénéfique sur les représentants de la ville, les familles...
    Je veux dire par là que j'ai eu l'impression qu'elle veut établir de façon trop poussée que la personnalité de Dewey et sa présence, influencerait et serait l'élément principal du bien être de la ville. Bien sûr je ne critique pas le fait qu'un animal apporte petite joie, bien être, douceur et chaleur à son propriétaire, mais ici l'histoire de la présence de Dewey semble être essentielle et sera publiée dans plusieurs villes; les journaux relateront la vie de ce chaton au niveau régional et jusqu'au niveau national. Des familles se déplacent parfois de très loin pour rencontrer ce chaton particulier, pourtant parfois peu démonstratif.
    Cette histoire d'un félin extraordinaire, espiègle est aussi une histoire d'amitié, d'amour, de courage, de relations humaines qui même si elle s'achève avec la mort du petit protégé, elle restera en mémoire de ce qui l'auront croisé. Quelques photos agrémentent ce roman.
    Mais je n'en dis pas plus, je vous laisse découvrir ce roman qui je pense ne laissera pas indifférents les amoureux des chats. Ils apprécieront cette lecture originale et mélancolique.


    6 commentaires
  • Titre « En attendant que les beaux jours reviennent »
    Auteur : Cécile HAREL
    Genre : Roman
    Éditions : Pocket
    Année : 2013
    Nombre de pages : 251

    Quatrième de couverture :

    Sur la tombe de sa mère, elle a planté trois petits cyprès.
    Noël approche et Marie compte bien y retourner. Là-bas. Près d'elle. Seule, s'il le faut. Car la mort de sa mère est une plaie encore vive : la femme de sa vie lui a été arrachée bien trop tôt.
    Les hommes, c'est autre chose : un père infidèle, insaisissable, trois frères que la folie guette, un mari artiste aimant...
    Être fille, femme, mère, sœur : tout se conjugue dans le désordre et l'attente des beaux jours.

    Mes impressions :

    Marie la narratrice parlent de ses parents et des relations pénibles qu'elle entretient avec ses 3 frères :
    Virgil l'aîné, André le cadet et Ferdinand le benjamin.
    Elle raconte des souvenirs de famille, d'enfance aussi. Ils sont loin d'être tous joyeux. Mais elle fait face.
    Du haut de son enfance et de son jeune âge, elle pose un regard indigné, négatif sur sa famille et sur les adultes mais peu à peu elle fera avec dans le but de témoigner de son amour pour les siens et surtout envers sa mère qui lui donne la force et le courage de continuer. Elle va passer par des phases de détresse qui vont se caractériser par de la boulimie, de l'anorexie et un mal-être généralisé. Mais elle n'est pas la seule car ses trois frères sont aussi touchés par la mélancolie avec des conséquences difficiles, comme , des dépendances, l’alcoolisme, la maladie mentale, l'irresponsabilité.
    Elle raconte sa façon de voir le monde des adultes qui l'entourent ; mari casanier, à la différence d'elle qui souhaite découvrir le monde, des nouvelles têtes, et l'amour intense envers sa mère même quand cette dernière meurt.
    Elle alterne des souvenirs de sa vie passée familiale avant sa rencontre avec son mari puis elle revient au présent avec lui sous forme de dialogue.
    Plus jeune elle veut devenir vétérinaire puis faire du théâtre du cinéma, elle saute de projet en projet, elle se cherche mais ne va jamais au bout de ses idées, elle a peur d'être aimée peur de vivre comme ses frères mais eux le manifesteront avec la dépendance à l'alcool ou la maladie mentale et des bouffées délirantes.
    Les anecdotes passées et présentes forment une histoire de famille difficile ; elle l'agrémente avec de l'ironie parfois, de l'humour mais toujours avec tendresse et pudeur.
    Je me suis attachée à Marie.
    Lorsqu'elle raconte ses relations je me retrouve un peu en elle. J'ai noté quelques points communs que ce soit au niveau familial ou relationnel,Elle parle de ses soucis, son mal-être, son mal de vivre, sa vie d'adolescente. On peut dire que sa famille est pathologique. Cependant elle tente de (re)connaître les siens et l'amour qui les lie.
    Elle veut sauver son frère de la folie mais également sauver la relation d'avec son père trop souvent absent et sa mère de son cancer. Mais elle doit accepter ce qui ne peut pas être changé.
    Marie raconte la relation à sa mère ; le lien qui les unissait. Elle parle de sa place dans la famille entre un père coureur, des frères bouleversés et bouleversants, souvent égoïstes et ingrats envers leurs parents.
    Une grande partie du livre parle de la maladie de sa mère et des derniers instants de sa vie.
    Marie raconte la douleur qu'elle ressent à la mort de celle qui lui a donné la vie, le manque et la peur....
    Ce roman est le portrait d'une femme qui se cherche, qui hésite, doute, mais qui espère.
    Parfois le style est décousu et parfois mélancolique mais on s'y retrouve facilement car l'histoire est simple.
    Les phrases sont courtes mais pertinentes.
    J'ai comparé son style avec celui de Barbara Constantine.
    Un roman pudique, bouleversant, émouvant.


    8 commentaires
  • Titre : « Je le ferai pour toi »
    Auteur : Thierry COHEN
    Genre : Roman
    Éditions : J'ai lu
    Année : 2012
    Nombre de pages : 507

    Quatrième de couverture :

    Pour son fils assassiné, un père élabore un projet insensé. Pour une femme, un homme fait tout pour " devenir quelqu'un ". Par amitié, une bande d'anciens voyous retrouve ses instincts guerriers... Tous ont un point commun : une vie qui bascule. Par amour, devoir ou amitié, ils auront à prouver leur véritable valeur.

    Mes impressions :

    Un réel coup de cœur pour moi ! L'intrigue, la progression, le sujet sont très adroitement présentés. Avec en plus une part de sensibilité des personnages principaux.
    Le thème du roman, sa trame, son sujet sont énoncés dès la quatrième de couverture « Que seriez-vous prêt à faire par amour, par amitié ? Et jusqu'où la haine pourrait vous mener » ?
    C'est le genre de roman que je trouve passionnant car au delà de l'histoire du livre, il permet de nous positionner, de nous faire réfléchir, de nous interroger avec acuité ici sur le sens de la vengeance, de la justice et de certains de nos actes
    Jérôme le fils de Daniel est mort par une attaque terroriste, et pourtant son père s'imagine le voir et converser avec lui. Il est aveuglé par la douleur, mais aussi de comment et pourquoi son jeune fils a été tué.
    Betty sa mère, son frère Pierre sont peu présents dans le roman mais lorsque l'auteur nous en parle, il le fait intensément.
    Daniel parle de la douleur de l'absence, de sa reprise du boulot de conseiller en communication, il décrit ses émotions, la vie sans l'un de ses fils.
    Est-ce que la vie continue ? Non ni pour la victime ni pour ses proches, quelque chose s'est cassée.
    La famille doit apprendre à vivre sans Jérôme, mais elle sait qu'elle ne sera jamais plus comme avant.
    L'homme revient alors sur le passé heureux, la rencontre avec sa future femme celle qui deviendra son épouse. Il décrit la vie d'avant le drame. Fou de douleur pourtant il s'éloigne de sa femme et de Pierre pour tenter la vengeance. Car il se sent incapable de vivre si l'auteur du drame est en liberté. Il défend la cause de son fils et la cause nationale.
    Quand il parle du passé il raconte ses années d'errance, de petits larcins, de son adolescence difficile avec sa bande de voyous. Salomon, Rémi, Vito, Nabil. Pourtant depuis 10 ans ils se sont perdus de vue mais ils ne se sont jamais oubliés.
    Au fil de ma lecture, je comprends ce qui se trame, les intentions de Daniel pour venger son fils Jérôme. Il le fait pour lui, et pour le reste de sa famille et pour les victimes innocentes.
    Il nous dit alors d'où il vient et pourquoi il a le cran d'aller là où désormais il le souhaite.
    La souffrance de Daniel est immense, il se sent indigne il perd pied mais il se donne encore la chance d'une vengeance.
    Meurtri il s'éloigne de tout même de sa femme et de son fils, il élabore un plan qui le libérera (ou pas) de sa culpabilité, de ce qui le ronge, le pousse à ne pas devenir fou.
    Puis viennent une nouvelle donne, une nouvelle information et un nouveau personnage. Eric Suma reçoit un DVD de la séquestration d'un SDF. Journaliste sur le déclin, en perte de vitesse, il disparaît du paysage des célébrités, alors s'il en parle lors d'un journal télévisé il pense que ce scoop lui permettrait de redorer son blason. Mais pourquoi a-t-il été choisi par les ravisseurs, lui et pas un autre ? Mystère.

    Ce roman est magnifiquement et remarquablement écrit. Pourtant en lisant la 4ème couverture je m'attendais à un roman, à une intrigue plus intimiste, celle de la perte d'un enfant et de l'environnement familial ; j'ai été attirée par ce sujet parce que tout le monde peut-être touché par un tel drame. J'ai été agréablement surprise. Ce roman bien ficelé nous entraîne dans une intrigue et un environnement politique, journalistique et terroriste.
    On avance doucement, on saisit les tenants et les aboutissements de l'affaire, on comprend où veut en venir Daniel ; comment il se sert de sa force et de sa haine.
    La chronologie n'est pas respectée et pourtant elle donne un côté mystérieux, prenant, nous ne restons pas insensibles à la cause de la vengeance du père.
    On comprend alors tout le sens du titre et la stratégie de Daniel.
    Ce qui m'a beaucoup émue c'est la fragilité et la force de Daniel, sa combativité, sa détermination. Elles le font avancer dans la même direction. Cette histoire familiale de la mort d'un enfant devient une histoire d’intérêts nationaux.
    Alors les lecteurs et d'autres personnages du roman se demandent jusqu’où peut-t-on aller pour défendre ses valeurs, l'auteur répond à la question sous divers aspects ; l'amitié, l'amour, le fanatisme, la politique....
    L'écriture facilite la lecture tant elle est fluide. Une fois le livre commencé on a du mal à s'arrêter d'autant plus que les chapitres sont courts. Le suspens est bien mené, le puzzle se met en place.
    Les 100 dernières pages sont rebondissantes, intenses. L'ensemble est parfaitement maîtrisé !
    La fin est surprenante et inattendue, ce qui confirme mon coup de cœur pour ce roman.
    Conclusion : Un roman que j'ai adoré même si le sujet est difficile. On essaie de comprendre la douleur des parents dans le cas de la mort d'innocents sur fond de fanatisme religieux.

    Je recommande cette lecture.

    Du même auteur :

    COHEN Thierry, Longtemps, j'ai rêvé d'elle
    COHEN Thierry, Si un jour la vie t'arrache à moi
    COHEN Thierry, Si tu existes ailleurs


    4 commentaires
  •  

    Titre : « L'écrivain de famille »
    Auteur : Grégoire DELACOURT
    Genre : Roman
    Éditions : Livre de poche
    Année : 2012
    Nombre de pages : 235

    Site de l'auteur :http://www.gregoiredelacourt.com/ 

    Quatrième de couverture :

    À sept ans, Édouard écrit son premier poème. Trois rimes pauvres qui vont le porter aux nues et faire de lui l écrivain de la famille. Mais à neuf, il découvre le sens de « déchéance ». Les mots ne lui viennent plus.
    Les années passent. Il assiste à la lente décomposition de sa famille et court toujours derrière l amour que son poème, autrefois, suscita. Il écrit, écrit mais le destin que les autres vous choisissent n est jamais tout à fait le bon. Édouard n a pas de talent. Sauf dans la publicité où les mots futiles valent de l or. Pas pour ce grand roman qu il s est juré d écrire.
    N ayant pas su trouver les mots qu on attendait de lui, Édouard, l écrivain de la famille, vit dans l échec et le dégoût de soi. Alors quand la beauté de sa mère se fane, quand son frère-oiseau meurt tragiquement, quand le cœur de sa sœur devient pierre et que son père disparaît dans ses silences, il prend la plume pour écrire l histoire de ceux qu il aime.
    Mais surtout pour en changer la fin.

    Mes impressions :

    Ceci est le tout premier roman de Grégoire DELACOURT contrairement à ce que je croyais, à savoir que « La liste de mes envies » était le premier opus.

    Ici nous sommes en 1970, la famille comporte le père, la mère et les 3 enfants, Édouard, Claire, Hadrien
    Édouard 10 ans, est le personnage central du roman. Ses parents l'envoient en pension parce qu'il a quelques difficultés de comportement. Il est même envoyé chez un psy, il perd l'envie de vivre.
    Il a l'âme d'un poète et écrit ses premiers vers. Ses parents lui donnent le titre « d'écrivain de la famille ». Un statut, une appellation un peu poussive.
    Claire la fille vivra une relation amoureuse délicate ;
    Hadrien quant à lui perdra peu à peu la raison.
    En 235 pages il va nous raconter les événements qui peu à peu le font accepter ou pas le rôle qu'on lui a donné, assujetti. Et le rôle que jouera sa famille dans la vie.
    Le couple que forment le père et la mère n'est pas ancré dans le bonheur.
    Après être revenu d'Algérie le père profondément marqué est envoyé dans une maison psychiatrique, la mère mène alors une vie frivole, sort avec d'autres hommes, fait la fête, fume....quelque temps plus tard le couple se sépare.
    Les enfants sont un peu déboussolés et malgré tout Édouard continue d'écrire, car « écrire guérit ».
    Noircir des pages d'un cahier le soulage.
    J'ai moi même souvent eu ce sentiment que l'écriture apaise, on arrive à mieux affronter nos émotions quand elles sont couchées sur papier.
    Il écrit sur sa vie, sa famille, son métier, ses rencontres, il écrit pour sortir la souffrance de voir ses parents désunis, son père malade, sa mère trop souvent absente, écrire lui permet de libérer son corps et son esprit.
    Édouard peu à peu quitte l'enfance et rejoint le monde des adultes souvent froid et douloureux, il passe à la maturité de façon pénible.
    Et puis il rencontrera des femmes puis la future mère de ses enfants Monique. Mathilde leur premier enfant, naît, il écrit alors cette superbe phrase « Quand on est tout petit, la longueur des bras permet juste d'atteindre le cœur de ceux qui nous embrassent. Quand on est grand, de les maintenir à distance ».
    Sa sœur Claire, devient une jeune mère célibataire et son frère Hadrien est aussi perturbé et quittera la maison pour être on le devine interné.
    Il nous confie les grandes lignes de sa vie : Mariage, désamour, les naissances de ses enfants, une vie résumée en un livre ; ce roman serait-il autobiographique, une fiction « auto-biographiée », une autobiographie semi-romancée ? L'auteur nous fait douter.
    Il nous glisse des vérités, celles qu'il ressent, celles qui font soit le bonheur, soit le malheur des uns et des autres.
    Parlons-en des autres, des proches qui bien souvent nous poussent à faire, à être ce que l'on ne veut pas, ce que l'on n'est pas …
    On le dit écrivain, lui ne se considère pas ainsi, il écrit point ! il deviendra publiciste, un très bon publiciste.
    Même s'il ne se sent pas vraiment l'âme d'un écrivain, une appellation inadéquate pense-t-il, son don est encore à démontrer, il excelle malgré tout dans ses slogans qui font mouche. Alors il tentera d'écrire des romans. Celui-que je vous présente en est un.
    Sans trop s’appesantir sur le douloureux, il se raconte. Parfois avec humour. Cela donne un sentiment de légèreté au roman, tout en suggérant le poids des événements et de ce qu'il ne contrôle pas.

    Les chapitres sont courts, les anecdotes rapidement narrées, l'ensemble donne l'impression de volupté.
    L'auteur nous émeut : mal dans sa vie, mal dans sa peau ; n'est-il qu'une pâle copie de ce qu'il est en réalité ? Ou de ce qu'il souhaiterait être ?
    Les phrases sont courtes et parfois mêmes elles sont de simples mots , les uns à la suite des autres.
    Il donne aussi des qualificatifs pour nommer les gens : « L'amante, la malheureuse, l'Anglais, Dumbo » ...
    La fin est très belle ; il s'agit de la rencontre entre son père placé par sa deuxième femme dans un établissement et sa mère qui lui rend visite, elle est tendre et émouvante. Lui perd la mémoire.
    Ainsi le constat est là : il y a des vies qui s'achèvent d'autres qui commencent et la promesse d'un avenir plus serein.
    Globalement, c'est un roman qui se lit facilement et rapidement. Il est touchant. Il pousse à se questionner sur notre propre existence. Sur nos souhaits, nos choix de vie et de notre comportement vis à vis de ceux et celles qui disent nous aimer.

    La femme qui ne vieillissait pas


    4 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires